armanor95
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Posté le: Jeu Nov 03, 2005 09:57 am Sujet du message: ne vous laissez surtout pas avoir!!!
soidisant la concordance entre le coran et la science!
1) il existe un grand nombre incalculable de contrevérités scientifiques
dans le coran
2) celles qui pe_uvent etre tenues pour vraies ont tout simplement été
copiés sur les savants grecs dont la civilisation pré-islamique était
frillante
***LIENS INTERDITS***
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armanor95
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Posté le: Jeu Nov 03, 2005 09:58 am Sujet du message:
autre exemple
Ces apologistes ne ménagent pas leurs efforts pour trouver dans le Coran des
indices d'une connaissance scientifique, au sens moderne, ce qui leur permet
d'affirmer le caractère miraculeux de ce livre et d'en déduire son origine
divine. Un tel effort n'est pas blâmable en soi, mais un examen plus
minutieux prouve que les résultats de ces recherches ne sont pas aussi
spectaculaires que certains l'avaient affirmé. Nous verrons d'ailleurs, à la
fin de ce chapitre, que ces affirmations ne vont pas sans poser un réel
problème d'ordre théologique.
l. Le cycle de l'eau
Le Dr Bucaille 4 et le Dr Torki 5 abordent ce domaine pour affirmer que le
Coran avait, à l'avance, une connaissance exacte du cycle de l'eau dont les
phrases sont les suivantes :
( 1 ) l'eau s'évapore des mers et de la terre ;
(2) elle se forme en nuages ;
(3) elle tombe sous forme de pluies qui
(4a) arrosent et fécondent la terre, et
(4b) réapprovisionnent les nappes d'eau, ce que l'on constate au
jaillissement des sources et au niveau des puits.
Le Dr Bucaille prétend que jusqu'à la fin du XVIe siècle « les hommes
avaient des conceptions tout à fait erronées sur le régime des eaux ». Il
pense, par conséquent, que les affirmations contenues dans le Coran et qui
traduisent une connaissance exacte du cycle de l'eau, ne peuvent pas provenir
d'une source humaine.
Il cite les Sourates 50.9-11, 35.9, 30.48, 7.57, 25.48-49 et 45.5 comme
versets à l'appui des phrases (2), (3) et {4a). Prenons l'exemple de la
Sourate de Al-A`râf 7.57, datée de la période mecquoise tardive :
« C'est lui (Dieu) qui envoie les vents, annonciateurs au-devant de Sa
miséricorde. Puis lorsqu'ils portent une nuée lourde (2), Nous la dirigeons
en faveur d'un pays mort, puis Nous en faisons descendre l'eau (3), puis Nous
en faisons sortir toute espèce de fruits (4a). Ainsi ferons-Nous sortir les
morts. Peut-être vous rappellerez-vous ? »
Pour justifier la phase (4b), le Dr Bucaille cite les Sourates 23.18-19,
15.22, et la Sourate des Groupes (Al-Zumur) 39.21, datée de la période
mecquoise tardive, qui déclare :
« Ne le vois-tu pas ? Oui, Dieu fait descendre du ciel, de l'eau, puis Il
l'achemine en sources dans la terre (4b) ; par là, ensuite, Il fait sortir
une culture aux couleurs diverses... »
Ces versets sont manifestement vrais dans leurs dires. Mais la question que
l'on est en droit de se poser est celle-ci : font-ils vraiment état d'une
connaissance anticipée pour l'époque au point de prouver leur origine divine
? La réponse doit être « Non ». N'importe qui, même un citadin, peut
décrire les phases (2), (3) et (4a). Et quiconque a tant soit peu été en
contact avec des fermiers, pendant une période de sécheresse, les a
certainement entendu parler de puits asséchés et de sources taries, ce qui
est une autre manière d'exprimer la simple vérité de la phase (4b) : la
pluie est à l'origine des eaux souterraines.
Qu'en est-il de la phase (1) relative à l'évaporation comme cause de la
formation des nuages ? C'est un phénomène plus difficile à comprendre par
l'observation courante. Il n'est jamais mentionné dans les versets coraniques
pré-cités.
Le Dr Torki reconnaît cette lacune et a proposé de voir une réponse dans la
Sourate de la Nouvelle (Al Naba' )78.12-16. C'est une Sourate de la période
mecquoise ancienne. Nous y lisons :
« Et nous avons construit au-dessus de vous sept (cieux) renforcés et
désigné une lampe très ardente, et fait descendre, des nuées, eau
abondante, pour en faire sortir grains et plantes, et jardin s'entrelaçant.
»
Il présuppose ici que la référence au soleil, cette « lampe très ardente
» suivie de la mention de la pluie, démontre la phase manquante (1). Ce
n'est pas totalement impossible, mais cela paraît cependant peu probable. Le
soleil et la pluie sont les 8° et 9° objets de toute liste des
bénédictions de Dieu, une liste qui inclut aussi des bienfaits non
mentionnés ici, tels que les montagnes, le sommeil et le mariage. II n'y a
aucune raison pour qu'un arabe du 7° siècle, ou une personne du 20°, puisse
comprendre la relation de cause à effet entre le soleil et la pluie.
Consultons maintenant la Torah-Ancien Testament. Nous y trouvons trois
références qui affirment clairement la phase ( 1 ) qui pose problème pour
le lecteur du Coran.
Dans le livre du prophète Amos, écrit 1300 ans avant l'Hégire il est dit :
« Il a fait des Pléiades et Orion, il change l'ombre de la mort en aurore,
il obscurcit le jour pour en faire la nuit, il appelle les eaux de la mer (1)
et les répand (3) à la surface de la terre : l'Eternel est son nom » (Amos
5. .
Le prophète Esaïe écrit, lui aussi, quelque 1300 ans avant l'Hégire :
« Autant les cieux sont élevés au-dessus de la terre, autant mes voies sont
élevées au-dessus de vos voies et mes pensées au-dessus de vos pensées.
Comme la pluie (3) et la neige descendent des cieux et n'y retourne ( 1 ) pas
sans avoir arrosé, fécondé la terre et (4a) fait germer les plantes, sans
avoir donné de la semence au semeur et du pain à celui qui mange, ainsi en
est-il de ma parole qui sort de ma bouche : elle ne retourne pas à moi sans
effets, sans avoir exécuté ma volonté et accompli avec succès ce pour quoi
je l'ai envoyée » (Esaïe 55.9-11).
En troisième lieu nous pouvons encore citer les paroles d'un prophète qui
vécut au nord de l'Arabie. Il se nomme Job (Aiyüb ) et décrit d'une
manière détaillée le cycle de l'eau. Voici ses paroles, écrites au moins
1000 ans avant l'Hégire (probablement même beaucoup plus) :
« Dieu est grand, mais nous ne savons pas le reconnaître ; le nombre de ses
années est insondable.
Il (1) attire les gouttes d'eau qui s'évaporent et retombent en pluie (3) ;
les nuages (2) la laissent couler, ils la répandent sur la foule des humains
» (Job 36.26-2 . Ces versets cités mentionnent toutes les phases du cycle de l'eau, à
l'exception, de la phase (4b). Dans le livre du prophète Osée, écrit près
de 1400 ans avant l'Hégire nous trouvons le verset suivant qui montre la
connaissance de ce processus :
«... Le vent d'orient viendra, le souffle de l'Eternel s'élevant du désert.
Il desséchera sa source, tarira sa fontaine... » (Osée 13.15).
Le vent sec de l'orient n'amenait jamais de pluies ; il en résultait la
sécheresse des puits et le tarissement des sources. C'est bien traduire que
l'absence de pluies prive d'eau les nappes souterraines. Ainsi la Torah-Ancien
Testament décrit parfaitement les quatre phases du cycle de l'eau, y compris
celle qui était difficile pour les contemporains (1).
2. Les courants maritimes
Le Dr Bechir Torki6 cite la Sourate de la Lumière (Al-Nur) 24.39,40, datée
de l'an 5-6 post-hégérique :
« Les actions des incrédules sont semblables à un mirage dans une plaine.
Celui qui est altéré croit voir de l'eau ; mais quand il y arrive, il ne
trouve rien...
Elles sont encore comparables à des ténèbres sur une mer profonde : une
vague la recouvre, sur laquelle monte une autre vague ; des nuages sont
au-dessus. Ce sont des ténèbres amoncelées les unes sur les autres. Si
quelqu'un étend sa main, il peut à peine la voir. Celui à qui Dieu ne donne
pas de lumière n'a pas de lumière. » (Trad. D. Masson).
Dans l'étude qu'il fait de ces versets, le Dr Torki cite les propos d'un
directeur de l'un des projets spatiaux qui a photographié les océans « Les
vagues et les courants des profondeurs sous-marines sont plus importants que
ceux observés en surface. » Le Dr Torki propose d'interpréter l'expression
coranique « vagues sur vagues » comme une preuve de la pré-connaissance
qu'avait le Coran des sciences marines. Car il existe effectivement des
courants profonds tels que le Gulf Stream et le Kuro Shio, près du Japon.
L'hypothèse n'est pas impossible, bien que le même mot soit employé en
arabe dans les deux cas. L'hypothèse serait plus plausible si nous avions
deux mots arabes différents pour « vague » et « courant ». Pour ma part,
je pense que ce texte est plutôt poétique et décrit la situation de
l'incroyant vis-à-vis de Dieu. Mais en supposant que le Dr Torki ait raison
et ,qu'effectivement le Coran avait l'intention de faire état longtemps à
l'avance de sa connaissance de ce qui se passe au fond des mers, il faut
remarquer que cette même connaissance apparaît déjà dans la Torah
Ancien-Testament.
Deux textes le prouvent, celui de Jonas et les Zabür de David.
Après que Jonas (Yunus), qui prophétisa en 750 avant J.-C., fut englouti par
le poisson, il décrivit ainsi ce qu'il vit :
« Jonas, dans les entrailles du poisson, pria l'Eternel son Dieu.
Il dit :
Tu m'as jeté dans un bas-fond au coeur des mers, et les courants d'eau m'ont
environné ; toutes tes vagues et tous tes flots ont passé sur moi. Et moi je
disais : Je suis chassé loin de tes yeux ! Mais je contemplerai encore ton
saint temple. Les eaux m'ont couvert jusqu'à la gorge, l'abîme m'a enterré,
des joncs se sont noués autour de ma tête. Je suis descendu jusqu'aux
ancrages des montages, les verrous de la terre m 'enfermaient pour toujours.
Mais tu m as fait remonter vivant du gouffre, Eternel, mon Dieu ! » (Jonas
2.1, 3-6)
Le mot hébreu traduit par « courants » est nahar. II peut également
signifier « rivière » comme en arabe. « Vagues » et « flots » sont, en
hébreu, deux mots différents - presque synonymes, sauf que la racine du mot
traduit par « flots » indiquerait plutôt les grosses vagues d une
tempête.
Un peu plus tôt déjà, en 1000 avant J.-C. ou 1600 avant l'Hégire, le
prophète David écrivit les Psaumes (Zabür dans la langue du Coran) sous
l'inspiration du Saint-Esprit. Dans l'un des grands psaumes de louange, David
s'écrie :
« Qu'est-ce que l'homme, pour que tu te souviennes de lui ?
Et le fils de l'homme, pour que tu prennes garde à lui ?...
Tu lui as donné la domination sur les oeuvres de tes mains ;
Tu as tout mis sous ses pieds...
Les oiseaux du ciel, et les poissons de la mer,
Tout ce qui parcourt les courants marins. »
(Psaume 8.5, 7, 9)
L'expression « parcourt les courants marins » peut n'être qu'une
répétition poétique de la ligne précédente. Mais, de toute façon, elle
décrit, au même titre que l'observation de Jonas, ce que l'on sait
aujourd'hui des courants océaniques.
3. Le non-mélange des eaux salées et des eaux douces
Dans la Sourate du Très Miséricordieux (AI-Rahmân) 55.19-21, de la période
mecquoise primitive, il est fait mention d'une « barrière » entre deux
sortes d'eaux : « Il (Dieu) a donné libre cours aux deux ondes, pour
qu'elles se rencontrent ;comme il y a entre les deux une zone intermédiaire,
elles ne s'en veulent pas. Eh bien , vous deux, lequel des bienfaits de votre
Seigneur traiterez-vous de mensonge ? »
Le mot traduit ici par « zone intermédiaire » (barzakh ) signifie «
intervalle », « barrière », « fossé », « barre », « obstruction »,
« isthme ».
La Sourate du Discernement (AI-Furqân) 25.53, de la période mecquoise
primitive, donne une description plus détaillée du même phénomène :
« Et c'est Lui qui donne libre cours aux deux ondes : celle-ci, douce,
rafraîchissante, celle-là, salée, amère. Et assigne entre les deux une
zone intermédiaire et barrage barré. »
La dernière expression est traduite très littéralement et souligne
l'absolue interdiction de communication. La traduction du Dr Masson indique :
« ... une barrière, une limite infranchissable. »
Le Dr Bucaille passe rapidement sur cet aspect 7, mais le Dr Torki y consacre
deux pages et demie 8. Il engage une discussion poussée sur les phénomènes
d'osmose. et déclare que le phénomène a été vérifié en laboratoire sur
des tubes en U et des rnembranes semi-perméables. En guise de conclusion il
affirme : « Muharnmad n'avait ni laboratoire, ni équipements de recherches
pour pouvoir découvrir tous ces mystères et percevoir cette barrière
clairement citée dans le Coran. Ceci prouve encore une fois que ce Livre
n'est pas écrit de main d'homme, mais qu'il est la parole de Dieu l'Unique.
»
Mais, à nouveau, ne sommes-nous pas devant un phénomène qui ressort de la
simple observation de la nature ? Le Coran ne présente-t-il pas simplement un
fait connu pour souligner la bonté du Seigneur ? Tous les pêcheurs qui
jettent leurs filets ou l'hameçon dans l'embouchure de rivières qui viennent
rnourir dans des mers (salées) ignorent-ils ce fait ?
Pendant qu'il était au service de Khadidja, Muhammad s'était rendu. à la
tête de caravanes, jusqu'à Alep, au nord de Damas en Syrie.
N'y a-t-il pas pu. Lors de ces voyages, longer la côte du liban ou de la
Syrie, parler à des pêcheurs tres bien informés du non-mélange des eaux
douces et des eaux salées, à l'embouchure des rivières qui se jetaient dans
la Méditerranée ?
Dans son deuxième ouvrage, le Dr Bucaille fait l'éloge des peuplades
primitives pour leur habileté à observer et à classer :
« Les naturalistes disent combien ils sont frappés par la justesse avec
laquelle certaines peuplades aux moeurs primitives, n'ayant reçu aucun
enseignement extérieur dans ce domaine, réussissent néanmoins à
départager les espèces animales qui les entourent, réalisant un inventaire
digne, à peu de choses près, d'un expert. » 9
Il est sans doute juste d'affirmer que si ces hommes étaient capables
d'observer, avec tant de justesse, les animaux, ils pouvaient sans doute aussi
observer d'autres phénomènes naturels qu'ils constataient, tel que celui du
non-mélange des eaux douces et des eaux salées.
Sincèrement, vouloir interpréter ces versets comme la preuve d'une
connaissance scientifique exacte qu'aurait eue le Coran risque de poser plus
de problèmes que cela n'en résoud. Car on pourrait faire intervenir la
notion de précision ou d'exactitude de la mesure. La formulation « barrière
et barrage barré » s'apparente fort à une interdiction absolue !
Devons-nous comprendre alors ces versets de la façon suivante : « Les eaux
ne se mélangeront jamais ! » ?
Il n'y a ni barrage, ni membrane semi-perméable placée dans la mer pour
empêcher le mélange. Les eaux finissent bien par se mélanger.
Un ami, qui est aussi un homme de science, explique ce fait ainsi :
« Au moment où l'eau de la rivière entre dans la mer, elle repousse l'eau
salée ; les deux eaux sont momentanément et physiquement distinctes mais il
n'y a en aucune façon une barrière. Sous l'angle thermodynamique ou
énergétique, le mélange est un processus spontané, immédiat, hautement
favorisé par des considérations d'entropie. La seule « barrière » est
d'ordre cinétique, car il faut un certain temps pour mélanger une telle
masse de liquide. »
Le Dr Bucaille admet ce fait. Aussi ajoute-t-il une explication, un autre
petit « présupposé ». Il écrit : « Le mélange des eaux (douces avec les
eaux salées) ne s'opère pour eux parfois que loin au large. »
Le Problème Théologique
Sous-jacent à cet effort de présenter le Coran comme possédant une
connaissance anticipée de la science moderne, se cache un problème d'ordre
théologique. La plupart de ces descriptions coraniques sont appelées des «
signes ». Si le Coran leur attribue la valeur de signes, ils devaient
évoquer des choses connues ou au moins être intelligibles pour les premiers
auditeurs de Muhammad lorsque le Prophète leur en parlait, sans quoi le signe
n'en aurait pas été un.
Dieu est Tout-Puissant et peut tout faire, excepté pécher. C'est pourquoi il
peut parfaitement révéler un fait qui non seulement était inconnu, mais ne
pouvait pas être connu au moment de sa révélation, sans que cela soit
nécessairement un signe.
Nous en avons un bel exemple dans la bouche de Job :
« Il étend le septentrion sur le vide, il suspend la terre sur le néant »
(Job 26.7).
Pour autant que nous puissions le présumer, Job ne pouvait exprimer une telle
vérité que par une révélation de Dieu.
Citons encore un autre exemple :
« Tu auras un endroit à l'écart, hors du camp, et c'est là dehors que tu
sortiras. Tu auras parmi ton bagage un outil, et quand tu t'accroupiras au
dehors, tu feras un creux, puis tu reviendras après avoir couvert tes
excréments. Car l'Eternel ton Dieu, marche au milieu de ton camp pour te
protéger et pour te livrer tes ennemis devant toi ; ton camp sera donc
saint... » (Deutéronome 23.13-15).
Tout lecteur reconnaîtra le bien-fondé de ce commandement qui est en parfait
accord avec les connaissances scientifiques et les plus élémentaires
recommandations d'hygiène publique. Entre parenthèse, on peut se demander
pourquoi ce commandement n'a pas été repris dans le Coran, alors que tant de
musulmans prétendent qu'il a conservé tout ce qu'il y avait de valable des
livres saints antérieurs ! Ces simples précautions empêchent la propagation
de maladies par les mouches. Le commandement lui-même n'explique pas sa
raison d'être. I1 déclare simplement que le camp devait rester saint aux
yeux de Dieu. Aucun de ces exemples, qui ont un caractère scientifique, n'est
appelé « signe » par Dieu, l'Unique Eternel, dans la TorahAncien
Testament.
Signes
Jésus déclara que les miracles de guérison, qu'il appelait des oeuvres,
étaient des signes destinés à amener les gens à croire en lui.
« Si je ne fais pas Ies oeuvres (miracles) de mon Père, ne me croyez pas !
Mais si je les fais, quand même vous ne me croiriez pas, croyez à ces
oeuvres, afin de savoir et de reconnaître que le Père est en moi, et moi
dans le Père » (Jean 10.37-3 .
« Si je n'avais pas fait parmi eux les oeuvres que nul autre n'a faites, ils
n'auraient pas de péché. Maintenant ils les ont vues, et ils ont haî, et
moi et mon Père » (Jean 15.24).
Muhammad avait affirmé que le désert, qui reverdissait après la pluie,
constituait un signe devant amener les gens à croire à la résurection et au
jugement. Voici ce que dit la Sourate de Fer (AI-Hadid) 57.17, de l'an 8
post-hégérique :
« Sachez qu'en vérité Dieu donnela vie à la terre une fois morte ! Certes,
nous vous avons exposé les signes ! Peut-être comprendriez-vous ? »
Dans la Sourate mecquoise tardive, intitulée Sourate des Bestiaux (AI-An`am)
6.67, il est dit :
« Pour chaque annonce, un repère. Et bientôt vous saurez. »
Dans Job 28.23, 25-28, le « poids du vent » est mentionné pour donner une
indication de la sagesse de Dieu
« C'est Dieu qui en comprend le chemin,
C'est lui qui en connaît la demeure
.....
Quand il détermina le poids du vent
Et qu'il fixa la mesure des eaux,
Quand iil donna une règle à la pluie
Et une route à l'éclair et au tonnerre,
Alors il vit la sagesse et la manifesta,
II en posa les fondements et la scruta jusqu'au fond.
Puis il dit à l'homme :
Voici, la crainte du Seigneur, c'est la sagesse ;
S'écarter du mal, c'est l'intelligence.»
Nous pourrions amorcer une discussion approfondie sur le principe des
baromètres pour mesurer le poids de l'air, sur celui des instruments qui
mesurent la vitesse du vent.
Telle n'était pas la préoccupation de Job. Il énumérait ces faits de la
nature pour illustrer la sagesse de Dieu.
Qu'en tirer pour nous au XX° siècle ? Job fait-il oeuvre d'anticipation en
matière de science ? Certainement pas ! Les paroles de Job traduisent des
faits d'observation courante : n'importe qui pouvait avoir ressenti le souffle
de la brise sur son visage ou vu se gonfler les voiles des navires sous
l'effet du vent.
Dans tous ces cas, depuis les miracles de Jésus jusqu'au poids du vent, en
passant par le désert fertilisé par la pluie, le signe était perçu par les
auditeurs et signifiait quelque chose pour eux.
Mais il y a problème lorsque quelque chose qui est présenté comme un signe
fait appel à des connaissances inaccessibles pour les auditeurs.
Il est inconcevable qu'un prophète se serve de quelque phénomène obscur,
mal connu sinon inconnu par son auditoire pour illustrer ou souligner son
message. Quel effet aurait pu produire l'évocation d'un tel « signe » sur
le coeur ou l'intelligence des auditeurs ?
Dieu donne au prophète des illustrations simples et naturelles,
compréhensibles pour tous ceux qui écoutent.
Si l'allusion aux courants sous-marins n'évoquait absolument rien pour les
habitants de la Mecque ou de Médine, quel impact pouvait donc avoir
l'expression « vague sur vague » pour eux ? Soit ils l'interprétaient d'une
manière poétique, en comparant le sort du pécheur devant Dieu à ces
ténèbres profondes, soit ils ne la comprenaient pas. Dans ce cas, elle ne
pouvait avoir valeur de signe pour eux.
Il est théoriquement possible qu'un verset ait deux significations : une
signification évidente, simple, accessible à tous les auditeurs du
prophète, et une autre, plus secrète, plus complexe, destinée aux lecteurs
d'une autre époque. C'est peut-être ce à quoi le Dr Bucaille et le Dr Torki
faisaient allusion lorsqu'ils étudiaient les données coraniques sur « les
courants sous-marins » ou sur « le non-mélange des eaux ». Quoi qu'il en
soit nous verrons dans la section suivante quelques versets du Coran qui
semblent vraiment comporter des erreurs et ce, depuis qu'ils ont été
donnés, il y a quelque 1400 ans. Cela pose un difficile problème
théologique.
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armanor95
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Posté le: Jeu Nov 03, 2005 09:59 am Sujet du message:
autre exemple de manipulattion
1. Les montagnes
Aux pages 180-182 de son livre, le Dr Bucaille consacre une section au «
relief terrestre ». I1 y commente ainsi les versets coraniques décrivant les
montagnes :
« Les géologues modernes décrivent des plissements du sol, faisant prendre
assise aux reliefs, et qui ont des dimensions variables allant jusqu'au
kilomètre ou même à la dizaine de kilomètres. De ce phénomène de
plissement résulte une stabilité de l'écorce terrestre. »
Les versets qui sont examinés et qui ont trait aux montagnes sont les
suivants : la Sourate des Prophètes (AI-Anbiyâ' ) 21.31 , de la période
mecquoise intermédiaire :
« Et Nous avons assigné des montagnes à la terre, parce qu'elle aurait
bougé, et les gens avec. »
La Sourate des Abeilles (Al-Nahl ) 16. 15, période mecquoise tardive :
« Et Il a jeté des montagnes sur la terre, parce qu'elle aurait bougé et
vous avec... »
La Sourate de Luqmân 31.10, période mecquoise tardive :
« I1 a créé les cieux sans piliers que vous puissiez voir ; et II a jeté
des montagnes dans la terre, parce qu'elle avait bougé et vous avec... »
La Sourate de la Nouvelle (Al-Naba' } 78.6-7, période mecquoise primitive :
« N'avons-Nous pas désigné la terre pour berceau et les montagnes pour
piquets de tente ? » (comme des pieux qui fixent une tente dans le sol,
Bucaille, p. 182).
La Sourate de l'Enveloppant (Al-Ghâshiya) 88. 17,19, période mecquoise
primitive :
« Ne regardent-ils pas... les montagnes comme elles sont dressées ?»
Ces versets expriment clairement la conception suivante : Dieu a placé (ou
même jeté) les montagnes sur la terre comme des piquets de tente pour
empêcher la terre de bouger. On pourrait encore admettre que l'expression «
jeter les montagnes » puisse être poétique, mais déclarer que les
montagnes empêchent la terre de bouger constitue une « difficulté ».
Voici la réponse d'un professeur de géologie, le Dr David A. Young, aux
propos du Dr Bucaille cités au début de cette section :
« S'il est bien vrai que de nombreuses chaînes de montagnes sont
constituées de plissements rocheux (et effectivement les plissements peuvent
atteindre de grandes largeurs), il n'est pas vrai de dire que les plissements
rendent la croûte terrestre stable. L'existence même des plissements est la
preuve de l'instabilité de la croûte terrestre »1 (caractères gras par
l'auteur du présent livre).
En d'autres mots, les montagnes n'empêchent pas du tout la terre de trembler.
La formation des plissements montagneux a provoqué et provoque encore des
tremblements à la surface de la terre.
Les théories géologiques les plus récentes veulent que la croûte terrestre
durcie soit formée de différentes plaques qui glissent les unes par rapport
aux autres (à la vitesse approximative de la croissance de l'ongle).
Parfois les plaques se séparent. La plupart des géologues pensent que c'est
ce qui explique la séparation du continent nord-américain de l'Europe et du
continent sud-américain de l'Afrique.
Ailleurs, les plaques se dirigent les unes vers les autres, se heurtent, se
déforment, se plissent et glissent les unes sur les autres. La chaîne
montagneuse du Zagros constitue un bel exemple de ce type de formation de
montagnes ; le plissement est né à la suite de la collision de la plaque de
l'Arabie et de celle de l'Iran. La chaîne de l'Atlas, au Maroc et la chaîne
des Alpes sont d'autres exemples de montagnes nées à la suite de la
rencontre de plaques terrestres.
En plusieurs endroits du globe, on a observé l'inclination des couches de
grès dans certaines coupes de collines. Ces couches, qui étaient
horizontales il y a des millions d'années lorsqu'elles ont été déposées
au fond des mers, se trouvent maintenant inclinées à 30, 50 et même 90. Le
diagramme X présente une formation géologique de ce type.
Ibn Sina' (Avicenne) écrivit, outre le Canon de la Médecine, une
encyclopédie des sciences philosophiques Kitab âl Shifa' vers 412 de
l'Hégire (1021 ap. J C.) dans laquelle il consigna ses observations sur ces
strates. Il ne dit rien au sujet de l'inclinaison des couches, mais explique
leur origine :
« Il est possible qu'à chaque reflux des eaux de la mer, une couche était
déposée, puisque nous constatons que certaines montagnes se présentent sous
la forme d'un empilage de couches successives. Il est même probable que
l'argile elle-même dont les montagnes sont formées se présentait aussi sous
forme de couches superposées. Une couche a d'abord été déposée, puis
longtemps après une autre couche sur la précédente et ainsi de suite... »
2
Parfois les plaques s'accrochent l'une à l'autre et cessent de glisser.
Pendant cette phase, de gigantesques forces sont accumulées. Au moment où
les forces de friction sont vaincues, il se produit une libération de
l'énergie emmagasinée ; l'une des plaques momentanément immobilisée avance
alors brusquement et provoque l'onde de choc d'un tremblement. On a calculé
récemment que lors d'un des derniers tremblements de terre la plaque
terrestre de Mexico a fait un bond de trois mètres.
Lors d'autres tremblements de terre, les plaques s'effondrent ou se
soulèvent. En 1923 un tremblement de terre dans la baie de Sagami, au Japon,
entraîna la. destruction de la moitié de Tokyo. Dans un chapitre intitulé
« Mortalité massive dans la mer », Brongersma-Sanders décrit les
modifications géologiques dans ces termes :
« Aucun autre tremblement connu n'a provoqué des modifications aussi
importantes du fond marin à cet endroit. Dans la partie centrale de la baie
de Sagami, `la zone pertubée est étendue, et le fond de la baie s'est
effondré de 140 m à l'extrémité nord-ouest, de 180 m au centre et de 200
à 210 m à l'extrémité sud-est. Dans la portion nord-est, le soulèvement
maximum atteint 250 m et dans la portion sud-ouest, 100 m' (chiffres tirés de
Davidson, 1931, p. 94). »3
Ibn Sina', bien qu'il ait cru que les tremblements de terre étaient dus à
des vents souterrains, n'en décrivait pas moins avec une grande exactitude
les effets mentionnés ci-dessus :
« La formation des sommets est due (a) à une cause essentielle..., le vent,
qui engendre les tremblements de terre, soulève une partie du sol et un
sommet surgit... » 4
Les volcans constituent un autre type de montagnes. La lave et les cendres
sont propulsées de l'intérieur de la croûte terrestre et s'accumulent en
montagnes, qui surgissent parfois du sein des mers. Les îles Hawaï sont des
sommets volcaniques dont la base repose à 1500 m sous le niveau de la mer. Le
cratère de Mauna Kea s'élève à 4200 m au-dessus de la mer.
Parfois les volcans entrent en activité violente ; ils explosent. C'est ce
qui s'est produit dans le Pacifique Sud, en 1883, quand l'île de Krakatoa
disparut, entraînant la mort de 36 000 personnes. En d'autres circonstances,
l'éruption volcanique s'accompagne de tels tremblements de terre localisés
que toutes les villes avoisinantes sont totalement détruites. La ville de
Catania, près du mont Etna, en Sicile, a connu huit destructions au cours de
l'histoire. Ce sommet qui culmine à 3000 m est toujours en activité. En
1983, plus de 200 secousses furent dénombrées au cours d'une éruption
prolongée ; l'écoulement des laves provoqua la destruction de nombreux
villages.
Que conclure ? La formation des montagnes à l'origine s'est accompagnée de
grandes pertubations et de violentes secousses. Aujourd'hui, certains
tremblements de terre sont dûs à la poursuite de leur formation. Quand les
plaques souterraines se déforment au contact les unes des autres, il se
produit des tremblements de terre. Quand les volcans entrent. en éruption
leur activité peut s'accompagner de tremblements de terre.
Le Dr Torki étudie, lui aussi, ces versets5. Son désir de trouver une
explication scientifique à des textes difficiles est méritoire ; mais cette
fois-ci il a succombé. Lui aussi, à la tentation de citer un verset hors de
son contexte pour pouvoir déclarer qu'il y a concordance entre le Coran et la
science moderne.
Au terme de plusieurs paragraphes consacrés à l'étude du mouvement des
plaques de la croûte terrestre (en précisant que la vitesse de déplacement
de ces plaques atteint quelques cm par an), il affirme que ce phénomène
était parfaitement annoncé et décrit par le Coran, dans la Sourate des
Fourmis (Al Nam1 ) 27.88, de la période mecquoise intermédiaire :
« Et tu verras les montagnes ! Tu les compteras pour figées, alors qu'elles
marcheront de la démarche du nuage. »
Mais si nous rattachons ce verset au contexte du verset précédent, nous
constatons d'emblée que sa signification en est modifiée :
« Et le jour où l'on soufflera dans la trompe ! Puis ils seront effrayés,
tous ceux qui sont dans les cieux et tous ceux qui sont sur la terre, sauf qui
Dieu veut ! Et tous viendront à Lui en s'humiliant. Et tu verras les
montagnes ! Tu les compteras pour figées, alors qu'elles marcheront de la
démarche du nuage. »
L'allusion aux trompettes retentissantes, à la frayeur qui s'emparera des
habitants des cieux et de la terre, indique clairement que ces versets
s'appliquent aux cataclysmes qui accompagneront la période des jugements, au
cours desquels les montagnes elles-mêmes seront ébranlées jusque dans leurs
fondements. Il est donc très peu probable que cette description ait quelque
chose à voir avec les théories géologiques contemporaines. Précisons
encore que la plupart des nuages avancent à une vitesse supérieure à
quelques centimètres par an !
Il est possible que des auteurs musulmans, des théologiens et des hommes de
science élaborent de nouvelles théories et posent de nouveaux présupposés
sur la formation des montagnes, qui puissent les satisfaire, mais il faut
reconnaître que cette question des montagnes pose problème.
2. Les sept cieux
En plusieurs endroits, le Coran mentionne les « sept cieux ».
Le Dr Torki en fait l'inventaire suivant :
La Sourate de Noé (Nüh ) 71.15-16, période mecquoise primitive :
«N'avez-vous pas vu comment Dieu a créé les sept cieux posés les uns sur
les autres ? Et y a désigné la lune comme lumière, et désigné le soleil
comme lampe ? »
Sourate de la Royauté (Al Mulk ) 67.3, période mecquoise intermédiaire :
« Celui qui a créé les sept cieux posés les uns sur les autres... »
Sourate des Croyants (Al Mü'minün) 23.17, 86, période mecquoise tardive :
« Et très certainement Nous avons créé, au-dessus de vous, sept voies. Et
Nous ne restons pas inattentif à la création »
« Dis : Qui est le Seigneur des sept cieux, et le Seigneur du grand trône ?
»
Sourate des Détaillés (Ha Mim Al Sajda) 41.12, période mecquoise tardive :
« En deux jours, Il les décréta septs cieux, et révéla à chaque ciel son
affaire. »
Sourate du Voyage nocturne (Al Isrâ'), an 1 avant l'Hégire :
« Les sept cieux, la terre et tout ce qui s'y trouve célèbrent ses louanges
» (trad. D. Masson).
Sourate de la Vache (Al Baqara) 2.29, an 2 après l'Hégire :
« C'est Lui qui a créé pour vous tout ce qui est sur la terre. Puis Il
s'est établi vers le ciel, et Il en a arrangé sept cieux. Et Il connaît
toute chose .»
On pourrait facilement concevoir que ces versets sont essentiellement
poétiques ; mais le Dr Torki s'efforce de montrer qu'ils expriment une
connaissance des données astronomiques modernes 6.
Il coupe l'espace qui est au-dessus de la terre en sept tranches. La première
est constituée de l'atmosphère terrestre qui atteint une hauteur de 40 km :
c'est le premier ciel. Il multiplie ensuite l'épaisseur de l'atmosphère
terrestre par 10 000 et définit ainsi le ciel lunaire, ou deuxième ciel. En
multipliant à son tour l'épaisseur de celui-ci par 10 000, il obtient le
troisième ciel, ou ciel solaire. En poursuivant son opération de
multiplication par 10 000 chaque fois, il propose le « ciel des plus proches
étoiles », le « ciel galactique » (qui a les dimensions de notre galaxie),
le « ciel des plus proches galaxies » et pour terminer le « ciel cosmique
».
Ce schéma fournit évidemment les sept divisions, mais il ne résiste pas à
un examen attentif. On pourrait encore admettre que l'atmosphère autour de la
terre soit le premier ciel et tout le reste le second. Toute autre subdivision
reste arbitraire, car au-delà de l'atmosphère terrestre, l'espace est
continu et qualitativement identique à lui-même, comme le reconnaît
d'ailleurs Torki.
C'est donc faire un présupposé que de séparer l'espace continu en ciel
lunaire et ciel solaire.
C'est encore faire un présupposé que de différencier le soleil, qui est une
étoile, des autres étoiles proches ou de la galaxie qui le contient.
C'est toujours faire un présupposé que de désigner notre galaxie de ciel ,
et les autres galaxies, d'autre ciel.
Même le nombre 10 000 par lequel toutes les dimensions ont été multipliées
est un présupposé tout à fait arbitraire ; aucune raison scientifique n'est
fournie pour expliquer ce choix ; il n'a d'ailleurs aucun rappport avec les
nombres spirituels tels que « 7 » ou « 19 » mentionnés ailleurs par le Dr
Torki.
L'erreur ne réside pas dans le fait des présupposés. La raison d'être de
ce chapitre est plutôt de montrer que nous en faisons tous. Mais ces
présupposés ne s'avèrent pas convaincants.
Ce qu'il faut souligner davantage, c'est que, d'un point de vue musulman
l'hypothèse du Dr Torki ne s'accorde pas avec l'affirmation des versets
suivants :
Sourate des Rangés en rangs (Al-Sâffat) 37.6, de la période mecquoise
primitive :
« Oui, Nous avons décoré le ciel le plus proche d'un décor d'étoiles
(kawâkib).
Sourate des Détaillés (Hâ Mim Al-Sajda) 41.12, période mecquoise tardive
:
« En deux jours donc, Il les décréta sept cieux, et révéla à chaque ciel
son affaire. Et Nous avons décoré le ciel le plus proche, de lampes,
(masâbih ) et d'une garde... »
Sourate de la Royauté (A1-Mulk ) 67.3, 5, période mecquoise intermédiaire
:
« Celui qui a créé sept cieux, posés les uns sur les autres... Et très
certainement Nous avons embelli de lampes le ciel le plus proche... »
A la page 118 de son livre, le Dr Torki assimile ces « lampes », que le
Coran situe dans le plus proche des sept cieux, aux étoiles7, ce qui
contredit sa propre division hypothétique de l'espace, puisqu'il place les
étoiles dans les cinq cieux extérieurs.
La Bible parle à plus de 700 reprises des cieux. Une seule fois, elle fait
état de plus d'un seul ciel. Ce texte se trouve dans l'Evangile-Nouveau
Testament où Paul écrit ce qui suit :
« Je connais un homme en Christ qui, voici quatorze ans - était-ce dans son
corps ?je ne sais ; était-ce hors de son corps ?je ne sais, Dieu le sait -
fut ravi jusqu'au troisième ciel. Et je sais que cet homme... fut enlevé
dans le paradis et qu'il entendit des paroles ineffables qu'il n'est pas
permis à un homme d'exprimer » (2 Corinthiens 12.2-4).
L'expression désigne les cieux spirituels et n'a rien a voir avec la
création matérielle. Même si le mot « paradis » n'avait pas été
employé dans ce passage, on aurait pu identifier le « troisième ciel » à
une réalité spirituelle ; car quel intérêt aurait eu ce chrétien à être
propulsé à un endroit quelconque de la galaxie ?
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abifa
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Posté le: Jeu Nov 03, 2005 12:09 pm Sujet du message:
les réponses sont pour très bientot, mais il faut d'abord savoir ceci:
* il y a de graves erreurs de traduction du coran dans ces propos.
* les musulmans aiment tous les prophètes (je les appelle ainsi en tant que
musulman) et croient en leur prophétie et au fait que seules des parties de
leurs messages aient été falcifiées (mais ce sont des parties très
fondamentales). s'il y a dans l'ancien testament par exemple des passages non
falcifiés mentionnant des vérités scientifiques ne pouvant étre connues
jadis, les musulmans seraient les premiers à en étre contents, elles
représentent elles aussi des preuves scientifiques de l'existence de Dieu.
* le coran relate bel et bien des vérités scientifiques qui n'étaient pas
connues il y a plus de 14 siècles, l'exemple de l'embryologie humaine est
très frappant, vérifié par les éminents spécialistes en la matière,
comme le professeur Keith moore, dont j ai rapporté le témoignage, où il
nous informe aussi de ce qu'il en était des connaissances embryologiques
avant la venue du coran, et où il admet sans problème que les versets qui
lui ont été montrées ne peuvent étre que d'origine divine (ce témoignage
et d'autres sont sur ce forum de philosophie, sujet : il ya des preuves que
Dieu existe).
* le fait que le coran soit le premier livre à avoir fait mention de
certaines vérités scientifiques de découverte récente n'empéche pas le
fait qu'il contienne aussi des notions scientifiques justes connues depuis
l'antiquité, ce n'est pas là un problème, au contraire, je dis volontiers
que c'est très bien. j'en rapporte d'ailleurs un exemple tout de suite : le
fait que la Terre est ronde, ceci est relaté par le coran, et un savant grec
l'avait dit il y a très longtemps de celà, il fut malheureusement attaqué,
et ses propos réfutés comme pour Copernic et Gallilé, nous n'avons
d'ailleurs pu le savoir que grace aux écrits de ceux qui l'avaient violemment
critiqué à son époque.
* l'islam appelle à aimer la science et à rechercher le savoir méme dans
les pays les plus lointains.
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armanor95
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Posté le: Jeu Nov 03, 2005 16:11 pm Sujet du message:
comme les post que j'ai publié le prouve, le coran ne comporte pas que des
vérités scientifiques: (je suis étonné qu'il ait fallu que laplace et
hubble forunisent leur théorie du big-bang, avant que les musulmans ne se
manifestent et ne s'accaparent cette découverte comme étant présente dans
le coran
2) je ne sache que des musulmans scientifiques; tous les grands scientifiques
que je connais sont tous chrétiens ou athée ou laics , mais surement
musulmans
3) deuxièement le coran foisonne de contrevérités scientifiques; j'ai
personnellement étudié cette question en lisant les livres de maurice
bucaillle ou encore de mohammad kassab dans ses "milles vérités
scientifiques du coran" (il y en a a peine une dizaine)
4) je suis étonné outre des faits qu'on retrouve des contrevérités sur
certains questions (tels que la vitesse de la lumière, l'atome primitive,
l'embyologie, ou encore la géologie), je suis étonné dis-je de retrouver
souvent dans le coran des vérités scientifiques que les savants grecs
avaient déja formulées des siècles plutot: or nous savons que la
civilisation pré-islamiques était friande de la science grecque; c'est
d'ailleurs grace aux arabes que l'occident a pu redécouvrir ces auteurs
grecs; de la naquit la rennaisance, ou retour aux sources grecs
on peut donc parfaitement expliquer ces soidisants vérités scientifiques 1)
certaines sont des erreurs de traductions2) certaines sont compl-temtn fausses
3) le reste est pure copiage sur les grecs, que les savants arabes ont
retravaillées
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abifa
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Posté le: Jeu Nov 03, 2005 18:10 pm Sujet du message:
patience, j ai dit que les réponses sont pour bientot, il s'agira à chaque
fois de traiter d'un ou de quelques points. sinon j aurais bien aimé que vous
commentiez les exemples que j ai cités, et que chacun peut constater qu'ils
sont bien au dessus des trois soit-disons explications que vous donnez. Si
vous les contestez, dites nous pourquoi.
pour les connaissances scientifiques justes datant d'avant l'islam, les
musulmans ne cachent pas du tout qu'ils les ont exploitées et développées
(bien au contraire et avec une grande ouverture d'esprit), tout comme ils ont
contribué avec une grande quantité de nouvelles réalisations et
découvertes scientifiques au développement de l'humanité, ce qui est
reconnu actuellement.
Dernière édition par abifa le Jeu Nov 03, 2005 18:13 pm; édité 1 fois
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armanor95
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Posté le: Jeu Nov 03, 2005 18:13 pm Sujet du message:
j'ai parfaitement répondu a vos objection et j'en ai d'autre des réponses
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nabilis
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Posté le: Jeu Nov 03, 2005 18:14 pm Sujet du message: salut la compagnie
salut armora donc juste une question
je sais que ce n est pas le sujet mon post mais je trouve tes alegations fort
interssante
avant d entrer dans le vif du du sujet juste une question
est ce vous coyez donc que toute les religion divines sont juste une
supercherie
croyez vous qu il existe un dieu
bon on verra
ne tardez pas a me repondre
a plus
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armanor95
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Posté le: Jeu Nov 03, 2005 18:14 pm Sujet du message:
. Le lieu de production du sperme
Un de mes amis musulmans m'a cité le texte suivant tiré de la Sourate des
Femmes (A1-Nisâ') 4.23, de l'an 5-6 de 1'Hégire :
« Vous sont interdites... les femmes avec qui vos fils nés de vos reins »
(sulb ) (en opposition aux fils adoptés)
Pour cet ami, l'affirmation précédente atteste une pré-connaissance
qu'avait le Coran de la Science médicale moderne. En effet, nous savons
aujourd'hui que les testicules mâles descendent de la zone rénale lors du
développement foetal.
En toute logique, nous ne pouvons pas considérer cette explication comme
totalement impossible. Cependant, en tant que médecin, je vois difficilement
pourquoi Dieu aurait fait référence à un fait si obscur dans un verset qui
n'a même pas pour but de discuter d'anatomie comme témoignage du pouvoir
créateur de Dieu.
En fait, cette expression n'est qu'une figure de langage. « Nés de vos reins
» est un euphémisme pour désigner le siège du sperme reproducteur. Après
avoir donné le premier sens de « dur » ou « solide » à ce mot, Wehr1,
Kasimirski 2 et Abdel-Nour3 ajoutent tous le sens de « rein » et « colonne
vertébrale » comme second sens et ensuite celui de « propre fils,
descendant naturel » (ibn sulbihi ) comme exemple métaphorique.
Il existe même un deuxième mot arabe employé pour désigner de la même
manière I'origine des enfants. La Sourate de Al-A`râf, de la période
mecquoise tardive 7.172 déclare :
« Et quand ton Seigneur prit, des enfants d'Adam, - de leurs reins -,
(zuhür, ) leurs descendants... »
Le sens habituel de ce mot en arabe est « dos ». Nous le voyons donc
employé pour désigner la force procréatrice ou siège de la vigueur. En
fait, d'après les spécialistes du langage, cette façon de s'exprimer était
commune à toutes les anciennes cultures du Moyen-Orient.
Prétendre que ce verset démontre la « préconnaissance miraculeuse » du
Coran n'est pas très convaincant, car la même façon de s'exprimer est aussi
présente dans la Torah. Le mot hébreu khelasim est l'exact équivalent du
mot arabe sulb.
C'est cet usage euphémique que font Esaïe 32.11 : « Femmes, mettez une
ceinture à vos reins (khelasim) » et Jérémie 30.11 : « Pourquoi ai-je vu
tous les hommes les mains sur leurs reins ? »
Lorsque Dieu déclare à Jacob : « Et des rois sortiront de tes reins (
khelasim) »
(Torah, Genèse 35.1 1), ou lorsqu'il dit à David, 1000 ans avant J.-C. : «
Ce n'est pas toi qui bâtiras la maison (le temple) ; mais ce sera ton fils,
sorti de tes entrailles. ce sera lui qui bâtira la maison à mon nom » (1
Rois 8.19), il se sert du mot khelasim pour désigner le « siège de la
vigueur et de la reproduction ».
L'Evangile-Nouveau Testament emploie le mot grec osphus dans ce même sens.
Lorsque Pierre évoque dans sa prédication lors de la Pentecôte, la promesse
faite au roi David, il déclare :
« ... de faire asseoir un de ses descendants (litt. du fruit de ses reins,
osphus) sur son trône » (Actes 2.30).
Mais le véritable problème se situe là où le Coran, contrairement à la
Bible se sert du mot sulb dans un verset qui exclut toute interprétation
euphémique.
La Sourate de l'Arrivant du soir (Al-Tariq) 86.5-7 de la période mecquoise
primitive, déclare :
« Que l'homme regarde donc de quoi il a été créé ! Il a été créé
d'une giclée d'eau sortie d'entre lombes (sulb, ) et côtes (tarâ'ib ).
Le texte déclare donc que l'Homme est fait d'une « giclée d'eau »
provenant du père adulte au cours de l'acte de reproduction, et que la source
de cette « eau » se trouve placée « entre lombes et côtes » .
Manifestement ce verset décrit le moment de l'acte reproducteur et ne peut
donc s'appliquer à une phase du développement embryonnaire. De plus, le mot
sulb est associé à « giclée d'eau » qui ne peut que s'interpréter d'une
manière physique et à tarâ'ib, mot qui désigne la réalité physique de la
poitrine, ou du thorax ou des côtes. En conséquence, il faut exclure un sens
euphémique au mot sulb. C'est pourquoi nous nous trouvons devant une
affirmation selon laquelle le sperme proviendrait de la zone dorsale ou
rénale, et non des testicules.
En tant que médecin, le Dr Bucaille est conscient du problème que pose le
verset coranique. Il cherche une échappatoire par une gymnastique de l'esprit
(ce qu'il reproche d'ailleurs aux commentateurs chrétiens de faire !) et
déclare, après avoir cité le verset précédent dans sa traduction exacte
:
« C'est plus, semble-t-il, une variante interprétative qu'une traduction.
Elle est d'ailleurs peu compréhensible. » 4
C'est déjà la deuxième fois que le Dr Bucaille, qui se heurte à un
problème de compréhension, juge le Coran obscur et incompréhensible.
C'est pourquoi nous allons examiner différentes traductions. Il y a celles
faites par des musulmans :
Muhammad Hammidullah, traduction française, 1981 (10° édition révisée et
complétée) :
« Il a été créé d'une giclée d'eau sortie d'entre lombes et côtes. »
Celles faites par des non-musulmans :
D. Masson, traduction française, 1967 :
« Il a été créé d'une goutte d'eau répandue sortie d'entre les lombes et
les côtes. »
Edouard Montet, traduction française, 1967 :
« Il a été créé d'une goutte d'eau répandue, qui sort d'entre l'épine
dorsale et les os de la poitrine. »
Le lecteur constatera par lui-même que ces traductions donnent toutes le
même sens, même s'il ne comprend pas l'original arabe.
Traduction du Dr Bucaille
Que voudrait proposer le Dr Bucaille ? Il écrit :
« Deux versets du Coran concernent le rapport sexuel proprement dit...
Lorsqu'on se rapporte aux traductions et commentaires explicatifs qui en ont
été donnés, on est frappé par leurs divergences. J'ai longtemps hésité
sur la traduction de ces versets. Je dois celle que je propose au docteur A.K.
Giraud, ancien professeur à la faculté de Beyrouth :
«(L'homme) a été formé d'un liquide rejeté. Il sort (comme résultat) de
la conjonction des régions sexuelles de l'homme et de la femme. » La région
sexuelle de l'homme est désignée dans le texte coranique par le mot sulb
(singulier). La région sexuelle de la femme est désignée dans le Coran par
le mot tarâib (pluriel).
Telle est la traduction qui paraît la plus satisfaisante. » 5
La comparaison avec les traductions présentées plus haut montre clairement
que la suggestion du Dr Bucaille n'est ni une traduction, ni une paraphrase.
C'est une « explication » ou une « interprétation » qui repose sur les
postulats suivants :
a. Le mot sulb peut désigner la région sexuelle de l'homme. Mais aucun
exemple d'un tel usage de ce mot n'est fourni dans l'Islam du premier siècle.
b. L'expression « (comme résultant) de la conjonction » se déduit des deux
arabes min bain qui signifient littéralement « d'entre ».
c. Le mot tarâ'ib peut désigner « la région sexuelle de la femme ».
Ce mot n'apparaît qu'une seule fois dans le Coran ; il est donc impossible
d'établir sa signification à partir d'un seul emploi du mot considéré.
Les dictionnaires de Wehr, d'Abdel-Nour et de Kasimirski donnent les sens
suivants : (a) poitrine ; (b) la partie supérieure de la poitrine, entre les
seins et les clavicules ; (c) les côtes. Abdel-Nour ajoute (d) seins, par
euphémisme. Le mot peut encore s'appliquer à la partie du cou qui va
jusqu'au menton, et désigner, dans le langage poétique, l'emplacement du
collier dont se parent les femmes.
Aucun dictionnaire n'étend le sens du mot à la région génitale de la femme
; d'ailleurs, le Dr Bucaille ne cite, à l'appui de son interprétation, aucun
exemple tiré de la littérature arabe. II fait manifestement oeuvre originale
contre les autres. Il tente de « camoufler » (ses problèmes) par des
acrobaties dialectiques » !!!6
5. `Alaqa (caillot ?!?) et autres étapes de la formation du foetus
Le mot arabe `alaqa au singulier ou sous sa forme `alaq comme pluriel
collectif désigne six fois dans cinq versets différents du Coran, un stade
du développement du foetus. Il est traduit par le mot « caillot » dans les
traductions françaises du Coran que j'ai pu consulter.
Sourate de la Résurrection (Al-Qiyâma) 75.37-39, de la période mecquoise
primitive :
(L'homme) n'était-il pas goutte de sperme, de semence semée ? Et ensuite,
caillot de sang, tel que Dieu à créé puis arrangé, puis fait de lui le
couple, le mâle et la femelle ? »
• un grumeau de sang - Kasimirski, 1948 7
• un caillot de sang - Masson, 1967
• un grumeau de sang - Edouard Montet, 1958
• un caillot de sang - Hamidullah, 1981
Le singulier est encore employé dans trois autres versets. La Sourate du
Croyant (AI-Mü'min) 40.67, de la période mecquoise tardive déclare :
« C'est Lui qui vous a créés de poussière, puis de sperme, puis de caillot
de sang (`alaqa ) ; puis Il vous fait sortir bébé pour qu'ensuite vous
atteignez vos pleines forces et qu'ensuite vous deveniez vieux, - or tel parmi
vous est achevé d'abord - et que vous atteignez un terme dénommé. Et
peut-être comprendriez-vous ? »
La Sourate du Pèlerinage (Al-Hajj) 22.5, qui date soit de la période
mecquoise tardive, soit de la période médinoise primitive, ajoute quelques
détails :
« Ho, les gens ! Si vous êtes en doute au sujet de la résurrection, eh
bien, c'est Nous qui vous avons créés de poussière, puis de sperme, puis de
caillot (`alaqa, ), puis de chair, formée aussi bien qu'informe, - pour tout
vous expliquer- et Nous déposons dans les matrices ce que Nous voulons,
jusqu'à un terme dénommé ; puis Nous vous faisons sortir bébés pour
qu'ensuite vous atteignez vos pleines forces. Tel d'entre vous est achevé ;
tel d'entre vous est reconduit jusqu'au plus vil de l'âge de sorte qu'après
avoir su il ne sait plus rien.,» .
Mais l'énoncé le plus complet se trouve dans la Sourate des Croyants
(AI-Mü'minun) 23. I2-14, de la période mecquoise tardive :
« Et très certainement, Nous avons créé l'homme d'un choix d'argile, puis
Nous l'avons consigné, goutte de sperme, dans un reposoir sûr, puis Nous
avons fait du sperme un caillot (`alaqa ) ; puis du caillot (`alaqa) Nous
avons créé un morceau de chair ; puis du morceau de chair, Nous avons créé
des os ; puis Nous avons revêtu de chair les os. Ensuite Nous avons produit
une toute autre créature. »
Tout lecteur familiarisé avec les questions de la reproduction humaine sait
qu'il n'existe aucun stade où le foetus aurait été un caillot au cours de
son développement. Nous sommes donc en présence d'un réel problème.
Les dictionnaires de Wehr et d'Abdel-Nour n'indiquent, pour le nom féminin
singulier `alaqa, que les sens de « caillot » et de « sangsue » ; encore
aujourd'hui Aie mot recouvre ces deux sens en Afrique du Nord. Plusieurs
malades sont venus me trouver pour que je leur pose des sangsues, et de
nombreuses femmes, qui croyaient que le foetus passait par un stade de
caillot, sont venues me consulter au dispensaire pour que je leur prescrive un
traitement qui les fasse avorter.
Quand je leur disais que je ne pouvais accéder à leur demande parce que je
considérais le foetus comme un être humain, elles me répondaient : « Mais
ce n'est que du sang ! »
Kasimirski ajoute un troisième sens, celui de lien, ligament, noeud, mais il
traduit le mot par « un grumeau de sang » dans sa propre traduction du
Coran.
Examinons enfin les premiers versets communiqués à Muhammad à la Mecque.
On les trouve dans la Sourate 96, intitulée `Alaq (caillot ?). Les versets 1
et 2 déclarent :
« Lis, par le nom de ton Seigneur qui a créé, qui a créé l'homme d'un
`alaq »
Le mot apparaît ici comme un pluriel collectif. Mais cette forme est
également celle qui dérive du verbe aliqa qui signifie « être accroché,
être suspendu, coller, adhérer, pendre, être attaché ». On pourrait la
rapprocher de l'infinitif français considéré comme nom, par exemple « le
manger et le boire ». Il faut encore ajouter que la forme verbale peut être
enrichie de significations consacrées par l'usage.
Mais les traducteurs consultés plus haut ont délibérement traduit le mot
`alaq de ce verset par « sang coagulé » (Ed. Montet), « caillot de sang »
(Hamidullah et D. Masson). Dans son célèbre livre Islam publié pour la
première fois en 1966, Falzur Rahman traduit aussi par « sang coagulé »
8.
Dans la note 2770 appliquée à ce verset, Maulana Muhammad Ali donne ses
raisons :
« `Alaq signifie aussi bien caillot de sang qu'attachement et amour. C'est le
premier sens qui est généralement adopté parce qu'il s'apparente à la
mention de `alaq dans le processus de création de l'homme tel que d'autres
versets du Saint Coran l'indiquent ; de plus, il souligne l'insignifiance de
l'homme, à son origine. » 9
En d'autres mots, le sens du mot employé au pluriel collectif est assujeti à
celui du mot singulier, bien qu'on puisse être tenté de comprendre et de se
servir d'un autre mot qui aurait contourné la difficulté scientifique.
Malgré le nombre et les titres des traducteurs qui ont traduit le mot arabe
par « caillot », le Dr Bucaille n'hésite pas à les pourfendre, lorsqu'il
écrit :
« Ce qui est davantage susceptible d'égarer l'investigateur est, ici encore
un problème de vocabulaire.
En effet, sont toujours répandus à notre époque des traductions et
commentaires de certains passages qui peuvent donner aux scientifiques qui les
lisent une idée complètement fausse de la Révélation coranique sur le
sujet considéré. C'est ainsi que la plupart des traductions évoquent la
formation de l'homme à partir d'un « caillot de sang », « d'adhérence »
; un tel énoncé est, pour un scientifique spécialisé dans ce domaine,
rigoureusement inadmissible...
Une telle constatation laisse supposer combien capitale va être l'association
des connaissances concernant la langue et des connaissances scientifiques pour
parvenir à saisir le sens des énoncés coraniques sur la reproduction. »10
Comment le Dr Bucaille conçoit-il la traduction de ce mot ? I1 propose qu'au
lieu de « caillot » le mot `alaq soit traduit par « quelque chose qui
s'accroche », une allusion au foetus attaché à l'utérus par le placenta
11. C'est possible, et de plus, plus conforme à la vérité scientifique que
ne l'est le mot « caillot ».
Même parmi les hommes de science il y a divergence à propos de la traduction
du mot `alaq. Le Dr Bechir Torki aborde le problème et traduit ainsi la
Sourate 96 :
«Lis par le nom de ton Seigneur qui a créé l'homme d'attaches. Lis, car ton
Seigneur est le plus généreux. C'est Lui qui a enseigné par la plume. »12
Le mot « attaches » et ses sens proches tels que « liens », « ligaments
» semblent très proches du sens proposé par le Dr Bucaille. Cependant, le
Dr Torki en fournit une autre explication, lorsqu'il écrit :
« Il (Dieu) a « créé l'homme d'attaches », non d'une attache et les
attaches sont ici exactement ces informations attachées et accrochées, comme
nous l'avons expliqué, dans tous les gènes des cellules, notamment dans les
gènes portés par le sperme de l'homme d'un côté et ceux portés par
l'ovule de la femme de l'autre. Le premier mot « Lis » concerne les
informations qui sont contenues dans la première cellule à partir desquelles
la structure de l'homme est faite. Le deuxième mot « Lis », concerne le
grand Coran que Dieu a enseigné à l'homme par la plume 13.
L'idée est ingénieuse, mais j'ai personnellement du mal à croire que le
premier commandement adressé par Dieu à Muhammad ait été : « Lis le code
génétique ».
Même en laissant cet argument de côté, l'explication du Dr Torki laisse
sans réponse de difficiles problèmes.
Que fera le Dr Torki des autres versets qui utilisent le singulier `alaqa ?
Que signifient, même dans notre langage moderne les expressions « d'une
goutte de sperme nous avons créé un « code génétique » ; et du code
génétique nous avons créé un petit amas de chair » ? Le « code
génétique » est dans le sperme, et non créé par lui.
Ces problèmes ne sont pas épargnés au Dr Bucaille, malgré ses efforts pour
les camoufler. II écrit, à la page 205 :
« Après `ce qui s'accroche'... l'embryon, dit le Coran, passe par le stade
de chair (comme de la chair mâchée), puis apparaît le tissu osseux qui est
habillé de chair ».
Cette description semble tout à fait correcte, mais correspond-elle vraiment
à ce que dit le Coran `?
Nous allons nous servir de la traduction que propose ce docteur pour le mot
`alaqa et l'appliquer au texte :
« puis de la goutte de sperme Nous avons créé (ou façonné) quelque chose
qui s'accroche, et de la chose qui s'accroche, Nous avons créé (ou
façonné) de la chair mâchée, Nous avons créé (ou façonné) des os, et
Nous les avons recouverts de chair. » .
Mais nous vivons au XXe siècle, un siècle caractérisé par les exigences de
précision. Où est l'ovule ? La chose qui s'accroche n'est pas formée d'une
goutte de sperme. Elle résulte de la rencontre du spermatozoïde et de
l'ovule. Certes, ne pas tout mentionner ne constitue pas une erreur. En outre,
« la chose qui s'accroche » ne cesse pas de s'accrocher pour devenir « de
la chair mâchée ». Elle continue de rester « la chose qui s'accroche » et
ce pendant huit mois et demi, jusqu'à la naissance.
D'après ces versets « la chair mâchée » devient os, et ensuite, les os
sont recouverts de muscles. Cette idée est répétée dans la Sourate de la
Vache (AI-Baqara) 2.259, de l'an 2 de l'Hégire :
« ... Regarde les ossements, comme Nous les ressucitons et les revêtons de
chair ! »
Il semblerait, d'après ce verset, que le squelette est formé en premier,
puis qu'il est revêtu de chair. Le Dr Bucaille sait pertinemment qu'il n'en
est pas ainsi.
Les muscles et les cartilages précurseurs des os sont formés en même temps
à partir des somites. A la fin de la huitième semaine, il n'y a encore que
peu de centres osseux en formation, et cependant le foetus est déjà capable
de quelques mouvements musculaires.
Dans une lettre personnelle du 8.1.87, le Dr T.W. Sadler, docteur
ès-sciences, professeur associé du département d'anatomie de l'Université
de la Caroline du Nord , Chapel Hill, N.C. 27515, et auteur de Langman's
Medical Embryology déclare ceci :
« Huit semaines après la fécondation apparaît le cartilage des côtes, et
des muscles se forment. A ce stade on note aussi l'ossification de la base des
côtes, ossification qui s'étend progressivement jusqu'au cartilage, vers le
quatrième mois. Dès la huitième semaine après la conception, les muscles
opèrent des petits mouvements, bien que ce ne soit que vers dix ou douze
semaines que ces mouvements soient beaucoup plus perceptibles. »
C'est pourquoi, même en admettant que le stade du somite de la quatrième
semaine corresponde à celui de la « chair mâchée », les muscles sont
déjà présents plusieurs semaines avant que ne soient formés des os
calcifiés. Le problème n'est pas près d'être résolu !
Deux autres traducteurs, au moins, se sont servis d'autres mots pour rendre
`alaqa. Dans sa traduction de 1957, Régis Blachère écrit ceci, pour la
Sourate 23.14 :
« Nous avons fait de l'éjaculation une adhérence ; de l'adhérence Nous
avons fait une masse flasque. De la masse flasque Nous avons fait le
squelette, et Nous avons revêtu le squelette de chair. » 14 (Mais il faut
noter que le même traducteur a mis « goutte coagulée » en 75.3 .
De son côté, Muhammad Asad, dans sa traduction effectuée en 1964 et
publiée en 1980 propose :
« Puis, de la goutte de sperme Nous avons créé un germe cellulaire ; puis,
du germe cellulaire Nous avons créé une pâte embryonnaire, puis Nous avons
créé à l'intérieur de cette pâte embryonnaire des os et Nous avons
revêtu les os de chair. »15
Dans une note qui accompagne 96.2, Muhammad Asad suggère que le germe
cellulaire `alaqa désignerait l'ovule fécondé.
Le lecteur comprendra, me semble-t-il, que les critiques formulées à
l'encontre des autres traductions restent valables pour celles-ci également.
• (a) Le sperme ne devient pas une adhérence ni un ovule fécondé sans
avoir rencontré, au préalable, un ovule non-fécondé.
• (b) Affirmer que `alaqa signifie « germe cellulaire » qui, à son tour,
désigne l'ovule fécondé n'est rien moins que poser un présupposé.
• (c) Si c'est une adhérence, celle-ci adhère durant toute la grossesse.
• (d) Traduire « chair mâchée » par « pâte embryonnaire » et
prétendre que les os sont créés « à l'intérieur » de cette pâte
plutôt que « de » cette pâte constituent deux présupposés.
• (e) Et finalement, le problème de l'existence des os avant les muscles
reste entier.
Le problème majeur que posent ces nouvelles définitions du mot `alaqa comme
celles du mot sulb, c'est le fait qu'il n'y a aucun exemple d'un tel emploi de
ces mots dans l'arabe utilisé au cours des siècles qui ont précédé et
suivi l'Hégire. Cette constatation est d'autant plus importante que certains
des versets où ces mots sont employés affirment que cette information
constitue un signe. C'est ce qu'indique la Sourate du Croyant (AI-Mü'min)
40.67 :
« C'est Lui qui vous a créés de poussière, puis de sperme, puis de caillot
de sang ; puis Il vous a fait sortir bébé... Et peut-être comprendriez-vous
? »
De même, dans la Sourate du Pèlerinage (AI-Hajj ) 22.5, il est dit :
« Ho, les gens ! Si vous êtes en doute au sujet de la résurrection
(considérez que) c'est Nous qui vous avons créés de poussière, puis de
sperme, puis de caillot, puis de chair, formée aussi bien qu'informe... »
La question mérite d'être soulevée : si cette révélation devait
constituer un signe pour les hommes et les femmes de la Mecque et de Médine,
qu'en ont-ils compris ? Est-ce que `alaqa désignait le sang menstruel qu'ils
croyaient coagulé à l'intérieur du corps ?
Cette « chair » que le Dr Bucaille traduit par « chair mâchée »
représente-t-elle le petit placenta que beaucoup de personnes ont pu voir
lors d'avortements spontanés précoces ? Le foetus n'est généralement pas
encore visible sur ces pertes. Rien ne ressemble plus à de la « chair
mâchée » qu'un placenta de deux mois.
Quel message pouvaient-ils percevoir dans ces mots ?
Deux hadiths emploient le mot `alaqa.
Le premier hadith dit ceci :
« Ibn Hisham cite Muhammad Ibn Ishaq qui raconte que quelques amis de
Muhammad étaient venus le trouver pour lui poser la question : « Prophète
d'Allah , parle-nous de toi ».
I1 répondit : « ... J'étais avec un frère d'adoption derrière notre
maison, en train de garder le troupeau, quand deux hommes vêtus de blanc et
portant un récipient en or rempli de neige, se présentèrent devant moi. Ils
se saisirent de moi, coupèrent mon corps en deux, en sortirent mon coeur
qu'ils coupèrent également ; ils en ôtèrent un caillot noir (`alaqa) et le
jetèrent. Puis ils purifièrent mon coeur et mon corps dans la neige... »
16
Ce hadith ne jouit très probablement que d'un très faible coefficient de
fiabilité et ne semble pas concorder avec d'autres sources de renseignements
plus solides. II a néanmoins l'avantage d'utiliser ce mot controversé ; dans
ce texte le « caillot noir », est une image du péché de Muhammad.
Cet exemple prouve que le mot 'alaqa peut signifier « caillot », mais il ne
peut ni confirmer ni infirmer les sens proposés par le Dr Torki, le Dr
Bucaille et Muhammad Asad.
Le second hadith se trouve dans les Quarante Hadiths de An-Nawawi. Nous y
lisons :
Ce hadith est rapporté d'après Abou-Abd-ar-Rahmân Abd-Allah ibn Mas`ud qui
dit : Le Messager d'Allah (puisse Allah répandre sur lui Ses bénédictions
et lui accorder Son salut ! ) nous a tenu ce propos, lui, le véridique en
tout, le digne de créance :
« La création de n'importe qui d'entre vous s'accomplit en diverses phases
dans le sein de sa mère : simple goutte de sperme au début, durant quarante
jours, il devient corpuscule qui s'accroche pour une période égale, puis
particule de chair (embryon) pendant quarante jours encore. Enfin, un ange est
envoyé qui insufle en lui une âme, principe de vie. En même temps, ordre
est donné à l'ange de consigner par écrit quatre genres de mentions, à
savoir : une concernant son degré de fortune, une autre précisant le terme
inéluctable de ses jours, une troisième déterminant ses actions, enfin une
quatrième annonçant sa qualité de bienheureux ou de réprouvé dans
l'Audelà. Or ça ! J'en jure par Allah, hors de qui il n'est point d'autre
dieu !
I1 pourra fort bien advenir que tel d'entre vous se comportera, à force
d'actions vertueuses, en véritable hôte futur du Paradis, au point d'en
être distant d'une coudée à peine. C'est alors que se tournant contre lui,
les données écrites de son destin le, feront agir en hôte futur de l'Enfer,
où il sera un jour précipité. Tel autre, par contre se conduira en homme
voué à l'Enfer, au point qu'il n'en sera séparé que d'une coudée. Mais
alors jouant désormais en sa faveur, les informations écrites le feront agir
en homme voué au Paradis, où il sera effectivement admis. »17
hadith transmis par AI-Bukhari et Muslim.
Nous sommes ici en présence d'un hadith qui est attribué directement à
Muhammad, qui est attesté par les meilleures autorités, Bukhari et Muslim ;
inclu dans une collection de hadiths par un spécialiste des hadiths, et qui
comporte des grossières erreurs scientifiques.
Reprenons les affirmations de ce hadith. La goutte de sperme reste une goutte
de sperme pendant quarante jours, au terme desquels se forme un `alaqa pendant
quarante jours, ce qui nous amène déjà à quatre-vingts jours complétés
par les quarante jours du stade « chair mâchée ». Soit cent vingts jours
au total. Les études gynécologiques modernes ont montré que la durée de
vie du sperme à l'intérieur des organes génitaux féminins ne dépasse pas
une semaine, et que dès le 70° jour se perçoit déjà la différenciation
des organes, à l'exception du cerveau et des os. L'affirmation du hadith
selon laquelle le foetus ne devient « chair mâchée » qu'après
quatre-vingt jours est donc manifestement une erreur scientifique. Le Dr
Bucaille fait allusion à ce hadith, mais il conclut : « La description du
développement embryonnaire n'est pas conforme aux données modernes. »18
Quoi qu'il en soit, ce hadith ne nous est d'aucun secours dans notre étude du
mot `alaqa puisqu'il ne le cite pas dans un autre contexte. Pas plus que par
le Coran, nous ne pouvons savoir avec précision s'il désigne un « caillot
» ou un « lien » ou « ce qui s'accroche » à partir de l'emploi du mot
dans ce hadith.
Il montre cependant clairement ce que croyaient des hommes qui ont vécu 200
ans après Muhamrnad, et cela suffit à soulever d'importants problèmes
théologiques liés à tout le hadith.
Le problème théologique
Les erreurs scientifiques contenues dans ce hadith impliquent-elles que les
affirmations théologiques de Muhammad soient fausses, elles aussi ?
Si cette erreur scientifique d'un hadith bien attesté prouve que celui-ci se
trompe, comment pouvons-nous croire à la fiabilité des autres hadiths, bien
attestés également, mais qui ne comportent pas d'erreurs capables de les
faire accuser d'être non fiables ?
Mais il y a pire encore. Qui nous prouve que ce hadith n'est pas une
transmission fidèle ? Dans ce cas, ne rapporte-t-il pas les mots mêmes et la
compréhension qu'avait Muhammad de ces faits scientifiques ?
La traduction est aussi une science
Le Dr Bucaille a tendance à affirmer que tous les traducteurs précédents se
sont trompés. II prétend que pour traduire correctement le Coran il faut
avoir une solide formation scientifique. Jusqu'à quel point ?
En 1940, je suivais l'enseignement secondaire. On y enseignait la reproduction
humaine dans le cadre de la biologie. A l'exception de la génétique les
connaissances concernant les organes sexuels mâle et femelle, le sperme,
l'ovule et le cycle menstruel étaient identiques à ce qu'elles sont
aujourd'hui. Toutes les traductions mentionnées, exceptée celle de
Kasimirski, sont postérieures à I938. Le Dr Bucaille pense-t-il sincèrement
qu'aucun des traducteurs mis en cause n'avait assez de connaissance
scientifique pour comprendre le problème sous-jacent à ces versets ?
Ils ont tous bien vu qu'il y avait une difficulté. Yusuf Ali a rédigé une
note détaillée à propos du mot ,sulb, comme étant le siège de la force.
II ajoute que « la moelle épinière est le prolongement de la Medulla
Oblongata du cerveau. » Voici ce qu'il écrit concernant la Sourate 23.12,
citée plus haut :
« ... la matière vivante se reproduit d'elle-même par le moyen du sperme.
Celui ci pénètre dans l'ovule et le féconde... L'ovule fécondé se
transforme en une sorte de morceau de sang épais coagulé ; les zigotes se
segmentent puis le résultat prend forme et se développe en foetus. De cette
masse se forment les os, les chairs, les organes et un système nerveux...
»19
Une telle formulation traduit un niveau de connaissances médicales
acceptable. Pourtant l'expression « morceau de sang coagulé » est
manifestement erronée. Ne le savait-il pas ? Certes si, puisqu'il parle, par
ailleurs de la Medulla Oblongata et de zigotes. Pourquoi a-t-il intégré ces
mots dans sa traduction ?
Le Dr Bucaille ne l'a-t-il pas compris ? Ces traducteurs sont des hommes de
sciences dans leur domaine, celui des mots, et ils n'ont pas trouvé de
raisons linguistiques valables pour changer la signification de ces mots dans
les versets considérés. Ils se sont comportés en traducteurs honnêtes qui
n'ignorent pas la science.
Le Dr Bucaille affirme que leurs traductions sont « à peine compréhensibles
». Je ne partage pas ce jugement. Leurs traductions sont très
compréhensibles et très correctes. Elles reflètent les problèmes
scientifiques qui se trouvent dans l'original arabe.
De plus, le problème que posent ces versets n'est pas le même que celui
soulevé dans la section précédente à propos de l'expression
« vague sur vague » qui avait un sens tout à fait valable pour un arabe du
7e siècle vivant à la Mecque ou à Médine et à laquelle il est possible
d'ajouter une explication scientifique moderne. Dans le cas qui nous occupe
présentement, l'expression traduit une compréhension erronée d'un fait
scientifique, et ce, depuis l'origine de la Sourate.
Nous l'avons déjà clairement souligné dans le premier chapitre : la seule
manière d'établir le sens d'un mot consiste à examiner son emploi par
l'usage. La seule façon d'établir que tarr~'ib peut désigner « la région
génitale de la femme » ou que le singulier `alaqa exprime « la chose qui
s'accroche » consiste à montrer, par des phrases tirées de la littérature
arabe de la Mecque et de Médine contemporaine de Muhammad, et plus
particulièrement dans la langue des Quraychites, « la langue claire arabe »
, que ces mots avaient le sens qu'on veut leur attribuer aujourd'hui.
Ce n'est pas une tâche aisée, pour la simple raison que de nombreux travaux
ont déjà été effectués sur cette « claire langue arabe » des
Quraychites. Très tôt les musulmans ont éprouvé intuitivement le besoin de
savoir exactement ce que signifiaient les mots quraychites ; c'est pourquoi
ils ont procédé à une étude complète de cette langue et de sa poésie.
Le grand historien Ibn Khaldun a pu écrire :
« Sachez que le Coran est descendu dans la langue des arabes et conformément
à leur style et a leur éloquence ; tous l'ont compris et ont saisi les
diverses significations de ses différentes parties et leurs liens les unes
avec les autres. » 20
Ce témoignage que « tous » les arabes ont compris le Coran est sans doute
une exagération due à l'enthousiasme, comme nous en commettons tous ; mais
elle est néanmoins plus proche de la vérité que l'affirmation du Dr
Bucaille selon laquelle personne n'avait compris le Coran jusqu'à nos jours.
Hamza Boubakeur, l'ancien recteur de la mosquée principale de Paris a abordé
ce sujet lors d'un colloque sur le Dieu unique, tenu à Montpellier le 6 mai
1985. Il posa la question rhétorique suivante à son auditoire :
« La compréhension du texte du Coran est-elle demeurée stable depuis
l'époque de Muhammad jusqu'à maintenant ? »
Sa réponse fut la suivante :
« La poésie ancienne atteste la stabilité sémantique ».
Nous en concluons que si les versets qui procurent un bien-être spirituel et
une espérance aux musulmans ont conservé un sens stable, alors les
affirmations scientifiques incluses dans ces versets ont également gardé une
signification stable, sauf si on nous fournit les preuves du contraire.
Lorsque le Dr Bucaille et les autres apologistes montreront, avec citations à
l'appui, que les mots controversés avaient, au premier siècle de l'Hégire,
le sens qu'ils leur attribuent aujourd'hui, alors, sans aucun doute, tous les
traducteurs, musulmans ou non, les suivront dans leurs conclusions. Mais
enattendant cette preuve, nous constatons qu'il existe des problèmes d'ordre
scientifique dans le Coran.
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abifa
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Posté le: Jeu Nov 03, 2005 19:21 pm Sujet du message:
çà promet d'étre long, oh oui..
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armanor95
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Posté le: Ven Nov 04, 2005 09:47 am Sujet du message:
vous arrive-til des lire les liens que je vous ai envoyés? ils contiennent
toutes les réponses aux soi-disantes vérités scientifiques du coran; comme
vous etes de formation objectif vous vous devez d'etre objectif, alors allez
jetez un coup d'oeil, je vous assure que vous ne serez pas décu
|
abifa
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Posté le: Sam Nov 05, 2005 14:36 pm Sujet du message:
j en connais déjà, j ai les mémes remarques pour des athés qui y
interviennent que pour vous et il y a encore d autres critiques
malheureusement.
salut
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