Ahmed
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Posté le: Mar Mai 23, 2006 12:48 pm Sujet du message: Le bon goût
Ce que moi je vois à Montréal comme un homme en train d'égorger un cheval
pour le manger, d'autres n'y verront que du feu, parce que l'idée du cheval
qui souffre, selon l’approche relativiste, est une construction culturelle
et donc fausse pour un Québécois, disons. Etc. Moi, je ne mange pas de
cheval à Montréal, ni de vaches ou de moutons. Parce que la morale ne me le
permet pas. Si j’étais encore dans le désert de mon pays, à ce moment-là
ce serait différent. Mais le choix m’offre la possibilité de ne pas tuer
un animal pour le plaisir du goût et par conditionnement. Mon appréciation
d’une chose est relative à sa condition. Par exemple, la viande humaine
d’un enfant peut être délicieuse au goût, mais je vais m’en passer, car
l’idée me dégoûte. C’est une idée du respect des autres et de la
responsabilité. Elle prend en compte notre conscience face à la qualité de
l’objet en question. Je trouve cette conception supérieure à celle qui
relativise les choses qu’on perçoit au nom de la différence, --et surtout
par égoïsme ingrat.
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nekosuki
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lolitabanana
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Posté le: Mar Mai 23, 2006 15:51 pm Sujet du message:
je trouve ca un peu space ta philo ..
chacun sa culture , yen a qui bouffent des insectes d'autres pas , voila ..
tout d�pend de la soci�t� , des traditions croyances . je ne
pense pas que ce soit de l'egoisme ingrat que certain choississent de ne pas
manger du porc et vont manger du boeuf , on peu etre libre de ses
d�cision sans etre trait� d'egoiste ?
sinan c'est pas tr�s clair pour moi
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Kadjagoogoo
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Romantisme
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RichMurray
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Posté le: Mer Mai 24, 2006 01:57 am Sujet du message:
Bah moi qui ne suis pas végétarien je pense que bouffer un animal est
plutôt cruel. Sachant que même le plus petit des knyders sur les fonds
marins se révèle être un cousin éloigné... Et ôter la vie à une vie, si
peu évoluée soit-elle... Je ne saurai donc jamais.
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Ahmed
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bossu56
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Posté le: Mer Mai 24, 2006 17:15 pm Sujet du message:
bossu56
Citation: | Tu
veux pas causer de manière claire et pas aussi alambiquée? C'est pas la
complexité qui fait la pertinence d'un discours... |
simple et vrai lollllll......
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Night
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Posté le: Mer Mai 24, 2006 18:46 pm Sujet du message:
C'est que qu'etre végétarien est une bonne chose quelque part, mais il faut
savoir que les animaux n'ont pas la conscience d'etre,contrairement a
l"humain, doncje ne pense pas qu'on puisse comparer les deux
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Ahmed
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Posté le: Jeu Mai 25, 2006 11:35 am Sujet du message: Re: La morale
bossu56 a
écrit: | Tu veux pas causer de
manière claire et pas aussi alambiquée? C'est pas la complexité qui fait la
pertinence d'un discours... |
Bon, bin, on va essayer de causer plus clairement. . .
Qu’est-ce que le bon
goût?
Manger ce qu'il vous plaît et habillez-vous comme il plaît aux autres.
Proverbe arabe
Que les goûts et les couleurs ne se discutent pas, selon le dicton, n'est
qu'un point de vue rhétorique qui n'appréhende pas la question de la
diversité, mère du plaisir. Car c’est par les goûts et les couleurs que
la société se transforme, se comprend, se juge et évolue! N’avons-nous
aucune influence positive de par nos goûts personnels?
Oui, nous pouvons donner ou enlever du goût au goût des autres. Tout dépend
des capacités mentales ou de la qualification de la communauté que l’on
cherche à influencer. Si tout le monde est chrétien par exemple, j’aurai
beau m’évertuer à décrire les grâces des vierges qui attendent le
musulman mort au combat, (ou les délices du raisin mûr) ça ne passera pas.
Heureusement, le monde n’est pas ainsi homogène; il y a des athées, des
bouddhistes, des non pratiquants et des tièdes. L’ouverture d’esprit est
donc toujours possible. Et pourtant!
Cependant l’intensité, le choix et la qualité de ces goûts personnels
font partie d’un héritage : sociologique, comme on le dit si souvent, ou
historique; génétique aussi. Pourrait-il en être autrement étant donné
que notre vie est intimement liée au biologique, aux ancêtres et à
l'environnement. Nous venons de loin, c'est le cas de le dire. Notre
inclinaison à des goûts spécifiques nous provient autant de la disposition
du ciel au moment de notre conception que de l'état mental de la mère ou du
père.
(Selon qu'un enfant naît en décembre ou en août, son destin en sera
changé, d'après une étude sur les petits américains. Ces enfants sont
aussi plus intelligents, obtenant de meilleurs scores à certains tests
cognitifs. Reste à expliquer comment le mois de naissance influe sur les
caractéristiques physiques et mentales des individus. L'Express 2/2/2006)
Mais nous n’avons pas besoin de nous éloigner ainsi, ce n'est pas un secret
parmi les gitans que le fœtus se familiarise avec le son de la guitare
spécialement jouée à son intention au moment de la grossesse. De cette
façon, lorsque l'enfant vient au monde, c’est naturellement qu’il jouera
de l'instrument à cordes.
Conclusion: Même si on donne la possibilité aux masses, particulièrement,
celles dépourvues de bagages culturels ou d'antécédents bourgeois, elles
n'acquerront pas si facilement le bon goût pour apprécier l'art
sophistiqué; ils n'ont tout simplement pas les connaissances sous-jacentes
l'élaboration de ces œuvres qui, plus est, n'éveilleront en eux aucun
intérêt spécifique recherché par l'auteur. Pour la plupart, cet intérêt
spontanné, ils ne l’auront jamais. Ce n'est pas déduire qu'ils n'ont pas
de bons goûts, mais que leurs bons goûts sont plus simples.
Reste à s'entendre sur ce qu'est le bon goût? Je le définie comme une
accumulation de préférences, liée à des valeurs esthétiques, morales et
salutaires à notre évolution et celle des autres, indépendamment de la
tendance générale et en porte à faux avec celle-ci lorsque nos choix ne
correspondent pas aux leurs. Ce goût ne doit pas être dégradant ni motivé
par les lois des autres ou de la tradition losrque les conditions du milieu
naturel nous offre cette liberté. Manger du boudin, en ce qui me concerne,
c'est de mauvais goût. Pour d'aucuns, un délice. Cette réflexion me fait
penser à une scène que j'ai écrite il y a longtemps déjà et qui traite
d'une certaine manière de la question:
À venir --Esprits sensibles, se tenir à l'écart. . .
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Night
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Posté le: Jeu Mai 25, 2006 18:02 pm Sujet du message:
j'ai lu tout ce que tu as mis(respect siouplait^^)
et ....je ne vois pas le rapport avec ton premier post, si tu pouvais
m'expliquer le rapport merci^^
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Romantisme
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Posté le: Jeu Mai 25, 2006 23:52 pm Sujet du message:
lollll, au début il parle du goût ''le sens'' ensuite le goût ''chose qu'on
aime''
... ça veux pas dire la même chose même si ça s'écris pareil........
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Ahmed
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Posté le: Ven Mai 26, 2006 03:32 am Sujet du message: Re: La morale
bossu56 a
écrit: | Tu veux pas causer de
manière claire et pas aussi alambiquée? C'est pas la complexité qui fait la
pertinence d'un discours... |
Flash-back sur un tableau de Chagall, Le bœuf écorché.
Le destin me poursuit, pourrais-je prétexter, en projetant ces visions
emblématiques,
mais ce serait négliger l'autodétermination, l'inconscient sélectif ou la
coïncidence
qui n'est jamais accidentelle mais manifeste la reconnaissance de notre
liberté de choix,
de notre subjectivité et de nos intérêts. Ces conjonctions de l'esprit et
de la matière
apparaissent comme des illuminations lorsque l'individu est mûr pour les
recevoir,
et alors ces signent clignotent comme des feux de directions. Sinon, autant
mettre
ces hasards sur le compte de la superstition et programmer votre vie selon une
rationalité à tout épreuve.
Indéterminé, je louvoie entre libre arbitre et déterminisme.
Le bœuf est pendu par ses pattes arrières, son dos ouvert en deux. Le
peintre l'a représenté
en train de lécher avec avidité son propre sang, comme pour retenir cette
vie qui s'en va,
qu'on lui extorque. Dans son enfance, Chagall a vu beaucoup de ces scènes où
les bêtes
étaient abattues selon le rituel juif. Ces odeurs de tripes grouillantes, ces
carcasses fumantes,
ces gigantesques corps écorchés lui apparaissaient comme une chose
inquiétante et fascinante,
qui lui servit de thème plus tard.
Il y avait aussi un coq effaré - "Ah ! encore cette poule, ne puis-je
m'empêcher de penser",
et un boucher avec un couteau à la main, qui était prophète par la même
occasion. Ce tableau
renouvelait l'archétype du sacrifice biblique : l'homme ne connaît
l'expiation et la paix que par
le sanglant sacrifice des innocents.
"Que par le sanglant sacrifice des innocents..." fit écho dans ma tête. J'en
eus des frissons.
C'est dans la soirée, qu'un ami que je n'avais pas vu depuis des lunes,
ajamil, va arriver et
me parler des goûts pour le moins singulier de François Mittérand. En se
débarrassant de sa
veste, il se souvint du magazine qu'il gardait dans sa poche. «Ah! écoutez
ça, vous allez vous
amuser... Il tournait les pages. ... ou vous dégoutter. J'ai des défauts et
je le reconnais mais
de là à ... Ah ! voilà, c'est un article sur Mittérand, je vous lis le
paragraphe en question :
Pas de réveillon sans ortolans, avait fait
savoir le président... bla bla bla... Les ortolans sont
des oiseaux du Sud-Ouest, des petits bruants à la chair tendre, dont la
chasse est interdite.
Les meilleurs braconniers du pays revendent à prix d'or ces «petits oiseaux
» - c'est leur nom
de code... ta ta ta... Le président entend « ortolan », il se redresse. Il
y en aura pas pour tout
le monde, on devra se débrouiller. Quelques convives déclinent l'invitation,
car, ils le savent,
c'est une épreuve. On vous sert la bête entière, brûlante, avec ses os et
ses viscères, tout chargée
de son jus et de son sang. On vous tend ensuite une épaisse serviette de
coton, un large morceau
de drap blanc. Et là, il faut faire comme eux, ces hommes qui, brusquement,
tous ensemble,
glissent la tête sous leur serviette. C'est une dizaine de tâche blanche,
une drôle d'assemblée de
fantômes qui suçotent pendant que les femmes parlent à voix basse. Et,
comme eux, il faut
disparaître pour se retrouver face à face avec l'oiseau perdu au milieu de
son assiette. Il faut
alors prendre la tête de l'ortolan brûlant dans sa bouche et la broyer, la
faire craquer franchement
sous les dents. Puis vous attaquez les ailes, petites ailes si peu charnues,
et, après la tête et les ailes,
il faut trouver les deux pattes, s'en saisir et enfourner le corps de
l'oiseau. Ce petit corps. il faut le
mettre tout entier dans sa bouche, d'un seul coup, et mâcher cette boule, et
avaler ce jus, et broyer
ces os, et faire cela comme un homme, comme un chasseur, comme un Landais. Ne
pas faiblir,
on ne doit rien recracher.
- Hein ! Zina, tu aimerais ça toi.
- C'est dégouttant et tu es un provocateur.
Je ne mange pas des horreurs pareilles.
Et puis pourquoi nous lis-tu ces truc-là ?
Ajamil riait. Zina ne comprenait pas. Elle ne voyait pas non plus ce puzzle
métaphysique qui prenait
forme dans le ciel de ma vie : le roi Pariksit, le bœuf, la poule terrifiée,
Mittérant. Leurs combinaisons
forment la mosaïque d'une mémoire à partir de laquelle peut s'élaborer le
processus de clarification
mentale qui génère, dans les moment propice, l'illumination : la juste
position de notre condition universelle. ---
|
elennirion
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Posté le: Ven Mai 26, 2006 07:45 am Sujet du message:
tu es un futur jean claude vandamme dans l'ame toi lol
bah moi je ne me pose pas toutes ces questions existentielles. Si la chaîne
alimentaire existe c'est qu'elle est nécessaire dans le monde. Tu crois que
les vers se posent la question pour savoir si ils vont nous "bouffer" une fois
dans la terre ? euh non je ne pense pas....
|
Ahmed
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Posté le: Ven Mai 26, 2006 12:59 pm Sujet du message: Vandamme
elennirion a
écrit: | tu es un futur jean
claude vandamme dans l'ame toi lol |
Bof, j'ai déjà eu des discussions avec lui, mais bien que l'échange soit
resté respectueux, ce qui est rare sur le net pour ce genre de débat, il ne
se mouillait pas beaucoup. Et puis le site où je m'exprimais, Philotarchie,
sans me prévenir, m'ont barré d'accès. Cependant, je l’ai trouvé sympa.
Alors, je prends ta remarque pour un compliment. Akiles
|
Night
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Posté le: Mar Mai 30, 2006 13:51 pm Sujet du message:
mais le bon gout est-il objectif?
le mauvais gout est-il une erreur? qui es-tu pour juger de la valeur du gout
des autres, parce que quelque chose te semble moche ou laid, tu vas nier la
valeur de cette chose?
comment comprendre les chefs d'oeuvre alors? ne sont-ils pas la pensée de
l'autzeur mise en forme par la peinture?
Cette oeurvre peut paraitre obscene et de mauvais gout par son
obsénité(c'est la mise en evidence de choses qui devraient etre cachées).
Ce qui devrait etre caché ne l'est pas, comme le fait d'exposer le cadavre
d'un animal mort.
ou est le probleme?
tu es végétarien? c'est ta facon de penser, après si tu meprise le
fonctionnement d'autres choses ou cultures c'est un autre probleme
tu pense surement que le cannibalisme est un acte barbare et sans loi, hors
c'est faux, le cannibalisme est lié a des regles precises, certaines tribus
mangent simplement leur morts pour une question "religieuse" ou d'autres
mangent leurs ennemis pour acquérir leur puissance, non pas par cruauté.
L'homme n'est plus un animal lié a ses instincts
ok, peut etre que je m'emballe et que je derive de sujet dans mes propos, mais
toi aussi, tes posts ne sont absoluments pas liés!!
voila c'est tout
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