La vie était là


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Paradoxe
De passage
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Message Posté le: Dim Oct 01, 2006 21:48 pm    Sujet du message: La vie était là
La vie était là


Je sais, je sais
Elle est comme un rêve rescapé du sommeil
Elle est…belle
Belle comme une envie soudaine
Belle comme un arbre fleurissant
Belle comme un cœur qui bat pour la première fois
Belle comme un diamant brut qui se polit au fur et à mesure de sa chute
Elle est… belle
Belle comme un fragile désir
Belle comme un coucher de soleil
Belle comme la rosée à l’aube du printemps
Belle comme l'eau qui coule des yeux de la montagne
Elle était…
Oui !! Elle était
Je ne veux pas savoir
Je ne peux pas savoir
Car ce n’est plus rien pour moi
Rien qu’un soleil sans rayons
Un soleil sans chaleur
Un soleil… froid

Pourtant, pourtant
La vie était là

Les réverbères sont les étoiles de la rue
Ça ne veut pas dire qu’elles sont à portée de main
Ça ne veut pas dire non plus que l’on brille tous sous le même ciel
Par ailleurs, chaque ciel que l’on croit bleu à sa part de nuage
Non ! Nous ne sommes plus roi
Nous ne l’avons jamais été
Nous avons lentement glissé sur des pentes faciles
Avec comme seules excuses nos sourires ingénus
Mais tant que les fleurs ne fanent pas
Ce n’est pas la fin
On peut toujours sortir des cendres
Une renaissance après un incendie
On peut toujours sortir du puits
On peut aussi y retourner
On peut aussi en sortir, puis y retourner
Ce n’est pas que cela me gêne
Mais faudrait se décider à la fin !!!
On ne va pas passer l’éternité à attendre
Une éternité à se faire cracher dessus
Quoique l’éternité est peut-être moins longue qu’elle n’y paraît

Pourtant, pourtant
La vie était là

Vous avez les paupières lourdes
De sommeil ??
Non de merveilles !!!
De larmes connasse !!!!
On en a plein les yeux,
On en peut plus d’être heureux
On en a les yeux qui pourrissent
On en a les yeux qui vomissent
Ils coulent tellement que le creux de ton épaule n’y suffirait pas
Il y a longtemps que les jeux n’ont plus de règles
On avait tort de se croire unique
Qui s’y frotte s’y pique
Vous avez eu tort d'y croire
Mais vous n'avez pas eu tort d’y penser
Et puis ce n’est pas si grave
Au pire ils nous restent demain
Et puis si demain ne suffit pas
Et bah il restera après demain
Et puis si ça ne suffit pas
Et bah il nous restera… bah non il ne nous restera rien

Pourtant, pourtant
La vie était là

Vieillir ?
Continuer à vivre ?
C’est la même chose !!
Ce n’est pas parce que le bateau coule
Qu’on a envie de sauver les passagers
Oh !!! Je ne dis pas ça méchamment
Mais je n’aime pas les océans
On a une fâcheuse tendance à s’y noyer
Je ne dis pas que je ne me suis jamais jeté à l’eau
Mais je me rappelle de tout
Dans les moindres détails
Oui ça paraît logique
Quand on n’aime pas
On compte
Oh !!! Mais il y a bien pire
Finir dans un asile de sac d’os grelottant
Ou crever dans un mouroir de toussoteux
Ou finir par parler du temps d’avant
De toute façon même en prenant un raccourci
On finit tous avec des prunelles noires dans les yeux

Pourtant, pourtant
La vie était là

Ce que je fais ???
Rien, absolument rien
Je regarde l’eau passer sous les ponts
Non ! Je ne suis pas un chien !
Et puis… ta gueule !!
J’en ai marre de tes questions à la con
J’en ai marre de toi et de ta vie
Ta vie de refrains incessants
Ta vie de cercles interminables
Qui s’entrelacent comme des amants perdus
Ta vie que tu passes à papoter de choses et d’autres avec ton voisin du dessous
Ta vie que tu passes à baiser les femmes des autres
Mais quand même fait un minimum d’efforts
Arrête de te perdre à chaque intersection
Tu sais c’est très simple
Il suffit de suivre les panneaux
Tu sais ils sont là pour ça
Tu peux ne pas en tenir compte
Couper à travers champs
Mais là, ce n’est pas moi qui te l’ai dit

Pourtant, pourtant
La vie était là

Tic tac tic tac
Petit bruit obsédant
Il nous raconte la vie qui s’égrène
Il nous raconte ce que l’on n’a pas fait
Ce que l’on n’a pas fait ??
Et puis d’abord on fait ce qu’on veut
Enfin ce que l’on peut surtout
Ou alors ce que l’on a le droit de faire ça dépend
Parle !! Souris !! Sois drôle !! Raconte-nous une histoire
Je n’ai rien à dire moi, rien à raconter
Ah si peut être l’histoire d’une souris
Verte me semble t’il
Et puis ça n’intéresse personne
Ils parlent déjà d’autres choses
Tic tac tic tac
Ah non !! Ça recommence
C’est quoi tous ces bourdonnements
Tous ces bruits qui avancent
Ce n’est pas à moi de faire ça
De vous convaincre que tout va bien

Pourtant, pourtant
La vie était là

Le temps est comme la mer
Il détruit les châteaux de sable
Nous ne sommes pas bons qu’à naître
Tous les trésors sont à chercher
Dans chaque île, dans chaque forêt
Il ne reste plus que les blessures
Qui cicatrisent de l’extérieur
Il pleut, il pleut, et puis le soleil
Et puis l’orage et la pluie
Et puis pense, pense, pense !!!
Mais comme le silence
Je ne veux pas t’entendre
Rien, rien pas même un seul mot
Chut, chut, chut, chut…
Tu finiras bien par t’échouer
Quelque part
Quand les lendemains se seront tus
Non trop terre à terre
Pour croire au ciel
Je ne suis plus ici, mais pas là bas non plus

Pourtant, pourtant
La vie était là
Oh !! La belle planète !!
On en perdrait nos crayons de couleur
Mais elle brûle, elle bouillonne
Elle crache, elle chauffe !!
Tu as beau regarder l’horizon
Non !! Il n’est pas à vendre
Il n’est qu’à admirer, il ne sert qu’à rêver
J’aurai voulu crever les cieux
J’aurai voulu éviter les nuées ardentes
Mais non !
Mange ! Avale ! Ingurgite ! Laisse faire !
Voilà ce qui arrive !!
A vivre, à crever l’échine courbée
Raconte-moi tes rêves
Laisse le vent griffer la nuit
Regarde notre astre
Sans doute la dernière fois
Il est à son couchant…
Maman, maman
J’étouffe

Pourtant, pourtant
La vie était là

Je suis né hier, ou demain
Et puis ?? Je suis éternel !!
La mort n’existe pas
On s’endort c’est tout
Ce n’est que le plus long sommeil qui soit
Je n’avais que des désirs
Je n’avais que des idées
Sans jamais me décider
Sans jamais me désister
Les cieux sont beaux ce soir
Ils sont aux abords de tes lèvres
Tu as brisé la cage dorée
Chaque carapace est fêlée
Je vole !! Je vole !!
Sans jamais savoir où me poser
L’espoir est incendiaire
Je ne fais que palier au pire
Il n’y a plus rien à acheter
Tout est si ordinaire
Tout est si triste

Pourtant, pourtant
La vie était là

Des caresses volcaniques
Un sourire angélique
Ni plus ! Ni moins !
Oh mais n’y songe pas trop
Tout fini par la menace
Et puis se brise, se casse
Des âmes désœuvrées
Aux âmes esseulées
Tant de larmes ravalées
Tant de paroles inavouées
On devrait promettre un peu moins
Et sans doute faire un peu plus
Vivre un peu plus
Je n’ai pas un cœur en pierre
Mais un cœur en glace
Qui n’attend que de fondre
C’est une évidence
Avec tant d’ignorance
Les mots ne réparent plus
Ils se sont perdus…

Pourtant, pourtant
La vie était là

Je m’assombris à ta lumière
Je n’aurai pas la force tout deviens si froid
Je sais !
L’avantage de pleurer sous la pluie est que vos larmes se confondent avec celles du ciel
Mais tant de chose que je ne ferais pas
Oh !! Enfin une éclaircie
Ma main dans tes cheveux
La tristesse inconnue
Elle tourne, tourbillonne
Les réveils de solitude
Les nuits sont courtes
L’attente est longue
Le passé ne me reconnaît même plus
Je ne suis plus qu’un soupir
Libre comme une passion
Réduit au silence
En songeant au monde
Qui ne cesse de tourner
Les souvenirs fourmillent
Et puis les vagues dansent

Pourtant, pourtant
La vie était là

Ton visage s’invite au voyage
Nous courons dans les plaines atroces
L’herbe est brûlante comme un volcan
Ce qui est mort n’est plus
Mais les nuages nous protègent
Comme une paupière sur l’azur
Entrevoir la pureté
Vis comme la rivière en attendant la chute
Je la sens qui vibre !!
Elle vient, elle palpite
On a plié, on a ployé
Tout a été trop loin
T’offrir un pan de ciel
T’offrir des lunes entières
Les vents sont devenus jaunes
Et là je crois que c’est définitif
Des vies amères
Mais des moments sucrés
Le jour décline
Petit automate

Pourtant, pourtant
La vie était là

Le temps qui défile
Pour recoudre nos plaies
Déchirer les mythes
Délivrer les limites
Et ce cœur qui hurle
Tout bas
Un rêve charnel
Remonte !! Remonte !!
Remonte au front avant la mort des rêves
Tant d’éclats et de fracas
Toutes ces fuites en avant
Tous ses mondes inachevés
Que l’on dit leçon du ciel
Mon cul !!
Ce n’est que le sang du ciel
Noir comme une nuit sans lune
Violent comme une mer qui tremble
Ce fut comme un éclair
Comme une larme brillante
Comme une mer de fleurs

Pourtant, pourtant
La vie était là

Se perdre mais où ?
Là où seuls mes rêves s’esquissent
Là où soigner mes ecchymoses
Là où mon cœur bleu redevient rouge
Juste m’asseoir dans la plaine
Le soleil s’endort
La nuit meurt
Ecoute les chants d’espoirs
Quand on s’égare lentement
Sur les chemins de fer
En haut de la pyramide
Reste !! Tourne !!
Non !! Laisse-moi
Je voulais juste te voir
T’entrevoir ! T’apercevoir !
Bref !! Toi à en perdre la vue
Juste la censure de mes pensées
Pour si elle existe la postérité
Quitter la camisole
Quitter la sueur sanglante

Pourtant, pourtant
La vie était là

Je quitte l’enveloppe
Me poste près de ton âme
Près des jardins du ciel
Auprès du soleil
Où rien n’est plus pareil
Quelques bribes de moi-même
Lourdes de néant
Ambivalentes
Toujours en équilibre
Et puis l’appel du large
Partir !! Partir !!
Et alors qu’est ce que ça peut vous foutre !!
Même quand je m’étale
J’y crois dur comme fer
Me traîner au miroir de l’aurore
Planer sur ma planète
Courir sur la trainée des comètes
Ton visage s’estompe
La vérité trompe
Le soir tout devient clair

Et pourtant, pourtant
La vie était toute proche
La vie était à portée de mains
La vie était là

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