Les enfants perdus

Paradoxe · De passage Sexe: Inscrit le: 18 Mai 2006 Messages: 62

Les enfants perdus

J’aurai voulu rester sur le manège
Riant sous les yeux attendris de ma mère
J’aurai voulu éviter les pièges
Je voudrai que l’on soit encore hier
Que les images ne soient pas devenues sages
Mais la fée a cassé sa baguette
Les chevaliers n’ont plus de courage
Même les ânes ne sont plus bêtes

Juste encore avoir quelque chose à faire
Qu’ils soient loin la mer, les forêts les plaines et les déserts
Redonnez-moi ma terre ! Mon fleuve ! Mon soleil !
Dites-moi encore que l’on s’émerveille
Même quand les cœurs sont au rabais
Quand les crayons n’ont plus de couleur
Quand les fantômes ne font plus peur
Et les princesses n’ont plus de palais

Je n’aurai pas voulu être un clone
J’aurai voulu que tout soit vert, bleu et jaune
J’aurai voulu que tout soit clair comme de l’eau
J’aurai voulu que tout soit beau
Comme me disais papa
Comme me disais maman
Comme quand je ne savais pas
Comme quand je croyais avant

C’est un peu comme le matin
Mais les oiseaux ne chantent plus
J’ai eu beau courir dans le jardin
Non, je n’ai rien entendu
Ce qui est perdu ne se rattrape pas
Tout ce qui brûle finit par s’éteindre
Les heures écoulées ne se rachètent pas
Alors la mort n’a jamais rien à craindre

Ils résonnent encore les rires des anges déchus
Ils résonnent encore les rires des enfants perdus

CLAIR OBSCUR · Posté le: Lun Oct 02, 2006 05:53 am Sujet du message:

Que de désillusions ! joliment écrit en tout cas Laughing

Bonne continuation Laughing

Marquise · Posté le: Lun Oct 02, 2006 13:33 pm Sujet du message:

Encore un poème très beau et très juste, pour moi...

Paradoxe De passage Sexe: Inscrit le: 18 Mai 2006 Messages: 62	Posté le: Dim Oct 01, 2006 21:50 pm Sujet du message: Les enfants perdus Les enfants perdus J’aurai voulu rester sur le manège Riant sous les yeux attendris de ma mère J’aurai voulu éviter les pièges Je voudrai que l’on soit encore hier Que les images ne soient pas devenues sages Mais la fée a cassé sa baguette Les chevaliers n’ont plus de courage Même les ânes ne sont plus bêtes Juste encore avoir quelque chose à faire Qu’ils soient loin la mer, les forêts les plaines et les déserts Redonnez-moi ma terre ! Mon fleuve ! Mon soleil ! Dites-moi encore que l’on s’émerveille Même quand les cœurs sont au rabais Quand les crayons n’ont plus de couleur Quand les fantômes ne font plus peur Et les princesses n’ont plus de palais Je n’aurai pas voulu être un clone J’aurai voulu que tout soit vert, bleu et jaune J’aurai voulu que tout soit clair comme de l’eau J’aurai voulu que tout soit beau Comme me disais papa Comme me disais maman Comme quand je ne savais pas Comme quand je croyais avant C’est un peu comme le matin Mais les oiseaux ne chantent plus J’ai eu beau courir dans le jardin Non, je n’ai rien entendu Ce qui est perdu ne se rattrape pas Tout ce qui brûle finit par s’éteindre Les heures écoulées ne se rachètent pas Alors la mort n’a jamais rien à craindre Ils résonnent encore les rires des anges déchus Ils résonnent encore les rires des enfants perdus
CLAIR OBSCUR Actif Sexe: Inscrit le: 05 Mar 2006 Messages: 843 Localisation: Langue d'Oc - France	Posté le: Lun Oct 02, 2006 05:53 am Sujet du message: Que de désillusions ! joliment écrit en tout cas Bonne continuation
Marquise Actif Sexe: Inscrit le: 11 Fév 2006 Messages: 879 Localisation: Sud de la France	Posté le: Lun Oct 02, 2006 13:33 pm Sujet du message: Encore un poème très beau et très juste, pour moi...