jai ecrit ca car javais besoin


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Aviam Errpeï
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Message Posté le: Mar Oct 10, 2006 01:07 am    Sujet du message: jai ecrit ca car javais besoin
Il me faut marcher, comme l’on respire. Un jour, Paris et mes pensées ne me suffiront plus. Ce jour, qu’adviendra-t-il ?
Mon cœur a un appétit tel que tous les échappatoires lui rappellent de quel sang il est le frère. Il finira bien par avoir le dernier mot. Ces mêmes mots modelés de sa glaise aérienne, ces mêmes mots qu’il enfante puis qui le soutiennent fébrilement, mais dont l’édifice se brisera comme finissent les palais de glace. Car les battements de mon cœur suivent le rythme de l’appel au voyage, ce cri qui se répercute mille fois dans la tête et déchire les portes closes de l’organisme au moindre coup de vent ; aucun répit n’est laissé à la construction d’une vie. L’appel au voyage est une maladie de l’estomac quand son propriétaire n’est pas légitimé à la naissance… Et je n’ai reçu pour don que celui d’aimer les nuages, alors mes intestins se serrent et rejettent chaque fibre de mes actes à chaque instant. Mon évolution peut se résumer à un imperturbable malaise physique.

Comment voulez-vous vivre, dans ces cas là ?
La fuite. La fuite totale ?

J’aurais des choses à écrire sur la notion de fuite, mais pourtant je les laisse griffonnées sur les pages d’un cahier de brouillon (petit format). Pourquoi ? Comment peut-on étudier et tenter de cerner une solution au mal de notre société, quand on est soi-même au plus mal ? Je pense que la condition nécessaire à l’élaboration d’une réflexion sur la notion de fuite dans notre société est une certaine expérience de la vie que je n’ai pas. Il me faut parvenir à surmonter mes problèmes et mes nausées, combattre pied à pied la nuée de soude cervicale qui me coupe tout moyen, connaître l’absolu de la baise, de l’amour. On ne parle de fuite que quand on est debout un homme. Sinon, c’est une simple fugue de raté.

Tant d’éléments de réflexions, d’idées agitées dans mon esprit alors que celui-ci me refuse encore l’accès aux bases de la vie.

J’ai conscience de cela. Je dois dépasser cette étape. Alors pourrais-je parler de cet appel du fond des âges, de cet appel du cœur, qui n’a pour nom que voyage. Je serai debout un homme à prendre mes yeux dans mes mains des merveilles, ou ne serai pas.

Et le vent ne fait rien de bon de ceux qui n’existent pas.
La paille n’a pas d’importance.

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