L'inavouable révélé. Lever de rideau.

Utopique

[Un texte un peu spécial je l'avoue, une déclaration d'amour, ou plutôt une re-déclaration d'amour, où se mêlent le théâtre et la prose...]

L'inavouable révélé. Lever de rideau.

* Tapies dans l'ombre se meuvent des formes effrayantes sur les murs blancs de la salle sombre. Douze femmes masquées dansent une ronde sur la scène, murmurant l'une après l'autre de vaines imprécations. *

Voici venue l'heure. L'inavouable révélé.
Exorciser ce cercle infernal de doutes et de certitudes, de confiance et de questionnements, déchéance cyclique entre félicité et détresse.
Ô arrogance irraisonnée!
Un coeur plie sous le joug du brasier ardent qui le consume!

* Tonnerre. Sortent en hâte les danseuses épouvantées. Au sol gît une femme masquée, blême de peur et d'innocence coupable. *

Chaque tentative pour assassiner ce feu s'est avérée vaine. Les efforts surhumains pour expier mon impureté n'ont fait qu'attiser ce brasier coupable. Non content de bercer seulement mon coeur, il s'est immiscé au plus profond de mon âme et dans les purs abîmes de mes entrailles.
C'est mon être tout entier qui se voit aujourd'hui asservi par cette passion maladive!
Affreux chaos mais transcendant vertige...

* Maladroitement, la femme retire son masque. Aussitôt gronde le tonnerre, une pluie mêlée d'éclairs et de tourbillons fouette les murs tremblants. Des ténèbres retentissent les voix des danseuses implorantes. *

Je ne puis qualifier la transfiguration qui s'opère... Une céleste inspiration, un souffle dionysien, mon âme toute entière subit une admirable mutation.
Le calme originel n'est plus qu'une lointaine chimère!
Et que je chéris ces doux emportements qui agitent ma raison!

* Mais soudain gronda la foudre, impétueuse et fière.
L'apocalypse.
Dans l'obscure clarté de cette nuit sans nom, la femme remet son masque. Dansent les simulacres dans le silence d'une âme brûlante... *

Une âme mise à nue.
Epanchement de mes exubérances sentimentales. L'inutile.
Contradiction de l'incomprise.

L.H. · Posté le: Sam Juil 15, 2006 15:28 pm Sujet du message:

Autocensure

Utopique · Posté le: Sam Juil 15, 2006 15:49 pm Sujet du message:

Je te remercie beaucoup pour ta réponse Very Happy

En fait au début je ne voulais n'écrire qu'un simple texte en prose mais le résultat étant décevant je me suis dit que je devrais essayer de mélanger du théâtre, c'est pour cela que mon texte paraît un peu bizarre et désordonné. Il n'est pas du tout destiné à se présenter comme une pièce de théâtre dans le but d'être joué, les disdascalies sont simplement un prétexte pour lier la description personnelle du personnage principal (l'amoureuse déchirée par sa passion), les éléments extérieurs (la foudre, les éclairs et la pluie qui veulent montrer la détresse et les profonds tourments du personnage) et les actrices (les douzes danseuses)... mais j'avoue que le résultat est étrange^^ Tu as tout à fait raison, les disdascalies sont répétives et insistantes, je vais tenter de reprendre mon texte et d'améliorer tout cela Smile

En tous cas je te remercie vivement pour tes conseils et tes encouragements!

Amicalement, Wink

Manon.

L.H. · Posté le: Sam Juil 15, 2006 16:15 pm Sujet du message:

Autocensure

Utopique · Posté le: Sam Juil 15, 2006 18:33 pm Sujet du message:

Exactement, "une mise en scène du ressenti intérieur", voilà les mots qui me manquaient pour décrire ceci!
Merci beaucoup! Very Happy

Manon.

Rimbaud · Posté le: Sam Juil 15, 2006 19:57 pm Sujet du message:

Je trouve cela sans aucun interet et tres desagreable a lire.
Essaies-tu d'inventer un nouveau genre? Si c'est cela je tiens a te dire que ce n'est (justement) qu'utopie.

C'est le tout qui me derange. A la limite ta facon de t'exprimer est passable mais cette forme et ce que tu racontes, c'est lassant.

Utopique · Posté le: Sam Juil 15, 2006 20:28 pm Sujet du message:

Est-ce le mélange des genres que tu n'apprécies pas? Ou le thème? Ou les mots? Ou le tout?
Loin de moi l'idée de vouloir "inventer" un nouveau genre, simplement épancher mes exubérances de sentiments.
Et l'écriture est bien souvent une salvatrice bénédiction...

uacuus · Super actif Sexe: Inscrit le: 29 Mai 2006 Messages: 2753

Je ne comprends pas l'irruption du passé simple dans la dernière didascalie.

Utopique · Posté le: Sam Juil 15, 2006 20:45 pm Sujet du message:

Effectivement.... "gronda" est un peu étrange à la relecture... Je pensais accentuer l'idée de spontanéité...
Merci pour ta remarque,

Manon.

Rimbaud · Posté le: Dim Juil 16, 2006 11:02 am Sujet du message:

Miss Chocolat · Invité