Laisser-aller

Alexandre-le-très-petit · Posté le: Mer Juil 05, 2006 15:55 pm Sujet du message: Laisser-aller

Laisser-aller

Les ombres traînaient sur la poussière
On sentait les feuilles mourir un peu
J'avais alors le coeur sur la main

C'était un jour de liberté

La ville expirait tranquillement
J'étais bien seul bien nostalgique
Ciel gris l'orage menaçait

C'était un jour de liberté

Je marchais d'un pas abandonné
J'approchais les quais si tristes
J'avais à peine dix-sept ans
Je me croyais déjà trop vieux

C'était un jour de liberté

Les clochards usés m'étaient des amis
Avec leurs pardessus rouillés et leurs coeurs râpeux
Ensemble on jouait à ne rien regretter

C'était un jour de liberté

La mer victime tanguait sous nos humeurs
L'escalier écaillé de ses vagabonds
Se laissait manger par nos larmes

C'était un jour de liberté

Maintenant il pleut sur ma misère
L'orange adoucit mon carnet
J'aurais au moins ouvert un peu les yeux

C'est la fin de la liberté

Invité · Posté le: Mer Juil 05, 2006 15:58 pm Sujet du message:

Magnifique... Vraiment excellent bravo, la phrase " C'était un jour de liberté " donne une dimension au poème, elle est vraiment géniale.

Par contre ça va pas contribuer à me redonner le moral...

Mandos · Actif Sexe: Inscrit le: 22 Jan 2006 Messages: 1148

Excellent texte.
Le seul truc qui me dérange un peu, c'est le vers "je marchais d'un pas abandonné". Les neufs syllabes font bizarre, ici.

Alexandre-le-très-petit Actif Sexe: Age: 35 Inscrit le: 24 Jan 2006 Messages: 589 Localisation: Dans la coque du parapluie	Posté le: Mer Juil 05, 2006 15:55 pm Sujet du message: Laisser-aller Laisser-aller Les ombres traînaient sur la poussière On sentait les feuilles mourir un peu J'avais alors le coeur sur la main C'était un jour de liberté La ville expirait tranquillement J'étais bien seul bien nostalgique Ciel gris l'orage menaçait C'était un jour de liberté Je marchais d'un pas abandonné J'approchais les quais si tristes J'avais à peine dix-sept ans Je me croyais déjà trop vieux C'était un jour de liberté Les clochards usés m'étaient des amis Avec leurs pardessus rouillés et leurs coeurs râpeux Ensemble on jouait à ne rien regretter C'était un jour de liberté La mer victime tanguait sous nos humeurs L'escalier écaillé de ses vagabonds Se laissait manger par nos larmes C'était un jour de liberté Maintenant il pleut sur ma misère L'orange adoucit mon carnet J'aurais au moins ouvert un peu les yeux C'est la fin de la liberté Dernière édition par Alexandre-le-très-petit le Mer Juil 05, 2006 16:12 pm; édité 1 fois
Invité	Posté le: Mer Juil 05, 2006 15:58 pm Sujet du message: Magnifique... Vraiment excellent bravo, la phrase " C'était un jour de liberté " donne une dimension au poème, elle est vraiment géniale. Par contre ça va pas contribuer à me redonner le moral...
Mandos Actif Sexe: Inscrit le: 22 Jan 2006 Messages: 1148	Posté le: Jeu Juil 06, 2006 21:28 pm Sujet du message: Excellent texte. Le seul truc qui me dérange un peu, c'est le vers "je marchais d'un pas abandonné". Les neufs syllabes font bizarre, ici.