violaine
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Localisation: Je suis contre le PEN , le FIS et le Simple d'ESprit...
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Posté le: Mar Mar 28, 2006 22:51 pm Sujet du message: un petit conte.
Il était une fois, un petit chaperon rouge.
On l'appelait ainsi parce qu' il en était au 12°, d'ailleurs, il ne
fallait pas augmenter, parce qu'il serait devenu le petit chaperon mauve, et
là , le titre n'aurait aucun sens.
Donc le petit chaperon rouge devait apporter du coulant (sans OGM,
100 % bio) à sa mère-grand, qui n'était en fait pas plus grande qu'un dé
à coudre. Il fallait donc qu'elle traverse la forêt; ballade périlleuse,
surtout pour les callanches de rouge qui accompagnait l'enfant.
Enfin, il faut rester dans l'histoire...
Donc, la petite, les callanches et le panier de coulant (sans OGM,
100% bio) prirent la route.
Or, non loin de là, il y avait la dèche chez les loubards (qui
deviendront par la suite, loup des bar, mais patience...).
Les temps étant durs : chômage, drogue, le prix de la vie et j'en
passe et des meilleurs, bref, le loup partit faire la quête à la messe (
mais qui croit en Dieu de nos jours...), malheureusement, personne ne lui
donna un penny, et pour cause on était en France, ( d'ailleurs bientôt il
faudra dire Euro. A savoir : 1 Euro = 6, des broutilles Francs).
Il revint à la maison, en boitillant, forcement, il avait l'estomac
dans les talons et ça le gênait un peu pour marcher.
En chemin, il vit le petit chaperon rouge, bien frais, bien tendre,
bien portant...
Il s'approcha de lui pour lui mander où il allait.
Il ne pouvait pas le manger comme ça, sur la voie publique, et en
plus il était très difficile à approcher tant ça reniflait, forcement
c'était devenu une distillerie ambulante (nous y reviendrons plus tard.
Surprise!) et les vapeurs d'alcool, vu la chaleur, ça pouvait vite faire
chalumeau.
le petit chaperon rouge : Bonjour
loup, je vais voir ma grand-mère, y parait qu'elle a un vieux marc des
familles qu'elle cache de derrière les fagots.
le loup (qui était un peu
innocent) : Mais comment se fait- il que tu transportes une charrette
derrière toi?
le petit chaperon rouge : ben
ça, c'est mon ravitaillement personnel.
Et elle souleva le voile, et le loup vit une pleine charrette de
pinard.
Le petit chaperon rouge qu'était pas avare pour deux ronds décida de
fêter leur rencontre et c'est ainsi, que périrent glorieusement deux litres
de rouge.
Puis elle reprit son chemin avec son chargement.
Quand au loup, il revint chez lui en découvrant que le plus court
chemin entre deux points n'est pas forcement la ligne droite, et que tout
corps plongé dans la bibine subit des forces que nul ne saurait calculer.
Arrivé chez lui, pour la première fois depuis longtemps, il n'était
plus à jeun.
Malgré tout, il se mit à l'ouvrage, commença par s'aiguiser les
molaires, puis se mit en route vers chez la grand-mère.
Lorsqu'il y arriva, le petit chaperon rouge n'y était pas, alors, il
frappa à la porte.
La grand-mère ouvrit, mais il ne la vit pas car elle était trop
petite, elle lui dit alors.
la grand-mère : Eh, c'est toi
le loup du conte, qui vient me bouffer?
Le loup, qui était ignare ne la crut pas et de toute façon, le
pauvre ne savait pas lire.
Il repartit en ne comprenant pas bien ce que lui avait dit la grand
mère.
Il trouva bientôt le petit chaperon rouge qui devait en être à un
bon demi-hectolitre:
le petit chaperon rouge :
Salut le loup, on a la frite? où vas tu?
le loup (rusé!!!) : ben, je
vais chez ta grand-mère, mais je sais pas où c'est?
le petit chaperon rouge :
Ramène ta viande, j'y vais, t'as qu'a m'accompagner!
le loup : Je peux pas, il
faut que j'y arrive avant toi, que je mange la vieille, et que je te mange toi
ensuite.
le petit chaperon rouge :
attends, on va arranger ça.
Et plock! encore deux bouteilles qui connurent Waterloo.
D'ailleurs contrairement au petit poucet, on pouvait suivre le petit
chaperon rouge aux cadavres qu'elle laissait derrière elle, (à ne pas
confondre avec Attila), et aussi à l'odeur particulière qui s'échappait
d'elle.
Le loup repartit à la cabane et frappa à nouveau.
La grand-mère ouvrit, mais givré comme un glacier, il ne la vit pas
; c'est seulement, quand il entendit un petit bruit sec, qu'il comprit qu'il
l'avait écrasée.
Il prit alors une cuillère dans le tiroir du buffet, ramassa les
morceaux, et les avala.
Cela suffit à éponger la quantité de liquide qu'il avait bu avec le
petit chaperon rouge.
Justement, on l'oubliait celui là, c'est à ce moment qu'il arriva
à la cabane.
Elle frappa et le loup ouvrit.
le petit chaperon rouge :
s'lut loup ! ( et hop, deux litrons au cimetière.)
Et revoilà donc notre loup blindé comme un tank, (il faut préciser
qu'à ce moment de l'histoire le petit chaperon rouge, était devenu un peu
lourde, vu que tout ce qui était dans la charrette auparavant, était passé
dans son ventre (problème de vases communiquants), à part les bouteilles
vides, qui indiquaient le chemin à suivre, elle n'avait rien perdu.).
Comme elle comptait bien remplir la charrette de nouveau (pour le
retour), elle demanda au loup de vider la cave de la vieille pour la mettre
dans la charrette.
Le loup s'exécuta volontier, et demanda à son tour à la fillette de
bien vouloir se mettre dans l’assiette.
Le loup avait malgré tout été bien éduqué, et il se mettait
toujours à table pour manger, et avec des couverts et une serviette nouée
autour du cou !
Vu que l'autre était pleine comme une barrique, il l'a mise dans une
grosse lessiveuse, rajouta ail, oignon, sel et poivre ainsi qu'une pincée de
curry pour rehausser le tout, et la mit à cuire.
Ce qui devait arriver, arriva, avec la chaleur, la pauvrette laissa
échapper certains gaz , et c'est ainsi que fut créer la première
distillerie moderne.
Quand au loup, ma foi, il avait pris goût à l'alcool.
Il repartit avec la charrette pleine de vinasse, et il bu beaucoup de
litrons et propagea ainsi la tradition de la collanche.
C'est depuis ce temps là, que l'on entend hurler les loups, certains
soirs ; lorsqu'ils qu'ils sont beurrés comme des "petits lu", et qu'ils
hurlent de plaisir...
Vio
Je m'excuse, auprès de tous, pour cette sombre histoire, issue d'une nuit
tout aussi sombre, ou la seule lumière que l'on vit, dû être celle de ma
fenêtre.
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