la-romantique
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Posté le: Jeu Sep 07, 2006 18:05 pm Sujet du message: Votre avis ?
Comment trouve t-on à dix huit ans, les mots pour parler d’amour ? Je ne
sais si l’on peut dire que l’on a connu l’Amour à cet âge-là. Moi, je
pense malgré tout, que oui !
Cet été-là, j’avais 16 ans ; l’une de mes cousines allait se marier.
C’était également, la dernière année, que je vis mon arrière grand
maman. Un mois avant, mon grand oncle, le grand père de la future mariée,
nous avait quitté. Il est mort pour les autres, mais pas pour moi : Il était
juste « parti en voyage ». Cette année-là, j’avais aussi eu mon brevet,
et je n’avais cessé de penser à un homme au Portugal.
Mais avant de vous raconter, l’été de mes 16 ans…
Sachez qu’un été auparavant, l’été de mes15ans, l’amour de ma vie
est né.
Fernando et moi, nous nous connaissions depuis toujours. Il vivait au
Portugal, dans le village natal de mon grand père.
Une dame du village, m’avait raconté que lorsque j’ai fait mes premiers
pas, Fernando était là. Elle m’avait raconté que mon père m’avait
posé à terre, et que Fernando était assis à une table : j’avais quitté
les bras de mon père pour prendre la main de Fernando. Je n’avais que trois
ans, et déjà, j’allais vers lui.
Croyez-vous au hasard ? Moi, non !
C’était un certain jour de beau temps. Nous étions seuls. Mon grand père
lui avait confié le café. Et il m’avait dit de surveiller Fernando. Nous
restions tous les deux. Fernando faisait … le clown, l’idiot : il
n’était pas saoûl pourtant, mais il voulait me faire rire. Comme
d’habitude !
Mais, moi ? Rien ! je restais impassible et immobile. Je n’avais qu’une
seule envie, qu’il m’embrasse. La télépathie avait marché et notre
amour est né ce jour là !
Au village, je pense que beaucoup de personnes avaient compris, qu’un jour,
la complicité que nous avions, tous deux, allait nous emmener jusqu’à
l’amour.
(…)
Malgré le fait que tout devait nous éloigner : l’âge, nos familles, nos
modes de vie… mais tout cela n’était que dans l’apparence.
Deux jours après ce baiser, je retournais en France. L’année qui passa,
n’avait pas été belle mais rapide, très rapide ! heureusement ! le
souvenir que je garde : sont mes derniers jours sur Paris et que j’avais eu
mon brevet. Je l’avais promis à Fernando.
L’été suivant, nous retournâmes au Portugal. Il allait être pour moi, le
plus important de ma vie.
Fernando vivait depuis plus dix ans avec une femme. Ils n’ont jamais eu
d’enfant. Mon grand-père, m’avait dit « Heureusement ». Ah ! Mon
grand-père, mauvaise langue ! Non, il avait raison.
Moi, petite, j’avais vu cette « bonne femme » le taper. J’étais petite,
j’avais huit ans. Mais j’entends encore les coups.
J’avais peur de lui dire que je l’aimais. Lui, tout le village savait
qu’il m’aimait. Je ne sais pas pourquoi nous ! Rosa, une dame de l’âge
de ma grand-mère, me le disait… Elle parlait de lui, avec beaucoup de
tendresse.
A ce moment-là, je comprenais pourquoi l’ex compagne de Fernando ne me
supportait pas. Tant pis pour elle ! Et de toute façon, elle n’avait jamais
aimé Fernando. Lui non plus d’ailleurs, ne l’avait jamais aimée.
Un jour je lui avais demandé pourquoi il vivait avec elle, s’il m’aimait.
Il m’avait répondu qu’il m’attendrait
Quelques jours après, ma première fois ! L’été de mes seize ans. Voilà,
pourquoi ce fut si important pour moi ! enfin, je pense que c’est surtout un
très beau souvenir. C’était une après midi d’été, Et j’avais
peur… plus la peur de lui dire que je l’aimais. Mais je savais que nous
n’avions pas le droit ! Je me souviens, de mes petits doigts, j’avais
ôté les boutons de sa chemise… De ses yeux noirs, ses mains si douces et
de la musique de nos deux souffles.
J’avais dis à tant d’hommes, que je les aimais. Trop sûrement ! Mais
pour aucun, ce n’était vrai… sauf pour lui, bien sûr !
Le soir même, nous dînions dans le café familial, j’étais silencieuse..
Fernando était face à moi. Nous nous regardions, tout le long du dîner. Les
gens parlaient, criaient, sans doute. Moi , je ne les entendais pas. Je ne
pensais qu’à nous , qu’à l’après midi que nous avions passée
ensemble : L’avions-nous volée au temps ou le temps nous l’avait t-il
offerte ? Je n’écoutais même pas mon amant, mais là, c’était
volontaire. Il commença à s’innerver, parce qu’il savait que je faisais
exprès. C’était drôle ! lui qui était si calme, d’habitude, je me mis
à rire :« Ah femme ! » disait-il avec sa cigarette à la main.
Mon visage s’illumina et son autre main était dans la mienne. Dans le
café, les autres ne voyaient rien. C’est ça : « le jeu des amants ».
Oh Dieu, que tout cela est beau mais injuste ! Nous envisagions de vivre
ensemble. Mais de nous marier, je ne pense pas, ni d’avoir un enfant, bien
qu’il m’en ait parlé souvent.
Personne, sauf vous, le savez. Comment peut-on aimé la vie ? Quand on sait
que cet amour est vrai mais qu’il est impossible ?
Quand on sait qu’un jour en qu’un jour, je devrai me marier avec un autre
que lui, pour ma famille : Je trouve cela injuste.
Rassurez-vous, cette histoire vraie et peut être la seule partie de ma vie
que j’ais réellement aimée. Elle est loin d’être la cause de mon mal
être !
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