L’islam de Jacques Attali : encore des clichés


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Ahmed
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Message Posté le: Mar Juin 06, 2006 03:01 am    Sujet du message: L’islam de Jacques Attali : encore des clichés
M. Attali,
Étant de famille musulmane d'origine maghrébine, à dix sept ans, je savais que cette religion ne conviendrait pas à mes attentes. Je trouvais les chrétiens, pour avoir vécu dans des établissements de soins sous leur responsabilité, beaucoup plus matures en matière de connaissances et d’organisation. Bien que Jésus fut attirant, je n’ai pas pour autant endossé les particularités dogmatiques de leurs croyances. L’islam m’en ayant averti.


À mon baptême

Je reste donc sceptique lorsque je lis sous votre plume: «L'islam, religion de l'individu seul face à Dieu, est libérateur, universel, pur et fraternel; il est parfaitement compatible avec la démocratie, la tolérance et la modernité. C'est en cela qu'il séduit de plus en plus.»

«Pourquoi posez-vous toujours la compatibilité de l’islam et des principes républicains comme préalable? Le catholicisme a été réactionnaire pendant des siècles. C’est en se frottant à la laïcité qu’il a évolué.» Anonyme*

Il aurait été approprié ne nous expliquer ce que vous entendez par là? L'islam est vieux de plus de 1500 ans, il serait facile de justifier vos propos. En outre, que voulez-vous dire par "pur"? Une religion non contaminée par les vices inhérents à la condition matérielle -l'erreur, l'imperfection et la dégradation, entre autres? Ce qui s’apparenterait à un utopisme archaïque. Qu’entendez-vous aussi par "universel"? Ne pas manger de cochon, une condition naturelle et envisageable par tous comme une ascèse purificatrice? Alors que, certainement, l’injonction ne visait qu’une prévention médicale et régionale en rapport avec l’époque. Et enfin, quel sens attribuer à "libérateur"? Un islam capable de vivre en harmonie, sinon à égalité, avec les idolâtres? Et cela à défaut du Coran qui les décrit comme des pécheurs à éviter et voués à l'enfer éternel?!

Pourtant, il suffirait de questionner n’importe
quels musulmans pour ce rendre à l’évidence
que ces critères n’ont pas changé d’un iota,
depuis l’avénement du Prophète.


Vous avez sûrement vos idées là-dessus, mais elles ne sont pas évidentes pour moi qui suit famillier avec ces questions. Et j’imagine qu’une bonne partie de vos lecteurs doivent prendre vos ancrages pour de véritables attributs de la religion musulmane. Pourtant, il suffirait de questionner n’importe quels musulmans pour ce rendre à l’évidence que ces critères n’ont pas changé d’un iota, depuis l’avénement du Prophète.

Bernard Guetta, dans le même numéro, m'interpelle de façon similaire quand il écrit que «l'islamisme, qui voudrait fonder la renaissance d'une civilisation autrefois brillante [--], l'islam qui fut rayonnant aussi longtemps qu'il sut s'ouvrir aux autres...» Mais à quel prix devient-elle brillante et jusqu'à quel point tolérante?!? Il semble que nous ayons une perspective historique et sociale différentes. Je cherche en vain ce qui aurait pu vous conforter dans cette idée, mais je ne me souviens pas d’un Islam en pouvoir, assez respectueux des autres peuples aux croyances non musulmanes pour ne pas les diminuer d’une façon quelconque.

Personnellement, je pense que ces discours condescendants rejettent sous le tapis le problème plus fondamental de l'islam; celui de son intolérance viscérale envers les religions païennes et la vacuité spirituelle et philosophique de leurs doctrines. Ils constituent, avec le fanatisme, leur talon d'Achille. Quand des Chrétiens, Bouddhistes ou Hindous font l'apologie de leur foi et des écritures sacrées, je peux suivre, même si je n'adhère pas, leurs raisonnements riches, complexes et, comme vous dites et que je mets entre parenthèses, «universels»; je souligne ainsi la vulgarisation singulière que l'on fait subir à ce vocable. Car «universel», le devient seulement si on adhère strictement aux principes de base de ces religions. Pour le bouddhisme, la non-violence envers les animaux et une vie de renoncement (sexualité comprise); pour le judaïsme et ses branches, l’abjuration des autres dieux; et pour l'hindouisme le fameux brahmanisme rampant dont Bouddha n’est parvenu qu’à critiquer le système inadéquate et néfaste. C’est l’Empeureur Ashok qui a réussi l’exploit d’un bouddhisme «universel», sous l’enthousiame fanatique de cette nouvelle discipline spirituelle qu’il a pris à cœur. Il s’est lancé dans la convertion forcée de toute la péninsule; avec des résultats mitigés, en définitif.

Mais, pour en revenir à l'islam, de quelle spiritualité, philosophie ou théologie faisons-nous allusion plus précisément? Elles sont bien rares ces explications, si elles existent, comparées aux nombres de musulmans dans le monde et capables de s’exprimer clairement. Je n'ai jamais lu d'articles à ce sujet dans votre périodique, ni ailleurs. Je trouve cela assez étrange de la part d'intellectuels de votre trempe d'être aussi indifférent à l’obtention de ces renseignements; ou qu'on ne lise et n'entende -jamais- des débats sérieux sur ces questions, ni que des spécialistes de l'islam ne nous rendent disponibles des travaux éclairants en ce domaine. Ce n'est pourtant pas ces échanges qui manquaient, «autrefois» durant «l'islam brillant et rayonnant». Mais qu'en était-il du contenu et des conditions de ces échanges?

Pourquoi tant de laxisme à ce sujet, alors que nous avons un besoin pressant de mettre les points sur les i. L'Occident doit se faire une opinion sans préjugés pour la préparer à cette montée religieuse quasi aveugle à la condition humaine. «Car si ces nouvelles recrues de l’islam, écrit Patrick Haenni, ont abandonné leurs revendications d’État islamique et de justice sociale, elles n’ont rien cédé en revanche de leur rigeur morale. Elles fustigient la pluralisation des modes de vie.»*

Il s’agit aussi de montrer aux musulmans qu'ils doivent présenter plus sérieusements leurs croyances s'ils veulent la "partager".

Abdennour Bidar, professeur de philosophie et pieux musulman, propose une solution radicale mais pleine de bons sens, lit-on dans le dossier sur l’islam en France : Il faut «déclarer caducs tous les versets du Coran guerriers, incompatibles avec les valeurs des droits de l’homme, discriminatoires contre les femmes, les juifs, les chrétiens, les non-croyants, et appelant à la violence du djihad.»*
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Message Posté le: Mar Juin 06, 2006 06:34 am    Sujet du message:
et ben, ça me rassure que voir que tous les musulmans ne sont pas figés dans leurs croyances et sont capables de se poser ce type de questions....
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Message Posté le: Mar Juin 06, 2006 17:26 pm    Sujet du message: Re: L’islam de Jacques Attali : encore des clichés
Citation:
M. Attali,
Étant de famille musulmane d'origine maghrébine, à dix sept ans, je savais que cette religion ne conviendrait pas à mes attentes. Je trouvais les chrétiens, pour avoir vécu dans des établissements de soins sous leur responsabilité, beaucoup plus matures en matière de connaissances et d’organisation. Bien que Jésus fut attirant, je n’ai pas pour autant endossé les particularités dogmatiques de leurs croyances. L’islam m’en ayant averti.

à 17 ans on devrait être capable de différencier entre islam et musulmans, et entre chrétiens et christianisme ; avant de "savoir" si une quelconque religion conviendrait ou non à ses attentes..

Citation:
Je reste donc sceptique lorsque je lis sous votre plume: «L'islam, religion de l'individu seul face à Dieu, est libérateur, universel, pur et fraternel; il est parfaitement compatible avec la démocratie, la tolérance et la modernité. C'est en cela qu'il séduit de plus en plus.»

«Pourquoi posez-vous toujours la compatibilité de l’islam et des principes républicains comme préalable? Le catholicisme a été réactionnaire pendant des siècles. C’est en se frottant à la laïcité qu’il a évolué.» Anonyme*


l'islam n'est pas la démocratie (qui n'est pas aussi universelle que çà), mais il a beaucoup de points communs avec, plus qu'on peut imaginer. sinon, la démocratie n'est pas restée la même, elle a elle même évolué et çà continuera encore ; la laïcité le devrait aussi puisqu'elle est humaine, or l'humain est dynamique, pas figé..

Citation:
Il aurait été approprié ne nous expliquer ce que vous entendez par là? L'islam est vieux de plus de 1500 ans, il serait facile de justifier vos propos. En outre, que voulez-vous dire par "pur"? Une religion non contaminée par les vices inhérents à la condition matérielle -l'erreur, l'imperfection et la dégradation, entre autres? Ce qui s’apparenterait à un utopisme archaïque. Qu’entendez-vous aussi par "universel"? Ne pas manger de cochon, une condition naturelle et envisageable par tous comme une ascèse purificatrice? Alors que, certainement, l’injonction ne visait qu’une prévention médicale et régionale en rapport avec l’époque. Et enfin, quel sens attribuer à "libérateur"? Un islam capable de vivre en harmonie, sinon à égalité, avec les idolâtres? Et cela à défaut du Coran qui les décrit comme des pécheurs à éviter et voués à l'enfer éternel?!

Pourtant, il suffirait de questionner n’importe
quels musulmans pour ce rendre à l’évidence
que ces critères n’ont pas changé d’un iota,
depuis l’avénement du Prophète.


alors là des pages et des pages ne suffiraient pas à expliquer, il y a des débats sur ces questions entre non musulmans, et entre musulmans et non musulmans (je parle des spécialistes). mais bon, il faut déjà savoir ceci : l'islam appelle à sa propre réforme (pas à sa déforme), dans le cadre d'un dialogue islamo-islamique, et entre musulmans et non musulmans. si le prophète, pbsl, était apparu maintenant et pas avant, il aurait appelé à des lois justes qui conviennent à notre époque, mais en réalité, cet islam n'aurait été différent de l'islam qu'on a toujours connu que superficiellement, pas dans le fond. il suffit de constater que dans le coran même il y a ce qu'on appelle "l'abrogation" : il y a des versets qui font évoluer ou même carrément "annuler" des versets apparus précédemment, en fonction des circonstances, de la persistance ou non de motifs de prohibition par exemple, etc.. (idem pour les hadiths) et çà c'est un message aux musulmans..

Citation:
Bernard Guetta, dans le même numéro, m'interpelle de façon similaire quand il écrit que «l'islamisme, qui voudrait fonder la renaissance d'une civilisation autrefois brillante [--], l'islam qui fut rayonnant aussi longtemps qu'il sut s'ouvrir aux autres...» Mais à quel prix devient-elle brillante et jusqu'à quel point tolérante?!? Il semble que nous ayons une perspective historique et sociale différentes. Je cherche en vain ce qui aurait pu vous conforter dans cette idée, mais je ne me souviens pas d’un Islam en pouvoir, assez respectueux des autres peuples aux croyances non musulmanes pour ne pas les diminuer d’une façon quelconque.


l'islam est très tolérant envers les autres religions, personne n'est forcé de rentrer à l'islam ou de changer sa culture. il y a écrit dans le coran que si un musulman veut appeler à la voie de Dieu, il doit le faire d'une bonne manière, avec sagesse, responsabilité, et respect.
la civilisation musulmane était brillante quand elle était ouverte aux autres religions, quand la philosophie y était florissante, une période singulière de tolérance et de rencontre science-religion. je conseille de voir le documentaire "quand le monde parlait arabe" ou "l'âge d'or de l'islam", qui montre l'avance et le grand développement qu'avait connu le monde musulman il y a des siècles, dans divers domaines.

Citation:
Personnellement, je pense que ces discours condescendants rejettent sous le tapis le problème plus fondamental de l'islam; celui de son intolérance viscérale envers les religions païennes et la vacuité spirituelle et philosophique de leurs doctrines. Ils constituent, avec le fanatisme, leur talon d'Achille. Quand des Chrétiens, Bouddhistes ou Hindous font l'apologie de leur foi et des écritures sacrées, je peux suivre, même si je n'adhère pas, leurs raisonnements riches, complexes et, comme vous dites et que je mets entre parenthèses, «universels»; je souligne ainsi la vulgarisation singulière que l'on fait subir à ce vocable. Car «universel», le devient seulement si on adhère strictement aux principes de base de ces religions. Pour le bouddhisme, la non-violence envers les animaux et une vie de renoncement (sexualité comprise); pour le judaïsme et ses branches, l’abjuration des autres dieux; et pour l'hindouisme le fameux brahmanisme rampant dont Bouddha n’est parvenu qu’à critiquer le système inadéquate et néfaste. C’est l’Empeureur Ashok qui a réussi l’exploit d’un bouddhisme «universel», sous l’enthousiame fanatique de cette nouvelle discipline spirituelle qu’il a pris à cœur. Il s’est lancé dans la convertion forcée de toute la péninsule; avec des résultats mitigés, en définitif.

Mais, pour en revenir à l'islam, de quelle spiritualité, philosophie ou théologie faisons-nous allusion plus précisément? Elles sont bien rares ces explications, si elles existent, comparées aux nombres de musulmans dans le monde et capables de s’exprimer clairement. Je n'ai jamais lu d'articles à ce sujet dans votre périodique, ni ailleurs. Je trouve cela assez étrange de la part d'intellectuels de votre trempe d'être aussi indifférent à l’obtention de ces renseignements; ou qu'on ne lise et n'entende -jamais- des débats sérieux sur ces questions, ni que des spécialistes de l'islam ne nous rendent disponibles des travaux éclairants en ce domaine. Ce n'est pourtant pas ces échanges qui manquaient, «autrefois» durant «l'islam brillant et rayonnant». Mais qu'en était-il du contenu et des conditions de ces échanges?


c'est vrai qu'on n'entend pas assez la voix de la plupart des intellectuels musulmans, malheureusement, mais pour celui qui veut découvrir sérieusement l'histoire de l'islam et des musulmans, il trouvera une grande richesse philosophique, et une très forte charge spirituelle.

Citation:
Pourquoi tant de laxisme à ce sujet, alors que nous avons un besoin pressant de mettre les points sur les i. L'Occident doit se faire une opinion sans préjugés pour la préparer à cette montée religieuse quasi aveugle à la condition humaine. «Car si ces nouvelles recrues de l’islam, écrit Patrick Haenni, ont abandonné leurs revendications d’État islamique et de justice sociale, elles n’ont rien cédé en revanche de leur rigeur morale. Elles fustigient la pluralisation des modes de vie.»*

Il s’agit aussi de montrer aux musulmans qu'ils doivent présenter plus sérieusements leurs croyances s'ils veulent la "partager".

Abdennour Bidar, professeur de philosophie et pieux musulman, propose une solution radicale mais pleine de bons sens, lit-on dans le dossier sur l’islam en France : Il faut «déclarer caducs tous les versets du Coran guerriers, incompatibles avec les valeurs des droits de l’homme, discriminatoires contre les femmes, les juifs, les chrétiens, les non-croyants, et appelant à la violence du djihad.»*


il faut bien interpréter les versets, les mettre dans leur contexte historique, savoir quels motifs sont en relation avec leur contenu, et réfléchir à quoi il est juste d'appeler à notre époque ; c'est aussi un principe de l'islam. il y a maintenant des courants différents et des divergences dans le monde islamique, et il est plus que jamais nécessaire de dialoguer pour une réforme sérieuse. il y a toujours eu la réforme en fait mais là faut q çà s'accélère. c urgent et le moment est opportun.

sinon pour la montée de l'islam, elle est plus dûe à la religion elle même actuellement. elle est plus séduisante qu'un bon nombre de ses adeptes qui l'interprètent parfois très mal et qui à tort commettent des violences atroces en son nom. les gens sont devenus de plus en plus curieux de connaître l'islam depuis le 11 septembre ; et contrairement aux attentes, celà a favorisé son extension..


Dernière édition par bionique le Ven Juin 20, 2008 16:14 pm; édité 1 fois
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Message Posté le: Dim Juin 11, 2006 16:17 pm    Sujet du message: Re: L’islam de Jacques Attali : encore des clichés
Bonjour, (bionique . . .)
J’ai lu attentivement ton message. Bien qu’il me semble avoir été rédigé avec sincérité et tact, je n’y ai rien trouvé de nouveau à l’argumentation que j’oppose à J. Attali. Je te réponds tout de même le mieux que je peux, vu que je suis pressé par les circonstances.

Tu as écrit: « à 17 ans on devrait être capable de différencier entre islam et musulmans, et entre chrétiens et christianisme ; avant de "savoir" si une quelconque religion conviendrait ou non à ses attentes.. »

Il se trouve qu’à 52 ans, j’ai toujours les mêmes convictions. Cela en dit long sur ma raison.

Un de mes poèmes illustré


« l'islam n'est pas la démocratie (qui n'est pas aussi universelle que çà), mais il a beaucoup de points communs avec, plus qu'on peut imaginer. »

Ma critique ne fait pas appel à «ce que l’on peut imaginer » mais aux faits. En outre, des points communs, on en retrouve partout. Par exemple, bien que l’homme soit différent du chien, tous deux s’accouplent, pleurent, courrent et mordent. Il ne suffit donc pas d’affirmer qu’il y a des similitudes entres deux entités mais de démontrer leurs importances relationnelles pour permettre au monde d’en juger plus sereinement.

« alors là des pages et des pages ne suffiraient pas à expliquer, il y a des débats sur ces questions entre non musulmans, et entre musulmans et non musulmans (je parle des spécialistes). »

Quelques paragraphes bien ciblés m’auraient suffit. S’ils existent ces débats, on aimerait pouvoir s’en faire une opinion par soi-même.

«il faut déjà savoir ceci: l'islam appelle à sa propre réforme (pas à sa déforme), dans le cadre d'un dialogue islamo-islamique, et entre musulmans et non musulmans. »

À l’ère du fibre optique, les réformes sont plutôt leeeeeentes !
En vérité, ces velléités de changement sont «forcées» par la mondialisation, les Droits de l’homme et la virulence de la pensée fondamentale musulmane. Cette dernière étant l‘handicap majeur aux quelconques tentatives de réformes volontaires de ces pays incapables de regarder les choses en face et de se prendre en main. Il est grand temps de se demander pourquoi ?

«il y a des versets qui font évoluer ou même carrément "annuler" des versets apparus précédemment, en fonction des circonstances, de la persistance ou non de motifs de prohibition par exemple, etc.. (idem pour les hadiths) et çà c'est un message aux musulmans. »

Effectivement, il y a un problème d’assimilation de la part des musulmans. C’est là -le- problème.

«l'islam est très tolérant envers les autres religions, personne n'est forcé de rentrer à l'islam ou de changer sa culture. »

Ah !?! . . . Mais il aurait fallu que tu nous donnes des exemples historiques et théologiques pour pouvoir adhérer à tes convictions. Dit franchement, cela manque de fondement. La culture, surtout en islam, inclue la religion de façon indissociable. Reste à démontrer qu’il en a été autrement en certaines circonstances et qu’il est possible de répéter ces soi-disant conditions d’entente entre la laïcité et la religion. Personnellement, je ne connais pas de telles réalités, passées ou présente pendant laquelle l’islam était en pouvoir.

« il y a écrit dans le coran que si un musulman veut appeler à la voie de Dieu, il doit le faire d'une bonne manière, avec sagesse, responsabilité, et respect. »

Qui détermine ce qu’est -la- voie de Dieu ? Qu’est-ce que la voie de Dieu ? Qu’est-ce que Dieu ? Serait-ce le déisme ? Le monisme? Le panthéisme ? La lumière ? La félicité ? Moi ? Le soleil ? Visnou ? Shiva ? Jéhova ? Le cosmos? Jésus ? Etc; etc. Mais voilà un exemple lu dans le N. Obs, assez banal et succinct en ce qui me concerne, d’explications rationnelles que j’aimerai lire de la part des défenseurs d’un islam potentiellement spéculatif et dévotionel:

«La nouvelle problématique des Lumières est alors perçue en lien avec les analogies sinon les prémisses que la tradition islamique pouvait proposer. Ainsi, le déisme et la tolérance prêchés par la nouvelle Europe ont rencontré l’écho de l’akbarisme, qui structurait l’élite ottomane, arabe et persane.
L’akbarisme était la théorie métaphysique et morale extraite des textes écrits par le théosophe andalou Ibn Arabi (1165-1240), lequel a diffusé sa conception de l’unicité de l’Etre. qui réoriente la croyance islamique vers une forme de déisme immanentiste doublé de relativisme religieux, rendant encore plus systématique le relativisme coranique, en allant jusqu’à accorder crédit et part de vérité à toute forme de croyance fût-elle des plus païennes.»


Bon, je continue la suite très bientôt. . .
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Message Posté le: Lun Juin 12, 2006 02:14 am    Sujet du message:
Ahmed a écrit:


«l'islam est très tolérant envers les autres religions, personne n'est forcé de rentrer à l'islam ou de changer sa culture. »

Ah !?! . . . Mais il aurait fallu que tu nous donnes des exemples historiques et théologiques pour pouvoir adhérer à tes convictions. Dit franchement, cela manque de fondement. La culture, surtout en islam, inclue la religion de façon indissociable. Reste à démontrer qu’il en a été autrement en certaines circonstances et qu’il est possible de répéter ces soi-disant conditions d’entente entre la laïcité et la religion. Personnellement, je ne connais pas de telles réalités, passées ou présente pendant laquelle l’islam était en pouvoir.


Je suis pas un expert loin de la, mais il me semble que lors des conquetes arabe en Espagne,aucun des civils n'a été forcé a etre coyant (musulman) aucune torture, juste des mots. Et que meme apres leur defaite, et leur retrait, certains Espagnols sont repartis avec les arabes.
C'est pour ca que dans certains pays arabe, on retrouve des contructions type Espagne.
Je vais tenté de faire une recherche sur cette partie.

Ahmed a écrit:

« il y a écrit dans le coran que si un musulman veut appeler à la voie de Dieu, il doit le faire d'une bonne manière, avec sagesse, responsabilité, et respect. »

Qui détermine ce qu’est -la- voie de Dieu ? Qu’est-ce que la voie de Dieu ? Qu’est-ce que Dieu ? Serait-ce le déisme ? Le monisme? Le panthéisme ? La lumière ? La félicité ? Moi ? Le soleil ? Visnou ? Shiva ? Jéhova ? Le cosmos? Jésus ? Etc; etc. Mais voilà un exemple lu dans le N. Obs, assez banal et succinct en ce qui me concerne, d’explications rationnelles que j’aimerai lire de la part des défenseurs d’un islam potentiellement spéculatif et dévotionel:


Lire le coran et le COMPRENDRE dans son intégralité peut te faire comprendre ce qu'est la voie de dieu.

Le coran est l'un ou le livre le plus difficille dans sa comprehesion (c'est pour ca qui a des cons dans le monde, pensant suivre "la bonne voie").

Par ex, un verset du début du livre, peut trouver sa suite a la fin, il y a une facon tres precise de lire le coran.
C'est pour cela qui a autant d'interprétation.

Ex: Le débat du voile (entre savant musulman)... Il ne devrait pas existé, la femme doit juste se couvrir les jambes, et bras...
La femme a le droit de travailler...
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Message Posté le: Lun Juin 12, 2006 17:18 pm    Sujet du message: l'islam d'Attali
Bionique a écrit: « la civilisation musulmane était brillante quand elle était ouverte aux autres religions, quand la philosophie y était florissante, une période singulière de tolérance et de rencontre science-religion. je conseille de voir le documentaire "quand le monde parlait arabe" ou "l'âge d'or de l'islam", qui montre l'avance et le grand développement qu'avait connu le monde musulman il y a des siècles, dans divers domaines. »

Ce n‘est pas de «l’avance» (et par rapport à qui? à la Chine?) ni de la science que je remets en question ici, mais de la tolérance de l’islam, de sa soi-disant ouverture aux autres religions!? Et je spécifiais: «brillantes, mais à quel prix!» Dans mon message précédent, j’ai déjà donné mes objections sur le sujet. Si tu as des informations supplémentaires, fais-nous en part, mais s.t.p ne m’obliges pas à me répéter. Aussi, de me référer comme tu le proposes à des sources qui, supposément, m’apporteraient des éclaircissements n’est pas une idée qui m’emballe. Tu devrais plutôt nous fournir des extraits, de là on jugera plus facilement.

« c'est vrai qu'on n'entend pas assez la voix de la plupart des intellectuels musulmans, malheureusement, mais pour celui qui veut découvrir sérieusement l'histoire de l'islam et des musulmans, il trouvera une grande richesse philosophique, et une très forte charge spirituelle.»

Parce que tu penses que je ne suis pas sérieux? Dois-je te croire sur parole? Il y a dorénavant un procédé dialectique et scientifique pour étayer ces allégations, sinon elles paraissent gratuites en premier abord.

« il faut bien interpréter les versets, les mettre dans leur contexte historique, savoir quels motifs sont en relation avec leur contenu, et réfléchir à quoi il est juste d'appeler à notre époque »

J’en conclue que les musulmans ne réfléchissent pas beaucoup. De toute façon, je pense que sur ce point tu es d’accord avec moi, et cette défaillance de la pensée englobe pratiquement toute les sociétés musulmanes à travers le monde, aujourd’hui. Les autres religions ne font guère beaucoup mieux. Il y a bien quelques voix qui s’élèvent contre une lecture littérale du Coran mais encore là rien de convainquant. Cependant, l’effort est appréciable.

«c'est aussi un principe de l'islam. »

C’était aussi un principe du communisme que d’appliquer les conditions nécessaires à une société meilleure. . . Aujourd’hui, encore, à l’aube du XXI siècle, il y a des gens, et de nombreux intellectuels parmi eux, pour le penser malgré l’horreur et la bêtise que cette idéologie a laissées partout sur son passage.

«il y a maintenant des courants différents et des divergences dans le monde islamique, et il est plus que jamais nécessaire de dialoguer pour une réforme sérieuse. il y a toujours eu la réforme en fait mais là faut q çà s'accélère. c urgent et le moment est opportun. »

C’est urgent, en effet.

«les gens sont devenus de plus en plus curieux de connaître l'islam depuis le 11 septembre ; et contrairement aux attentes, celà a favorisé son extension.»

On peut dire que c’est efficace la terreur, comme l’a été l’Inquisition. C’est l’idée même du terrorisme de rechercher à forcer l’attention, à soumettre par la violence barbare, ceux qui ne partagent pas les conceptions mentales de leurs revendications. Les musulmans sont très forts en la matière, comme l’a été toute l’Europe à un moment donné. Mais cela ne dure pas puisque imposé, artificiel.

Les populations libres aspirent à du vrai "stuff"; si l’islam est séduisant, en quoi l’est-il? Mais n’ai-je pas déjà posé la question à Attali: «En quoi consiste le contenu?» Qu’on nous livre des éléments substanciels à nous mettre sous la dent! Sinon, les éternels déclamations d’un islam sympathique, «pur, ouvert et brillant» ne feront qu’impressionner les ignares et ceux assoiffés d’une transcendante contre-culture, c’est-à-dire les révoltés, désespérés et décalés, le plus souvent avec des bibittes dans le traîneau –krouïc!

Personnellement, je m’obstine à croire que les peuples d’Afrique du Nord et du Moyen-Orient sont pourvus d’un esprit plus sensuel et plus intuitif que les Occidentaux. Je les pense capables, une fois libérés des archétypes tribaux et guerriers des périodes où ils vivaient dans le désert sous le joug des rites et des coutumes cruelles, de générer une spiritualité plus adéquate et plus authentique. Mais ce n’est malheureusement qu’un vœu pieux dû à mes origines.

Cependant, lorsque j’avais vingt ans, les Algériens, les individus et non le peuple, étaient plus réceptifs que les Français, toutes proportions gardées, à mes idées sur la stupidité des ‘sciences’ matérialistes qui nous martèlent que l’homme descend du singe et que la création est un produit du big bang! Les protagonistes de cette nouvelle approche scientifique de la réalité sont passés d’une forme de dogmatisme qu’était la religion à une autre et ont lavé le cerveau de civilisations entières; elles ont gobé ces théories abracadabrantes comme si c’était des faits et ont vénéré les scientifiques comme leurs nouvelles idoles, avec toute la foi du fanatisme. Ainsi, ils ont volontairement créé un fossé entre l’Homme et le reste de la création.



La haine qu’ils ont manifesté envers les animaux et qui persiste toujours aujourd’hui avec tellement de virulence, d’ignore et d’indifférence est un restant des conceptions barbares et sauvages qu’ils avaient des peuples qui ne rentraient pas dans le moule de leur chauvinisme. L’histoire des sciences pilulent de ses mensonges, de ses atrocités et de ses erreurs grotesques.

Qu’on ne se méprenne pas sur mes intentions en ce domaine. Si je critique la science ou la démocratie, c’est leurs aspects négatifs que je vise, car il ne fait aucun doute dans mon esprit qu’ils représentent un besoin pour l’humanité. J’ai toujours apprécié et vanté leurs fonctions: ayant goûté au régime politique algérien, à l’âge adulte j’ai réussi avec peine à m’en soustraire. Comme dit le diction, on apprend plus à un vieux singe à faire la grimace.



Mais ce que j’aimais surtout chez les Maghrébins par exemple, c’était qu’ils appréciaient mieux que les Français mes convictions sur la réincarnation, la non-violence envers les animaux, le végétarisme, et autres conceptions de la vie. Évidemment, j’ai souligné les ‘individus’ car la masse des gens était décevante face aux notions de liberté et de respect que je promulguais et que je prêche toujours avec les mêmes enthousiasme et espoir.

Voilà jeune dame, j’ai répondu à ton texte parce que tu es la seule sur le vaste monde qu’est la toile à m’opposer un point de vue en défense envers l’islam. Bien que je n’éprouve aucun intérêt à la ‘perroquetterie’, tu as emprunt tes mots de la sensibilité de ton âme au lieu d’un ego exacerbé, qualité que je rencontre fort peu dans cet espace virtuel. Maintenant, puisque ton message est très représentatif de l’esprit musulman, je m’en servirai pour exemplifier mes propos sur le sujet.
Bien à toi. –Akiles
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Message Posté le: Mar Juin 13, 2006 02:39 am    Sujet du message:
je ne suis pas une jeune dame mais un garçon ! Smile
merci pour ton intérêt, je donnerais plus de détails et d'exemples la prochaine fois, promis Wink
Ahmed
De passage
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Message Posté le: Mar Juil 04, 2006 21:06 pm    Sujet du message: Re: l'islam d'Attali
Et l'on continue avec un grafitti:


Les musulmans cultivent sur leur religion des images d’Épinal de son âge d’or en prenant grand soin de ne pas relever le bord du tapis sous lequel ils piétinent sans scrupules les vieux démons qui taraudent le monde musulman: le pluralisme spirituel et les païens. (A-t-on dit qu’ils piétinaient les djinns?) De toute façon, si on leur dégage les œillères sur ces choses-là, ils n’en croient pas leurs yeux, persuadés qu’ils sont de la nature rédemptrice des Écritures saintes prises à la lettre et des barbus qui ont assez de foi pour mettre à exécution ces enseignements: une malédiction, en somme, qu’ils prennent pour une distinction divine.

Partout, les pays musulmans se maintiennent dans l’oppression religieuse et leurs peuples, souvent appuyés par la jeunesse, opinent de la tête en signe d’allégeance béate envers ces traditions désuètes et violentes. Face à «cette montée irréversible de la mondialisation» qui les fascinent comme une p***** de luxe, et placés au pied du mur par les vagues de barbaries perpétrées par leurs coreligionnaires dont ils se sont faits les muets complices, ils s’amendent, dans le meilleur des cas, du bout des lèvres, ce qui rend leur progrès, en additionnant les perpétuels reculs, quasiment nuls.

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