Le stratagème d’une rumeur : le clochard dans la rue meurt !


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Xénastre
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Message Posté le: Dim Jan 29, 2006 22:42 pm    Sujet du message: Le stratagème d’une rumeur : le clochard dans la rue meurt !
Le Roi est mort, vive le Roi ! Disait-on à l’époque de la monarchie. Dieu, cette vieille idole chimérique n’est plus, alors à quand les funérailles aïe de la dépouille ouille ? Le Pape est mort. Un nouveau Pape est appelé à régner. – Araignée ? ! Araignée, quel drôle de nom, pourquoi pas libellule ou papillon ? Ne devrais-je pas dire papillon, parce qu’un archi-pape en papier prenne l’envol à la manière du papillon ? Et ainsi aurais-je dû bien emprunter quelques volants vrillés telles des coiffes de bonnes sœurs de Saint Vincent de Paul pour en faire les ailes du papillon ? Ou devrais-je dire plutôt libellule, parce que les libellés écrits tout petits en bas de page du contrat de vente de votre âme, prennent subitement le libre envol d’une libellule ? Sous l’hypothèse que Dieu n’eut été qu’une invention démoniaque, sa mort eut été la meilleure nouvelle qui soit ? Admettons, « Dieu » est un nom commun, comme « Depardieu » ou « Dieudonné » (qu’ils me pardonnent). Alors j’en déduis que « Dieu est mort » renvoie à la question de la mort en général. Donc théoriquement, la question de la mort de Dieu est aussi ancienne que celle de la mort elle-même, d’où la question : depuis quand la mort existe-t-elle ? D’après une source, la question de la mort de Dieu est à l’origine d’un très ancien thème talmudique et cabalistique d’après G. Scholem (le Golem de Prague et le Golem de Reniovot), d’après une note en bas de page de ma version d’ « ainsi parlait Zarathoustra » de 1983, et situant le roman dans son contexte culturel : ainsi le passage sur la mort de Dieu est inspiré du poète Heinrich Heine – et avant ce derniers de bribes cabalistiques… Supposons que l’adjectif « athée » soit considéré au sens fort, c’est-à-dire est athée celui qui croit que Dieu n’a jamais existé ; tandis que selon l’athéisme faible, l’athée est celui qui ne souscrit pas à la religion officielle de son pays, mais cela ne l’empêche pas de croire en Dieu. Or je remarque qu’une question telle que « depuis quand la mort existe-t-elle ? » me semble religieusement orientée, c’est-à-dire que c’est le genre de question qu’un athée au sens fort trouverait typiquement absurde – une question relative à la mort de Dieu n’ayant pas de sens pour un athée au sens fort – puisqu’il considère que ce qui n’a jamais existé n’a du même coup jamais pu mourir.

Prenons le cas du mathématicien généraliste pour lequel une application numérique particulière n’intéresse pas, mais qu’il importe les relations abstraites entre variables pour la plupart muettes. Je crois l’identifier à une posture philosophique consistant à se désintéresser de considérations lapidaires ponctuant le discours, pour s’intéresser à l’ensemble du discours – dégageant quelques grandes idées irréductibles à quelque expression laconique. Du coup, on n’a même pas besoin de mettre à la place d’un athée ou d’un théiste pour trouver infondée une sentence telle que « Dieu est mort ». Pour aller un peu plus loin, on pourrait estimer que la proposition « Dieu est mort » n’a pas de valeur intrinsèque, à savoir que cela soit vrai ou faux n’a aucune importance. Alors ce qu’il importe là, c’est la stratégie politique relative à la propagation des rumeurs populaires (dont « Dieu est mort » par exemple). De même une rumeur populaire telle que « Dieu est invisible et pourtant présent, il vous épie et vous observe – gare s’il venait à vous condamner », provient d’une stratégie politique. Cela me semble trop simpliste, mais la stratégie me semble évidente : produire de la diversité par le bais des conflits. En effet, en plus des divisions entre théistes de diverses tendances, pour plus de diversité, on introduirait d’autres divisions, cette fois entre athéistes et théistes, entre nature et contre-nature puis contre-contre-nature. Or selon un aspect particulier de la spatialité, le révolutionnaire se comporterait schématiquement comme le « bien – vrai » qui devient « faux – mal » et vice-versa… (transvaluation des valeurs) par effet de retournements des valeurs typiquement analogue au parcours sur un ruban de Möbius ou bouteille de Klein en multidimensionnel. Bon, pour oublier à titre de modélisation, que selon la mécanique ondulatoire, certaines ondes basses fréquences, lorsqu’elles sont croisées à d’autres de plus hautes fréquences, il y a génération d’harmoniques avec effet de complexité relativement au schéma simplifié du Möbius : ainsi sur des longueurs d’ondes différentes, il y a complexification de la réalité avec effets de divergences d’opinions et croyances, par exemple l’invention d’un christianisme supposé contre-nature, puis l’induction d’un instinct chrétien, puis de l’anti-christianisme contre cette fidélité au nom de l’existence d’une nature, avec le maintien d’opinions chrétiennes, de croyance sur le fondement naturel, etc… i.e. le résultats est donc une société plus sophistiquée, et présentant des marges d’erreurs propres à susciter de la richesse et encombrements…
gnoz
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Message Posté le: Lun Jan 30, 2006 00:57 am    Sujet du message:
la technique du salami.. les bourreaux seraient des charcutiers reconvertis
amen (du profit, ils te donneront du pain et des jeux)
espoir, liberté, egalité et farternité, ok mais dans la limite de l'acceptable, n'en demandons pas trop toute manipulation de la 'séparation' a ses petits soucis de contingence.
et dieu dans tout ca?
mort et plutot deux fois qu'une, l'homme à sa place nous voilà pourvus. et pourvu qu'il n'y ait rien d'autre que l'homme, c'est scientifiquement prouvé , puisque improbable.
mais voilà que j'affirme, c'est mal, l'heresie au sens strict, une simple opinion en somme qui ne saurait se demultiplier.
Heureusement que les doctes docteurs me corrigent avec leur regularité de metronome. Gershom est aussi docteur, mais pas de politique ni de vagues, à loi mosaïque on sait maintenant opposer une mosaïque de lois qui s'annulent entre elles.
zozo
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Message Posté le: Ven Fév 03, 2006 22:06 pm    Sujet du message:
beau xenastre, écoutes mes paroles de sycophante, toi que je respecte pour avoir préféré la deification à la déchéance... :

- la mort de l'homme, en tant qu'un individu seulement, est accepté par l'homme qui est empréssé de voir mourir dieu, de prendre enfin sa place (de tout controler, meme sa peur : enfin !!!)

et celui qui respecte la figure spirituelle, symbolique (qui comprend qu'elle n'a d'ailleurs jamais été qu'un élément fantasmatique), celui ci exprime sa profonde humilité envers la Vie... ; voilà pourquoi il faut absolument que ton maitre, Nietzsche assassine dieu avant de dire oui à la vie..., pourquoi il doit tuer ce qui incarne l'humanité dans son esprit... Wink , avant d'etre cet entité...

nous sommes loin de toute mysthification lorsque nous voyons comment la vie humaine perdure à travers les générations, dont nous faisons en partie, partie, lorsque nous acceptons d'etre un chainon indispensable à l'immense chenille humaine... (ces mots te révulsent ? alors tues encore ! Laughing )

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