| M.Hicks Membre
 
  
  
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 Localisation: Perdu au fond d'un cul ...
 
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                Texte assez long, et très personnel si ça vous soul ne lisez pas jusqu'au
bout mais dans ce cas ne laissez pas de com', merci : Posté le: Dim Juin 11, 2006 13:16 pm    Sujet du message: Mémoires à deux balles 
 Pas envie de bosser
 Pas envie de mater la téloche
 Pas envie de parler
 Pas envie de rouler des galoches
 Même pas envie de baiser
 De toute façon je ne peux pas bander
 Pas envie de pleurer quoi que …
 Pas envie d’écrire pas assez heureux
 Malgré tout je me retrouve avec mon stylo
 Avec mon stylo, mes kilos
 Les larmes aux yeux
 Décidément pas heureux
 
 Y’a des soirs, des moments comme ça
 Où on ne sait pas trop ce qu’il y a
 En panne de vers mais pas d’inspiration
 En panne de rime et de matérialisation
 Qu’est-ce que je fais ?
 Qu’est-ce que je suis ?
 Où on est ?
 Est-ce que je me barre d’ici ?
 
 Plein de truc dans la tête
 Des thèmes d’écriture, quelques accords de mots
 Dans mon esprit c’est la fête
 Mais plutot genre fin de soirée quelques verres en trop
 Déambulant dans des rayons d’idées
 Posté sur une scène devant un public de verbes illuminés
 
 Confrontation avec la mort
 La peur, la solitude, le silence, le confort
 Aperçu de l’amour au coin d’une rue
 J’ai couru vite pour pas être pris au dépourvu
 Mais il m’a devancé en me disant qu’on se retrouvera
 A quelques boulevards de là
 
 J’ai la haine
 Non plutot de la peine
 Ce genre d’instants reloux
 Ont une importance minimale dans une vie
 Mais ils nous poussent à bout
 Au détour d’un sentiment de mélancolie
 Tout peut déraper
 S’envoler, s’échapper comme quelques mots grossiers
 Peut-être toujours le même air
 Mais comme le dit un grand monsieur
 Un mec précieux
 C’est celui que je ne peux pas taire
 Le seul que je connais
 Qui prime sur mes 90% de bonheur concret
 
 Ca peut paraître con
 Mais quand on se gèle de douleur
 On s’émeut, on frisonne d’inspiration
 Sentiment de respiration devant chaque couleur
 Redécouverte de jouissance simple
 La floraison, les oiseaux, la passion … que des choses humbles
 
 Hauts de cœur
 Face à des jugements de valeur
 Gémissement à la vue de branches coupées
 Ou de chats écrasés
 
 Du haut des mes 18 balais
 Y’en a un paquet
 Des choses, des trucs, des boui-boui, des tracas
 Qui virevoltent et s’entrechoquent
 Dans ma boite crânienne pas soft
 Non pas soft, hard, hardcore ces questions là
 Qu’est-ce que tu veux être pris au sérieux
 Quand t’es nonchalant
 Utopique et indifférent
 Quand tu passes ton bac à la fin de l’année et que ton rêve c’est
d’atteindre les cieux ?
 Que t’écris des poèmes, que t’aimes encore ta mère
 Enfin que tu le dis encore sans trop de galère ?
 Que ton but à toi c’est des faire des rimes
 Sans se soucier qu’elles soient plates, croisées ou mêlées
 Que tu veux dénoncer Hö Chi Minh
 Par ton phrasé même si tu le trouves mauvais ?
 Qu’est-ce que tu veux être pris au sérieux
 Quand tu viens de passer le cap de la majorité
 Que tu t’aperçoit qu’il est pas si dur que ça à traverser
 Et que t’as pas pris un coup de vieux ?
 Que tu fumes des clopes aussi souvent qu’à 4 printemps tu colorias ?
 Que tu tombes amoureux aussi souvent qu’à 4 printemps tu t’extasiais ?
 
 Qu’est-ce que tu veux foutre à 18 piges ?!
 Qu’est-ce que tu veux être pris au sérieux quand il te reste des heures de
tige ?!
 Qu’est-ce que tu veux foutre à la sortie de l’adolescence ?
 Qu’est-ce que tu être au sérieux quand tu renies les plus petits ?
 Quand les grand te disent que t’as pas assez d’aisance
 Pour être adulte et être accepter dans notre société pas jolie-jolie
 Paradoxe certes mais on se situe où nous ?
 Entre la pente et la montée, en plein dans le trou !
 
 Saloperie de gonzesse
 L’ère n’est plus au romanesque
 Elles ne captent pas la poésie
 « Je suis le poète qui se la pète sans en perdre une miette
 Qui racle bien l’assiette, mon dieu que je suis bête ! »
 Y’a 300 ans j’aurais fait un carton avec mon air gentil
 Toutes les demoiselles à mes pieds
 Quand en plein marché
 Accroché a un réverbère
 J’aurais prononcé ma colère
 Déclamé mes vers
 Et déclaré que j’étais célibataire
 Maintenant les seules nanas qui frissonnent
 Au contact de mon attaque monotone
 Sont celles qui sont maquées
 Qu’aimeraient bien que leur mec leur écrivent des poèmes enchantés
 Qu’elles soient toute rouge et existées
 A la lecture de leur syllabes envenimées
 Qu’elles décollent au 7ème ciel
 En écoutant leur prose, ah quelle merveille !
 C’est vrai qu’on est toujours attiré par plus vieux
 A la recherche d’un mieux
 Il suffit d’un an d’écart
 Pour se faire envoyer de faire voir
 Qu’elle sache que tu griffonnes un peu
 Et ne regardes plus tes yeux
 Elle s’intéresses à ce que tu écris
 Tes coups de gueules, tes envies
 Et fait passer ça sur le compte de l’age
 « Encore à gueuler, à se révolter mauvais présage ! »
 
 Qu’est-ce que tu veux être au sérieux
 Quand tu clames haut et fort « femmes, je vous aime »
 Que tu connais rien à l’amour, que tu parais prétentieux
 En disant que t’as tout juste 18 ans et que t’écris des poèmes ?!
 
 Encore moins de chance avec les meufs
 A cause de mon bide, non c’est pas du bloeuf
 Effectivement j’ai une petite bouée
 Des bourlets que j’ai mis du temps à accepter
 Des années de galère et moquerie
 Les gosses sont vraiment cruelles quand ils en rient
 Avec le temps j’ai grandi
 Et au passage il s’est éclairci
 Mon ventre a un peu fondu
 Par la même occasion mes joues, mes cuisses et mes hanches
 J’ai appris à faire avec et à devenir étanche
 A ne pas me préoccuper de ces hurluberlus
 Pas tout à fait guérit
 Encore du mal à aller dans le grand bain
 Mais je suis un grand épicurien
 Alors je ne me plain pas trop et bouffe quand j’en ai envie
 J’me suis toujours vu avec du bide
 Et je vous avouerais que ça ferait un grand vide
 De ne plus avoir ce relief
 Aucun pli ni sinistre sur ma peau, enfin bref
 Mon ventre je l’aime
 J’le caresse, j’le cajole
 J’en prends soin comme une BM
 Alors je vous emmerde et crache dans votre bol
 Même si je n’ai que 18 balais
 Mon charisme est déjà tout prêt
 « Poète à ses heures
 C’est le mec qu’aime bien le beurre »
 
 Oui j’écris, je veux être un artiste
 Un slammeur, un utopiste
 Avec une part de réalisme
 C’est pas ça l’humanisme ?
 Je comprends pas tout mais j’ai le temps
 Je n’ai que 18 ans
 Loin d’être immature
 J’ai seulement des questionnements qui durent
 Je suis comme vous
 Les mêmes questions, les même flips
 Simplement moins de réponse je l’avoue
 Je fais encore des parties de flip’.
 Alors la grandeur de l’âme et l’estime de la société
 Ne se résume qu’à des questions-réponses
 Acquis avec le temps parmi les ronces ?
 Ça me rassure mais en même temps me fait gerber
 
 Qu’est-ce que je peux en faire de cette expérience de 18 ans ?
 Avancer en slammant
 Ecrire mes textes sans me soucier de l’air du temps
 Balancer de la prose parmi des rimes, ça c’est bandant !
 Mettre quelques allitérations par-ci, par-là
 A 18 ans je peux faire que ça …
 Commencer un texte sur les matières fécales de l’âme
 Et terminer sur un blâme
 
 C’est vrai que part en freestyle
 Mais qu’est-ce que tu veux, ça donne un petit style !
 Ca récit-là encore plus que les autres
 Pas pour autant une vautre
 Ça parle de tout et ça parle de rien
 Le plus important c’est de l’écrire et que les mots deviennent tes
copains
 J’ai pris le temps de les apprécier
 De les manier avec délicatesse
 M’en servir pour dénoncer, réfléchir ou simplement parler
 Pour me mettre des gens à dos ou dans les rangs, pour que les lettres
deviennent ma prêtresse
 
 Un mélange de sonorité de la rue
 Et de larsen de ces politicards trou du cul
 C’est vrai qu’entre skyrock, Assassin
 Les vilains vers de Verlaine saturniens
 Et la prose de D’
 Il a fallu que je me dépatouille avec mes rimes
 Apprendre à apprendre, apprendre à écrire
 Apprendre à composer et c’est pas rien de le dire
 Mon apprentissage ne fait que commencer
 Il deviendra sage quand je verrais Morphée m’embarquer pour l’éternité
 
 Bordel, regardes moi cette histoire
 On dirait les mémoires d’un vieux qu’en a marre
 Qui jète sa vie au fond d’un cendar’
 Comme je déballe mon histoire à deux balles
 Mémoires mais courtes, celles qu’on compare
 A 6 pages du code d’honneur de la Tsahal
 Autant dire inintéressantes
 C’est promis j’arrête de parler de moi
 Et me lance dans des mises en abîmes tout sauf chiantes
 Je vous parlerais d’amour, de misère, vous raconterais ce que je vois
autour de moi
 Ce que je vois dans des rêves cheloux
 Ce que je vois à la sortie du trou.
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		| L.H. Membre
 
  
 
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 Localisation: Nancy
 
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                Autocensure Posté le: Dim Juin 11, 2006 13:19 pm    Sujet du message: 
 Dernière édition par L.H. le Jeu Aoû 31, 2006 17:35 pm; édité 1 fois
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		| Canard-Boulet Invité
 
 
 
 
 
 
 
 
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                ah bah ouais, au bout de trois lignes ca parle de cul, il y des choses qui ne
changeront jamasi... Posté le: Dim Juin 11, 2006 13:20 pm    Sujet du message: | 
	
		| M.Hicks Membre
 
  
  
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 Localisation: Perdu au fond d'un cul ...
 
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                Ca ne parle pas de cul, ça parle d'impressions, d'envie, enfin plûtot de
non-envie, de dégout ... je maintiens que c'est parce que y'a le mot "baiser"
ou "bander" que ça parle de cul ... laurent gerrat parle de cul lui. Posté le: Dim Juin 11, 2006 15:12 pm    Sujet du message: Si vous accrochez pas dès les premières lignes, je comprends ça me fait cet
effet mais je fais tjs l'effort de lire jusqu'au bout pour voir ce que ça
donne alors si vous ne faites pas l'effort ça vous regardes mais dans ce cas
je pense que le jugement ne sera pas totalement fondé.
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		| uacuus Super actif
 
  
 
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                Exact, ce poème ne parle pas de sexe. Posté le: Dim Juin 11, 2006 18:06 pm    Sujet du message: Le sexe n'y est traité que comme un symptome ou peut être même simplement
comme une image.
 Globalement je le trouve plus intéressant que les autres que j'ai lu, car il
y a une certaine rage. Je trouve cependant que ça prend trop la forme d'une
accumulation sans fin, et qui donne un peu la nausée.
 Parfois on perd le propos, ou en s'en lasse.
 
 Sinon petit détail:
 
 Qu’est-ce que tu être au sérieux quand tu
renies les plus petits ?
 
 Je crois qu'il manque un verbe.
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		| M.Hicks Membre
 
  
  
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 Localisation: Perdu au fond d'un cul ...
 
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                Oui dsl faute de frappe. Posté le: Dim Juin 11, 2006 18:16 pm    Sujet du message: Ouais ok je vois ce que tu veux dire ... merci.
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		| Nitschewo Membre
 
  
 
 
 
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                Il y a de belles trouvailles Posté le: Lun Juin 12, 2006 00:28 am    Sujet du message:   | 
	
		| M.Hicks Membre
 
  
  
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                Merci Posté le: Lun Juin 12, 2006 13:45 pm    Sujet du message: |