Version 1

L.H. · Posté le: Lun Avr 17, 2006 13:19 pm Sujet du message: Version 1

Autocensure

Mandos · Actif Sexe: Inscrit le: 22 Jan 2006 Messages: 1148

Oui, vraiment, ça me plaît. Très bien fait.
Et question rythme, tu me sembles plus à l'aise avec les octo et décasyllabes qu'avec les alexandrins.
Excellent texte.

L.H. · Posté le: Lun Avr 17, 2006 13:30 pm Sujet du message:

Autocensure

Invité · Posté le: Lun Avr 17, 2006 15:27 pm Sujet du message:

Bon je vais me "ridiculiser" (presque) mais pouvez vous me donner la définition de -césure-, j'en ai déjà entendu parler beaucoup de fois et je croyais me souvenir de ce que c'était mais non, pouvez vous m'éclairer s'il vous plait Embarassed

Merci

Mandos · Actif Sexe: Inscrit le: 22 Jan 2006 Messages: 1148

Ok

Une césure, c'est tout bêtement une pause majeure dans le vers.

"La chair est triste, hélas, et j'ai lu tous les livres" (Mallarmé)
Ici, comme tu peux le voir, la césure se trouve après "hélas", et sépare l'alexandrin en deux groupes de six syllabes appelés "hémistiches". La césure classique se trouve toujours après la sixième syllabe. Les romantiques du XIXème introduisent quant à eux l'alexandrin césuré en 4/4/4, (deux césures, après les quatrième et cinquième syllabes) appelé trimètre.

Invité · Posté le: Lun Avr 17, 2006 15:47 pm Sujet du message:

Merci pour cette précision, quant à l'hémistiche je connaissais Wink

L.H. · Posté le: Lun Avr 17, 2006 17:34 pm Sujet du message:

Autocensure

Mandos · Actif Sexe: Inscrit le: 22 Jan 2006 Messages: 1148

Expert en versification, c'est beaucoup dire.
Pour l'octosyllabe, ça varie. Souvent, c'est assez irrégulier, avec toutefois une légère coupe 3/5, 5/3, éventuellement 3/2/3, par exemple chez Chrétien de Troyes :

Qui petit seme petit quialt,
Et qui auques recoillir vialt,
En tel leu sa semance espande
Que fruits a cent doble li rende.

Toutefois, ici, le vers 1 est césuré 4/4, et Chrétien utilise assez souvent des césures de ce genre.

Pour l'Ennéasyllabe (9 syllabes), Verlaine utilise surtout le 4/5
"De la musique avant toute chose", n'est-ce pas Wink

L'hendécasyllabe (11) est très peu fréquent. On en trouve un très beau chez Hugo, dans les orientales, si ma mémoire est bonne : "Nous irons là-bas où meurent les matins", en césure 5/6.

A 13 syllabes, vraiment, je ne sais pas Very Happy

L.H. · Posté le: Lun Avr 17, 2006 18:36 pm Sujet du message:

Autocensure

CLAIR OBSCUR · Posté le: Mar Avr 18, 2006 05:24 am Sujet du message:

Oui nous sommes bien entourés Laughing

Marquise · Posté le: Mar Avr 18, 2006 14:18 pm Sujet du message:

Voilà de jolis textes et de précieux conseils, à moins que ce ne soit le contraire... Qu'importe, tout me va! Very Happy

L.H. Membre Sexe: Inscrit le: 14 Avr 2006 Messages: 487 Localisation: Nancy	Posté le: Lun Avr 17, 2006 13:19 pm Sujet du message: Version 1 Autocensure Dernière édition par L.H. le Dim Juin 25, 2006 16:18 pm; édité 1 fois
Mandos Actif Sexe: Inscrit le: 22 Jan 2006 Messages: 1148	Posté le: Lun Avr 17, 2006 13:25 pm Sujet du message: Oui, vraiment, ça me plaît. Très bien fait. Et question rythme, tu me sembles plus à l'aise avec les octo et décasyllabes qu'avec les alexandrins. Excellent texte.
L.H. Membre Sexe: Inscrit le: 14 Avr 2006 Messages: 487 Localisation: Nancy	Posté le: Lun Avr 17, 2006 13:30 pm Sujet du message: Autocensure Dernière édition par L.H. le Ven Sep 01, 2006 21:20 pm; édité 1 fois
Invité	Posté le: Lun Avr 17, 2006 15:27 pm Sujet du message: Bon je vais me "ridiculiser" (presque) mais pouvez vous me donner la définition de -césure-, j'en ai déjà entendu parler beaucoup de fois et je croyais me souvenir de ce que c'était mais non, pouvez vous m'éclairer s'il vous plait Merci
Mandos Actif Sexe: Inscrit le: 22 Jan 2006 Messages: 1148	Posté le: Lun Avr 17, 2006 15:34 pm Sujet du message: Ok Une césure, c'est tout bêtement une pause majeure dans le vers. "La chair est triste, hélas, et j'ai lu tous les livres" (Mallarmé) Ici, comme tu peux le voir, la césure se trouve après "hélas", et sépare l'alexandrin en deux groupes de six syllabes appelés "hémistiches". La césure classique se trouve toujours après la sixième syllabe. Les romantiques du XIXème introduisent quant à eux l'alexandrin césuré en 4/4/4, (deux césures, après les quatrième et cinquième syllabes) appelé trimètre.
Invité	Posté le: Lun Avr 17, 2006 15:47 pm Sujet du message: Merci pour cette précision, quant à l'hémistiche je connaissais
L.H. Membre Sexe: Inscrit le: 14 Avr 2006 Messages: 487 Localisation: Nancy	Posté le: Lun Avr 17, 2006 17:34 pm Sujet du message: Autocensure Dernière édition par L.H. le Ven Sep 01, 2006 21:18 pm; édité 1 fois
Mandos Actif Sexe: Inscrit le: 22 Jan 2006 Messages: 1148	Posté le: Lun Avr 17, 2006 18:25 pm Sujet du message: Expert en versification, c'est beaucoup dire. Pour l'octosyllabe, ça varie. Souvent, c'est assez irrégulier, avec toutefois une légère coupe 3/5, 5/3, éventuellement 3/2/3, par exemple chez Chrétien de Troyes : Qui petit seme petit quialt, Et qui auques recoillir vialt, En tel leu sa semance espande Que fruits a cent doble li rende. Toutefois, ici, le vers 1 est césuré 4/4, et Chrétien utilise assez souvent des césures de ce genre. Pour l'Ennéasyllabe (9 syllabes), Verlaine utilise surtout le 4/5 "De la musique avant toute chose", n'est-ce pas L'hendécasyllabe (11) est très peu fréquent. On en trouve un très beau chez Hugo, dans les orientales, si ma mémoire est bonne : "Nous irons là-bas où meurent les matins", en césure 5/6. A 13 syllabes, vraiment, je ne sais pas
L.H. Membre Sexe: Inscrit le: 14 Avr 2006 Messages: 487 Localisation: Nancy	Posté le: Lun Avr 17, 2006 18:36 pm Sujet du message: Autocensure Dernière édition par L.H. le Ven Sep 01, 2006 21:17 pm; édité 1 fois
CLAIR OBSCUR Actif Sexe: Inscrit le: 05 Mar 2006 Messages: 843 Localisation: Langue d'Oc - France	Posté le: Mar Avr 18, 2006 05:24 am Sujet du message: Oui nous sommes bien entourés
Marquise Actif Sexe: Inscrit le: 11 Fév 2006 Messages: 879 Localisation: Sud de la France	Posté le: Mar Avr 18, 2006 14:18 pm Sujet du message: Voilà de jolis textes et de précieux conseils, à moins que ce ne soit le contraire... Qu'importe, tout me va!