Tommy Angello
Invité
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Posté le: Mer Oct 19, 2005 20:47 pm Sujet du message:
petit et court extrait du reve expliqué par
Freud et Jung:
Freud explique le rêve par des désirs infantiles incompatibles et refoulés.
L'analyse freudienne renforce le moi conscient, face à un inconscient
négatif. Elle aggrave la dissociation psychique du patient.
Pour Jung, l'inconscient est à l'origine des comportements spécifiques
d'espèce (les archétypes) et d'un processus de différenciation psychique
(l'individuation) : l'analyse jungienne relie le moi conscient à
l'inconscient grâce au rêve et diminue la dissociation psychique du
patient.
version longue mais racourcie:
Freud se base sur la connaissance du sommeil de son époque : on pense que le
cerveau se repose la nuit et que le rêve se produit au cours du sommeil
léger qui précède l'éveil. Le rêve est une activité relativement
incohérente des neurones pendant le retour de la conscience diurne.
Les liens entre une activité psychique et la neurobiologie sont également
inconnus. Il y a un siècle, rien ne permet d'envisager le rêve comme une
fonction neurophysiologique, et Freud ne peut que lui chercher une explication
psychique.
Les hypothèses de Freud : Pour expliquer le rêve et son apparence absurde,
Freud fait plusieurs hypothèses :
1 - Le psychisme infantile abrite des pulsions de meurtre (tuer le père),
d'inceste (complexe d'Œdipe) et d'anthropophagie.
2 - Ces pulsions incompatibles sont refoulées pendant l'enfance, et le rêve
est plus tard une manifestation de ces désirs incompatibles, accumulés dans
l'inconscient.
3 - Une censure psychique s'oppose à l'intrusion de désirs incompatibles
dans le système conscient pendant le sommeil léger. Elle utilise les
pensées et les images des jours précédents, "les restes diurnes", pour
donner un déguisement au désir et le rendre méconnaissable.
Pour Freud, le rêve réalise un désir réprimé et inconscient d'une façon
détournée. Le rêve est le gardien du sommeil, il le protège d'un réveil
provoqué par l'irruption des désirs refoulés.
L'effondrement du modèle freudien du rêve
L'énergie des désirs réprimés et les neurones phi : ces neurones,
inventés par Freud pour « stocker l'énergie de pulsions », n'existent pas.
La découverte des potentiels d'action des nerfs date de 1910 : les neurones
ne stockent rien, excepté le glucose nécessaire à quelques minutes de
fonctionnement. Ils transmettent simplement des informations et ils
établissent de très nombreuses connexions entre eux (environ 10 000
/neurone).
Le rêve n'est pas seulement psychique, il a une base neurobiologique : la
physiologie moderne sait où, quand et comment une activité psychique se
produit. On sait cartographier le cerveau et visualiser les zones actives, la
consommation d'énergie et d'oxygène :
Pendant le sommeil lent, le cerveau fait des réserves de glucose (cellules
gliales).
Pendant le sommeil paradoxal, les neurones consomment glucose et oxygène en
grande quantité.
Le sommeil paradoxal est la base physiologique du rêve. Cette hypothèse,
émise dès la découverte du sommeil paradoxal, a été confirmée par
diverses constatations et par une preuve expérimentale : La suppression
médicamenteuse du sommeil paradoxal supprime les souvenirs de rêves, sans
altérer la fonction mnésique. Ainsi le sommeil paradoxal et le rêve sont
indissociables.
"Le rêve atteint son développement et sa structure finale dans la phase de
sommeil paradoxal." (M. Jouvet)
La répression des désirs n'est pas la cause du rêve : L'activité
automatique et périodique des neurones du pace-maker pontique est responsable
du sommeil paradoxal et du rêve.
« Freud ne postule, à aucun endroit, des systèmes de neurones
automatiquement actifs. La conclusion qui s'impose est que la théorie de
Freud doit être abandonnée à cause de l'absence d'activité autonome et de
l'absence de régulation et d'énergie endogène du cerveau. » McCarley et
Hobson.
« La force agissante au cours du sommeil paradoxal est une activation
biologique des cellules du pont, et non pas un désir réprimé. » McCarley
et Hobson.
L'absence de mémoire pendant le sommeil lent : la fonction mnésique est
liée à un éveil cortical (EEG), absent du sommeil lent. Les incidents
spécifiques de cette phase de sommeil ne sont jamais mémorisés (terreurs
nocturnes, somnambulisme, bruxisme, verbalisation) :
Si le réveil des patients pendant leur sommeil lent révèle une activité
mentale frustre, rien ne prouve qu'elle puisse être mémorisée, au
contraire.
A l'opposé, une phase de sommeil paradoxal se termine souvent par un
micro-réveil, ou même par le réveil spontané du dormeur. S'il s'agit d'un
cauchemar, le dormeur est immédiatement vigilant, orienté, et il raconte
spontanément un rêve impressionnant dans lequel sa sécurité est menacée.
Le rêve est indépendant des besoins instinctifs : Les enregistrements du
comportement onirique du chat montrent qu'il n'est pas influencé par la faim,
par la soif ou quelque autre besoin instinctif réprimé : Les oies ne rêvent
pas de maïs !
« Il n'y a aucune preuve, quelle qu'elle soit, que ces mécanismes
cellulaires (à l'origine du sommeil paradoxal), soient provoqués par la
faim, le sexe ou un autre instinct, ou par des désirs réprimés... »
McCarley et Hobson.
« Ainsi, la motivation primaire du langage du rêve et du processus onirique
ne peut être déguisée puisque la force première des rêves n'est ni un
instinct, ni un désir réprimé ayant besoin d'un déguisement. » McCarley
et Hobson.
Le rêve n'est pas "gardien du sommeil". Il se produit au cours d'un sommeil
réfractaire au réveil.
Le rêve existe avant les premiers désirs instinctifs du nourrisson et leurs
refoulements. Le fœtus in utero est en état de rêve presque permanent, le
sommeil "sismique". La conception freudienne du rêve est incompatible avec
ces observations.
Le rêve freudien, "réalisation détournée d'un désir refoulé" n'a aucun
sens pour un poussin "in ovo" ou pour le fœtus "in utero".
Au moment de l'accouchement, le nourrisson dort et rêve... Le traumatisme
psychique de la naissance, phénomène contre nature, n'existe peut-être que
dans l'imagination de certains analystes.
Le rêve représente 80 à 50% du sommeil du nouveau-né : cette activité
intense ne résulte pas de désirs refoulés. Ce n'est pas un résidu de
l'activité de veille. Il s'agit d'une activité autonome, automatique,
rythmique. Elle précède les autres fonctions neuropsychiques et le
développement de la conscience. Les enregistrements permettent d'affirmer que
l'activité onirique est antérieure à la conscience.
Le rêve existe chez les mammifères et les oiseaux depuis 180 millions
d'années : quand un nourrisson rêve, son visage exprime tour à tour
l'inquiétude, le plaisir, le dégoût, la tristesse, la peur, émotions qu'il
manifestera réellement un peu plus tard. Quand un chat rêve et que l'on
observe son comportement onirique, il reproduit les comportements instinctifs
spécifiques de l'espèce : attaque, défense, toilette, postures de chasse.
(Jouvet M. et Sastre J-P - Le comportement onirique du chat - Physiolo.
Behav., 1979. )
Le rêve est une fonction physiologique très active au cours de la maturation
du système nerveux central. L'observation scientifique associe le rêve aux
comportements instinctifs spécifiques de l'espèce et de l'individu.
Les « restes diurnes » : selon Freud, le désir qui déclenche le rêve est
excité par les événements des jours précédents. Le rêve utilise ces
événements récents pour dissimuler au rêveur ses véritables désirs
inconscients... L'observation quotidienne des rêves montre que cette
affirmation n'est pas fondée.
Il existe un délai statistique de quelques semaines entre une situation
nouvelle et son incorporation dans les rêves.
L'extraordinaire variété des images oniriques ne se limite pas aux "restes
diurnes" des jours précédents.
Jung
La conception jungienne du rêve s'accorde avec les découvertes avec la
neurobiologie moderne et pour Jung, le rêve est une expression de la nature
instinctive : l'homme moderne et rationnel a appris à dominer ses instincts.
Les couches instinctives fondamentales, toujours présentes, font partie de
l'inconscient et s'expriment dans les rêves. Cependant la cloison hermétique
établie entre la conscience moderne et le psychisme primitif crée une
dissociation :
"Pour sauvegarder la stabilité mentale et même la santé physiologique, il
faut que la conscience et l'inconscient soient intégralement reliés, afin
d'évoluer parallèlement. S'ils sont coupés l'un de l'autre ou dissociés,
il en résulte des troubles psychologiques. A cet égard, les symboles de nos
rêves sont les messagers indispensables qui transmettent des informations de
la partie instinctive à la partie rationnelle de l'esprit humain. Leur
interprétation enrichit la pauvreté de la conscience, en sorte qu'elle
apprend à comprendre de nouveau le langage oublié des instincts."
La neurobiologie moderne nous confirme que le rêve se déclenche bien à
partir des structures profondes et instinctives du système nerveux central.
Que dit le rêve ? Jung abandonne la méthode freudienne des libres
associations qui entraîne toujours très loin du récit du rêve. Il s'en
tient aux images et aux idées qui font manifestement partie du rêve. Il
tourne autour du rêve et ne s'en écarte guère. Jung cherche à décrypter
le message que l'inconscient adresse à la conscience au moyen d'images et de
situations en apparence absurdes.
La neurobiologie confirme que le langage du cerveau droit est en apparence
absurde : non verbal, alogique, imagé et symbolique, comme celui des rêves.
Fonction créatrice du rêve : Tout comme Descartes, Poincarré et Kékulé,
Jung constate l'apparition, dans les rêves, d'images et d'idées qui ne
peuvent pas être attribuées à la seule mémoire. Certains rêves expriment
de nouvelles pensées, jusque là inconnues et inconscientes.
La neurobiologie confirme que le sommeil paradoxal et le rêve correspondent
à une activité cérébrale très intense et différente de l'activité
diurne.
Rétablir l'équilibre psychique : Selon Jung, la fonction générale du rêve
est de compenser les déséquilibres psychiques et les attitudes unilatérales
de la conscience.
La neurobiologie confirme que l'activité onirique se renforce en période de
stress et de déséquilibre psychique.
L'anticipation dans le rêve : pour Jung, beaucoup de crises ont une longue
histoire inconsciente et les rêves contiennent des avertissements. L'homme
s'avance pas à pas sans voir le danger qui s'accumule. Ce qui échappe à la
conscience est perçu par l'inconscient qui le traduit en rêve. Il s'agit
précisément d'une situation analogue qui apparaît dans le rêve d'Abrahm
Lincoln (rêve au chapitre 10).
L'interprétation jungienne du rêve est un travail absolument individuel qui
s'en tient strictement au récit du rêve, alors que l'interprétation
freudienne s'en éloigne. Il n'existe ni interprétation prédéterminée, ni
"guide préfabriqué" pour comprendre les rêves. Il faut explorer le contenu
du rêve avec la plus extrème minutie. La seule hypothèse de base est que
les rêves ont, par quelque coté, un sens...
"Les rêves ne protègent nullement contre ce que Freud appelle le désir
incompatible. Ce qu'il appelle travestissement du rêve est en réalité la
forme naturelle de nos impulsions dans l'inconscient... Il n'y a pas de
différence entre la croissance organique et la croissance psychique. Comme
une plante produit des fleurs, la psyché produit des symboles."
La résistance d'un patient à l'interprétation est, pour Jung, le signe "que
quelque chose ne va pas". Elle montre que le patient n'a pas encore atteint le
stade où il peut comprendre, ou encore que l'interprétation est erronnée.
Selon Freud, un telle résistance est la preuve des refoulements et de la
censure... mais "absence de preuve ne vaut pas preuve".
Les archétypes sont, pour Jung, les dynamismes spontanés et fondamentaux
caractéristiques d'une espèce vivante. Ils se manifestent dans les rêves et
sont à l'origine de comportements spontanés et relativement universels.
Cette définition jungienne des archétypes et leur caractère inné s'accorde
avec la "programmation génétique des comportements instinctifs", proposée
par M. Jouvet comme fonction du sommeil paradoxal lors de la maturation
cérébrale :
"Tout comme le corps humain est une collection complète d'organes, de même
nous trouvons dans l'esprit une organisation (fonctionnelle) analogue...
L'archétype est une tendance instinctive naturelle, aussi marquée que
l'impulsion qui pousse l'oiseau à construire son nid, et les fourmis à
s'organiser en colonies.
Si le caractère inné des archétypes étonne, que dire de la complexité des
fonctions symbiotiques des insectes, car la plupart d'entre eux ne connaissent
pas leurs parents, et n'ont reçu d'enseignement d'aucune sorte."
Ainsi, la neurobiologie moderne et la conception jungienne du psychisme, de
l'inconscient et du rêve se complètent pour décrire le sommeil paradoxal et
le rêve comme une fonction psycho-physiologique naturelle.
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Kronos
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Posté le: Jeu Fév 16, 2006 18:38 pm Sujet du message:
Kronos a
écrit: | Tu peux en etre
certaine, les reves sont les miroirs de ton subconscient... Un reve reflète
tes pensées et tes désirs profonds... Les rêves ont tous un sens...
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Marrant de me relire ^^ Ben je pense toujours pareil, les reves révèlent nos
désirs profonds ^^ Moi en ce moment je fais des rêves vraiment étranges
personnellement lol (de mort surtout lol)
Les rêves ont un sens ? Bien sur... Si on rêve de quelqu'un, c'est soit
qu'on l'aime, soit qu'on le déteste, et ça révèle un désir enfouit... Si
on rêve qu'on court sans cesse dans le reve, c'est par exemple que c'est une
période où on se sent étouffé... Enfin des choses de ce genre ^^
Citation: | *Les dents poussent au fur et à mesure que l'enfant prend de la
vigueur, et tombent à l'approche de la vieillesse. Elles sont essentielles à
la fonction de survie que représente l'acte de manger. Les dents sont donc
symbole de vie, de vitalité, d'énergie. En conséquence, rêver de perdre
ses dents est signe de perte de vitalité, de peur de viellir ou symbolise la
mort ou la crainte de celle-ci, pour soi ou pour quelqu'un de l'entourage.
*Certains psychiatres évoquent une forme de dépersonnalisation.
Ce type de rêve peut être un rêve de "compensation". Lorsque les pressions
de la vie quotidienne deviennent trop fortes, la vie imaginaire des rêves
peut apporter une compensation bienfaisante. Face à une vie étouffante, on
rêvera de voler comme un oiseau au-dessous des contingences du monde.
*Le rêve de mort est toujours métaphorique : il ne correspond ni à un
désir de mort, ni à une prémonition. Le message de ce type de rêve est :
une nouvelle vie commence, enterrons le passé et place à la nouveauté.
* Le rêve de chute peut signifier que vous avez pris des risques pour
satisfaire vos ambitions, et que vous craignez que les conséquences de vos
actes se retournent contre vous (plus dure sera la chute !).
* Être poursuivi par un inconnu ou un monstre révèle un conflit intérieur
entre deux aspects de votre caractère, un écart entre vos actes et votre
vraie personnalité. Ce rêve peut également signifier que vous avez
négligé de vous occuper d'un problème, et que la situation vous rattrape.
Il vous est indiqué par là qu'il faut prendre activement les choses en main,
ne pas laisser pourrir la situation, faute de quoi les événements vont vous
échapper, et vous ne les contrôlerez plus. |
Voilà quelques exemples de significations de rêves ^^
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