Solo-Stef
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Posté le: Jeu Mar 16, 2006 20:23 pm Sujet du message: Les Musiques Du Souvenir
Merci Clair-Obscur pour m'avoir mis sur la piste de cette catégorie, qui
m'avait échappé
Je me permet d'y publier un petit poème, pourrait-on dire un texte même, car
je n'ai jamais fais l'effort de suivre ces moultes règles de prosodie lol.
Comme bcp je pense, juste vouloir "se décharger".
Les musiques du
souvenir
Des mélodies mènent la charge bien armée,
Elles déferlent, inhumaines, et sans pitié,
Perlent de mes oreilles leurs sons pleureurs,
Alors je quitte le sommeil en bon déserteur.
Cynique l’insomniaque, quand j’ironise le destin,
A coup d’encre au café et puis un sucre de chagrin,
Jouir du déplaisir, attiser les nouveaux incendies,
Tout est noir dans ce rappel à ta bouche chérie.
Cette musique, martèle de regret ta photo plastique,
Deux romantiques, en proie aux déchirures érotiques,
Griffer ton corps déjà meurtrie et tatouer l’amour,
Souvenir aussi de tes crocs passionnés à ce jour.
Celle-là, m’offre le pardon pour ton vagabondage,
Toi qui allait et revenait soûle, histoire d’un naufrage,
Malaise de ce siècle, se détruire avant le temps,
Mutilation et déraison pour se sentir enfin vivant.
Celle-ci, dans sa robe légère de piano acoustique,
Réveille cet appétit vorace, une faim de chaotique,
Te suivre jusqu’à la fin, puiser la douleur dans tes yeux,
Sans suspendre de pourquoi aux visages des heureux.
Une autre encore, une chanson à texte anglais,
Dont les accords furieux réaniment tes méfaits,
Crispe le désir de te revoir, serpent au subtil poison,
Venimeuse évidence : l’un pour l’autre étions prison.
Quelques notes bien choisies, accueillent dans ses bras,
Les mille questions que je m’inflige sans toi,
Car « c’est toujours quand tu dors que je ne dors plus »,
Toujours cette tradition de mal penser après avoir bu.
Je reçois un message écrit qui me rappelle ta voix,
Ton haleine parfumée remonte du long de mes doigts,
Enrobe mes larmes d’un déplaisir que nous partagions,
Quand une trouble décadence devenait notre conviction.
Quels monstres nous faisions, main dans la main,
Caprice honteux d’une froide mélancolie pour chemin,
Nos pas entachés par ce sang qui voulait sortir,
Je ne sais pourquoi nous voulions tellement souffrir.
Peut-être le piège du rêve a fait l’abandon du réel,
Par ce chant féminin que j’écoutais après nos querelles,
J’essaye, cette nuit blanche, de dénicher une réponse,
Peu importe les roses, on se plongeait dans leurs ronces.
Créatures sans volonté, écorchés vifs encore aujourd’hui,
Chacun de notre côté, tentons d’arpenter une autre vie,
Résonne en cet instant, ta préférée, fredonnant le désespoir,
Malgré cela, ton obscure sorcellerie me pousse à te revoir.
Il est des amours comme ça, aux formules peu élégantes,
Aux gestes rudes et aux intentions troublantes,
Où se détruire symbolise une devise qui se savoure,
Et il est des musiques à part, rappelant ce séjour.
Parfois…
Fevrier 2005
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