nous existons ? plutôt se demander si nous ne rêvons pas :)


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bionique
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Message Posté le: Jeu Déc 22, 2005 23:43 pm    Sujet du message: nous existons ? plutôt se demander si nous ne rêvons pas :)
on m a raconté que Descartes a écrit que puisque quand nous rêvons on n'en a pas conscience, qui nous garantit que nous ne sommes pas en train de réver ? Smile
faut dire qu'il a posé une bonne question, d'autant plus qu'il peut nous arriver dans le sommeil de réver qu'on est en train de réver. aussi, nous révions méme quand nous étions bébés (période où on ne philosophait pas sur la question de notre existence ou pas, ce qui est une preuve de notre existence Wink)
enfin, j ai appris de la télé que de rares personnes ont la capacité de savoir lors du sommeil qu'ils sont en train de réver, et méme de changer de réve si celui par lequel ils passent ne leur plait pas. je me demande s'ils n'ont pas la réponse à la question de Descartes hi hi Very Happy
Neeb
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Message Posté le: Ven Déc 23, 2005 19:58 pm    Sujet du message:
Mon prof de philo nous a également parlé de ce concept de rêve.

Si je me souviens bien, c'est cette constatation qui a poussé Descartes à remettre en question l'ensemble de son savoir, il a fait table rase de tout ce qu'il a appris jusque là. Mais il a beau douter de tout ce qu'il voit et de tout ce qu'il pense, il a beau imaginer qu'une entité le fait se tromper jsuque là, la réalité de sa propre pensée s'impose à lui comme une évidence :
Quoique je pense, je ne puis nier que je pense, et donc j'existe au moment même où je pense. Il conclut "Cette proposition : Je suis, j'existe, est nécessairmeent vraie à chaque fois que je la prononce ou que je la conçois dans mon esprit."

D'ailleurs, on peut souligner aussi que les premiers lecteurs de Descartes ne comprirent pas véritablement ce mode de pensée. Ils se demandèrent pourquoi on ne pouvait pas dire "Je mange donc je suis" ou encore "Je me balade donc je suis".
Descartes leur a répondu que l'ensemble de ces actes pouvaient être illusoires (je peux rêver, immobile dans mon lit, que ej suis en train de me promener ou de manger).
Ainsi, il ne faut pas dire "Je mange donc je suis" mais "Je pense que je mange donc je suis"... L'existence de notre propre corps est remise ne question par l'argument que tu énonce bionique...
La présence de notre pensée à elle-même est la seule certitude qui résiste au doute car la pensée est inhérente à l'acte de même de douter...

Voilà, c'était juste pour apporter ma petite pierre à ta réflexion Smile
philosofille
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Message Posté le: Lun Déc 26, 2005 16:50 pm    Sujet du message:
Tchouang-Tseu rêva un jour qu'il était un papillon,on tout heureun papillux de vivre. Mais bientôt il se réveilla et s'aperçut qu'il était Tchouang-Tseu.Il ne savait plus s'il avait révé qu'il était un papillon,ou bien s'il était un papillon rêvant qu'il était Tchouang-Tseu. Zhuang Zi [Tchouang-Tseu]

on sait jamais!! Laughing
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Message Posté le: Sam Jan 09, 2010 16:54 pm    Sujet du message:
bionique a écrit:
enfin, j ai appris de la télé que de rares personnes ont la capacité de savoir lors du sommeil qu'ils sont en train de réver, et méme de changer de réve si celui par lequel ils passent ne leur plait pas. je me demande s'ils n'ont pas la réponse à la question de Descartes hi hi

Oui, cela s'appelle le rêve lucide et bien que certains aient plus de possibilités pour en faire naturellement — tout du moins à certaines périodes de leur vie — tel votre serviteur — cela n'est pas un don car cela peut se travailler. Il y a des sites entiers consacrés au sujet et aux diverses techniques utilisées pour faciliter le réveil de la conscience, mais pas du corps, au cours d'un rêve. Cela donne alors la possibilité d'explorer plus à fond le monde de ce rêve, de s'en souvenir mieux, d'y faire des choix et discuter avec des protagonistes : c'est une expérience que certains qualifieront de hautement narcissique mais néanmoins très instructive. Connais-toi toi-même.

Pour autant, je ne vois pas en quoi cela répondrait à la question de Descartes ; le rêve est souvent un monde où les sentiments, envies, passions, etc. sont exacerbés et obéissent à d'autres lois du temps et de l'espace que la réalité — mais rien ne viendrait dire que le rêve serait plus réel, sinon de beaux poèmes et récits. Ce que j'en pense : les pulsions et envies de "base" de l'être humain sont grosso modo son hypothalamus, qui est régulé par inhibition, à partir du reste du cerveau (là encore je simplifie : principalement cortex pré-frontal). Ces zones inhibitrices seraient éteintes durant le temps du rêve, comme elles peuvent l'être dans des états seconds ou dans des états hypnotiques, et l'on travaille donc avec la matière basse, crasse, de son esprit ; ce que certains ont appelé l'inconscient, d'autres la bête humaine, d'autres le cerveau reptilien, d'autres les instincts, etc.

Je fais remonter ce topic car bionique poste toujours. Philosofille ne poste plus, et c'est dommage car ce poème a été souvent réécrit et souvent de belle façon, dont — il me semble — par Clark Ashton Smith (mon poète préféré).
Papillon

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