Duolyriq
Petit nouveau
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Messages: 15
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Posté le: Lun Juin 19, 2006 13:39 pm Sujet du message: De l'Eden et des Hommes
De
l'Eden et des Hommes
Et de longues les anses des amours humides
s'enquérirent d'un bonheur nouveau...
C'est par l'aigreur de l'eau,
Bravant , par monts et par vaux
L'immensité réductrice des hommes oubliés
Que le Poète éclairé s'était entiché,
Habile, d'une divine inspiration.
Invoquant le Céleste, prônant l'abscons,
Il habilla la prude nudité d'Adam
Dont l'attribut avilissant
Impur, avait écorché la vue
Du tout puissant, ne reconnaissant
La pureté de l'Homme, hors de son carcan.
[/u]
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Duolyriq
Petit nouveau
Inscrit le: 20 Mai 2006
Messages: 15
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Posté le: Mar Juin 20, 2006 12:28 pm Sujet du message:
Ne vous ispire-t-il vraiment rien?
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uacuus
Super actif
Sexe:
Inscrit le: 29 Mai 2006
Messages: 2753
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Posté le: Mar Juin 20, 2006 13:55 pm Sujet du message: Re: De l'Eden et des Hommes
Le propos semble original quoique le thème ne le soit pas. Mais quelquechose
dans le détail des mots choisis fait que je n'accroche pas complètement au
poème.
Citation: | C'est par l'aigreur de l'eau,
Bravant , par monts et par vaux
L'immensité réductrice des hommes oubliés
Que le Poète éclairé s'était entiché,
Habile, d'une divine inspiration. |
"par monts et par vaux" irait avec un verbe de mouvement (je vais par monts et
par vaux), or là les deux verbes sont "braver" et "s'enticher"... ce qui fait
qu'il y a comme une impropriété d'expression.
Et puis cela me semble curieux de dire qu'on "s'entiche" d'une "inspiration",
puisque s'enticher signifie simplement
prendre un goût subit, et pas forcément bien profond, pour quelquechose.
Peut être il y a une volonté d'ironiser sur l'inspiration, mais il faudrait
alors renforcer cette ironie par d'autres signes.
Citation: | Invoquant le Céleste, prônant l'abscons,
Il habilla la prude nudité d'Adam
Dont l'attribut avilissant
Impur, avait écorché la vue
Du tout puissant, ne reconnaissant
La pureté de l'Homme, hors de son carcan. |
J'aime mieux cette phrase. Elle est plus claire.
C'est une relecture un peu blasphamatrice de la bible, ce qui ne me déplait
pas. Il est curieux que le "poète" y tienne cette place de gardien du
mystère divin.
Je ne sais trop pourquoi tu qualifies la nudité d'Adam de "prude", puisque tu
dis ensuite que son attibut "avilissant" doit être caché.
Donc le sens est assez intéressant, mais la phrase est tortueuse, parfois
malhabile. Du moins il y a une certaine recherche.
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Illuminatii
De passage
Sexe:
Inscrit le: 08 Juin 2006
Messages: 20
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Posté le: Mer Juin 21, 2006 05:59 am Sujet du message:
Moi, tu vois, contrairement a (j'en suis sur) presque la majorité des gens
actif sur ce forum, j'aime bien! Tout a fait mon style. De l'art comme on dit!
Enfin!
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Duolyriq
Petit nouveau
Inscrit le: 20 Mai 2006
Messages: 15
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Posté le: Mer Juin 21, 2006 16:05 pm Sujet du message:
Hé bien uacuus, je ne passe qu'en coup de vent sur ce forum, mea culpa, mais j'avias remarqué par ci par
là ton caractère, dirons nous, "pointilleux" dans tes commentaires.
Sympatique surprise pour moi, donc, de constater qu'il y a quand même quelque
chose qui t'a plu ici!
Le sens de la première phrase n'est pas vraiment tortueux, il accumule,
dirons-nous, l'implicite. Relisons-la ensemble.
par monts et par vaux va avec le verbe
braver: le poète brave en allant par monts et par vaux l'immensité
réductrice. Le verbe de mouvement est ici sous-entendu.
le poète s'était entiché d'une divine
inspiration: dans mon esprit, je vois le poète sentir l'inspiration
divine et s'en enticher (belle sonorité que "s'en enticher", non ), car celle-ci
lui plaît sur le moment.
Quand à la 2ème strophe, je dois dire qu'imaginer le poète, en effet, en
"gardien" m'a attiré. Il en résulte donc l'image de ce poète rhabillant
Adam. Je n'ai en revanche jamais dit que l'attribut avilissant devait être
caché! Même si, pour ne rien te cacher, je n'ai particulièrement envie de
le regarder, ce passage signifie (relis-le) que c'est bel et bien le tout
puissant dont la vue a été écorchée par l'image de l'entre-jambe de ce
pauvre Adam, dont la nudité est prude, puisque relevant d'une pudeur un peu hypocrite.
Illuminatii, je suis content de voir que ce poème te plaît! J'ai, par
ailleurs, déjà eu l'occaz' de te dire que j'appréciais aussi les tiens
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