Xénastre
Membre


Sexe: 
Age: 61
Inscrit le: 20 Juin 2005
Messages: 154
|
Posté le: Dim Jan 29, 2006 22:42 pm Sujet du message: Le stratagème d’une rumeur : le clochard dans la rue meurt !
Le Roi est mort, vive le Roi ! Disait-on à l’époque de la monarchie. Dieu,
cette vieille idole chimérique n’est plus, alors à quand les funérailles
aïe de la dépouille ouille ? Le Pape est mort. Un nouveau Pape est appelé
à régner. – Araignée ? ! Araignée, quel drôle de nom, pourquoi pas
libellule ou papillon ? Ne devrais-je pas dire papillon, parce qu’un
archi-pape en papier prenne l’envol à la manière du papillon ? Et ainsi
aurais-je dû bien emprunter quelques volants vrillés telles des coiffes de
bonnes sœurs de Saint Vincent de Paul pour en faire les ailes du papillon ?
Ou devrais-je dire plutôt libellule, parce que les libellés écrits tout
petits en bas de page du contrat de vente de votre âme, prennent subitement
le libre envol d’une libellule ? Sous l’hypothèse que Dieu n’eut été
qu’une invention démoniaque, sa mort eut été la meilleure nouvelle qui
soit ? Admettons, « Dieu » est un nom commun, comme « Depardieu » ou «
Dieudonné » (qu’ils me pardonnent). Alors j’en déduis que « Dieu est
mort » renvoie à la question de la mort en général. Donc théoriquement,
la question de la mort de Dieu est aussi ancienne que celle de la mort
elle-même, d’où la question : depuis quand
la mort existe-t-elle ? D’après une source, la question de la mort
de Dieu est à l’origine d’un très ancien thème talmudique et cabalistique d’après G.
Scholem (le Golem de Prague et le Golem de Reniovot), d’après une note en
bas de page de ma version d’ « ainsi parlait Zarathoustra » de 1983, et
situant le roman dans son contexte culturel : ainsi le passage sur la mort de
Dieu est inspiré du poète Heinrich
Heine – et avant ce derniers de bribes cabalistiques… Supposons que
l’adjectif « athée » soit considéré au sens fort, c’est-à-dire est
athée celui qui croit que Dieu n’a jamais existé ; tandis que selon
l’athéisme faible, l’athée est celui qui ne souscrit pas à la religion
officielle de son pays, mais cela ne l’empêche pas de croire en Dieu. Or je
remarque qu’une question telle que « depuis quand la mort existe-t-elle ?
» me semble religieusement orientée, c’est-à-dire que c’est le genre de
question qu’un athée au sens fort trouverait typiquement absurde – une
question relative à la mort de Dieu n’ayant
pas de sens pour un athée au sens fort – puisqu’il considère que
ce qui n’a jamais existé n’a du même coup jamais pu mourir.
Prenons le cas du mathématicien généraliste pour lequel une application
numérique particulière n’intéresse pas, mais qu’il importe les
relations abstraites entre variables pour la plupart muettes. Je crois
l’identifier à une posture philosophique consistant à se désintéresser
de considérations lapidaires ponctuant le discours, pour s’intéresser à
l’ensemble du discours – dégageant quelques grandes idées irréductibles
à quelque expression laconique. Du coup, on n’a même pas besoin de mettre
à la place d’un athée ou d’un théiste pour trouver infondée une
sentence telle que « Dieu est mort ». Pour aller un peu plus loin, on
pourrait estimer que la proposition « Dieu est mort » n’a pas de valeur
intrinsèque, à savoir que cela soit vrai ou faux n’a aucune importance.
Alors ce qu’il importe là, c’est la
stratégie politique relative à la propagation des rumeurs populaires (dont « Dieu est mort »
par exemple). De même une rumeur populaire telle que « Dieu est invisible et
pourtant présent, il vous épie et vous observe – gare s’il venait à
vous condamner », provient d’une stratégie politique. Cela me semble trop
simpliste, mais la stratégie me semble évidente : produire de la diversité par le bais des conflits. En effet, en
plus des divisions entre théistes de diverses tendances, pour plus de
diversité, on introduirait d’autres divisions, cette fois entre athéistes
et théistes, entre nature et contre-nature puis contre-contre-nature. Or
selon un aspect particulier de la spatialité, le révolutionnaire se
comporterait schématiquement comme le « bien – vrai » qui devient « faux
– mal » et vice-versa… (transvaluation des valeurs) par effet de retournements des
valeurs typiquement analogue au parcours sur un ruban de Möbius ou bouteille
de Klein en multidimensionnel. Bon, pour oublier à titre de modélisation,
que selon la mécanique ondulatoire, certaines ondes basses fréquences,
lorsqu’elles sont croisées à d’autres de plus hautes fréquences, il y a
génération d’harmoniques avec effet de complexité relativement au schéma
simplifié du Möbius : ainsi sur des longueurs d’ondes différentes, il y a
complexification de la réalité avec effets de divergences d’opinions et
croyances, par exemple l’invention d’un christianisme supposé
contre-nature, puis l’induction d’un instinct chrétien, puis de
l’anti-christianisme contre cette fidélité au nom de l’existence d’une
nature, avec le maintien d’opinions chrétiennes, de croyance sur le
fondement naturel, etc… i.e. le résultats
est donc une société plus sophistiquée, et présentant des marges
d’erreurs propres à susciter de la richesse et encombrements…
|
gnoz
Membre

Inscrit le: 26 Jan 2006
Messages: 247
|
Posté le: Lun Jan 30, 2006 00:57 am Sujet du message:
la technique du salami.. les bourreaux seraient des charcutiers reconvertis
amen (du profit, ils te donneront du pain et des jeux)
espoir, liberté, egalité et farternité, ok mais dans la limite de
l'acceptable, n'en demandons pas trop toute manipulation de la 'séparation' a
ses petits soucis de contingence.
et dieu dans tout ca?
mort et plutot deux fois qu'une, l'homme à sa place nous voilà pourvus. et
pourvu qu'il n'y ait rien d'autre que l'homme, c'est scientifiquement prouvé
, puisque improbable.
mais voilà que j'affirme, c'est mal, l'heresie au sens strict, une simple
opinion en somme qui ne saurait se demultiplier.
Heureusement que les doctes docteurs me corrigent avec leur regularité de
metronome. Gershom est aussi docteur, mais pas de politique ni de vagues, à
loi mosaïque on sait maintenant opposer une mosaïque de lois qui s'annulent
entre elles.
|
zozo
Membre

Inscrit le: 08 Mar 2005
Messages: 196
|
Posté le: Ven Fév 03, 2006 22:06 pm Sujet du message:
beau xenastre, écoutes mes paroles de sycophante, toi que je respecte pour
avoir préféré la deification à la déchéance... :
- la mort de l'homme, en tant qu'un individu seulement, est accepté par
l'homme qui est empréssé de voir mourir dieu, de prendre enfin sa place (de
tout controler, meme sa peur : enfin !!!)
et celui qui respecte la figure spirituelle, symbolique (qui comprend qu'elle
n'a d'ailleurs jamais été qu'un élément fantasmatique), celui ci exprime
sa profonde humilité envers la Vie... ; voilà pourquoi il faut absolument
que ton maitre, Nietzsche assassine dieu avant de dire oui à la vie...,
pourquoi il doit tuer ce qui incarne l'humanité dans son esprit... , avant d'etre cet
entité...
nous sommes loin de toute mysthification lorsque nous voyons comment la vie
humaine perdure à travers les générations, dont nous faisons en partie,
partie, lorsque nous acceptons d'etre un chainon indispensable à l'immense
chenille humaine... (ces mots te révulsent ? alors tues encore ! )
|