Utopique
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Posté le: Dim Juil 16, 2006 22:13 pm Sujet du message: Fleurs maladives
Fleurs maladives
Son chemin empeste le soufre méphitique
Déversé lâchement par le bras des passants
Ceux-ci, féroces, orgueilleux, cruels, apathiques
Inspectent jalousement ce Diable effrayant;
L'accusant de toutes ses gerbes maladives
Douces complaintes d'une abâtardie nation
Le traitant en renégat, en âme captive
Esclave terrible d'une obscène passion;
Coupable des ignobles vices qu'il énonce
De la plèbe toujours subit de pieux reproches
Mais sûr des infâmes vérités qu'il dénonce;
Il jouit de joies folâtres, simples et éphémères
Car jamais leurs viles critiques ne l'atteignent
Le Poète, sublime, inébranlable et fier.
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uacuus
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Posté le: Lun Juil 17, 2006 15:23 pm Sujet du message:
C'est sans doute le poème le moins obscur que tu ais posté ici et donc pour
moi, le moins déplaisant. L'hommage à Baudelaire est assez visible (un peu
trop?).
Globalement tu as un problème avec les césures (vers 1, 3, 5, 6, 7, 8, quant
aux vers 9, et 11, la coupe est discutable, mais Mandos admettrait).
Le vers 12 compte 13 syllabes.
Pour la forme générale, tu as choisies les rimes croisées pour les
quatrains, normalement la forme veut plutot des rimes embrassées, mais
pourquoi pas.
La rime des tercets me parait étrange: ABA CDC.
Sur le thème un peu trop ressassé par ailleurs du poète opposé à la
tourbe, tu as fait un poème assez emphatique, un peu trop peut-être, et
surchargé d'adjectifs qui n'apportent pas forcément grand chose (Douce
complaite, esclave terrible, obscène passion, ignobles vices, sans parler
des groupes de trois djectifs dans les tercets)
Les deux participes présents du deuxième quatrain sont assez lourds.
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Utopique
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Posté le: Lun Juil 17, 2006 16:59 pm Sujet du message:
Je l'avoue, les alexandrins -et en particulier les césures- laissent vraiment
à désirer... Oui, ce poème (écrit il y a un an) a été le premier dans
lequel j'ai voulu me hasarder à un essai de vers et j'avoue ne pas avoir tout
de suite avoir bien assimilé les règles (d'où les rimes en ABAB CDCD EFE
GHG).
L'inspiration est, comme tu l'as compris, baudelairienne, mais trop
peut-être, tu as raison.
Merci pour ton avis constructif
Manon.
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Mandos
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Posté le: Lun Juil 17, 2006 17:14 pm Sujet du message:
Si je fais abstraction de la prosodie, je trouve tout à fait bien. Mais
évidemment, le vers gagne à être maîtrisé.
Comme l'a signalé uacuus, la césure enjambante du vers 9 me convient. Par
contre, je désapprouve la césure lyrique, telle qu'on peut la trouver au
vers 11.
Je pense qu'en partant d'un tel texte, il est possible de progresser beaucoup
en aiguisant un peu son oreille quant à la rythmique
Bonne route, donc
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Alexandre-le-très-petit
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Posté le: Jeu Juil 20, 2006 21:19 pm Sujet du message:
C'est un hommage, chose certaine, mais un bel hommage, ce bon vieux Baudelaire
doit sourire dans ses poussières....
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