Aviam Errpeï
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Posté le: Jeu Oct 19, 2006 15:56 pm Sujet du message: les règles poétiques. venez débattre !
voilà, suite à mon poeme qui fait 'couler beaucoup d'encre'
je m'interroge, et vous pose la question :
'que pensez vous des règles poétiques' ?
en ce qui me concerne, je pense que le propre de la poésie, comme celui de la
democratie( vive la parallele ! lol) est une remise en question perpetuelle.
les regles preexistantes ont toutes été inventées par des hommes qui ont
tenu compte de ce qui fut écrit précédemment.
Je pense que l'on doit se servir de ces règles pour les dépasser, ainsi
crér de nouvelles manieres d'exprimer la poésie, de nouveaux horizons.
je prends l'exemple de la poesie du 20 e siecle. pour tous, elle parait
evidente, accéptée. et bien c'est grâce à des gens qui ont voulus créér,
ne pas se contenter de regles préétablies, mais les faire evoluer, et ainsi
ouvrir de nouveaux horizons !(apollinaire, cendrars, rimbaud au 19e...)
et je rejoins rich murray sur ce point capital : il faut bien trébucher pour
découvrir !
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Aviam Errpeï
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Age: 37
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Posté le: Jeu Oct 19, 2006 15:57 pm Sujet du message:
bien entendu, créér de nouvelles manieres de s'exprimer en poesie, n'est aps
oublier les autres. non, c'est une addition, et la poesie s'enrichit
perpetuellement, voila pour moi le principe !
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RichMurray
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Posté le: Jeu Oct 19, 2006 16:10 pm Sujet du message:
Je ne peux t'aider, je lis des poèmes pour le plaisir, mais ce n'est vraiment
pas mon domaine artistique. Attendons plutôt le spécialiste.
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Marquise
Actif


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Posté le: Jeu Oct 19, 2006 16:10 pm Sujet du message:
Pour moi, les règles de la versification sont une forme de guidance. Jusqu'à
un certain point, on en a besoin, parce qu'elles nous apprennent les règles
de l'art (c'est comme pour la peinture: on ne va pas directement se lancer
dans le collage ou le dadaïsme, sans même savoir faire une à-plat qui soit
propre).
Mais ensuite, une fois que la versification est acquise, que la maîtrise d'un
minimum de vocabulaire est assurée, on peut -et c'est très important pour
moi- se permettre des libertés et prendre la tangente vers un univers qui est
totalement nôtre.
On ne demande pas à un enfant qui effectue son permier pas de courir un 100m
haie en 9s. C'est tout un apprentissage, mais alors, quand le talent est au
rendez-vous (chose rare, mais existante, encore aujourd'hui), c'est l'extase.
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uacuus
Super actif

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Messages: 2753
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Posté le: Jeu Oct 19, 2006 16:44 pm Sujet du message:
Je ne comprends pas pourquoi la poésie devrait nécessairement et
perpétuellement remettre en question les règles.
SI on regarde en arrière, on peut s'apercevoir que les latins suivaient des
règles de versification strictes qui n'ont été abandonnée qu'à la mort de
la langue. L'hexamètre dactylique a toujours été un mètre épique qui
faisait se succéder 6 pieds équivalent de chacun de 4 temps, et dont les
deux premiers étaient nécessairement occupés par un spondée.
Commencer six foix par une longue, et mettre ensuite tantôt une longue
tantôt deux brèves, telle était la charpente rhytmique auxquels des poètes
très différents les uns des autres,, d'inspiration très différente,
géniaux ou lourdement pompiers, ont tous scrupuleusement suivis.
L'hexamètre n'était pas le seul rythme possible, on avait le choix (distique
élégiaque, hendécasyllabe, sénaire iambique etc etc)...
A chaque fois il s'agit de suivre une forme rythmique, un moule donné, pour
donner une cohérence musicale à l'ensemble. C'est un moyen artificiel de
rendre le langage musical. La fonction première des règles de versification,
c'est de pouvoir être accompagné musicalement. De la même manière les
opéras, les chansons sont écrits en vers.
Tant que ses règles fonctionnent avec une langue et une musique données, et
qu'elle offrent un cadre suffisamment vaste pour que le poète puisse varier
les rhytmes, il n'y a aucune raison de changer des rimes.
Ronsard peut faire des sonnets en quantité industrielle qui respectent tous
le moule, ce n'est pas pour cela qu'ils sont dénués de renouvellement
intérieur et d'inspiration. La forme du sonnet offre un cadre très rigide,
et en fait des possibilités infinies de jouer avec le cadre, les jeux de
symétrie et de dysymétrie.
Rien n'empêche de créer à côté des schémas anciens de nouvelles formes
qui sera pensée pour ses possibilités ryhtmiques... mais à quoi bon casser
une forme? A quoi bon faire un sonnet qui n'est pas tout à fait un sonnet?
Pourquoi enfiler de faux alexandrins? Est-ce cela la création?
Je veux bien qu'on remette en question certaines règles quand l'évolution de
la langue l'impose, ou qu'on invente de nouvelles formes par une nécessité
poétique, mais il n'y a aucun mérite à casser et à saccager.
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Romantisme
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Posté le: Jeu Oct 19, 2006 17:11 pm Sujet du message:
Les règles en poésie, si l'on maîtrise un peu la langue, elles ne sont plus
un problème, surtout qu'en français les phrases se font et se défont...
pour moi une poésie qui ne respecte pas les règles c'est une prose... les
règles donne de la musique, de la force aux poèmes, c'est pourquoi que lire
des vers est plus percutant que lire une prose...
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Alexandre-le-très-petit
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Posté le: Jeu Oct 19, 2006 17:36 pm Sujet du message:
Je rejoins Marquise dans l'idée. Pour moi, on ne peut pas s'élancer dans la
poésie est sortir des merveilles sorties de nulle part. Les règles de la
poésies sont le temps de la maîtrise et de l'habitude à la musicalité de
la langue. une fois ayant vraiment maitrisé la versification, on peut en
sortir sans dommage. La poésie est une perpétuelle évolution, de même que
les thèmes évoluent au fil de notre existence (du moins pour mon cas), la
technique de la langue poétique, les mots évoluent, les tournures changent,
pour une approche toujours plus évoluée de la poésie. Je ne crache pas sur
la versification pour m'en être abondament servi. Maisn je pense que le
détachement est préférable, une fois cette base acquise, du moins c'est le
chemin que j'ai emprunté, et peut-être qu'aux yeux d'autrui c'est moins
poétique, il n'empêche que pour l'écriture, je m'y sens mieux.
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Arsenic
De passage


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Messages: 85
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Posté le: Sam Oct 21, 2006 11:20 am Sujet du message:
Alexandre-le-très-petit a
écrit: | Je rejoins Marquise
dans l'idée. Pour moi, on ne peut pas s'élancer dans la poésie est sortir
des merveilles sorties de nulle part. Les règles de la poésies sont le temps
de la maîtrise et de l'habitude à la musicalité de la langue. une fois
ayant vraiment maitrisé la versification, on peut en sortir sans dommage. La
poésie est une perpétuelle évolution, de même que les thèmes évoluent au
fil de notre existence (du moins pour mon cas), la technique de la langue
poétique, les mots évoluent, les tournures changent, pour une approche
toujours plus évoluée de la poésie. Je ne crache pas sur la versification
pour m'en être abondament servi. Maisn je pense que le détachement est
préférable, une fois cette base acquise, du moins c'est le chemin que j'ai
emprunté, et peut-être qu'aux yeux d'autrui c'est moins poétique, il
n'empêche que pour l'écriture, je m'y sens mieux. |
Petite digression : Alexandre tu n'étais pas sur autresmots?
Sinon, je te rejoins entièrement, et j'ajouterais que j'ai écris des sonnets
de forme classique depuis quelques temps maintenant et que je commence à
avoir l'alexandrin automatique. Je pense qu'il est important de bien maitriser
les formes classiques pour s'éloigner ensuite des routes tracées.
Mais je dois dire quand même, ayant lu du Michaux, Prevert et d'autres
auteurs qui utilisent des formes plus libres, je reviens toujours aux bons
vieux dodécasyllabes et octosyllabes. Je trouve que le mètre donne une âme
au poème, sa musique.
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