Mandos
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Posté le: Mar Avr 18, 2006 21:59 pm Sujet du message: Bouillonnement
J'ai touillé de mes doigts éclair et tarentule,
Trituré, mélangé leurs densités de nuit,
J'ai humé l'or velu qui remontait en bulle
Dans la tambouille noire ourlée d'ocre et de bruit.
Ah, le lent gargouillis de la musique chaude,
Que je l'ai respiré ! Que j'ai mêlé de sang
Aux lueurs englouties des astres d'émeraude
Qui naissaient, renaissaient, en murmure croassant.
Déversement boueux, tambour, vastes musiques,
Mon cerveau jute au fond de l'effrayant chaudron
Ses songes engoncés en moiteurs organiques,
Projetant leurs fumées jusques en son poumon.
Mille soleils fumants de vapeur nectarine,
Mille brouillons de nuit, mille esquisses de jour,
Tout ce monde plongé dans la bourbe saline
De mes mers avortées en ténèbres de four.
Et je remplis ma coupe en cette crue noirâtre.
Pour toi, ô ma bouffie, ce nectar éventé,
Je l'élève dans l'air aux lueurs torves de l'âtre.
A notre amour, ô Muse, à l'Eros encroûté !
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L.H.
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Posté le: Mar Avr 18, 2006 22:05 pm Sujet du message:
Autocensure
Dernière édition par L.H. le Ven Sep 01, 2006 21:17 pm; édité 1 fois
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Mandos
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Posté le: Mar Avr 18, 2006 22:21 pm Sujet du message:
Ben... je sais pas
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Alexandre-le-très-petit
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Posté le: Mar Avr 18, 2006 22:41 pm Sujet du message:
Le titre reprend on ne peut mieux le thème du poème. C'est triturant tous
ces mots, et je crois en effet que notre esprit parfois "bouillone"! Le thème
ne me plaît pas trop mais c'est si salement dit que l'on aime!
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Mandos
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CLAIR OBSCUR
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Posté le: Mer Avr 19, 2006 06:17 am Sujet du message:
J'aime beaucoup
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Trèfle
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Posté le: Mer Avr 19, 2006 10:56 am Sujet du message:
Joli contraste , c'est vilain et à la fois gentil. Ca donne un savoureux mélange
dégoûtant. Le prend pas mal, je veux juste essayer d'exprimé ce que j'ai
ressenti. On pense à chaque nouvelle phrase que celle-ci sera plus douce que
la précédente, mais non ^^, ça enfonce encore un peu plus le clou. Une
interprétation de la vie peut-être? Je ne sais pas.
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Ronsard revit!
De passage


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Posté le: Mer Avr 19, 2006 12:07 pm Sujet du message:
ça me fait penser à un texte de Breton dont je ne retrouve plus le nom (il
parle de mettre une écrevisse dans une marmite où bout l'or).
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Mandos
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Posté le: Mer Avr 19, 2006 17:18 pm Sujet du message:
Merci.
Je ne connais pas ce poème, Ronsard revit!. Si tu pouvais retrouver les
références, j'aimerais bien le lire.
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Quiddité
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Localisation: Sous la touche "Seth" ?
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Posté le: Mer Avr 19, 2006 19:19 pm Sujet du message:
Ah ah !!!
Excellent !
Ah, je suis content, tiens, de pouvoir te le dire ! Que tu aies posté un
magistral ! (enfin, tout le monde le dit pour chacun de tes compositions,
hein... ah, le fan club ! )
Mais pour qu'il devienne divin, je demande ici des allitérations nécessaires
:
Le presque fabuleux ! a
écrit: | Tout ce monde plongé
dans la bourbe saline
De mes mers avortées en ténèbres de four |
Cela les lierait phonétiquement, et dieu que ce serait bien !!!
En plus, le [b] et le [s] ne le font pas avec leurs "dessous" (^^) [m] et
[t]... même "m" et "b" ne s'acoquinent pas, et le "f" à la fin est
frauduleusement freluquet...
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Mandos
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Posté le: Mer Avr 19, 2006 19:37 pm Sujet du message:
Cahier des charges précis, hein ? ^^
Content de te revoir dans les parages.
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Quiddité
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Localisation: Sous la touche "Seth" ?
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Posté le: Mer Avr 19, 2006 19:43 pm Sujet du message:
Content de voir un accro d'estime !
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Ronsard revit!
De passage


Inscrit le: 10 Fév 2006
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Posté le: Mer Avr 19, 2006 20:06 pm Sujet du message:
Quiddité a
écrit: | Ah ah !!!
Excellent !
Ah, je suis content, tiens, de pouvoir te le dire ! Que tu aies posté un
magistral ! (enfin, tout le monde le dit pour chacun de tes compositions,
hein... ah, le fan club ! )
Mais pour qu'il devienne divin, je demande ici des allitérations nécessaires
:
Le presque fabuleux ! a
écrit: | Tout ce monde plongé
dans la bourbe saline
De mes mers avortées en ténèbres de four |
Cela les lierait phonétiquement, et dieu que ce serait bien !!!
En plus, le [b] et le [s] ne le font pas avec leurs "dessous" (^^) [m] et
[t]... même "m" et "b" ne s'acoquinent pas, et le "f" à la fin est
frauduleusement freluquet...  |
ça donnerait quoi?
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Quiddité
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Localisation: Sous la touche "Seth" ?
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Posté le: Mer Avr 19, 2006 20:10 pm Sujet du message:
Psss... sincèrement, tout ce que tu veux !
La question s'adresse à moi, mais je ne suis l'auteur de ces vers !!! Et en
remaniement, on a d'autres concepts !
Aussi je ne peux y répondre, assurant que l'inspiration de la source vaut
cent fois par délivrance les vanités auxiliaires de mauvais garagistes !
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Ronsard revit!
De passage


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Posté le: Mer Avr 19, 2006 20:40 pm Sujet du message:
Mandos a
écrit: | Merci.
Je ne connais pas ce poème, Ronsard revit!. Si tu pouvais retrouver les
références, j'aimerais bien le lire. |
j'ai cherché...en vain mais si je le retrouve, je le poste.
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parcoeur
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Posté le: Lun Aoû 18, 2008 21:55 pm Sujet du message:
Je ne suis pas parvenu à m'enlacer aux bras de ta verve et c'est pourquoi,
malgré ton effort sensible, je ne suis pas satisfait mais bon peut être cela
vient de moi ? En tout cas ce dont je suis sûr c'est que le mot "encrouté"
terminant ton poème rend celui-ci médiocre: la cerise sur le gâteau n'y est
pas du tout; en fait les consonances de ce mot sont trop lourdes et blessent
l'oreille: c'est très dommageable à mon goût.
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K
Suprème actif


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Posté le: Mar Aoû 19, 2008 19:36 pm Sujet du message:
Oui, n'est ce pas ? allons jusqu'à dire que ce poème est une merde. Son
auteur -l'un de ces modernes, sans
doute- n'a cherché qu'à choquer, enfin ! Voyez ; cette couleur boueuse,
cette fange, cette vase ; rien de beau, rien de cherché. On sent bien (ton
condescendant) que l'auteur a une vraie capacité ; mais eu lieu d'en faire
une provocation, mon dieu, qu'il s'essaie à la poésie ! La musicalité n'y
est pas du tout, et l'on voit qu'il ne s'agit que d'un amoncellement d'ordures
(or, un dénommé Ozimandias a déjà écumé toutes les variations possibles
sur ce thème -ce n'est même pas nouveau !). Un exemple au hasard :
Citation: |
Ah, le lent gargouillis de la musique chaude,
Que je l'ai respiré ! Que j'ai mêlé de sang
Aux lueurs englouties des astres d'émeraude
Qui naissaient, renaissaient, en murmure croassant.
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Voyez comme c'est laid, cahotant, bancal (ou même, disons-le, cacochyme(c) copyright Ozimandias) :
aucune mélodie, aucune musicalité.
J'espère ne pas avoir été trop sévère : mon propre talent poétique seul
m'a autorisé à critiquer de la sorte, car je me dois d'éduquer -dans un but
tout à fait noble !- la vaste foule de mes frères moins dotés que moi par
Dame Powaisy, afin de les voir un jour suivre mes pas.
Quoi qu'il en soit, je vous l'affirme : pas plus que Parcoeur, je n'aurais
hésité à remonter ce jeune topic, pour y poster ma puissante analyse.
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