guillaume76
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Posté le: Mer Aoû 30, 2006 10:10 am Sujet du message: Projet fusion GDF-Suez
Franchement l'attitude de la gauche est une nouvelle fois lamentable et une
nouvelle fois ils montrent qu'ils ne symbolisent que le conservatisme et
l'immobilisme
Par contre la meme situation contre eux, la ils hurleraient au scandale...
Vivement des journalistes objectif critiquant enfin l'attitude de la gauche..
Citation: | Socialistes et communistes envisagent de déposer quelque 90 000
amendements sur le texte autorisant la fusion GDF-Suez.
COPIER-COLLER, encore et encore. Devant leurs ordinateurs, des parlementaires
de gauche et leurs assistants préparent, cet été, la principale bataille de
la rentrée : contrer le projet de loi organisant la fusion de Gaz de France
et de Suez. L'opposition pourrait présenter des dizaines de milliers
d'amendements sur ce texte qui doit permettre à l'État d'abaisser sa
participation dans le groupe gazier à 34%. Les députés socialistes assurent
en avoir déjà déposé près de 30 000. Les élus communistes en promettent
60 000. Certes, entre les effets d'annonce et la réalité, il y aura sans
aucun doute un écart. Mais le record d'amendements déposés sur un projet de
loi à ce jour – c'est-à-dire environ 15 000 à l'occasion du débat sur La
Poste en 2005 – devrait être largement battu.
La majorité des amendements concoctés par la gauche diffèrent peu les uns
des autres. Grâce au traitement de texte, le même amendement peut être
décliné à l'infini, ou presque : «La participation de l'État ne descendra
pas en dessous de 70%». «La participation de l'État ne descendra pas en
dessous de 70,01%». «La participation de l'État ne descendra pas en dessous
de 70,02%». «La participation de l'État ne descendra pas en dessous de
70,03%»... Près de 5 000 amendements concerneraient ainsi le seul seuil de
participation de l'État au capital de l'entreprise !
Les socialistes eux-mêmes ne savent plus combien d'amendements sont
réellement différents : «Un millier», dit l'un ; «6 000», rétorque un
autre. Ils portent sur «la défense du service public», la «réglementation
du tarif» ou encore la «politique européenne de l'énergie». De quoi
permettre à la gauche de faire valoir ses arguments au cours des débats : la
privatisation de GDF «aboutira à une flambée des prix» et «menace»
l'indépendance énergétique de la France. Mais ces amendements «sérieux»
restent peu nombreux au regard de la masse annoncée.
«On ne peut pas dire objectivement qu'il ne s'agit pas d'une bataille
d'obstruction», reconnaît le député des Landes Alain Vidalies, responsable
du secteur des entreprises au PS. À moins de neuf mois de l'élection
présidentielle, la gauche juge que l'examen du projet de loi doit être
différé. «Je ne vois pas ce qui justifie l'urgence», explique Alain
Vidalies. «C'est aux Français de décider» du statut de GDF, a déclaré
mi-juillet le premier secrétaire du parti, François Hollande. Dans son
projet pour 2007, le PS propose un «pôle public de l'énergie entre EDF et
GDF».
Semer la zizanie à l'UMP
À jouer avec la photocopieuse, la gauche prend néanmoins le risque d'être
accusée de détourner de façon assez risible la procédure parlementaire.
Mais pour l'instant, elle s'en moque. En fait, l'opposition a le choix entre
deux «plaisirs» : soit paralyser l'examen du texte et contraindre Dominique
de Villepin à passer en force avec l'utilisation de l'article 49-3, ce qui
permettrait de dénoncer «une atteinte aux droits du Parlement» ; soit
laisser le débat s'achever par un vote en espérant que le groupe UMP se
divise au grand jour.
Si, début septembre, c'est ce second scénario qui a la préférence de la
gauche, tous les amendements pourraient alors ne pas être déposés. «Nous
ne donnerons pas un prétexte au premier ministre pour utiliser le 49-3 et se
passer de vote», affirme le député de l'Isère François Brottes, orateur
principal du PS sur ce texte. Nous préférons que les députés UMP aient à
assumer leurs responsabilités.» Ceux des sarkozystes qui sont réticents ou
hostiles à la fusion pourraient en effet être tentés de manifester leurs
réserves lors du scrutin, par exemple en s'abstenant. Dans une tribune
publiée vendredi dans Les Échos, Marc-Philippe Daubresse (Nord) et Dominique
Paillé (Deux-Sèvres) ont ainsi défendu «six raisons de dire non à la
privatisation de GDF». Le 26 juillet, le rapporteur du texte, Jean-Claude
Lenoir (Orne), avait présenté un «projet alternatif» – interprété par
beaucoup comme une offensive du ministre de l'Intérieur – aussitôt refusé
par le gouvernement.
Pour autant, Dominique de Villepin a multiplié les consultations pendant un
mois et demi pour convaincre les parlementaires et tenir compte de leurs
observations. Un effort qui semble avoir porté ses fruits. Le président du
groupe UMP à l'Assemblée, Bernard Accoyer, assure désormais qu'«une
majorité de députés UMP» est favorable à la réforme. Un signal précieux
à la veille d'une bataille d'amendements qui devrait être sans
précédent. |
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