ici regroupées mes poésies de merde en rimes collées sérrées


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cloud
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Message Posté le: Dim Aoû 06, 2006 17:20 pm    Sujet du message: ici regroupées mes poésies de merde en rimes collées sérrées
....car il faut bien ne pas cacher ses débuts.
la preuve qu'on peut évoluer, nan?


SEUIL DE NUIT


Je suis aux portes molles du sommeil d’ivoire
Mon âme de dormeur désireuse d’Orphée
Suit la Nuit, l’ombre des fenêtres découpées,
Vers un port inconnu léché par les flots noirs

L’appel flou des couvertures happe le futur
En une prière bleuie d’ivres étoiles
L’instant pour mes cils de s’abandonner aux voiles
L’heure pour mes pourpres de s’effondrer en obscurs

La lune s’élance armée de son seul lait clair
Coule son cœur dans l’indolence parisienne
Accroche le doux sourire en coin des persiennes
Berce le silence de ses rayons-éclairs

Le seuil de nuit me noie, enfin je puis aller
Hors du temps me perdre, sentir enfin perler
La paix dans mes veines, l’esprit éparpillé
Sa chute suspendue par mon pan d’oreiller.

(Le secret battement des chairs sang de nos rêves
S’enserre au tendre creux des draps las des iris
Du soleil flamboyant jadis son or sans trêve
Venu se rompre au seuil d'une nuit oasis.)
cloud
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Message Posté le: Dim Aoû 06, 2006 17:23 pm    Sujet du message:
L OISEAU POEME

Envolée la plume fiévreuse
De l’oiseau-poème au plumage
Baigné d’une encre merveilleuse
Raturé de sombres présages

Son bec enfoui dans les nuages
En une prière songeuse
A libéré son âme en cage
D’or rouillé de Terre brumeuse

Les ailes déployées, il rêve
Aux lointains paysages, si loin
Du bois vermoulu des grèves
Des hommes et des guerres et des Chiens

Le cœur envolé pour de bon
Griffes labourant les étoiles
Mordu d’infini vagabond
L’oiseau-poème a mis les voiles

Vers l’horizon…
Mandos
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Message Posté le: Mar Aoû 08, 2006 21:21 pm    Sujet du message:
Justement, j'aurais une question au sujet de ton évolution. Entre ces textes et ceux que tu as écrits en vers libres, as-tu écrit des poèmes semi-classiques qui tenaient la route ?
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Message Posté le: Mar Aoû 08, 2006 21:24 pm    Sujet du message:
ca veut dire quoi semi classique?
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Message Posté le: Mar Aoû 08, 2006 21:38 pm    Sujet du message:
C'est vrai qu l'expression n'est pas claire, excuse-moi. Je ne dis pas "classique", parce que la poésie classique est soumise à un bon nombre de contraintes assez peu connues, et qui ne se limitent pas à la rime ou à la mesure de vers. Donc, j'appelle semi-classique une poésie rimée à vers réguliers.
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Message Posté le: Mar Aoû 08, 2006 21:41 pm    Sujet du message:
peut être une je vais fouiller.
mais j'ai éprouvé le besoin tres vite decrire en vers libre.

NOTE IMPORTANTE; vers libre ou vers rimés, aucun problème, mandos. concentrons nous sur l'autre topic pr ce que j'appelle 'noble poésie'
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Message Posté le: Mar Aoû 08, 2006 21:42 pm    Sujet du message:
voilà j'ai trouvé un 'sonnet'


"Quand cent ans viendront"

Le futur me verra cher vieillard oublié
Un corps las agité de frissons misérables
Le destin crèvera mon vieux moi sans ciller
Des souvenirs battus par un souffle implacable.

La matrice al dente songera aux amours
Le regret éternel des amours inconnus !
Et mes iris blanchis se souviendront les jours
Les toujours où c’était Presque à perte de vue…

La mort aux lèvres tues, il est inscrit : ‘Tombeau’
Rien d’autre que les mots, sans langage et pourtant
Je, accoudé au ciel, il est gravé : ‘Cent ans’.

Les os éparpillés je serai face aux siècles
Voyageur immortel à l’envers de mes cendres
Je mourrai bohémien sous un ciel de septembre !
cloud
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Message Posté le: Mar Aoû 08, 2006 21:56 pm    Sujet du message:
un autre trouvé, mais pas sur du 'semi classicisime' (et les shadocks pompaient... )


"EXECUTION"

Juste c’est le printemps, juste il fait grand soleil
Ailleurs qu’ici. La veille de l’exécution
C’est comme un jour radieux mais juste en pas pareil
Jour aux senteurs de mort électrique aux passions.

Le condamné souffle son dernier désespoir
Comme l’enfant souffle ses plus belles années
L’insouciance gagne l’esprit cerné de noir
La fin se rapproche des genoux recourbés.

Il sent couler l’instant, s’écrouler las le monde
Les secondes s’écoulent et croulent les visions
Démarche des rayons frôlant les barreaux d’ondes
La marche des geôliers épuisant le béton.

L’ultime volonté de ce perdu de Terre
Est de figer dehors un peu de l’avant
S’imprégner du divin d’un bleu de ciel de verre
Et puis la décharge le libère du Temps ?
Mandos
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Message Posté le: Mar Aoû 08, 2006 22:01 pm    Sujet du message:
D'accord, je cerne mieux.
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Message Posté le: Mer Aoû 09, 2006 13:54 pm    Sujet du message:
datant aussi de fevrier

FIN DE CYCLE

En une nuit glacée, oppressante d’étoiles
Dont les mortes clartés paralysaient les moelles
Exhalant les limbes vint un Etre sans nom
Qui en son sein portait les Autres dimensions

Divinité renégate, évadée discrète
D’une geôle écarlate aux cent milles facettes
Ayant aspiré les esprits tentaculaires
De ses six cent soixante six gardiens planaires

L’idole phantasme du culte des Anciens
Réveillée par l’odeur fraîche du sang humain
Coulant des larges flots sacro sacrificiels,
A levé ses yeux vermeils parmi les mortels

En maîtresse des espace-temps élastiques
Elle inspirait chacun des concepts cosmiques
Puis les expirait avec force distorsions
L’Univers fou voyant éclater les éons

Et l’esprit des Hommes tout encauchemardé
S’étiola doucement, crépuscule d’été
Sans que ceux-ci ne remarquent la moindre faille
Seules leurs âmes en peine luttaient vaille que vaille

Mais il était trop tard
Pour nourrir un quelconque espoir
Car même les nuages
Avaient délaissé les plus sages
Oui, même les rêveurs
Périrent en leur lune d’ivoire.

La divinité s’ébroue en un nouveau tour,
Un nouveau tour de roue…

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