georgia
Petit nouveau

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TheDark
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Posté le: Sam Fév 04, 2006 14:50 pm Sujet du message:
Les présentations se font aux USA de façon directe. A la question "qui êtes
vous?", le tout New York répond par l'indication du revenu annuel : je suis
ce que je pèse, ce que je vaux, sur une échelle et par rapport à une
unité. En deçà de cent mille, on n'est pas grand chose. Au delà, on
devient fréquentable.
Cette substitution de la question "combien?" à la question "qui?", ou à la
question "quel?" n'a du reste rien d'américain. Elle ressortit à un mode de
connaissance auquel nous sommes habitués, plusieurs fois séculaire, qui
assimile tranquillement connaissance et connaissance quantitative, position
que résume l'aphorisme de Léon Brunschwig "connaître, c'est mesurer", et
qui, d'une façon ou d'une autre, entend résorber théoriquement la qualité
dans la quantité. Résorption nommerait alors l'identité exacte du rapport
entre quantité et qualité, auquel cas le philosophe n'a pas à réfléchir
sur le rapport entre qualité et quantité, mais seulement sur la seconde.
En a-t-on aussi facilement terminé avec la qualité? Le rapport entre
qualité et quantité n'est-il que celui d'un faux semblant à sa réalité
profonde, derrière l'apparente disjonction? Le pole essentiel est-il celui de
la quantité? Et - question subsidiaire - n'y a-t-il pas dans le rapport
dominant que nous indiquons entre qualité et quantité comme une définition
de l'Occident, qu'il faut savoir mettre en jeu en dépit de son hégémonie?
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TheDark
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Posté le: Sam Fév 04, 2006 14:50 pm Sujet du message:
Les présentations se font aux USA de façon directe. A la question "qui êtes
vous?", le tout New York répond par l'indication du revenu annuel : je suis
ce que je pèse, ce que je vaux, sur une échelle et par rapport à une
unité. En deçà de cent mille, on n'est pas grand chose. Au delà, on
devient fréquentable.
Cette substitution de la question "combien?" à la question "qui?", ou à la
question "quel?" n'a du reste rien d'américain. Elle ressortit à un mode de
connaissance auquel nous sommes habitués, plusieurs fois séculaire, qui
assimile tranquillement connaissance et connaissance quantitative, position
que résume l'aphorisme de Léon Brunschwig "connaître, c'est mesurer", et
qui, d'une façon ou d'une autre, entend résorber théoriquement la qualité
dans la quantité. Résorption nommerait alors l'identité exacte du rapport
entre quantité et qualité, auquel cas le philosophe n'a pas à réfléchir
sur le rapport entre qualité et quantité, mais seulement sur la seconde.
En a-t-on aussi facilement terminé avec la qualité? Le rapport entre
qualité et quantité n'est-il que celui d'un faux semblant à sa réalité
profonde, derrière l'apparente disjonction? Le pole essentiel est-il celui de
la quantité? Et - question subsidiaire - n'y a-t-il pas dans le rapport
dominant que nous indiquons entre qualité et quantité comme une définition
de l'Occident, qu'il faut savoir mettre en jeu en dépit de son hégémonie?
source=Philo net
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