Elle, le magazine des drôles de femmes

Ahmed

Ceci est une publicité

L’image transmet par le stimuli quasi hypnotique de l’envie (que j’inclus dans ma définition de capitalisme, débridé s’entend), l’archétype radical de la beauté à la fraîcheur érotique conjuguée au plus-que-parfait par des éditeurs convaincues des résultats magiques, pour ne pas dire métaphysique du big bang, au genre féminin spécifiquement et contenu dans un rôle d’objet sexuel convoité non seulement par les hommes, mais aussi -évolution oblige-, par les lesbiennes et même les femmes «normales». Et c’est moi pourtant qu’on traite de rabat-joie à exclure du champ auditif et visuel parce que je dénonce la vulgarisation de la notion de beauté et de laideur que l’éducation et les intellectuels de tous rangs inculquent le plus massivement possible aux bipèdes évolués qui n’ont cure des maillons manquants de la chaîne puisque la science leur permet déjà aujourd’hui de se rapprocher par le Botox, la silicone et la chirurgie de cet idéal esthétique du corps. Et c’est un des magazines le plus vendu –acheté par qui? des femmes!

Cromignone in the sky with diamonds

Puis elles claironnent, preuves scientifiques à l’appui, que c’est la faute de la société patriarcale, de la domination du mâle héritée de l’esprit primaire de l’homme de Cro-Magnon, de l’homme tout court, qu’elle pointe du doigt comme le bouc émissaire pour dénoncer, tare de l’humanité, son injuste emprise sur la femme ce qui dans les faits, leurs magazines l’attestent, n’est pas vrai: la gent féminine n’étant pas exempte de la bêtise humaine, elle semble se complaire dans cette image de la poupée désirable à souhait.

QuidditÃ© · Posté le: Lun Juil 03, 2006 11:30 am Sujet du message:

Franchement, c'est quand même caricatural.
Il y a des zestes dans les coeurs colériques qui deviennent ennuyeux, pour disons, deux raisons principales (je n'arguerai outre mesure).
Déjà, il serait bien agréable de se demander si l'esthétisme n'est pas une antériorité à la production et à la consommation picturales ; il s'agit moins d'imposer des idéaux fantastiques que de nourrir ce qui fait consensus. Les publicitaires créent des modèles, que l'on est en droit ou non de dénoncer, et cela forme des excès qu'il est pertinent de critiquer, mais laissez donc l'homme à son hominisme, laissez-le désirer ce qu'il sait de naissance agréable, et ce que sexuellement il entend comme fabuleux ou désirable. Et chez les femmes, aurait-on le souci d'eugénisme intellectuel inverse, pour leur dire "évoluez, et cessez les comparaisons et les industries de la mode et de la beauté ?". Na, il est aisé d'accuser les boîtes et les compagnies, mais elles ne font qu'exploiter les latences et les natures des gens. Je doute fortement qu'une large part de la population pourra un jour s'affranchir des superficialités, si nous entendons ainsi les nommer, ou de surcroît des pulsions, séductrices chez la femme, charnelles chez l'homme.

Pour le deuxième volet, considérons que les interpolations sexuelles sont des égoïsmes du plaisir. Une belle femme pour le fantasme viril, le plaisir de se sentir belle et même, psychologiquement, de séduire l'oeil ou de déplaire aux jalouses pour les femmes. Tous et tous n'ont cette machine, et dans la diagonale des classes et des comportements, ce sont des choses que l'on retrouve pour autant qu'elles sont naturelles. Est-ce à dire désormais que ces natures sont devenues artificielles ? Je n'en crois rien ; on n'a pas accentué les traits plus qu'ils ne l'étaient, on n'a pas changé l'homme, et on ne le changera pas. Nous avons assez fait en urbanisme pour la contre-nature, et faire la guerre aux plaisirs simples est absurde, vain, et intellectualiste de la déclinologie misanthrope revancharde.
Et que cela rapporte de l'argent, allons ! Cela et d'autres choses fonctionnent pareillement. Hypnose ! Tsss ! Rage, oui ! Et alors, nous allons prohiber les catalogues des petits rayons roses, et nous allons interdire les films tendres, les scènes désirables, et les concupiscences lexicales, la poésie érotiques et la prose explicite ?
Quoi, c'est un fait, cela passe par nature et parle à la nature. Que l'on est une nature différente ne doit être l'argument d'une mise aux arrêts, car pour le rebelle esthético-financier , c'est là rendre l'homme coupable d'être un homme, et si ça ne sent pas le complexe et le blâme usé et irréfléchi, il y a là un parfum d'artifices et de tyrannie. Préférons encore les feuilles, et, personnellement, avec Kant je soutiens l'Eve et sa feuille, avec la société actuelle, je soutiens Eve lascive et Adam band... Non, ça ferait capitalisme religieux. ^^

Ahmed · Posté le: Mar Juil 04, 2006 14:47 pm Sujet du message: Oh!!!

Bonjour mister, je lis tes messages et je vais essayer de les décrypter. Alors, à bienôtot. Akiles

Ahmed · Posté le: Mar Juil 04, 2006 16:33 pm Sujet du message: Femme et pub

«Franchement, c'est quand même caricatural. »

Eh bien, tu auras l’occasion d’en avoir des formes plus polies si tu ne m’as pas encore lu, de toute évidence.

Il y a des zestes dans les coeurs colériques qui deviennent ennuyeux,

Je suis tout à fait d’accord avec toi et plus, mais à la différence que chez moi cela n’a même pas besoin d’être colérique.

«il s'agit moins d'imposer des idéaux fantastiques que de nourrir ce qui fait consensus. »

C’est une tautologique, tu reprends ce que je disais.

«mais laissez donc l'homme à son hominisme, laissez-le désirer ce qu'il sait de naissance agréable, et ce que sexuellement il entend comme fabuleux ou désirable. »

Oui, Houellebecq et consorts (Sartre, Miller, Dali) sont bons conseillers en ce domaine

« Je doute fortement qu'une large part de la population pourra un jour s'affranchir des superficialités, si nous entendons ainsi les nommer, ou de surcroît des pulsions, séductrices chez la femme, charnelles chez l'homme. »

Ah ! Lâchons donc la bride.

« on n'a pas changé l'homme, et on ne le changera pas. »

Voilà quelqu’un qui croit à l’art, à l’éducation, à l’instruction, en un mot –au progrès culturelle.

« Et alors, nous allons prohiber les catalogues des petits rayons roses, et nous allons interdire les films tendres, les scènes désirables, et les concupiscences lexicales, la poésie érotiques et la prose explicite ? »

On passe d’un extrême à l’autre.

« Kant je soutiens l'Eve et sa feuille, avec la société actuelle, je soutiens Eve lascive et Adam band... Non, ça ferait capitalisme religieux. »

Quand on me cite Kant ou Sartre pour comprendre l’homme, j’prends pas au sérieux. --Akiles

QuidditÃ© · Posté le: Lun Juil 10, 2006 10:51 am Sujet du message:

uacuus · Super actif Sexe: Inscrit le: 29 Mai 2006 Messages: 2753

ça veut dire quoi R.I.P. ?

QuidditÃ© · Posté le: Lun Juil 17, 2006 12:22 pm Sujet du message:

Simplement "Rest in Peace", soit "repose en paix". Purement funéraire, et si joyeux sur les stèles des lits faits de fleurs et en pierre.

Mandos · Actif Sexe: Inscrit le: 22 Jan 2006 Messages: 1148

Oui, mais quand on le lit en France, ça veut plutôt dire Requiescat in pace : Qu'il repose en paix.

uacuus · Super actif Sexe: Inscrit le: 29 Mai 2006 Messages: 2753

merci!