Ahmed
De passage
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Posté le: Ven Sep 01, 2006 13:20 pm Sujet du message: graffiti: la science
-Dans mon livre en cours, un de mes personnages, Demian, réplique ainsi:
“La science détruit l'homme et son habitacle. Elle est la fille du temps;
la vieillesse est sa sœur aînée. La science rallonge et adoucit la vie.
Elle la pollue aussi, avec indifférence de surcroît. Elle gruge la dignité
de l'homme. Elle est énergivore. La science est froide, incisive et
impitoyable. Partout sur son chemin, elle rallie des hordes d'être humains
qu'elle assujettie en serviteurs dévoués, puis en esclaves d'une dépendance
quasi totale. La science ne nous sauvera pas, c'est un mythe: elle nous tuera
à petit feu!”
Fatima, elle si prompt à la réplique, se contente de tourner sa cuillère
dans le café; Toto affiche un sourire narquois; et Fadel se balance
simplement sur sa chaise.
-Ben quoi, vous n’avez rien à dire?!
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darkdays
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Posté le: Ven Sep 01, 2006 16:29 pm Sujet du message:
la science apporte le progrès mais aussi des dérives, de la facilité, des
problèmes éthiques, détruit la nature pour améliorer notre confort. il
faut une balance équitable entre les chercheurs et des associations
dénonçant les inconvénients des avancées ou pour informer sur les
manières d'en jouir sans gaspiller.
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Ahmed
De passage
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Posté le: Sam Sep 02, 2006 22:29 pm Sujet du message:
Bien dit Darkdays!
Pas de suivi pour les autres!
Vous n'aimez pas mon livre ou quoi?
C'est sûr, attendez que ce soit édité et vous verrez!
Vous regretterez de ne pas avoir participé. Tant pis!
Je continue sans dialogue...
La manifestation de cette énergie revigorante s'obtient par la
connexion à une source personnelle, dont le pôle antagoniste
ne constitue en aucune façon le pendant mais plutôt sa conséquence
synergétique et incontournable pour mener à bien notre séjour ici-bas.
Cette lugubre contrepartie existentielle ne possède par elle-même nul
dynamisme. En d'autres mots, la mort n'est pas l'autre côté de la vie; les
ténèbres ne génèrent pas de qualités à l'instar de la lumière, et le
négatif n'est qu'une soupape au positif.
Ainsi, moi, Akiles, je vois les choses.
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darkdays
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Posté le: Mer Sep 06, 2006 01:13 am Sujet du message:
erf .. là je suis larguée
la face la plus sombre n'a de sens que pour faire d'autant plus briller son
opposé?
mais dans ce cas là "la mort [est
bien] l'autre coté de la vie", nan?
ou plutôt la mort dans le sens "perte de vie" comme en cas de maladie,
d'épuisement, d'affaiblissement physique ou moral
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Ahmed
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Posté le: Mer Sep 06, 2006 18:40 pm Sujet du message:
darkdays a
écrit: | mais dans ce cas là
"la mort [est bien] l'autre coté de la vie", nan?
|
Ce n'est pas un côté, on compare des choses avec au moins une puissance
égale, ce qui n'est pas du tout le cas ici. La vie est entourée de vie, ça
grouille et ça met de la vie nouvelle en plus. La mort, non. Elle n'est qu'un
attribut. Un pont.
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bassanio
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bassanio
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Posté le: Jeu Sep 07, 2006 09:17 am Sujet du message:
Ahmed a
écrit: |
darkdays a écrit: |
mais dans ce cas là "la
mort [est bien] l'autre coté de la
vie", nan? |
Ce n'est pas un côté, on compare des choses avec au moins une puissance
égale, ce qui n'est pas du tout le cas ici. La vie est entourée de vie, ça
grouille et ça met de la vie nouvelle en plus. La mort, non. Elle n'est qu'un
attribut. Un pont. |
Un pont, pourquoi pas ? Mon jeune frère avait coutume de dire "la mort est un
passage difficile à passer". Cette sentence frappée au coin du bon sens
avait toujours eu la vertu de nous faire hurler de rire dans les réunions de
famille. Il en a déduit que là s'arrêtait sa carrière de philosophe et que
là également commençait sa carrière de comique.
As-tu déjà entendu parler du "trou de ver" (voir google) ? Le trou de ver
est la liaison entre le "trou noir" et la "fontaine blanche". Voilà une
comparaison par puissance égale.
Si tu écris un roman, voilà un concept extraordinaire à évoquer, l'air de
rien.
Bien à toi,
bassanio
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Ahmed
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Posté le: Jeu Sep 07, 2006 12:27 pm Sujet du message: Re: graffiti: la science
bassanio a
écrit: |
Je crois que Fatima a raison. |
- Alors? continue, rétorqua Fadel, c’est cru. En tout cas la science
c’est comme un canif, cela dépend de celui qui le manipule.
-C'est un peu comme cela, cependant, que j'avais présenté cette
argumentation sur un forum exclusivement réservé à ce domaine. Les membres
y sont chevronnés. Après trois ou quatre réponses, ils ont verrouillé le
sujet. Je suis en train de fusiller le monde scientifique dont l'ouverture
d'esprit n'est guère moins dogmatique, il s'en faut de beaucoup, que le
religieux.
Bachir, en msn, s’interposa
inopinément: “C'est une vision négative de la science mais ça a du sens.
Je demeure cependant sceptique lorsque tu déclarent que les ténèbres ne
génèrent pas de qualités ? De par leur mystère, elles génèrent pourtant
le questionnement, l'irrésistible envie de leur lever le voile. Qu’y a-t-il
de plus positif que le questionnement, de plus fécond?”
Cette intervention de Bachir plût à tous. Nous aimions lorsqu’un qu’un
nouveau venu nous secoue les puces. Comme Akiles dû s’absenter, Fatima
appela sa sœur au celullaire et se brancha sur leur forum de discussion: un
gars s'adressait à sa sœur: «De Boutflika…» Avant de racrocher, elle
entendit encore cette phrase: «Nous sommes stupides et faibles; nous avons
pris l'habitude de dire que le socialisme est un bien, et le capitalisme un
mal. Mais le capitalisme n'est un mal que par rapport au socialisme; par
rapport au Moyen-Âge où s'attarde spirituellement l'Algérie, le capitalisme
est un bien disait Lénine!». Puis elle alla passer sa tasse sous l'eau.
Toto, lui, partit se couler un bain chaud et se dit que Bachir avait raison.
Mais connaissant Akiles, il essayait de deviner quelle pourrait être sa
réponse. La musique de Pascal Gallet au piano, jouant Chopin, l'accompagna,
alors qui s'enfonçait dans le bain.
Fadel se balançait toujours sur sa chaise et ruminait, un de ses poèmes
qu'il va certainement nous pondre...
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