Has been


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Xénastre
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Message Posté le: Lun Sep 04, 2006 17:51 pm    Sujet du message: Has been
Les accidents malheureux peuvent nous faire regretter d’être venu au monde. Mais quant à la maladie, depuis Ludwig Boltzmann, c’est devenu une évidence algébrique sans mystère que tout corps composé se dégrade au cours du temps i.e. l’entropie du système augmente, tout fout le camp, et l’on devient naturellement à l’image des déchets de ce que l’on a consommé : ce n’est que mécanique, point de malin génie là-dessous. D’autre part, la mort n’est pas une libération, la mort n’est que la clôture du moi sur son objet, tout au plus, la mort ne libère qu’un cadavre. La raison à cela tient dans une existence exclusivement aliénée et telle que le sentiment de liberté n’eut été qu’illusion, le comble de l’aliénation n’étant que succession de choix cornéliens entre peste et choléra.

Une maxime philosophique stipule qu’il convient de trépasser au bon moment, ni trop tôt avant de s’être épanoui et faire prospérer l’entourage, ni trop tard après s’être pourri et de saper l’environnement. Mais j’en suis là : les accidents malheureux me font regretter d’être venu au monde et je suis en train de pourrir, mon vieux vin tourne au vinaigre… D’après l’adage, c’est malheureux, il aurait mieux valu disparaître avant que de connaître l’effroyable trahison de soi-même par le biais des souffrances, si c’est pour réitérer les médisances schopenhaueriennes sur ce fait que la vie ne valait pas la peine d’être vécue. Par exemple, les écrits d’Antonin Artaud sont les plus forts de la littérature occidentale, mais la vie d’Antonin Artaud – autoproclamé « abîme complet », fut un ratage existentiel sans précédent : absurdité du suicidé de la société dont nous faisons partie.

Or cette mort lente au sein de l’état bardo, cette abjecte agonie, m’apporte ce que ni la prospérité, ni la réussite, ni la fortune ne m’apporteraient : la cessation du désir. Le seul espoir restant est de disparaître à jamais pour toujours, exactement comme si l’on n’avait jamais existé, comme il est stipulé dans cette vérité indiscutablement vraie :
Citation:
« Le Bien, tu peux l'atteindre, c'est de n'être plus, bientôt. Mais le Souverain Bien, tu ne l'atteindras jamais, c'est de n'avoir jamais été. »
Par exemple, je ne dois ma situation qu’à la seule servilité vile, la conduite servile, l’attitude servilement obéissante : sans cette abominable vilenie, il m’aurait été absolument impossible de trouver quelque place parmi les hommes. Mais les délinquants ne font qu’obéir plus servilement encore aux lois de la mécanique, totalement soumis à la loi thermodynamique des pulsions dans leur désobéissance aux convenances hypocrites de la société.

Je suis affranchi de mes désirs. Mais n’est-ce pas là vanité ? ! En effet, dans l’hypothèse douteuse où je sois parvenu à me désillusionner, l’illusion demeurant par le biais de tout ce qui me survit par ailleurs, ma mort elle-même ne garantit nullement ce paradis de désillusion – ce qui fait qu’au final, ma désillusion aura été vaine !

Le monde est en bonne santé avec une augmentation de population via plusieurs naissances par seconde : l’illusion se porte bien, elle prolifère en faisant des petits, prédestinés certainement à la boucherie ou au ratage existentiel. Mais l’occidental pratique un néo-malthusianisme avec un déclin démographique : ne pas faire proliférer la misère, et préférer la qualité de vie plutôt que la quantité de naissances. Frédéric Nietzsche voyait dans cela un symptôme de décadence, le signe d’une civilisation malade et sur le point d’agonir. Quand je vois comment le désir a pu me faire souffrir, la cessation des désirs me semble au contraire, un bien.
bassanio
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Message Posté le: Mar Sep 05, 2006 06:21 am    Sujet du message:
Que répondre ? Sympathie, empathie ? Souligner que lorsque le système s'effondre, il n'est pas encore effondré ?

Que la souffrance qui accompagne l'effondrement, si elle est notre bourreau n'en est pas moins notre dernière compagne très fidèle et très attentive. Qu'elle nous fait "vivre" le présent très intensément. Parler du bonheur et de la douceur d'existence que l'on ressent lorsqu'elle s'éloigne un peu, lorsqu'elle nous laisse un peu de repos.

On peut parler aussi de la découverte de l'handicap. Enfant, nous étions fasciné par toute nouvelle capacité de faire plus ou de faire mieux. Mourant, nous faisons l'inventaire de ce que, désormais, nous ne saurons plus faire. Est-ce le moment, ou jamais, de faire ce qu'il nous est "encore" possible de faire ? Réaliser, ce que nous méprisions avant, l'importance des actes anodins. S'extasier de pouvoir encore faire tourner sa cuillère dans sa tasse de café. Petite note humoristique : il est vraiment damné le mourant qui n'a jamais eu besoin de cuillère parce qu'il a toujours bu son café noir Smile

Et puisque nous sommes à rire, peut-être rire de soi. Se rappeler comme nous étions brillant et comme tout cela était drôlement dérisoire. Que rien n'est, en effet, plus important et plus brillant et plus drôle que de savoir bien faire tourner sa cuillère dans son café.

Que répondre ? Que j'avais des tas de choses importantes à faire, ce matin. Que je m'étais levé très tôt pour les faire. Que j'ai préféré saluer un être humain, là, de l'autre côté de l'écran. Je vous ai lu très attentivement, chacun de vos mots, chacune de vos phrases, et je les ai soupesées. Je voulais vous dire que je vous ai lu et que vous n'avez pas écris en vain.

Un salut très fraternel

bassanio
Ozimandias
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Message Posté le: Mar Sep 05, 2006 18:16 pm    Sujet du message:
Xénastre :
le non-désir
C'est physiquement impossible avant la mort en effet .

Un refus ""complet"" d'une existance utile ou réelle ? ( par opposition à virtuelle et non pas à inexistancielle )
Envisage le suicide, ça racourcira le temps à patienter avant de ne plus être .

Ou la compréhention de l'inexistance de buts réels à la vie autre que la mort ?
Alors pourquoi rentrer dans la niaiserie qui est d'admetre que les choses soient bien ou mal, et par conséquant d'admettre comme justifée le but de vivre pour le bien ? C'est se contredire sur l'inexistance de buts .
Ccl : Il n'y a rien ( = il n'y a pas de buts existant ( car si l'on y réfléchit la mort n'est pas un but qui existe ))


Bassanio :
Une invitation aux carpédiennes ?
Classique, mais ça ne marchera pas . Car pourquoi profiter de quoi que ce soit, si il veut cesser ses désirs pour approcher plus de l'inexistance / de la mort ?
Sur ce, on peut demander pourquoi cesser ses désirs pour approcher de la mort ? Le suicide est mieux, non ? Ou alors se fondre dans la masse : disparaitre aux yeux des autres pour disparaitre des siens et ne plus croire que l'on existe ? Ou alors se convaincre du déterminisme absolut pour ne plus avoir à réfléchir à son existance ? Ou plus simplement rentrez la tête la première des les illusions du désirs et les joies éphémères qu'ils apportent ou autre chose ...
Xénastre
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Message Posté le: Mer Sep 06, 2006 00:04 am    Sujet du message:
Je ne crois pas que le suicide existe : il me semble que nous sommes condamnés à mort, que les circonstances nous condamnent en nous induisant à adopter tel ou tel comportement, mais jamais de réel choix délibéré en fait. La plupart des suicidant se sentent préalablement condamnés (neurasthénie, dépression etc…). En revanche, si l’on munissait les individus de détonateurs à disparition instantanée, je ne donnerais pas une semaine avant extinction totale de l’espèce : en effet, personne n’est vraiment content dans le fond.
bassanio
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Message Posté le: Mer Sep 06, 2006 07:05 am    Sujet du message:
Ozimandias a écrit:
Bassanio :
Une invitation aux carpédiennes ?
Classique, mais ça ne marchera pas . Car pourquoi profiter de quoi que ce soit, si il veut cesser ses désirs pour approcher plus de l'inexistance / de la mort ?


Et oui, le carpe diem, savoir vivre le temps présent, parce que la fuite vers un passé ressenti comme mal vécu ou bien vécu, ou la fuite vers un futur contenant des promesses ou des horreurs confuses, n'est jamais que le refus de vivre le présent.

La philosophie n'a pas pour but d'aider à fuir la vie, mais d'aider à la comprendre et à lui donner un sens, fut-il dérisoire. Or la vie, ce n'est ni le passé, évanouis par définition, ou le futur, masturbation intellectuelle par définition, la vie c'est le présent. C'est un état de conscience.

L'homme est-il d'abord ce état de conscience pur ou une boule de désirs sur deux jambes ? Parler du désir c'est bien, encore faut-il déterminer de quoi l'on a besoin et si l'on en a vraiment besoin. C'est dans la compréhension de la superposition de notre état de conscience sur un espace-temps dynamique que naît la pensée dynamique. ÊTRE à chaque instant, sans être en retard ou en avance sur cet instant, tel doit être notre prise de conscience de notre réalité. Nous devons être les observateurs attentifs de notre réalité présente et ne pas laissé notre pensée être envahie par des désirs qui n'ont comme vocation que de nous distraire, tout comme un chien qui pissant sur arbre s'imagine déjà pissant sur l'arbre suivant.

En fait, nos désirs et notre réflexion sur notre propre mort sont un peu comme des paradoxes inversés de Zénon. Zénon prétendait le mouvement impossible et nous nous prétendons que nous sommes arrivés avant d'être parti. À ne pas vouloir vivre le moment présent, on ne vit jamais.

bassanio
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Message Posté le: Mer Sep 06, 2006 07:22 am    Sujet du message:
Xénastre a écrit:
Je ne crois pas que le suicide existe : il me semble que nous sommes condamnés à mort


Entièrement d'accord.

Devons-nous nier la gravité parce que nous trouvons notre pas trop lourd ? Oui, nous sommes mortel, mais tant que nous tombons, nous ne sommes pas encore tombé, et si la mort est la tombe, elle est le seul moment que nous ne pouvons pas réaliser. Concentrons-nous donc, sur chacun des moments précédents.

Xénastre a écrit:
que les circonstances nous condamnent en nous induisant à adopter tel ou tel comportement, mais jamais de réel choix délibéré en fait.


Les contraintes de la réalité, ne sont perçues comme des contraintes que si on ne les acceptent pas comme une réalité. Il faut composer avec.

Xénastre a écrit:
La plupart des suicidant se sentent préalablement condamnés (neurasthénie, dépression etc…). En revanche, si l’on munissait les individus de détonateurs à disparition instantanée, je ne donnerais pas une semaine avant extinction totale de l’espèce : en effet, personne n’est vraiment content dans le fond.


Mais aussi, personne n'est vraiment malheureux, non plus, non ?

bassanio
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Message Posté le: Mer Sep 06, 2006 11:12 am    Sujet du message:
Citation:
En revanche, si l’on munissait les individus de détonateurs à disparition instantanée, je ne donnerais pas une semaine avant extinction totale de l’espèce : en effet, personne n’est vraiment content dans le fond.

Très juste, malgré l'horreur de la phrase... mais à ceci près que ne resteraient que les gens munis d'une volonté farouche, qui tournerait leur vie, pour cette triste définition, leur attente finale, vers quelque chose de plus important que leur unité. Et si certains groupes armés répondent fort bien à la chose, tout citoyen qui a de l'ambition procède aussi à cet état du construire. De même l'orgueil quand on entend laisser une empreinte ou se faire connaître, etc. Au fond, une nolition totale est quand même assez délicate (notez le renversement ^^).
Et comme le renversement le note, la phrase est juste dans la mesure où un dépit puissant irait donner de mauvais conseils ; mais voilà, les choses tournent, et de même qu'un contentement se trouve parfois dans un presque-rien, je suppose qu'il y a un je-ne-sais-quoi de passionnant avant la mort, et le bon Mister J. Mais bon, on sait combien la définition d'une vie est relative à celui qui la vit (et pour les plus sexués, cela ne s’y résume que bien trop souvent !)...
Xénastre
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Message Posté le: Sam Sep 09, 2006 00:36 am    Sujet du message:
L’adage populaire dit : « tu as eu peu, mais c’est mieux que rien », mais il dit aussi : « le mieux est l’ennemi du bien ».

Ma position « has been » est ultra-classique : l’idéal de la cessation des désirs est au cœur de la philosophie bouddhique, confère les quatre vérités de Bouddha :
1) la vie n’est que douleur
2) la douleur ne vient que du désir
3) la cessation de la douleur existe, elle consiste dans le renoncement aux désirs
4) sois sage et tu parviendras à te libérer de tes souffrances

Observez un dilemme tel que celui-ci : choisir entre la pauvreté sans misère (stérilité) et la richesse avec misères (réalité hypercomplexe partagée entre bonheurs et malheurs). La thermodynamique s’inscrivant dans la réalité hypercomplexe est pessimiste, car elle me promet toujours un rendement inférieur à l’unité, une entropie ne pouvant qu’augmenter, c’est-à-dire que la peine investie dans le travail risque d’être toujours supérieure au plaisir récupéré, parce qu’on dois toujours céder une partie à l’environnement – mais rien ne garantit que l’environnement me le rendra. En revanche, la pauvreté me garantirait au contraire un rendement optimal (quand le travail tend vers la nullité). Imaginez le Dieu de la Banque misant un talent dans une vie, espérant en récupérer le centuple (soi-disant qu’il t’en sera rendu le centuple dans l’au-delà), ne trouveriez-vous pas que la vie soit une arnaque à ce compte ? Confériez-vous vous affects à un banquier, sachant qu’au bout du compte, vous y perdriez les intérêts bancaires ? Seule la pauvreté garantirait le taux zéro, mais on ne prête qu’aux riches (sic).
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Message Posté le: Sam Sep 09, 2006 15:45 pm    Sujet du message:
Bassanio :
Je me demande pourquoi la vie ailleur que dans le présent apparait forcément comme mauvaise ??? Je vais y répondre : car elle n'est pas rentable et ne "sert" à rien, elle gache ... C'est un rendement de l'esprit et non du travail dans ce cas présent, ainsi lorsque tu demande à profiter du moment présent ( carpe diem dsl pour l'orthographe ... Embarassed ) dans l'esprit tu demande à nous faire accepter la conception actuelle de la sociétée de la rentabilité . Sans le savoir ...
Aussi à cette idée de vivre au présent on peut opposée la vie ""d'artiste"" hors du monde et hors du présent ( en théorie du moins ) . Cette vie n'est-elle pas aussi bien que celle que tu propose ??? Vivre au dela de soi serait donc un crime ??? Atteindre une autre ( attention je n'ai pas dis meilleure ) compréhention de l'univers ???

Xénastre :
Toutes les réactions phisiques ou chimiques ne sont pas déficitaire ...

Tu cherche à choisir entre un état "stable" et un état "instable" pour atteindre la fin . De mon point de vue, le but étant le même les deux se valent ...
D'un autre point de vue la nature n'est pas faite pour être continuellement stable, et elle instable mais elle s'auto régule ce qui fait finalement une moyenne stable mais des pics dans tout les sens .
Alors nier les pics, c'est nier sa cappacitée d'auto régulation ou de ne pas la croire cappable efficasse .

""Je ne crois pas que le suicide existe : il me semble que nous sommes condamné à mort""
Le suicide peut-être une volontée de s'approprier la mort, enfin sa mort, en cela il existe différament que la négation de la vie que vous ne considérez pas comme un suicide .
bassanio
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Message Posté le: Sam Sep 09, 2006 21:08 pm    Sujet du message:
Ozimandias a écrit:
Bassanio :
Je me demande pourquoi la vie ailleurs que dans le présent apparait forcément comme mauvaise ???


Ai-je dis que la capacité d'anticipation était mauvaise ?

Je dis que nous ne vivons ni dans le passé, ni dans le futur, mais bien dans le présent. Si on peut établir des projets, c'est bien en posant des bases dans le présent que l'on peut y arriver. C'est donc bien le présent qui est important. Le futur est indéterminé par définition, et le passé est un présent qui n'existe plus, sinon dans les effets qu'il peut avoir sur notre présent.

Ozimandias a écrit:
Je vais y répondre : car elle n'est pas rentable et ne "sert" à rien, elle gache ... C'est un rendement de l'esprit et non du travail dans ce cas présent, ainsi lorsque tu demande à profiter du moment présent ( carpe diem dsl pour l'orthographe ... Embarassed ) dans l'esprit tu demande à nous faire accepter la conception actuelle de la sociétée de la rentabilité . Sans le savoir ...


Heu ... de quoi tu me parle-là ? Je parle de la vie de l'individu, pas de la vie de la société, ou du rôle de cet individu dans la société, ou même de ces convictions politiques ou religieuses ...

Ozimandias a écrit:
Aussi à cette idée de vivre au présent on peut opposée la vie ""d'artiste"" hors du monde et hors du présent ( en théorie du moins ). Cette vie n'est-elle pas aussi bien que celle que tu propose ??? Vivre au dela de soi serait donc un crime ??? Atteindre une autre ( attention je n'ai pas dis meilleure ) compréhention de l'univers ???


... ou même de ses besoins artistiques.

Que veut dire "vivre au delà de soi-même" ? Sortir de sa peau ? C'est possible ?

bassanio
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Message Posté le: Sam Sep 09, 2006 23:11 pm    Sujet du message:
Citation:
Tu cherches à choisir entre un état "stable" et un état "instable" pour atteindre la fin. De mon point de vue, le but étant le même les deux se valent ... D'un autre point de vue la nature n'est pas faite pour être continuellement stable, et elle instable mais elle s'auto régule ce qui fait finalement une moyenne stable mais des pics dans tout les sens .
Alors nier les pics, c'est nier sa capacité d'auto régulation ou de ne pas la croire capablement efficace .


La remarque me semble pertinente et bien instruite ---> je pense au philosophe Edgar Morin (La Méthode) pour ceux que ça intéresse ? Vu sous l’angle de cette remarque, à la question « vivre est-il préférable au fait de n’avoir jamais vécu ? » il en résulte une réponse relevant de l’indécidable – comme la question du suicide en général peut sembler indécidable. J’ai souvent le sentiment de vivre en pure perte, mais comme l’indique le bouddhisme, ce sentiment viendrait de mon attachement excessif à mes illusions : mais est-il plus facile de cultiver son désir ou de rechercher sa désillusion ?
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Message Posté le: Jeu Sep 14, 2006 18:18 pm    Sujet du message:
bassanio :
""Ai-je dis que la capacité d'anticipation était mauvaise ?""
Désolé, j'ai cru comprendre que tu étais convaincu par le bien fondé du carpe diem, et comme je fait beaucoup "d'envollées"...


""Je dis que nous ne vivons ni dans le passé, ni dans le futur, mais bien dans le présent. Si on peut établir des projets, c'est bien en posant des bases dans le présent que l'on peut y arriver. C'est donc bien le présent qui est important. Le futur est indéterminé par définition, et le passé est un présent qui n'existe plus, sinon dans les effets qu'il peut avoir sur notre présent.""

Je vais répondre à coté ( comme ça c'est dit ... ) : D'un point de vu physique tu as totalement raison, mais notre subjectivitée et plus particulièrement nos émotions fond que nous ne vivons pas vraiment dans le présent . Et comme on voit bien souvent nos émotions dominer nos actions face à notre raison ... Notre cappacitée de projection, et nos souvenir, nous créer litéralement une autre vie qu'est n'est plus ou pas temporellement parlant, sans parler de ce que l'on peut imaginer ...

D'un autre point de vu, qui n'a encore pas beaucoup de rapport avec la citation, pouvons nous dire que nous percevons le présent ???
( Et oui encore une théorie fumeuse !!! ) Notre univers n'a peut-être pas de dimention temporelle, mais s'écoule logiquement, ce qui fait que nous ne nous rendrions compte de rien. Et en passant que tout soit logiquement déterminé par les relations physiques ( je prêche pour ma paroissse ... ) de telle sorte que nous somme en même temps à l'instant présent et passé vis à vis d'une référence temporelle .


""Heu ... de quoi tu me parle-là ? Je parle de la vie de l'individu, pas de la vie de la société, ou du rôle de cet individu dans la société, ou même de ces convictions politiques ou religieuses ...""
Du role que l'on veux de/pour l'homme en sociétée.


""Que veut dire "vivre au delà de soi-même" ? Sortir de sa peau ? C'est possible ?""
En gros dans ses rêves et ses pensées, un peut comme les autistes, mais avec une cappacitée de réémerger volontairement . c'est ne vivre ne penser que pour un but que l'on s'est fixé, c'est sortir de soi un peut non ? Et je ne valorise pas ces vies, parce que je crois qu'aucune valeurs n'existe .


Xénatre :
""mais est-il plus facile de cultiver son désir ou de rechercher sa désillusion ?""
Cultiver son désir apparait assez complexe, car le désir et temporaire fugace et peu secher avant d'être réalisé, mais se "nourrir" de son propre désir à l'air d'être un but épicurien ( les bonnes choses pas les simples besoins ) . Mais par contre rechercher à assouvir ses désirs ... Simplement, infinissable et contre sociétaire, mais si on pourrais me dire : qu'est-ce qu'on s'en fou !!! Je pense pas a avoir à en dire plus vu ce que les anciens philosophes on déjà dis dessus, dessus, etc .

Si c'est simplement l'acte de rechercher, oui c'est possible, même facilement faisable, même si l'on voit vite que cela ne remplira pas convenablement une vie si on ne s'investit pas dans la vonlontée de ne plus avoir aucune désilusions . Et ne plus avoir aucune illusions, c'est ... Euh ... Tu peut me dire ce qu'en pense les boudistes ???
Xénastre
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Message Posté le: Jeu Sep 14, 2006 21:31 pm    Sujet du message:
Du peu que j’ai entendu des bouddhistes, c’est que la douleur comme celle qui m’affecte n’étant elle-même qu’une illusion, la désillusion correspond à l’affranchissement de la douleur, et ce paradis indolore est appelé « Nirvana ». Les occidentaux tels que moi par exemple, vivent la désillusion dans la tristesse, parce qu’ils identifient le Nirvana avec le « rien » sans nulle chose, voire de l’apathie sadienne (l’apathique est capable de bouffer de la merde comme dans les romans de Sade, puisqu’il ne sent rien de l’ordre de la mauvaise odeur) – là où la négation de rien n’est autre qu’un néant de réalité illusoire. Pour préciser un exemple d’illusion, la 3-D informatique avec tous ces textes et images sur le Web – fût-ce même tout ce que je puis dire, ce n’est qu’un ensemble dénombrable et fini de bits (i.e. des 0 et des 1) – or mathématiquement, la dimension au sens de la mesure d’un ensemble {dénombrable et fini} est nulle : c’est de la 0-D. Ainsi nous avons l’illusion que les images virtuelles sont 3-D alors qu’en fait, c’est de la 0-D i.e. du zérodimensionnel. C’est pour cela qu’on dit parfois que la 3-D est « pseudo-3-D ». L’appareil de télévision fonctionne sur le principe du balayage de pixels cadencé à haute fréquence, et pourtant nous croyons y voir des sujets vivants, mais c’est une illusion. La conscience n’est qu’un phénomène électrochimique résultant du fonctionnement neurologique du cerveau, tandis que l’âme n’est qu’un principe automoteur régi par les lois de la thermodynamique : la conscience et l’âme sont typiquement des illusions qui fonctionnent. La matière n’est qu’une illusion sensorielle car en réalité il n’y aurait que des jeux de forces i.e. la matière est faite de vide. La désillusion vise à se débarrasser de cette réalité illusoire qui nous empoisonne.

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