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Posté le: Mar Sep 19, 2006 15:33 pm Sujet du message: Lecture analytique de Baudelaire
Voici le poème :
L'invitation au voyage
Mon enfant, ma soeur,
Songe a la douceur
D'allez là-bas vivre ensemble!
Aimer à loisir,
Aimer et mourir
Au pays qui te ressemble!
Les soleils mouillés
De ces ciels brouillés
Pour mon esprit ont les charmes
Si mystérieux
De tes traîtres yeux,
Brillant à travers leurs larmes.
Là, tout n'es qu'ordre et beauté,
Luxe, calme et volupté.
Des meubles luisants,
Polis par les ans,
Décoreraient notre chambre,;
Les plus rares fleurs,
Mêlant leurs odeurs
Aux vagues senteurs de l'ambre,
Les riches plafonds,
Les miroirs profonds,
La splendeur orientale,
Tout y parlerait
A l'âme en secret
Sa douce langue natale.
Là, tout n'es qu'ordre et beauté,
Luxe, calme et volupté.
Vois sur ces canaux
Dormir ces vaisseaux
Dont l'humeur est vagabonde;
C'est pour assouvir
Ton moindre désir
Qu'ils viennent du bout du monde.
_ Les soleils couchants
Revêtent les champs,
Les canaux, la ville entière,
D'hyacinte et d'or;
Le monde s'endort
Dans une chaude lumière.
Là, tout n'es qu'ordre et beauté,
Luxe, calme et volupté.
----
Donc voila si vous avez des idées, ce poéme était dédiée a sa 3éme femme
et je dois l'analyser en aproffondi, tous les idées sont les bienvenues,
toute caractéristiques, verbes, rimes, etc . . .
Pis pour le plan j'avais pensé a ça :
I - Un voyage
II - Une déclaration d'amour
III - Le luxe au regard de Baudelaire
Si vous en avez a me proposer j'accepte volontiers
Merci d'avance
|
Méphistophélès
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Posté le: Mer Sep 20, 2006 09:09 am Sujet du message:
C'est parti pour la première strophe, si ça te convient je ferais la suite
plus tard.
Citation: |
L'invitation au voyage |
Au moins deux personnages, le terme "invitation" suggere que l'auteur
s'adresse à quelqun. "Voyage" possède deux signification: au sens propre il
s'agit de se deplacer phisiquement, au sens figuré il s'agit de faire evoluer
son esprit vers une conscience supérieur ou tout du moins differente.
Citation: |
Mon enfant, ma soeur,
Songe a la douceur
D'allez là-bas vivre ensemble!
Aimer à loisir,
Aimer et mourir
Au pays qui te ressemble!
-----
Les soleils mouillés
De ces ciels brouillés
Pour mon esprit ont les charmes
Si mystérieux
De tes traîtres yeux,
Brillant à travers leurs larmes.
|
Dans cette strophe, on remarque une ambiguité quelque peu malsaine.
Deux antithèses majeures:
La première...
Citation: | Mon
enfant, ma soeur, |
Être innocent, amour fraternel.
Citation: | Aimer à loisir,
Aimer et mourir |
Amour plus profond faisant penser à un couple.
La seconde antithèse oppose le champ lexiale du romantisme, de la sensualité
(douceur, mouillé, brouillé, charme, mystherieux), avec l'evocation des
larmes et l'adjectif "traitre":
Citation: | De
tes traîtres yeux,
Brillant à travers leurs larmes. |
Nous sommes ici confronté à un relation ambigue: amour profond et amour
fraternel, amour sensuel et amour destructeur.
Nous pouvons même aller jusqu'a parler (prudement toutefois) d'un certain
sado-masochisme.
Un mot concernant le rhytme: des vers très courts, des rimes tantot plates
(simple, redondant) tantot embrassées (complexes, elaboré): il en resulte
une lecture un peu "cassée", irregulière, mettant en relief certaines
expressions (phrases courtes amplifiées si elles sont situées après des
phrases longues) et morcellant le texte comme je l'ai fait dans ma citation de
la strophe.
Néanmoins, certains effets de resonnances tendent à nuancer ce caractère
sacadé:
Citation: | Les
soleils mouillés
De ces ciels brouillés |
Champ lexical du celeste. Au passage, mettons en evidence cette resonnance:
"mouillé", "brouillé" qui sont des termes doux et sensuels venant s'opposer
plus tard à "larmes" qui au contraire est plus mélancolique.
Citation: | Aimer à loisir,
Aimer et mourir |
Anaphore de aimer et opposition de "loisir" et "mourir" renforcant le côté
"sado-masochiste".
Notons que la fin est bien plus hachée que le début, encore une fois il y en
une mise en relief de la "chute" ("de tes traites yeux...").
A noter enfin de nombreuses assonance en "s" venant s'opposer à un
vocabulaire au contraire très doux et à quelques assonances en "m", bien que
plus rares.
Pour conclure, cette première strophe mélange les rhytmes, les sonnorités
et les champs lexicaux de manière à créer une ambiguité omnipresente. Le
destinataire de cette invitation est assez flou: tantot aimé, tantot craint.
La relation qui les unit est profonde mais indefinie.
|
xO pO!s0n Ox
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Posté le: Mer Sep 20, 2006 13:07 pm Sujet du message:
C'est déja une grande lumière que tu me donnes là, des termes que je
n'arrivais pas a exprimer, j'attends la suite avec impatience, merci beaucoup
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Méphistophélès
Suprème actif
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Posté le: Mer Sep 20, 2006 18:47 pm Sujet du message:
Ok, on passe au refrain qui est repris deux fois dans le poème.
Citation: | Là, tout n'es qu'ordre et beauté,
Luxe, calme et volupté. |
A savoir que ces deux vers sont les plus célèbres de Baudelaire, on y
retrouve le principe de "volupté" très usité par ce dernier.
Ils reflètent assez bien le courant poétique dit "saturnien" , je me permet
du reste de citer la préface des "nouvelles fleurs du mal":
Citation: | Lecteur paisible et bucolique
Sobre et naif homme de bien
Jette ce livre saturnien
Orgiaque et mélancolique |
Donc, Baudelaire décrit ici un monde de perfection, certainement
l'aboutissement du voyage auquel il nous invite: notons ainsi que par
l'utilisation des termes "luxe, calme et volupté" il tend à présenter une
perfection plus spirituelle, métaphysique que réellement physique,
concrette; ainsi cela nous permet d'appréhender le titre du poème plus en
profondeur.
Citation: | Là, tout n'es qu'ordre et beauté, |
Ces vers sont très intéressant et encore une fois représentatif à mon sens
de l'oeuvre de Baudelaire car on y retrouve des idées récurrentes, selon
Baudelaire l'idéal, la perfection est dans ces deux valeurs: ordre et
beauté. Chaque chose à sa place, le tout figé dans un ordre statique; ceci
n'est pas sans rappeler le poème "la beauté":
Citation: | Je
hais le mouvement qui déplace les lignes,
Et jamais je ne pleure, et jamais je ne ris. |
On y retrouve aussi un immobilisme plus oppressent présent dans "spleen",
ainsi peut être ces deux vers ont ils un rapport avec la maladie qui aura
raison de Baudelaire et le paralysera complètement vers la fin de sa vie. En
effet, cette maladie (la syphilis) lui a été donné par la femme qu'il aime,
une prostitué: ceci pourrait expliquer le rapport ambiguë que ce poème
dépeint entre l'auteur et celle qu'il aime; ceci reste néanmoins une
supposition.
Enfin la dernière chose à dire sur ce "refrain" c'est qu'il permet de casser
le rythme du poème en faisant une séparation entre les différentes parties
de ce dernier. Ce sont des vers très doux et assez mélancolique: un idéal
qui ne peut être atteint.
Strophe suivante.
Citation: | Des meubles luisants,
Polis par les ans,
Décoreraient notre chambre,;
---
Les plus rares fleurs,
Mêlant leurs odeurs
Aux vagues senteurs de l'ambre,
---
Les riches plafonds,
Les miroirs profonds,
La splendeur orientale,
Tout y parlerait
A l'âme en secret
Sa douce langue natale. |
Ceci est une description complète énumérant les différent composant du
lieu idéal dans lequel l'auteur souhaite conduire son interlocutrice, il est
amusant de constater que les termes désignant des objets concrets ont tous un
double sens les renvoyant à des choses plus abstraites.
Par exemple, les meubles polis par les ans sont le reflet de la marque du
passé sur le présent. Les fleurs cessent d'être des végétaux pour devenir
des parfums délicats. Les miroirs enfin sont profonds, ils invitent donc le
lecteur à se laisser aller en un état contemplatif, introspectif.
Tout ceci a donc pour but de parler "à l'âme en secret" en s'exprimant par
le biais de "sa douce langue natale": les objets sont sublimés pour devenir
les réceptacles de la sensibilité du poète. Nous notons une nouvelle
résonance allant dans ce sens: "polis par les ans" et "miroirs profonds". Il
s'agit de l'idée du reflet, le monde extérieur est le reflet de notre être
profond. En revanche, ce n'est pas un reflet très net et il n'est pas facile
de percevoir les images. En effet, le langage est "secret", les senteurs de
l'ambre sont "vagues", les miroirs sont "profonds" si bien qu'on s'y perd plus
qu'on ne perçoit sa propre image.
Poursuivons. Le champs lexical de la richesse est omniprésent: "riches
plafonds", "splendeur orientale", "senteur de l'ambre". C'est donc un monde
plutôt sophistiqué et de ce fait ce poème à parfaitement sa place dans la
section" spleen et idéal" des "fleurs du mal" de Baudelaire.
Au niveau du rythme maintenant.
Des vers extrêmement courts qui tendent à se compléter les uns les autres,
le rythme est donc saccadé mais assez lourd malgré tout: la strophe n'est
composée que d'une seule phrase. Cet aspect est renforcé par la ponctuation
et l'effet d'énumération. Ainsi ce poème peut se découper tel que je l'ai
sectionné dans ma citation c'est à dire deux parties descriptives mais assez
précise et détaillées, et une dernière partie plus longue qui me fait
pensée à une sorte d'envolé lyrique: on glisse de la description du concret
(la chambre) à celle de l'abstrait et ce de manière presque imperceptible.
A suivre...
|
xO pO!s0n Ox
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Posté le: Mer Sep 20, 2006 19:05 pm Sujet du message:
J'aime beaucoup ta manière d'expliquer. Je comprends facilement et pourtant
les termes ne sont pas si facile que ça
Merci ! et merci d'avance pour la suite
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Méphistophélès
Suprème actif
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Posté le: Mer Sep 20, 2006 21:46 pm Sujet du message:
*Très légère impression de faire le devoir à ta place*
Enfin c'est à toi de voir, moi je blablate
Dernière strophe.
Citation: | Vois sur ces canaux
Dormir ces vaisseaux
Dont l'humeur est vagabonde;
C'est pour assouvir
Ton moindre désir
Qu'ils viennent du bout du monde.
---
_ Les soleils couchants
Revêtent les champs,
Les canaux, la ville entière,
D'hyacinte et d'or;
Le monde s'endort
Dans une chaude lumière. |
Assez difficile à interpreter, libre à toi de ne pas être d'accord avec ma
vision des choses.
En gros je pense que nous avons deux thèmes: les vaisseaux et la fin du
jour.
Nous avons donc en premier lieu ces vaisseaux dévoués au bien être de la
demoiselle, en ce sens peut être font ils references aux intentions du
poète. En ce sens on peut considerer que les vaisseaux appartiennent à cet
idéal décrit dans la strophe précedente, ils ont bien entendu une
signification abstraite: ce sont eux qui transportent les hommes et qui
peuvent les conduire à effectuer ce voyage vers la perfection.
Citation: | C'est pour assouvir
Ton moindre désir |
Dans "l'invitation au voyage", le poète propose à sa demoiselle d'emprunter
le même chemin que lui en montant a bord de ces bateaux afin de se rendre
vers le monde auquel il aspire lui même.
Mais, il y a toujours un "mais". Nous avons vu que ce monde de perfection est
difficile d'acces, il en est de même pour la métaphore de ces navires, le
voyage ne sera pas aisé car les vaisseaux sont en train de "dormir", ils
viennent "du bout du monde" ce qui sous-entend que le voyage est long, et leur
humeur est "vagabonde": ils sont inconstant, impreçis, imprevisibles.
Citation: | Dormir ces vaisseaux
Dont l'humeur est vagabonde; |
La seconde partie comte le couché du soeil ce qui à mon sens est une
representation allegorique et commune de la fin lente et progressive d'un
monde. Cette expression tend à me conforter dans mon idée:
Citation: | Le
monde s'endort |
Cette disparition modifie l'environement: "les champs"," les canaux", "la
ville entière". Tout se transforme, pourquoi ? Ce n'est pas clairement dit,
mais je présume que c'est ce "voyage" qui est l'élement déclencheur.
En s'approchant de cet idéal que proclame l'auteur, lui et sa dame
perçoivent le monde differement, un peu comme si à bord de ces navires ils
s'éloignaient de la ville et la voyait donc de plus en plus lointaine, de
plus en plus petite.
Cet effet se ressent dans la structure même de ce passage, la description est
de plus en plus lointaine: d'abord les champs, puis les canaux, et enfin la
ville entière, encore une fois, comme si on s'éloignait.
Néanmoins ce n'est pas quelque chose d'inquietant, au contraire, il s'agit
plus d'une evolution naturelle, d'une élévation attendue.
De nombreux termes mélioratifs viennent qualifier cette disparition du jour.
Citation: | _
Les soleils couchants
Revêtent les champs, [...]
D'hyacinte et d'or; |
Citation: | Dans une chaude lumière. |
C'est par ce voyage, par cette prise de distance, par cette elevation et aussi
par ce sommeil bienveillant que le monde materiel disparait progressivement et
devient un rêve. Dans ce rêve seul le poète peut enfin trouver la
perfection qu'il rechercher et veut faire partager à celle qu'il aime. Mais
cette dernière peut elle l'accompagner sur ces navires et s'insinuer dans ses
rêves à lui ? Le poète ne sera t'il pas seul malgré tout, malgré cette
invitation ? C'est une question cruelle et de ce fait, je trouve ce poème
triste. Cela reste mon avis personnel et j'extrapole sans doute, libre à toi
de le considerer simplement comme une description de l'idéal du poète.
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xO pO!s0n Ox
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Posté le: Mer Sep 20, 2006 21:54 pm Sujet du message:
Erf, j'ai beaucoup travaillé dessus aussi, enfin mois élaboré que toi mais
c'est ma 1ere Lecture analytique a vrai dire
Pour la derniere strophe je pense que cela apparaît comme une conclusion
parce Ce poème est représenter sous une forme de chanson assez romantique et
douce, et s'acheve sur le sommeil qui est peut être et même sans doute celui
du couple.
Du moins c'est mon avis. Tu en penses quelque chose de spécial ?
Je pense aussi que sa femme, lui ouvre le rêve, lui ouvre le monde. " Il voit
des bateaux " donc il y a une correspondance entre la femme et le monde.
Et il y aussi des offrandes, qu'il lui fait " assouvir ton moindre désir ".
ça donne au poème un moment de douceur et de tendresse
Pour la seconde strophe, j'avais aussi penser que Baudelaire invite sa femme a
se représenter le lieu ou ils vivraient. Du moins qu'il imagine.
D'ailleurs le refrain a un rythme ralenti au début " ordre calme et volupté
" et qui s'accelere " luxe, calme, volupté "
ça donne l'image d'une vie sensuelle
|
Méphistophélès
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Posté le: Jeu Sep 21, 2006 09:10 am Sujet du message:
Non attention, le refrain ne change pas, il reste le même du début à la fin
(je suis même allé verifié pour en avoir le coeur net):
"Là tout n'est qu'ordre et beauté
Luxe, calme et volupté."
Enfin ce poème n'est pas vraiment une oeuvre romantique, si tu la qualifie
ainsi tu ne prend en compte que la moitié du sens globale de l'oeuvre.
N'oublie pas que la femme est crainte autant que respecté au travers des
expressions "de tes traitres yeux".
De plus il y a l'ambiguité malsaine entre l'amour fraternel "mon enfant, ma
soeur" et l'amour d'un couple "aimer à loisir, aimer et mourir".
La dernière strophe est en effet une conclusion, mais pense que ce sommeil a
un sens, il s'agit d'atteindre l'idéal et c'est cela qui est réellement
important.
Il faut rêver pour atteindre l'idéal, ou il faut arriver à voir son reflet
dans un miroir profond, ou il faut emprunter un bateau vagabond pour accomplir
un long voyage... peut importe les métaphore que Baudelaire emploie ce qu'il
veut dire tout au longs de ce poème c'est qu'atteindre l'idéal est une chose
très dure.
Enfin, ce n'est pas la femme qui lui ouvre le rêve, c'est un très vilain
contresens. C'est le poète qui rêve de l'idéal, tel est sa fonction, la
femme au contraire ne peut le suivre et ce malgré son invitation.
Reflechis, si le poète invite la femme au voyage, la femme ne peut en aucun
cas être la maitresse ni même la creatrice de ce rêve.
"Assouvir tes désir", il s'agit de tendresse certes, néanmoins cela reste un
peu malsain quand on connait la vie de Baudelaire. Dans ce poème il s'adresse
à sa compagne, une prostitué qui le ruinera avant de le quitter. Pour
conserver son amour dans la vie réel, Baudelaire à toujours dut "assouvir
tout ses desirs".
Si on voit les choses ainsi, cela devient malsain une fois de plus.
Enfin, c'est une vision simpliste et enfantine que de dire que la deusieme
strophe depeint la futur maison de Baudelaire et de sa femme, comme je te l'ai
dit, ce ne sont que des métaphores pour decrire l'idéal.
C'est un poème complexe et ambigue, tu devrais essayer de te concenter un peu
plus sur les subtilités si tu ne veux pas faire de contresens.
PS: J'ai etudié ce poème en première litteraire ou en terminal je ne sais
plus, j'ai eu 19/20 ^_^
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Méphistophélès
Suprème actif
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Posté le: Jeu Sep 21, 2006 09:20 am Sujet du message:
Et au cas où tu lirais ce topic avant de regarder tes MP, je te recopie mon
message ici même:
Citation: | Pour ton introduction, s'il n'est pas trop tard, tu peux dire
que le poème "invitation au voyage" se situe en plein milieux des "fleurs du
mal" dans la section "spleen et idéal". C'est un poème très ambigue et à
double sens, en effet il est a cheval sur la première partie du livre qui est
très optimiste ("l'idéal") et la seconde au contraitre extremement
mélancolique ("le spleen").
Tu peux aussi preciser plus generalement que "les fleurs du mal" sont l'oeuvre
principale de Baudelaire avec "les epaves", mais que le livre que vous etudiez
en cours n'est pas l'oeuvre complète.
En effet il existe ce que certains editeurs appèlent "les nouvelles fleurs du
mal" qui sont des poèmes ayant été retiré de l'oeuvre initiale, ainsi que
"les poèmes interdits" qui sont des oeuvres érotiques ou tendancieuses
censurées par les autorités de l'époque (Baudelaire est même passé devant
un tribunale).
Je pense notemment à "Lesbos", "les Bijoux", "A celle qui est trop gaie", "le
Lethe"... pour publique averti.
Tu peux enfin dire que le veritable nom du livre "les fleurs du mal" a d'abord
été "lesbienne" (afin de choquer la population) puis est devenu "les limbes"
pour enfin devenir "les fleurs du mal" en hommage à Teophile Gautier.
Good luck. |
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