| Gatsu Petit nouveau
 
  
 
 
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                Voilà mon poème. Posté le: Jeu Avr 20, 2006 18:50 pm    Sujet du message: Heureuse victime Il n'est pas totalement fini. Je pense le retravailler et y apporter quelques
modifications et ajouts.
 Le titre est temporaire.
 
 J'aimerais avoir votre avis, merci
   
 
 Heureuse victime
 
 
 Ce matin je suis encore tombé amoureux. Elle montait dans le bus d’un pas
lascif, elle avait un papillon qui lui tenait les cheveux. Assis au fond, à
l’ombre entre deux vieux messieurs, je regardais sa frêle silhouette, se
faufiler facilement parmis le fourmillement de passagers. Après moult
pirouettes elle s’arrêta, au milieu du triste convoie qu'elle m’égaya,
mais me parut à des kilomètres de moi.
 
 Goutte-à-goutte, tu me distilles, la pureté cristalline de tes formes
 Déclenche en moi un torrent de volupté sans borne
 Tes charmes, océans déchaînés,
 Brisent d’une vague, l’esquif malmenée
 Qui, même seul du regard, osa te parcourir
 Je sombre, la coque éventrée la proue arrachée, dans l’abyme profond qui
me blesse
 Ô douce douleur, étreignant plaisir, je m’offre à tes ires
 Mais à ton arrêt le bus se mit à ralentir
 Impuissant, lorsque tu descends, mon voyage cesse
 
 Cet arrêt, arrêt affreux, t’arrache à moi. Mon beau bourreau frappe moi
encore, de ta beauté, fais moi souffrir, égorge moi d’un sourire je t’en
pris ne descends pas. Mon ennemi cet arrêt, me rend fou c’est affreux. Pour
moi je l’annihilerai, ligne céleste sans terminus, un ange est à bord, il
me torture c’est un délice.
 
 Tu me laisses…
 
 Vain amour fugace, plainte toujours vivace
 Je suis las, échoué sur la plage, quand la mer s’est retirée
 Je suis là, au fond d’un bus, bien sage assis entre deux passagers
 Naufragé malheureux, par la fenêtre je t ‘embrasse
 
 Mon corbillard repart, la gorge intacte je geins, en une vague forme tu te
transforme. Je t’ai aimé un court instant, ce soir souvenir lointain, tu
m’emplis d’une mélancolie langoureuse. Je m’endors craignant et
espérant à nouveaux être submergé, demain, peut-être, à la caisse
d’une supérette. J’espère un jour que j’en mourerrai.
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