LittleBlanc
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Posté le: Sam Jan 14, 2006 07:48 am Sujet du message: Reflexion sur le Philosophe
Depuis très longtemps une question me trouble et je voudrais entendre votre
avis:
Le Philosophe ne serait-il pas l'être le
moins fortuné?
PS: dsl si le sujet est déja abordé
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DorDon
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Posté le: Sam Jan 14, 2006 12:52 pm Sujet du message:
Citation: |
Depuis très longtemps une question me trouble | Ca ressemble plutot a une problematique de dissertation...
Si c'est vrai que ca te trouble explique nous un peu ce que tu entends par
la:).
DrDn
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chiron
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Posté le: Sam Jan 14, 2006 14:38 pm Sujet du message: Re: Reflexion sur le Philosophe
Hello !
LittleBlanc a
écrit: |
Le Philosophe ne serait-il pas l'être le
moins fortuné?
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Cela sonne un peu comme "la sagesse ou connaissance mène-t-elle au
bonheur?".
Pour ma part, je crois que la sagesse sert à éviter le malheur, mais éviter
le malheur n'est cependant pas vivre dans le bonheur.
En effet, à essayer d'être lucide sur que qui nous entoure, je pense que
nous en gâtons la magie, la poésie, les utopies et certains rêves.
Néanmoins, cela peut éviter des chuttes bien plus douloureuses et des
blessures qui ne guériront jamais.
Mais au-delà d'une certaine désillusion, je crois qu'on peut construire son
bonheur sur des bases réelles, et qu'on peut paradoxalement partir à la
recherche d'une certaine innocence qui est à construire.
Autrement dit, la désillusion pour moi n'est qu'un stade à dépasser.
Pour ma part, je crois en un certain "humanisme armé" , c'est à dire un
humanisme résolument combattant et n'hésitant pas lorsque c'est nécesssaire
à utiliser toutes les techniques politiques, l'éthique consistant à
privilégier les moins pires.
Sinon, même si j'aime bien discuter philosophie avec des philosophes (pour
moi toutes personnes cherchant un sens à leurs vies, une éthique, une
sagesse), je ne me sens néanmoins pas le droit de convaincre de l'utilité de
la philosophie ceux qui ne s'y intéressent pas.
Ils y viendront ou n'y viendront pas en fonction des hasards de rencontres,
d'expériences, de besoins...
Cela me rappelle une formation sur le projet de vie (organiser et gérer sa
vie, planifier sa carrière...) que j'ai eu lors de formations
professionnelles de jeunes enseignants-chercheurs. Si la moitié de la salle
réagissait avec intérêt: "j'aurai aimé qu'on me fasse un tel exposé il y
a quatre cinq ans, cela m'aurait évité de souffrir", l'autre y était
hostile voire agressive: "mais qu'est-ce qu'elle raconte cette vieille folle,
c'est n'importe quoi!".
Après cet exposé, je suis allé féliciter la conférencière mais lui ai
dit avec beaucoup d'ironie qu'un tel exposé, même si intéressant,
m'apparaissait inutile, car il confortait ceux qui avaient déjà un projet de
vie et révulsait ceux qui n'en avaient pas encore.
Et elle de m'expliquer qu'on ne pouvait pas laisser certains dans l'enfance
indéfiniment et qu'il fallait les "éveiller", les "accoucher".
"Mais de quel droit?" fut ma réponse et la question que je souhaitais dès le
départ lui poser. Elle en fût choquée, m'a regardé comme si j'étais le
diable, et est partie précipitement.
Comme quoi si éveiller les autres semble un but noble, être éveillé peut
être douloureux, et éveiller des personnes qui ne vous demandent rien n'est
jamais qu'une agression, que je me suis alors permise dans un but pédagogique
étant donné qu'elle-même se le permettait .
J'espère désormais qu'elle se montre moins missionnaire au sujet de ce
"projet de vie" qui n'est jamais qu'une technique utile à certains et non à
d'autres.
Mais pour conclure, je crois que généralement, on ne choisit pas de devenir
philosophe mais on le devient suite à un traumatisme: celui de s'appercevoir
que notre monde n'est pas tel qu'il nous semblait être. Et c'est ce
traumatisme qui nous jette dans la quête philosophique.
Aussi je crois que paradoxalement, le sujet de réflexion: "Le Philosophe ne
serait-il pas l'être le moins fortuné?", qui supposerait l'existence d'un
choix rationel entre être philosophe ou non, ne se pose pas .
On le devient ou non, et on fait avec. Non ?
A plus et vous lire,
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zozo
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Posté le: Sam Jan 14, 2006 22:06 pm Sujet du message:
sacré little blanc ou big black, comme tu préfères ... :
pourquoi le philosophe n'attache aucune importance à l'enrichissement
matériel ? (à part senèque...et encore, il mesurait la necessité de ses
dépenses)
poses toi la question autrement : pourquoi consommer sans arret ? pourquoi
s'identifier à ses possessions matérielles alors que tout le monde sait que
la voiture, la maison, les bijoux que l'on possède, ne reflètent pas notre
véritable grandeur...
le philosophe se moque de la richesse matérielle car au sentiment fallacieux
de sécurité que procure l'engrangement continuel de biens, il préfère
l'enrichissement intellectuel, celui qui garantit d'etre définitivement bien
avec soi et les autres ...
comprends tu ? pendant que les pitres se pavanent avec leur divers apparats,
font croire au public qu'ils sont méritant et doués, le philosophe ne montre
rien mais est heureux d'etre dans son corps et de faire évoluer son ame... ;
c'est une question d'hypocrisie, de lacheté : le paraitre et l'etre...
toutefois, il n'empeche pas que le philosophe puisse s'enrichir
matériellement, seulement il va etre conscient que ses acquisitions ne font
pas de lui quelqu'un de mieux...
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LittleBlanc
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zozo
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Posté le: Dim Jan 15, 2006 14:59 pm Sujet du message:
sacré toi va, fataliste ?
réaliste, me diras tu... pourtant écoutes cela : ce sont les hommes, tous,
du premier au dernier, qui construisent l'humanité... ; des belles paroles ?
pourtant tu constateras que dans ton entourage social, il suffit d'une seule
personne despérée pour rabbatre le moral des hommes qui ne se connaissent
pas, qui ne s'obeissent pas...
si tous réagissent comme toi et, constatant qu'il faut souffrir pour
évoluer, qu'il est désagréable de constater nos échecs, baissent les bras
avant meme de se battre, à quoi ressemblera la société humaine ???
à un repère de perdants ? de mauviettes ?
voilà tout que tu nous proposes ? fermer les yeux sur notre médiocrité
intellectuelle par peur de ne pas pouvoir devenir meilleur ?
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LittleBlanc
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Soukha
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Posté le: Lun Jan 16, 2006 16:51 pm Sujet du message:
Je me suis toujours dit qu'est-ce que cela peu bien me donner de tant me
questionner. (En sous-entendant que c'est dans ''moi'' c'est questionnement et
non moi qui les recherchent)
Est-ce que la ''personne'' qui fais sa routine 40 heures semaines, se lève
tout les matins à 7h sans jamais prendre le temps de se poser d'autres
questions que ''Où est mon cellulaire ?'' ''On mange quoi ce soir?'' Comment
je vais m'habiller à cette réunion?'' ...
Est-ce que cette personne est plus heureuse que celui qui accroche sur tout et
par moment analyse ''tout'' contre son gré.. .
Est-ce que je serais mieux dans le traffic de l'autoroute de la vie dite
''normale''?? Acceptant du même coup, tout ce qui débarque dans ma vie et me
laissant influencé par toutes c'est facteurs absurbes externes ?
Est-ce qu'on approche plus du confort mental en s'appliquant un beau bandeau
sur les yeux et en ne suivant que notre voisin d'en face???
Je ne crois pas!
Un autre point que marque la gang des bandeaux, c'est le fait qu'il savent
même pas peut-être qu'ils se retrouvent dans ce traffic... Alors pourquoi il
s'en ferais...Il vois même pas leurs bandeaux qu'ils ont sur les yeux quand
ils écoutent ces pollutions visuelles qu'est star academy et autre reality
show.
Hmmm...Je ne sais pas quoi penser... Je n'ai rien fait avancer mais... je
voulasi rajouter cela.
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