Croyances et ignorance


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Lyse
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Message Posté le: Dim Nov 06, 2005 20:45 pm    Sujet du message: Croyances et ignorance
Bonjour!
Je travaille en ce moment ma première dissertation: est-ce parce qu'ils sont ignorants que les hommes ont des croyances ?
C'est vraiment pas facile et j'ai du mal à organiser mes idées...

Est-ce que vous pourriez vérifier ces quelques réflexions?

La problématique serait un truc du genre Peut-on vivre dans l'ignorance?
Thèse du non: invention de supersticion, de la religion etc... ou la croyance sert à combler les trous de la connaissance. L'ignorance provoque donc une peur que l'homme a cherché à apaiser par des croyances.
Mais la croyance est-elle contraire de savoir? N'(est-elle pas une sorte de savoir "erroné"?
L'homme est-il vraiment ignorant? La science est souvent considérée comme la connnaissance, mais elle est pourtant lacunaire... Alors... qu'est-ce que la connaissance?...
De plus, la croyance peut parfois être aprouvée par la connaissance. Car elle n'est pas toujours irréelle... En réalité, le croyant se construit son propre monde. Dans ce cas, est-ce par ignorance? Ou par lâcheté? Par volonté donc?

A l'aide, je n'arrive pas à trouver d'angle d'attaque, je remercie tous ceux qui voudront bien me donner un coup de main!

Lyse
chiron
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Message Posté le: Lun Nov 07, 2005 16:00 pm    Sujet du message: Re: Croyances et ignorance
Bonjour,

Je pense que tes idées sont bonnes mais que du te décales du sujet:
"est-ce parce qu'ils sont ignorants que les hommes ont des croyances ?" qui n'est pas:
"Peut-on vivre dans l'ignorance?"

Côté oui: la coyance (religieuse) vient souvent de la peur et la peur de l'ignorance. La coyance scientifique (ou dictons) vient souvent de la non connaissance du phénomène physique. Par exemple pour une bonne confiture, il était connu qu'il faille utiliser des bassines en cuivre. Ce n'est que récemment qu'on a compris que le cuivre était utile en tant que catalyseur pour obtenir une consistance gélatineuse dans la confiture.
Aussi la croyance permet d'expliquer le fonctionnement du monde à défaut de preuves scientifiques.

Côté non: la croyance (idéaux, philosophie ou culture: place de l'homme dans l'univers, égalité ou non entre les hommes, rapports aux autres) vient souvent de la culture du milieu familial, des habitudes constatées et de l'éducation reçue. Aussi je crois que les émotions proviennent de la culture et de l'éducation (et donc de croyances), et que même une connaissance rationnelle des sentiments ne diminue pas leurs effets.


Mais bon ton sujet me semblebien compliqué pour une première dissertation là... Bon courage ! Wink
Lyse
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Message Posté le: Mer Nov 09, 2005 16:27 pm    Sujet du message:
Merci beaucoup de ta réponse Chiron, mais il me semble que je n'ai pas tout compris... (c'est vrai que c'est dur comme sujet!..)
En fait, les cotés oui et non répondent à "peut on vivre dans l'ignorance"?
Et l'énoncé "la croyance scientifique (ou dictons) vient souvent de la non connaissance du phénomène physique" me parait paradoxal, à moins d'envidager la science comme une scie,nce en effet, ce qui m'ouvre encore je ne sais combien de portes... Mais j'en ai déjà trop d'ouvertes!! Confused
Quand au coté non, il inclu les croyances tacites non?
Et alors là, la croyance devient une habitude...
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LHOOQ
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Message Posté le: Mer Nov 09, 2005 16:59 pm    Sujet du message:
Lyse, je pense que tu as bien saisi le problème qui se pose mais ta problématique n'est pas bonne car tu proposes en fait un autre sujet. Elaborer une problématique n'est pas proposer une nouvelle question vaguement en rapport avec le sujet mais plutôt de trouver un angle d'attaque pour répondre au sujet de la manière la plus pertinente possible. Il faut donc trouver le problème sous-jacent au sujet. Ce n'est pas évident mais avec l'habitude on s'y fait.
Pour te filer un coup de main et parce que tu avais senti la problématique, je vais essayer de t'éclaircir les idées:
Tout d'abord il faut essayer de saisir les présupposés du sujet en étudiant les liens logiques qui relient les concepts centraux à l’œuvre dans le sujet: ici, on suppose que l’ignorance est LA cause de la croyance. Comme le sujet est une question, il s’agit de discuter de la pertinence de ce lien logique car ce lien s’accompagne de beaucoup de sous entendu : si l’ignorance est à la source de la croyance, alors la croyance est connotée négativement. En effet la croyance est alors comprise comme un palliatif médiocre à l’absence de connaissance : exemple la superstition ou pour certains la croyance en dieu. Cette conception repose donc sur l’idée que la croyance est une ERREUR INTELLECTUELLE parce que l’homme « n’ose pas se servir de son propre entendement ». Dès lors la progression des connaissances rationnelles devrait détruire peu à peu les croyances. C’est sur cette idée optimiste que s’est enracinée la confiance des lumières dans la raison : les progrès de la science et de la connaissance rationnelles devraient avoir raison de la croyance dans ses formes les plus « faibles » (superstition etc…).
Or si nous sommes incontestablement dans une époque qui valorise la science et où la connaissance s’est démocratisée, la croyance dans ses formes obscurantistes est loin d’avoir disparue : l’astrologie connaît un grand succès. Aux états unis, certains fondamentalistes religieux ont réussi dans certains états à faire enseigner sans distinction de valeur scientifique la théorie de l’évolution de Darwin et la genèse selon la bible. Voilà des faits qui doivent nous interpellés et qu’on se doit d’inclure dans notre réflexion sur les rapports entre ignorance et croyance afin de compléter notre première approche. L’optimisme des lumières qui est légitime doit donc être tempéré. La croyance, loin de n’être qu’une simple erreur intellectuelle qu’on pourrait réfuter par la construction d’une connaissance rationnelle, n’est-elle pas finalement plutôt du domaine de l’illusion. Qu’est ce que je veux dire par là ? Je veux essayer de rendre compte de ce paradoxe : certaines personnes très savantes n’en sont pas moins victime de croyance assez stupide : Bruno Mégret est polytechnicien et pourtant il est raciste alors qu’il est tout à fait capable de comprendre les leçons de la biologie. Or vivre dans l’illusion, c’est justement crée un monde conforme à ses désirs . On peut donc peut être définir la croyance comme une illusion imposée par certaines conditions d’existence (désirs secrets…). Cette croyance se traduit alors par une déformation de la réalité (un délire cohérent) qui donne naissance à une vision du monde complètement biaisée et pourtant logique dans l’optique de celui qui est l’objet de la croyance. La croyance ne trouve plus alors sa source dans l’ignorance mais dans une incapacité à accepter la réalité telle qu’elle est. La croyance peut donc être interprétée comme une faiblesse et non comme une simple erreur intellectuelle. Cette conception est beaucoup plus pessimiste que la précédente car le progrès des connaissances scientifiques ne permet pas de détruire automatiquement les croyances : il faut en effet s’attaquer aux causes productrices de l’illusion et non pas simplement à l’illusion car elle n’est en fait qu’un symptôme de la « maladie » (c’est à dire le refus de la réalité dans ce qu’elle peut avoir de blessant pour soi).
Je tiens à attirer ton attention sur le sous entendu de ce raisonnement : dans la conception héritée des lumières, comme l’ignorance est à la source de la croyance, le critère de séparation entre croyance et savoir est le critère de « vérité ». Dans notre deuxième conception, comme c’est la faiblesse qui est à l’origine de la croyance, on abolit la différence entre savoir et croyance : il y a de bonnes et mauvaises croyances : les bonnes trouvent leur source dans la lucidité face à la réalité, les mauvaises dans le déni de la réalité. Attention ce critère de la puissance est à manier avec précaution. Comme dirait Nietzsche, c’est de la dynamite…
Voilà je pense que tu as vu comment on construit une problématique. Maintenant à toi de jouer !!


Dernière édition par LHOOQ le Mer Nov 09, 2005 17:02 pm; édité 1 fois
Bitteulsse (Beatles)
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Message Posté le: Mer Nov 09, 2005 17:00 pm    Sujet du message:
Lyse a écrit:
En fait, les cotés oui et non répondent à "peut on vivre dans l'ignorance"?


Ce n'est pas une raison pour inclure cette question dans ton développement. Cette question est déjà en elle-même un autre sujet de dissertation. Chiron à raison, si tu incorpore cette question dans ta dissertation, tu risques de faire fausse route.
A mon avis tu devrais d'abord tenter de définir les termes "ignorance" et "croyance" (pas seuleument à travers le dictionnaire, mais aussi à travers ce à quoi ça te renvoies, des citations par exemples etc...).

A mon avis, Chiron parles de croyance scientifique en opposition à "vérité scientifique". C'est une croyance qui se rapporte à un phénomène qui peut être expliqué par la science mais qui ne l'a pas encore été.
Bitteulsse (Beatles)
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Message Posté le: Mer Nov 09, 2005 17:14 pm    Sujet du message:
LHOOQ a écrit:
Lyse, je pense que tu as bien saisi le problème qui se pose mais ta problématique n'est pas bonne car tu proposes en fait un autre sujet. Elaborer une problématique n'est pas proposer une nouvelle question vaguement en rapport avec le sujet mais plutôt de trouver un angle d'attaque pour répondre au sujet de la manière la plus pertinente possible. Il faut donc trouver le problème sous-jacent au sujet. Ce n'est pas évident mais avec l'habitude on s'y fait.
Pour te filer un coup de main et parce que tu avais senti la problématique, je vais essayer de t'éclaircir les idées:
Tout d'abord il faut essayer de saisir les présupposés du sujet en étudiant les liens logiques qui relient les concepts centraux à l’œuvre dans le sujet: ici, on suppose que l’ignorance est LA cause de la croyance. Comme le sujet est une question, il s’agit de discuter de la pertinence de ce lien logique car ce lien s’accompagne de beaucoup de sous entendu : si l’ignorance est à la source de la croyance, alors la croyance est connotée négativement. En effet la croyance est alors comprise comme un palliatif médiocre à l’absence de connaissance : exemple la superstition ou pour certains la croyance en dieu. Cette conception repose donc sur l’idée que la croyance est une ERREUR INTELLECTUELLE parce que l’homme « n’ose pas se servir de son propre entendement ». Dès lors la progression des connaissances rationnelles devrait détruire peu à peu les croyances. C’est sur cette idée optimiste que s’est enracinée la confiance des lumières dans la raison : les progrès de la science et de la connaissance rationnelles devraient avoir raison de la croyance dans ses formes les plus « faibles » (superstition etc…).
Or si nous sommes incontestablement dans une époque qui valorise la science et où la connaissance s’est démocratisée, la croyance dans ses formes obscurantistes est loin d’avoir disparue : l’astrologie connaît un grand succès. Aux états unis, certains fondamentalistes religieux ont réussi dans certains états à faire enseigner sans distinction de valeur scientifique la théorie de l’évolution de Darwin et la genèse selon la bible. Voilà des faits qui doivent nous interpellés et qu’on se doit d’inclure dans notre réflexion sur les rapports entre ignorance et croyance afin de compléter notre première approche. L’optimisme des lumières qui est légitime doit donc être tempéré. La croyance, loin de n’être qu’une simple erreur intellectuelle qu’on pourrait réfuter par la construction d’une connaissance rationnelle, n’est-elle pas finalement plutôt du domaine de l’illusion. Qu’est ce que je veux dire par là ? Je veux essayer de rendre compte de ce paradoxe : certaines personnes très savantes n’en sont pas moins victime de croyance assez stupide : Bruno Mégret est polytechnicien et pourtant il est raciste alors qu’il est tout à fait capable de comprendre les leçons de la biologie. Or vivre dans l’illusion, c’est justement crée un monde conforme à ses désirs . On peut donc peut être définir la croyance comme une illusion imposée par certaines conditions d’existence (désirs secrets…). Cette croyance se traduit alors par une déformation de la réalité (un délire cohérent) qui donne naissance à une vision du monde complètement biaisée et pourtant logique dans l’optique de celui qui est l’objet de la croyance. La croyance ne trouve plus alors sa source dans l’ignorance mais dans une incapacité à accepter la réalité telle qu’elle est. La croyance peut donc être interprétée comme une faiblesse et non comme une simple erreur intellectuelle. Cette conception est beaucoup plus pessimiste que la précédente car le progrès des connaissances scientifiques ne permet pas de détruire automatiquement les croyances : il faut en effet s’attaquer aux causes productrices de l’illusion et non pas simplement à l’illusion car elle n’est en fait qu’un symptôme de la « maladie » (c’est à dire le refus de la réalité dans ce qu’elle peut avoir de blessant pour soi).
Je tiens à attirer ton attention sur le sous entendu de ce raisonnement : dans la conception héritée des lumières, comme l’ignorance est à la source de la croyance, le critère de séparation entre croyance et savoir est le critère de « vérité ». Dans notre deuxième conception, comme c’est la faiblesse qui est à l’origine de la croyance, on abolit la différence entre savoir et croyance : il y a de bonnes et mauvaises croyances : les bonnes trouvent leur source dans la lucidité face à la réalité, les mauvaises dans le déni de la réalité. Attention ce critère de la puissance est à manier avec précaution. Comme dirait Nietzsche, c’est de la dynamite…
Voilà je pense que tu as vu comment on construit une problématique. Maintenant à toi de jouer !!


Whaaaaaoooou ! Shocked
Ne serait-tu pas prof de philo par hasard ? Rolling Eyes
"L.H.O.O.Q"...Et amateur d'humour dadaïste en prime Smile .

Lyse, quand je parlais de définir les termes du sujet, c'est aussi une manière de te conseiller d'avancer par ETAPES, pas de traiter chacun des termes séparement. LHOOQ, la trés bien dit, ton sujet portes sur le LIEN entre croyance et ignorance.
Bonne inspiration ! Wink
zozo
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Message Posté le: Jeu Nov 10, 2005 15:22 pm    Sujet du message:
Lhqq à bien parlé, bien refinit ton sujet, meme si, comme à l'acoutumée et surement pour flamber un peu, il oublie de se soucier du niveau intellectuel de son interlocuteur ...et alors qu'une jeune philosophe de 17 ans s'interroge avec des mots simples, il lui répond à l'aide de l'une de ses tirades savante dont lui seul a le secret.
(allez friedrich, une petite taquinade avant le week- end, ça met la peche ! Laughing )

et voilà le shème de reflexion que je te propose :

nous disons que c'est dans la nature de l'homme de découvrir parcque sans cette volonté de se connaitre lui et son environnement, il est tout simplement menaçé lui et son espèce...
alors pourquoi vouloir se réfugier dans le dogmatisme, les croyances fantasmatiques, fallacieuses, invitant à l'obscurantisme, à l'intolérance des autres croyances ? pourquoi vouloir à tout prix s'enfermer des mondes de croyances sclérosés alors meme que la vie, le cadre dans lequel elle évolue, est en mouvement ?

en fait les croyances fourvoient l'homme de la bonne compréhension de l'environnement, le rendent incompétent, inadapté vis à vis des exigences de la réalité...

en bref chère lyse, pourquoi certains hommes préfèrent se réfugier à l'intérieur d'un univers imaginaire mais immuabilisé, donc maitrisé et non dangereux..., alors meme que leur nature profonde les invite à évoluer ?

si le misoneisme mène donc au dogmatisme, que trouve t- on à l'origine de la peur de vivre...?
as tu sondé le coeur des hommes qui ont peur des hommes, de ceux qui doivent controler la volonté des autres pour faire taire leur angoisse... : quelle est la meilleure des méthodes pour avilir son entourage social ?

enfin pour bien cerner le sujet, je te déconseille de prendre le parti des autonomistes de l'environnement qui accusent l'argent, la pollution, les émotions, la vie, le bon dieu et l'ignorance d'etre responsables des réalisations très humaines... Wink Laughing
je veux dire par là que l'obscurantisme, l'art de l'ignorance s'apprend...
LHOOQ
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Message Posté le: Jeu Nov 10, 2005 16:13 pm    Sujet du message:
Citation:
il oublie de se soucier du niveau intellectuel de son interlocuteur ...


Je pense que lyse appréciera...

Citation:
et alors qu'une jeune philosophe de 17 ans s'interroge avec des mots simples, il lui répond à l'aide de l'une de ses tirades savante dont lui seul a le secret.


Je n'ai pas utilisé un seul mot compliqué. Et tout ce que j'ai dit était contenu en germe dans les questions que se posaient lyse.

Mais je te remercie quand même zozo: merci d'avoir fait baissé le niveau !! Laughing Wink
Lyse
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Message Posté le: Ven Nov 11, 2005 14:28 pm    Sujet du message:
Premièrement je vous remercie tous pour l'aide que vous m'avez apporté!
Toutes vos réponses m'ont permis de faire avancer ma réflexion et d'attaquer le sujet sous de nouveaux angles... J'ai compris mon erreur de problématique, d'ailleurs j'en ai trouvé une autre...
Sinon, j'avoue que j'ai apprécié l'aide de LHOOQ... A vrai dire je ne m'y attendais pas du tout, j'ai apprécié en effet d'avoir des pistes claires et qui mettaient en quelques sortes des mots sur ce que je voulais dire... Encore une fois je tiens à te remercier pour le soin que tu as apporté à rédiger ceci, et je t'assure que ça m'aide beaucoup! En effet, certains scientifiques même de l'époque moderne (et j'avais pensé en premier lieu à ) sont religieux... cela peut paraître paradoxal, mais le progrès scientifique n'a pas réellement fait reculer les croyances religieuses. On en déduit donc logiquement que la croyance ne trouve pas se source uniquement dans l'ignorance mais aussi mais une VOLONTE humaine, et peut être dirais-je un acharnement... je pense développer cela dans une deuxième partie, en démontrant que les croyances sont en effet généralement le fruit d'une ignorance (et donc de la peur de l'inconnu, de l'incapacité à assumer la réalité qui en découlent) dans une première partie...
Bref, voilà ou m'a conduit vos réponses et je sens que grâce à elles je suis sur la bonne piste...
Je ne suis pas la pour juger si LHOOQ est un flambeur ou non Wink (quoique sa réponse m'ait fait plaisir et que j'ai eu les "capacités intellectuelles" pour le comprendre, malgré mes 17ans...Smile mais j'ai aussi trouvé des choses interessantes dans la réponse de zozo...Smile Des questionnements qui peuvent mener à des nouvelles pistes...
Voilà, encore une fois je vous remercie, si vous passez sur le forum je serait contente que vous me disiez si mon plan "peut aller"...
A bientôt
Lyse
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Message Posté le: Ven Nov 11, 2005 16:09 pm    Sujet du message:
Excusez moi, j'ai remarqué que le nom du scientifique moderne n'avait pas été enregistré dans le message...
Il s'agissait de Pierre Teilhard de Chardin, célèbre paléontologue, théologue ET philosophe (comme quoi...).
Il a cherché toute sa vie à concilier la foi religieuse avec la science, et continuait de croire en Dieu alors même qu'il travaillait sur la généalogie humaine (les australopithèques par exemple...)
Les croyances ne sont pas ainsi le seul fruit de l'ignorance mais aussi de la volonté humaine, donc de l'illusion comme le disait LHOOQ...
Voilà, à bientôt!
Lyse
LHOOQ
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Message Posté le: Ven Nov 11, 2005 17:33 pm    Sujet du message:
L'exemple de Teilhard de Chardin est très bon. Cependant je tiens à attirer ton attention sur une chose: l'illusion n'est souvent pas du ressort d'un acte de volonté (considérée dans ce cas comme une faculté de l'esprit) mais relève plutôt du désir. Or le désir n'est pas le fruit d'un libre décret de la volonté. On ne décide pas de tomber amoureux par exemple. C'est ce qui fait qu'il est si difficile de lutter contre la croyance. En effet celui qui croit ne le fait pas de manière volontaire, ce qui signifie qu'il n'est pas conscient de vivre dans l'illusion car précisément pour lui ce n'est pas une illusion. Pour prendre une exemple, il est impossible de réfuter logiquement le christianisme car ce n'est pas la vérité de cette religion qui pousse les gens à y croire. C'est plutôt qu'elle correspond à leur désir de certitude. La croyance dans ce cas n'est pas un acte de volonté libre mais elle est plutôt le symptome d'un désir inassouvi qui veut être satisfait. Et contre le désir, "les dieux luttent en vain"...
J'ajoute une dernière chose, il est nécessaire d'évoquer dans le sujet un autre aspect de la croyance. Jusqu'à maintenant on n'a parlé que des aspects détestables de la croyance. La croyance n'a-t-elle pas un coté positif. A cet égard, je vais prendre un exemple philosophique (je sais, je flambe Wink ): Descartes, dans le discours de la méthode, utilise ce qu'on pourrait appeler une "croyance rationnelle". En effet il explique qu'il est parti à la recherche de LA vraie morale. Or tant qu'il ne l'a pas trouvée, il faut bien vivre quand même. Il va donc adopter ce qu'il appelle une "morale provisoire" d'inspiration stoïcienne jusqu'à ce qu'il arrive à trouver la morale scientifique. Cette croyance est donc d'un type particulier: il est conscient de croire car il l'a choisie (on trouve donc un acte de volonté). Mais il ne l'a pas choisie n'importe comment: il ne l'adopte qu'après un examen critique d'où il ressort qu'elle est la morale provisoire la plus raisonnable qu'on peut trouver. Ce n'est pas la VRAIE morale mais c'est la meilleure dans la situation où il se trouve. Cette croyance n'a donc rien à voir avec l'ignorance ou l'illusion. Pourquoi ? Parce qu'il est CONSCIENT que sa croyance n'est que probable.
On pourrait aussi parler de Kant et des postulats de la raison pratique (je sais, je flambe encore) mais c'est plus difficile. Si tu veux quand même avoir une idée de ce que Kant appelle "croyance rationnelle", tu peux lire "comment s'orienter dans la pensée", livre lumineux et accessible même quand on n'a que 17 ans Laughing .
Il y a donc tout cet aspect de la croyance que tu dois développer dans une partie. Tu as donc maintenant trois parties comme l'exige toute dissertation réellement philosophique.
Prima
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Message Posté le: Mar Nov 15, 2005 09:13 am    Sujet du message:
LHOOQ a écrit:
l'illusion n'est souvent pas du ressort d'un acte de volonté (considérée dans ce cas comme une faculté de l'esprit) mais relève plutôt du désir. Or le désir n'est pas le fruit d'un libre décret de la volonté. On ne décide pas de tomber amoureux par exemple. C'est ce qui fait qu'il est si difficile de lutter contre la croyance. En effet celui qui croit ne le fait pas de manière volontaire, ce qui signifie qu'il n'est pas conscient de vivre dans l'illusion car précisément pour lui ce n'est pas une illusion.
.../..
Cette croyance est donc d'un type particulier: il est conscient de croire car il l'a choisie (on trouve donc un acte de volonté). Mais il ne l'a pas choisie n'importe comment: il ne l'adopte qu'après un examen critique d'où il ressort qu'elle est la morale provisoire la plus raisonnable qu'on peut trouver. Ce n'est pas la VRAIE morale mais c'est la meilleure dans la situation où il se trouve. Cette croyance n'a donc rien à voir avec l'ignorance ou l'illusion. Pourquoi ? Parce qu'il est CONSCIENT que sa croyance n'est que probable.

On pourrait aussi parler de Kant et des postulats de la raison pratique (je sais, je flambe encore) mais c'est plus difficile. Si tu veux quand même avoir une idée de ce que Kant appelle "croyance rationnelle", tu peux lire "comment s'orienter dans la pensée", livre lumineux et accessible même quand on n'a que 17 ans Laughing .
Il y a donc tout cet aspect de la croyance que tu dois développer dans une partie.
Tu as donc maintenant trois parties comme l'exige toute dissertation réellement philosophique.

Je ne suis pas autant que toi douée pour les plans en dissertation, mais je voudrais juste ajouter un commentaire personnel :

Foi et savoir objectif

Très intéressante question : mais faudrait d’abord s’interroger sur le sens de ce qu’est une croyance et d’autre part sur le contenu de ce que l’on entend par ignorance c'est-à-dire une absence de son opposé la connaissance. Une connaissance au sens scientifique du terme (à l’opposé d’obscurantisme) ne peut être à mon avis qu’une connaissance dite objective et non subjective. Or la croyance foi ne relève pas de savoir objectif mais de savoir intuitif ou révélé et subjectif. Comment alors la connaissance dite positive et objective, s’appliquant au domaine du sensible, du visible, du palpable et testable, de la mécanique et de la physique pourrait-elle nous éclairer en matière de croyance-foi qui relève uniquement du sujet, d’un sentiment intérieur, d’une conviction personnelle, d’un concept de Dieu purement abstrait qui ne pourra jamais relever d’aucune démonstration visible testable comme conforme à une réalité ?

A mon avis tout être humain contient déjà préalablement inscrite en lui sa propre représentation du monde, et donc ses propres convictions, ses propres croyances qui ne demandent qu’à mûrir en se formalisant dans son projet de vie. La nature ayant horreur du vide perçu comme néant, chaque être aura tendance à combler son vide de savoir objectif et raisonnable par une construction purement subjective. Et moins il sera capable de « comprendre » objectivement ce monde, plus il comblera les lacunes de cet être singulier qui vit intimement en lui par ses propres objets imaginaires, les seuls aptes à satisfaire ses profonds et inconscients désirs de vie c'est-à-dire de puissance.

Il s’agira alors d’un savoir subjectif non pas fondé sur la Raison objective et communicable inter subjectivement par le langage, mais nourri sur cet autre terreau de sensibilité qu’est l’affect, le sentiment d’agréable ou de désagréable (cf. l’affectivité et la passion au sens kantien du terme). Les peurs que tout être humain ressent naturellement en lui comme peur du vide et du néant (ou de la mort), seront bien plus facilement apaisées par une croyance sécurisante quelle qu’elle soit.

En fait la culture ou le savoir dit objectif ne pourra pas agir directement sur la croyance-foi produit intime de chaque individu fut-il aussi savant que Einstein ou Teilhard de Chardin. La foi en Dieu on l’a ou on ne l’a pas de par sa propre personnalité.
Tout ce que l’on peut espérer c’est une séparation des pouvoirs au niveau mondain, anthropologique ou politique du terme, seule susceptible de libérer autant le savoir scientifique que la foi, de cette oppression du pouvoir politique qu'elles ont toujours subie depuis le début de l'histoire.
Lyse
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Message Posté le: Jeu Nov 17, 2005 21:18 pm    Sujet du message:
Re-Bonjour!
Je suis désolée j'ai eu quelques problèmes avec internet aussi je n'ai pas pu revenir consulter le forum depuis quelques temps...
Mais maintenant internet s'est débloqué aussi je peux faire quelques remarques sur les réponses proposées...
LHOOQ j'avais commencé à lire les discours de la méthode, donc j'ai tout à fait retrouvé cette morale provisoire et ses opinions sur le doute. C'est vrai que c'était tout à fait pertinent de le mettre! J'ai fini et rendu ma dissert maintenant mais ca ne m'empêche pas de lire Kant (juste après avoir fini les lettres d'Epicure...)... Si jamais j'ai un problème de compréhension, je reviendrai sur le forum.
Prima, je trouve que l'ooposition entre connaissance et foi est tout à fait logique, elle semble découler de source... je regrette de pas l'avoir trouvé toute seule!
"A mon avis tout être humain contient déjà préalablement inscrite en lui sa propre représentation du monde"
Je me souviens avoir développé cette opinion dans ma dissert: une croyance inhérente à l'être humain. Le désir de puissance... j'avoue que je n'y avais pas pensé... Pour moi, c'était plutôt par faiblesse que l'homme avait tendance à croire.
La croyance est un moyen d’affronter le caractère insupportable de l'impuissance des hommes face à des questionnements qui restent irrésolus. Et alors c'est vrai que nos deux hypothèses sont apparentées, mais il y a quand même une nuance...
Bref, quitte à me répéter, je vous remercie encore pour vos réponses! J'ai appris pas mal de choses en faisant ce sujet, vivement la prochaine dissert...Wink
Lyse
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Message Posté le: Mer Mar 08, 2006 20:39 pm    Sujet du message: hel me
dsl de vous demandez ca, mais lyse, est-ce qu'il te serai possible, de me faire parvenir ta dissertation sur sa sujet, car j'en chie terriblement, jdoi la rendre pour vendredi 10 alors qu'on est déja mercredi 08, je suis dans le caca le plus complet, j'ai des breche, j'ai lu se que tout le monde a dit, mais je n'arrive toujours pa a voir ou la question veu en venir, dc si tu pourrai éventuellement me faire parvenir ta dissertation rédiger au complet, serai cool, je ne suis pa un pompeur habituellement, mais les circonstance ont fait que je la commence qu'aujourd'hui et que je n'aurai pa le tps de la faire proprement pour vendredi, c'est excpetionnelle,
merci d'avancej'espère juste que klyse regarde encore se forum de temps en tant, mon adresse msn, pour ceux qui veulent m'aider
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