Cebe
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Posté le: Jeu Oct 06, 2005 23:14 pm Sujet du message: L'évolution de notre société?
Salut à tous
Je me pose une question depuis déjà quelques temps... voilà c'est un peu
confus dans ma tête mais je vais essayer d'être claire. Après tout, il ne
s'agit peut être que d'une impression, auquel cas vous me corrigerez bien
vite.
- Je remarque que les élèves semblent s'ennuyer de plus en plus en cours
(mais peut-être est-ce juste un phénomène médiatisé alors qu'il ne
l'était pas avant).
- Je remarque que l'échec scolaire est très important (mais idem
qu'au-dessus: est-ce une illusion nourrie par les médias?)
- Je remarque que les psys prennent de plus en plus de place dans la
société. Le nombre de dépressifs augmentent, on tente d'expliquer des
phénomènes tels que la délinquance par le cadre environnant (problème
familiaux, quartiers mal fréquentés, etc...)...
- Je remarque qu'au moindre problème on crie tout de suite à la réforme
politique, à la remise en cause des anciennes façons de vivre.
Alors voilà je me pose quelques questions:
- Est-ce que l'être humain (sous-entendu ici, personne vivant dans notre
société occidentale) devient plus fragile?
- Est-ce que l'être humain devient trop exigeant?
- Est-ce que l'élève ne fournit plus autant d'efforts qu'avant?
- Est-ce à l'homme de fournir plus d'efforts ou à la société de s'adapter
à lui? Serait-ce bon?
- Est-il en train de devenir plus faible, plus paresseux?
=> Pourquoi?
Ou alors est-ce quelque chose de positif:
L'homme cherche toujours à améliorer ses conditions de vie? Les mentalités
changeantes permettent-elles, comme dans les siècles précédents, d'arriver
à atteindre des conditions de vie décentes?
Mais quelle est la limite? Y en a-t-il une?
Exemple des psys: est-ce vraiment bon? Est-ce que le fait que l'on donne trop
d'importance aux conditions difficiles que peuvent vivre certaines personnes
ne les déresponsabilisent pas vis à vis de leurs actes?
Voilà, dites-moi si ce n'est pas clair, j'essayerai de reformuler ma
pensée...
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zozo
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Posté le: Lun Oct 10, 2005 16:55 pm Sujet du message:
ah le problème de la responsabilisation des nouvelles générations... ; bon
thème meme si c'est un peu du déja vu...
en fait, il faudrait déja savoir si tu es d'accord sur les postulats qui
définissent la nature profonde de l'homme, car peut- etre poses tu toutes ces
questions dans l'espoir de convaincre l'autre de tes certitudes et non de voir
ce qui est vrai... (allez je te taquine mais c'est le début de semaine...
)
en effet, lorsque dans le meme thème, je ressens un début de flatterie du
conservatisme et de l'éducation sociale de l'homme, cela m'interpelle... (tes
questions sont dirigées comme à l'acoutumée chère cebe, tu maitrises déja
les ingrédients de la maieutique, ce questionnement dont on connait toutes
les issues... )
toutefois, es tu d'accord pour dire que la vie s'adapte tout le temps à son
environnement, que l'homme et son cadre de vie sont en interaction permanente,
dynamiques tous les deux et que c'est sa nature propre de vouloir changer,
évoluer toujours ?
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zozo
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Posté le: Lun Oct 10, 2005 16:56 pm Sujet du message:
pardon je voulais dire flatterie du conservatisme à propos de l'éducation
sociale...
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Cebe
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Posté le: Lun Oct 10, 2005 19:02 pm Sujet du message:
zozo a
écrit: | ah le problème de la
responsabilisation des nouvelles générations... ; bon thème meme si c'est
un peu du déja vu... |
En fait ce n'est pas tellement ça le résumé de ma question mais plutôt:
est-ce à l'homme de s'adapter à sa société ou est-ce à la société de
s'adapter à l'homme?
En même temps, ça paraît bizarre comme question vu que c'est l'homme qui
construit sa société mais bon, il peut être dépassé par celle-ci...
Citation: | en
fait, il faudrait déja savoir si tu es d'accord sur les postulats qui
définissent la nature profonde de l'homme |
Et quels sont ces postulats?
Citation: | peut- etre poses tu toutes ces questions dans l'espoir de
convaincre l'autre de tes certitudes et non de voir ce qui est vrai... (allez
je te taquine mais c'est le début de semaine...
) |
Lol en fait
non je ne pose pas ces questions dans l'espoir de convaincre l'autre de mes
certitudes mais de donner implicitement mon avis afin de faire régair un peu
les gens...
(et puis si je pose la question, c'est aussi parce que j'ai une petite idée
mais je veux connaître l'avis contraire pour voir s'il arrivera à me faire
changer d'avis
(est-ce ton cas?)
Citation: | en
effet, lorsque dans le meme thème, je ressens un début de flatterie du
conservatisme et de l'éducation sociale de l'homme, cela m'interpelle... (tes
questions sont dirigées comme à l'acoutumée chère cebe, tu maitrises déja
les ingrédients de la maieutique, ce questionnement dont on connait toutes
les issues... ) |
Pfff
gnagnagna . Cf
réponse précédente
Par contre est-ce que tu peux m'expliquer de quel conservatisme tu parles? et
ce que tu entends par "éducation sociale de l'homme" aussi?
Citation: | toutefois, es tu d'accord pour dire que la vie s'adapte tout le
temps à son environnement, que l'homme et son cadre de vie sont en
interaction permanente, dynamiques tous les deux et que c'est sa nature propre
de vouloir changer, évoluer toujours ? |
Oui mais ça ne répond pas à ma question... si?
|
zozo
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Posté le: Mar Oct 11, 2005 17:36 pm Sujet du message:
désolé de t'embeter un peu, chère cebe, je voulais définir le contexte la
disscussion...
et donc puisque tu es d'accord pour dire que l'homme et son environnement, les
obstacles qui le parsèment sont en perpetuelle évolution, comment croire que
l'adaptation de l'homme, de ses habitudes n'est pas elle aussi en continuel
changement : en progression pragmatique et ceci de manière infinie ; puisque
les conditions du cadre de vie évoluent tout le temps, il faut aussi adapter
l'éducation sociale de l'homme (parentale, institutionnelle, etc...).
si l'homme s'endormait sur ses moeurs, habitudes et ses règles corrolaires,
pire que ça, s'enfermait dans le dogmatisme, il s'arreterait d'évoluer alors
meme que son environnement physique et humain continuerait son petit
chemin...
quand à ton interrogation principale qui oppose individualistes et altruistes
depuis la nuit des temps, à commencer par la dissenssion entre Socrate
(attitude démocratique) et Aristote (théorie des maitres et esclaves, loi du
plus fort, etc...), est -ce que c'est la poule qui fait le poulailler ou
l'inverse, j'y répondrais par une question neutre :
- peut - on construire l'homme sans humanité et l'humanité sans hommes ?
en fait je pense chère cebe, que suivant si les hommes arrivent ou non à se
mettre volontairement sous le couvert d'une volonté commune, alors il existe
ou non une interaction entre évolution personnelle et celle du groupe
social... ; interaction qui permet d'optimiser évolution personnelle et
sociale.
à la question de savoir pourquoi les contemporains sont trop "laxistes",
vivent trop d'echecs divers, il faut se demander si notre société fonctionne
dans un esprit de construction commune, hétéronomique ou meme les "plus
faibles" sont utilisés efficacement dans la construction sociale ou si par
hasard nous ne serions pas en pleine période individualiste (de
désolisarisation sociale à cause du mépris de sa société, du profit
unilatéral de son prochain) ou certains grandissent de part l'avilissement
d'autres... ; vois tu la distinction majeure ?
pourquoi beaucoup d'élèves ne veulent - ils pas étudier ?
parcqu'ils sentent pas responsable de leur propre vie, inutiles pour leur
société : pendant toute leur enfance, le bon gros papa "à l'ancienne" s'est
substitué à leur progression personnelle en ordonnant betement,
arbitrairement un apprentissage qu'il jugeait bon pour eux : il n'a pas
écouté les attentes de l'enfant (il les juge puériles et chimériques ), il lui a
imposé une ligne de conduite, l'a enfermé dans un role social en lui
rabachant des préjugés...
et voilà ma conclusion, beaucoup de parents vivent leurs propres désirs et
peurs par identification à leur descendance, à travers leurs enfants : ils
les privent de liberté, les aliénent à leur vouloir, les rendent dépendant
toujours d'une autorité supérieure, qui elle est autonome...peut s'adapter
aux exigences de l'environnement...
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Cebe
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Posté le: Mar Oct 11, 2005 18:47 pm Sujet du message:
zozo a
écrit: | désolé de t'embeter
un peu, chère cebe |
On va dire que je commence à avoir l'habitude
Citation: | et
donc puisque tu es d'accord pour dire que l'homme et son environnement, les
obstacles qui le parsèment sont en perpetuelle évolution, comment croire que
l'adaptation de l'homme, de ses habitudes n'est pas elle aussi en continuel
changement : en progression pragmatique et ceci de manière infinie ; puisque
les conditions du cadre de vie évoluent tout le temps, il faut aussi adapter
l'éducation sociale de l'homme (parentale, institutionnelle,
etc...). |
Bien sûr, d'ailleurs c'est un problème que j'ai évoqué. Mais mon
interrogation se portait justement sur le degré de cette évolution.
Evolue-t-on dans le bon sens? Je suis consciente qu'on doit évoluer mais
comment connaître les limites d'une bonne évolution? Comment savoir si l'on
ne va pas trop loin? Comment savoir si les gens qui se détournent des
responsabilité ont raison car les responsabilités sont archaïques ou trop
dures ou alors s'ils ne faiblissent pas au contraire? Comment savoir s'ils
n'utilisent pas ce prétexte de dire "on est arrivé au maximum que l'on
pouvait faire, notre société doit évoluer et nous permettre de bosser moins
car il faut se distinguer de nos parents puisque c'est ça progresser" afin de
se libérer et être content d'avoir pu dire "on a fait évoluer notre
société en imposant notre volonté". Est-ce vraiment ça évoluer? (je sais,
tu vas encore me dire que mes questions sont orientées ). Nos parents
ont-ils eu vraiment tort de bosser comme ils l'ont fait? Pour évoluer doit-on
nécessairement faire le contraire de ce qu'ils ont fait sous pretexte que si
l'on ne se distingue pas d'eux on n'évolue pas?
Quand on voit comment les Chinois bossent pour assurer un meilleur avenir pour
leurs enfants, est-on en droit de dire que l'évolution passe par une baisse
de travail, de responsabilités?
Si l'on accorde une baisse de responsabilités, ne va-t-on pas régresser? Ne
va-t-on pas se reposer sur nos lauriers au lieu de toujours chercher à
avancer?
Tout à l'heure en philo on a vu que Pascal disait que les divertissements
étaient en fait une fuite face à la mort. Si je transpose ça à notre
époque: fuir de plus en plus les responsabilités ne traduit-il pas une peur
croissante de l'avenir?
Citation: | si
l'homme s'endormait sur ses moeurs, habitudes et ses règles corrolaires, pire
que ça, s'enfermait dans le dogmatisme, il s'arreterait d'évoluer alors meme
que son environnement physique et humain continuerait son petit
chemin... |
Bien sur mais il faut aussi faire attention de ne pas régresser... En gros il
faut trouver un juste milieu ce qui ramène a une question que j'ai déjà
posé: comment savoir si on ne dépasse pas la limite?
Citation: | quand à ton interrogation principale qui oppose individualistes
et altruistes depuis la nuit des temps, à commencer par la dissenssion entre
Socrate (attitude démocratique) et Aristote (théorie des maitres et
esclaves, loi du plus fort, etc...) |
Laquelle de mes interrogations oppose individualites et altruistes? J'ai peut-être
mal exprimé ce que je voulais dire alors. Peux-tu m'éclairer?
Citation: | en
fait je pense chère cebe, que suivant si les hommes arrivent ou non à se
mettre volontairement sous le couvert d'une volonté commune, alors il existe
ou non une interaction entre évolution personnelle et celle du groupe
social... ; interaction qui permet d'optimiser évolution personnelle et
sociale. |
En résumé, si j'ai bien compris tu dis que si les hommes arrivent à se
mettre d'accord "sous le couvert d'une volonté commune", alors il y aura
solidarité: cad une évolution individuelle et collective à la fois
"interaction entre évolution personnelle et celle du groupe social".
Si c'est ça alors je n'ai pas bien vu le lien entre mes questions et ta
réponse
Citation: | à
la question de savoir pourquoi les contemporains sont trop "laxistes", vivent
trop d'echecs divers, il faut se demander si notre société fonctionne dans
un esprit de construction commune, hétéronomique ou meme les "plus faibles"
sont utilisés efficacement dans la construction sociale ou si par hasard nous
ne serions pas en pleine période individualiste (de désolisarisation sociale
à cause du mépris de sa société, du profit unilatéral de son prochain) ou
certains grandissent de part l'avilissement d'autres... ; vois tu la
distinction majeure ? |
Oui... et je ne dis pas le contraire. D'ailleurs c'est un élément de
réponse à ma question "est-on en train d'évoluer dans le bon sens?".
D'après toi alors on n'évolue pas dans le bon sens (moi aussi je vois
certaines questions orientées dans ton discours ) parce qu'on est
trop individualistes. Mais tu ne veux pas non plus t'appuyer sur ce que nous
laissent "les anciens". Un proverbe africain dit pourtant "quand un sage
meurt, c'est toute une bibliothèque qui brûle"...
Je ne dis pas qu'il faut respecter à la lettre tous les principes qu'ils ont
tabli dans le passé et heureusement qu'il y a eu des évolutions mais je
pense qu'il faut quand même garder certaines choses et ne pas tout refuser
sous pretexte que suivre leurs idées ne nous permettrait pas d'avancer.
Citation: | pourquoi beaucoup d'élèves ne veulent - ils pas étudier ?
parcqu'ils sentent pas responsable de leur propre vie, inutiles pour leur
société : pendant toute leur enfance, le bon gros papa "à l'ancienne" s'est
substitué à leur progression personnelle en ordonnant betement,
arbitrairement un apprentissage qu'il jugeait bon pour eux : il n'a pas
écouté les attentes de l'enfant (il les juge puériles et chimériques ), il lui a
imposé une ligne de conduite, l'a enfermé dans un role social en lui
rabachant des préjugés... |
Oui mais attends, l'autorité a du bon quand même non?? Sinon alors tout le
monde fait ce qu'il veut, l'enfant n'obéit plus à ses parents, il devient
égoïste et même régresse au stade animal s'il n'est plus éduqué
Les parents n'ordonnent pas bêtement et arbitrairement un apprentissage
qu'ils jugent bon pour leur enfant, je suis désolée, ou alors ça ne
concerne pas TOUS les parents. Tout le monde doit avoir un minimum
d'éducation commune, de savoir commun sinon on n'arriverait pas à vivre
ensemble. Parce que l'enfant n'aime pas les maths à 5 ans, il va décider de
ne plus en faire et ne saura jamais ses tables de multiplication?
Et là tu me parles peut-être de gens à une âge avancé mais je prends
l'exemple d'un enfant en 6ème qui s'ennuie en cours, veut abandonner, ne sait
parfois même pas lire et écrire. Va-t-on pour autant, parce que c'est son
désir et qu'il ne faut surtout pas le brusquer, l'encourager à abandonner
ses études parce que ça ne lui plaît plus?
Est-ce que ça ne serait pas plutôt un problème qui vient de l'enfant? Un
problème pour s'attaquer à des difficultés, à accepter de faire des choses
qu'il n'a pas forcément envie de faire? Je ne dis pas que c'est une calamité
parce qu'on peut toujours reprendre l'enfant à cet âge là et lui montrer ce
qui est important dans un apprentissage. Mais je ne pense vraiment pas que ce
soit une bonne idée que sous pretexte que ça ne lui plaît pas, il va faire
autre chose et on va dire que ce sont ses parents qui sont les méchants
bourreaux qui vivent leurs désirs à travers leurs enfants.
Bon terminons sur une note joyeuse: il fait beau aujourd'hui hein?
|
zozo
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Posté le: Mer Oct 12, 2005 17:29 pm Sujet du message:
savoir si notre société progresse ou regresse ?
en tout cas je trouve étrange que tu prenne comme repère de notre
évolution, le travail ...
tu vois comme moi que beaucoup de gens s'ennuient, de sentent inutiles dans
leur vie professionnelle ... ; pas tous bien sur, mais meme parmi ceux qui
vont travailler avec un certain entrain, il y en a une grande partie qui fait
cela par necessité, sous peine de finir dans la misère...
est ce cela ta vision du travail : une besogne imposée dans le chantage par
une société à ses citoyens ?
s'il on est obligé de menacer le refractaire de le jeter à la rue, ce n'est
pas parcqu'il est forcément fénéant "par nature" comme certains aiment à
le prétendre (les élitistes : ceux qui doivent etouffer leur sentiment de
culpabilité, celui d'exploiter ceux d'en bas...ou plutot ceux qu'ils ont mit
en bas), mais bien que nos métiers le laissent indifférents, voir le
dégoutent...
j'ai une petite étude de psychologie sociale qui devrait t'interesser, elle a
été réalisée avec une vingtaine d'ouvrière à qui l'on a fait varié
plusieurs critères dans le cadre de leur travail pour constater ce qui fait
augmenter leur productivité, leur motivation à travailler...(horaires,
salaires, changement de chefs, etc...)
devines ma chère ? les sousous ? et non, la reconnaissance sociale... : se
sentir utile pour soi mais aussi et surtout pour son groupe d'appartenance...
tu me diras que de tout temps, certains emplois sont desesperemment
fastidieux, ennuyeux et je te répondrais que l'on crée les types d'emploi
que l'on veut, que ces ouvrières faisaient aussi un boulot qui tourne en rond
mais qu'a un moment donné on les a remercié (au premier degré )
pourquoi le chinois est plus productif que le Français ? pourquoi il est
moins rebuté par la besogne ? déja parcqu'il à conscience de travailler
pour le bien de la chine... pendant que le Français travaille pour le
Français...pour l'interet privé...
que nous importe que notre labeur, notre sueur serve tel ou tel citoyen, que
m'importe que celui ci est à la fin de sa vie trois piscines, ou celui là
vingts maisons ? je m'en moque car mon travail ne servira pas la cause
commune, c'est à dire mon évolution et celle de mon groupe, celle de nos
enfants à travers cette dernière...
la cause privée est stérile car un seul homme ne peut faire avancer
l'humanité (meme dix, meme cents, meme mille) ; et tu serais surprises
d'apprendre que je suis républicain...
la progression de la responsabilité dont tu parles elle n'est pas liée à la
masse de travail mais bien à l'esprit de cohesion, au travail individuel qui
sert le bien commun (y compris le sien : c'est là toute l'intelligence de
l'instinct grégaire, tout le monde y trouve son compte)
quand aux divertissements, n'y touches surtout pas malheureuse, ils sont
aujourd'hui bien plus "productifs" pour l'homme que certains métiers vils et
dangereux : la méditation, la reflexion qui accompagne l'oisiveté permet de
s'écouter, de se retrouver avec soi meme...de murir, devenir meilleur.
là ou tu vois une regression, j'y vois moi, étant donné la fuite de nos
richesses intellectuelles et matérielles communes dans telle ou telle
mansarde, une progression personnelle qui garantit au moins son propre bien-
etre...
mais tu comprendras mieux ce que je veux dire lorsque tu iras effectivement
travailler... (je te conseille d'etre en haut de la pyramide sociale...sinon
tu risques de très vite déchanter)
d'autre part tu te demandes si c'est la société qui doit s'adapter à
l'homme ou l'inverse, cela signifie à mon sens que tu induis la question
suivante : est - ce la société qui fait l'homme ou l'inverse...car s'il est
prédéterminant dans la construction de sa société alors nous adoptons le
point de vu individualiste qui prone la réalisation individuelle avant tout
et si nous pensons que c'est à l'homme de s'adapter à la société, nous ne
le considérons plus comme un acteur mais plutot comme un maillon d'une chaine
humaine, qui suit le mouvement de son groupe : c'est sur ce terreau que
grandit la doctrine altruiste et qui postule que c'est la société qui
éduque les hommes, que les institutions, l'état doit les chaperonner,
etc...
tu comprends maintenant pourquoi lorsque tu dis que c'est l'homme qui
construit sa société, que tu oublies de parler de l'impacte de la volonté
commune sur la construction individuelle, j'en déduis que tu te diriges
lentement vers certaines tendances libéralistes- conservatrices... (ne
t'étonnes pas si tu votes sarko, mais peut- etre le savais tu déja... ;
encore une taquinerie, decidemment ce zozo ! )
quand à l'éducation sociale, je parlais evidemment de certains parents,
encore que je crois qu'ils sont peu à respecter l'intégrité de leur petit,
que je les vois si souvent se substituer à leur volonté, que j'ai peur pour
leur future autonomie...
je dis donc que l'autorité est indispensable pour guider l'enfant mais tout
en le respectant comme un etre à part entière, qui apprend : la fessée est
un echec (et elle est aujourd'hui la grande mode, la meilleure preuve de
l'impuissance du parent face aux echecs de son éducation ) car cela signifie
qu'on est obligé d'appeurer le petit avec la menace physique pour lui montrer
son bien à adopter un certain comportement... (c'est primitif mais c'est à
mon avis parcque les parents travaillent trop, ne reflechissent pas assez
)
en fait (et je trouve que si tu es éloquente pour me contre argumenter tu es
moins emphasique pour appuyer ta théorie ) pourquoi crois tu
que l'enfant n'ait pas envi d'avancer, d'apprendre ?
est-ce vraiment par plaisir de viser la médiocrité ?? allons, allons grande
cebe...qu'avons nous loupé ?
|
Cebe
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Posté le: Mer Oct 12, 2005 19:22 pm Sujet du message:
zozo a
écrit: | en tout cas je trouve
étrange que tu prenne comme repère de notre évolution, le travail
... |
Ben disons que j'ai constaté une baisse de régime de ce côté là alors je
l'ai pris en exemple mais il doit y en avoir d'autres... très certainement.
Citation: | tu
vois comme moi que beaucoup de gens s'ennuient, de sentent inutiles dans leur
vie professionnelle ... ; pas tous bien sur, mais meme parmi ceux qui vont
travailler avec un certain entrain, il y en a une grande partie qui fait cela
par necessité, sous peine de finir dans la misère... |
Oui bien sur, si demain quelqu'un débarquait et dirait que pour vivre il
n'est plus nécessaire de continuer son travail, je doute qu'il y ait beaucoup
de personnes qui continuent... . Mais que faire concrêtement pour que tout le monde
se sente utile dans sa société?
Citation: | est
ce cela ta vision du travail : une besogne imposée dans le chantage par une
société à ses citoyens ? |
OUla non, bien sur que non!!
Ce qui serait bien ça serait que tout le monde puisse faire le métier qui le
fait rêver... mais à mon avis c'est un peu utopique. S'il y a des métiers
qui créent facilement des vocations (journaliste, archistecte, chercheur...)
il y en a d'autres qui n'attirent pas forcément par plaisir. Or souvent ce
sont ces métiers tout en bas de l'échelle qui font marcher le monde...
Disons qu'ils ont une conséquence plus directe. J'ai bien aimé ton exemple
sur les ouvrières. Evidement de les remercier comme ça c'est motivant. Là
je vais poser une question tout à fait innocente et sans arrière pensée,
sincèrement: pense-tu que ça suffirait à créer une vocation dans leur
branche? Est-ce que les gens vont, par choix (et non pas par non-possibilité
de faire autre chose), préférer travailler à faire des choses
répétitives, coincées sur une chaise 8h par jour 6 jours sur 7?
Comment faire pour donner envie de faire ces métiers là qui sont à la base
d'une économie?
Citation: | s'il on est obligé de menacer le refractaire de le jeter à la
rue, ce n'est pas parcqu'il est forcément fénéant "par nature" comme
certains aiment à le prétendre (les élitistes : ceux qui doivent etouffer
leur sentiment de culpabilité, celui d'exploiter ceux d'en bas...ou plutot
ceux qu'ils ont mit en bas), mais bien que nos métiers le laissent
indifférents, voir le dégoutent... | Comment ça?
Prenons l'exemple de l'écolier qui refuse de travailler. Est-ce qu'on va le
jeter à la rue parce que ce qu'il fait dégoûte les élitistes? J'ai loupé
un épisode ou je n'ai pas bien compris.
Je ne dis pas qu'il est fainéant, je suis d'accord avec toi pour dire que
s'il s'ennuie c'est bien pour une raison mais est-ce aussi bien de le laisser
faire ce qu'il veut et passer à côté de quelque chose qui ne lui plait pas
forcément mais qui peut lui être utile après?
Si l'on m'avait écoutée quand j'étais petite, j'aurais arrêté les maths
en CM2 ^^ et bien même si j'en ai bavé après, je suis quand même contente
maintenant de savoir ce que j'ai appris, même si ça ne va pas me servir tous
les jours: c'est quand même la base d'une éducation.
Citation: | tu
me diras que de tout temps, certains emplois sont desesperemment fastidieux,
ennuyeux et je te répondrais que l'on crée les types d'emploi que l'on veut,
que ces ouvrières faisaient aussi un boulot qui tourne en rond mais qu'a un
moment donné on les a remercié (au premier degré
) |
On peut créer les types d'emplois que l'on veut, d'accord, mais alors tu
penses qu'une société dans métier ennuyeux c'est possible?
Ca voudrait dire que l'ouvrier de base ne ferait pas un travail répétitif,
ennuyeux. Qu'il trouverait un intérêt et un enrichissement personnel dans
son travail? Mais alors plus personne ne poserait les boulons sur les
voitures, plus personne ne coudrait les ourlets sur les pantalons, etc...
Il y a une terrible injustice dans le fonctionnement de notre société et
j'en suis consciente. Comment faire pour y remédier? As-tu des solutions
pratiques à apporter?
Citation: | pourquoi le chinois est plus productif que le Français ?
pourquoi il est moins rebuté par la besogne ? déja parcqu'il à conscience
de travailler pour le bien de la chine... pendant que le Français travaille
pour le Français...pour l'interet privé... |
Exactement. Le Chinois travaille pour ses enfants, pour le futur de la Chine
parce qu'il croit en son pays. Le Français ne croit-il pas en l'avenir de son
pays alors? Il est trop individualiste, comme tu l'as fait remarquer.
Ce n'est donc pas le bon chemin qu'on prend dans notre société française,
on est bien d'accord là non?
Citation: | que
nous importe que notre labeur, notre sueur serve tel ou tel citoyen, que
m'importe que celui ci est à la fin de sa vie trois piscines, ou celui là
vingts maisons ? je m'en moque car mon travail ne servira pas la cause
commune, c'est à dire mon évolution et celle de mon groupe, celle de nos
enfants à travers cette dernière... |
Oui. En même temps avec Taylor et Ford, c'est ce système qui a été mis en
place: chaque personne apporte un grain de sable à l'édifice. Objectivement,
chaque personne qui travail est utile à sa société mais l'ouvrier x, lui,
ne le voit pas car les tâches sont trop morcelées.
Doit-on divorcer de l'OST? Est-ce la seule façon pour que tout le monde se
sente à nouveau utile? L'OST est-elle la seule responsable de ce
phénomène?
Citation: | la
cause privée est stérile car un seul homme ne peut faire avancer l'humanité
(meme dix, meme cents, meme mille) ; et tu serais surprises d'apprendre que je
suis républicain... |
En même temps, si tu regardes bien, aucun métier n'a de cause privée dans
l'aboslu... si? Enfin à priori comme ça, je ne vois pas. A long terme et
indirectement, tout le monde participe à la construction et à l'évolution
de notre société non?
Citation: | quand aux divertissements, n'y touches surtout pas malheureuse,
ils sont aujourd'hui bien plus "productifs" pour l'homme que certains métiers
vils et dangereux : la méditation, la reflexion qui accompagne l'oisiveté
permet de s'écouter, de se retrouver avec soi meme...de murir, devenir
meilleur. |
Oulalala je crois que tu as mal interprété ce que j'ai dis, ou alors c'est
moi qui me suis mal exprimée.
Je suis la première à dire que le divertissement est quelque chose
d'important et qu'il ne faut surtout pas l'enlever. D'ailleurs ma mère te
dirait que je passe trop de temps à rêver et à ne rien faire de concrêt.
. Je crois
aussi que tu commence à bien me connaître pour savoir que je n'aurais jamais
dit ce que tu as cru que j'ai dit . N'a-t-on pas pensé ensemble?
Citation: | mais tu comprendras mieux ce que je veux dire lorsque tu iras
effectivement travailler... (je te conseille d'etre en haut de la pyramide
sociale...sinon tu risques de très vite déchanter) |
Hmm
dommage que ça marche comme ça quand même.
Citation: | d'autre part tu te demandes si c'est la société qui doit
s'adapter à l'homme ou l'inverse, cela signifie à mon sens que tu induis la
question suivante : est - ce la société qui fait l'homme ou l'inverse...car
s'il est prédéterminant dans la construction de sa société alors nous
adoptons le point de vu individualiste qui prone la réalisation individuelle
avant tout et si nous pensons que c'est à l'homme de s'adapter à la
société, nous ne le considérons plus comme un acteur mais plutot comme un
maillon d'une chaine humaine, qui suit le mouvement de son groupe : c'est sur
ce terreau que grandit la doctrine altruiste et qui postule que c'est la
société qui éduque les hommes, que les institutions, l'état doit les
chaperonner, etc... |
Je ne sais pas si j'ai bien compris. Pour moi, enlever son caractère "acteur"
de l'homme, c'est un peu lui enlever tout libre arbitre et choix. Et je pense
que l'homme doit être acteur dans sa société car s'il est passif, on tourne
en rond et on n'avance pas. ... Non?
Citation: | tu
comprends maintenant pourquoi lorsque tu dis que c'est l'homme qui construit
sa société, que tu oublies de parler de l'impacte de la volonté commune sur
la construction individuelle, j'en déduis que tu te diriges lentement vers
certaines tendances libéralistes- conservatrices... | Je ne pense pas que de considérer que l'homme soit acteur
dans sa société est incompatible avec une construction collective. Si tout
le monde est acteur, c'est mieux selon moi que s'il y a des acteurs et des
passifs. Non?
Si je résume ce que j'ai compris:
- doctrine individualiste: l'homme est acteur dans sa société
- doctrine altruite: l'homme est passif
C'est ça???
Citation: | (ne
t'étonnes pas si tu votes sarko, mais peut- etre le savais tu déja... ;
encore une taquinerie, decidemment ce zozo ! ) |
Comme je l'ai déjà dit sur le topic de la politique, le politest de
gamindu54 m'a dit qu'il n'arrivait pas à me placer dans un parti spécifique
parce qu'aucun des partis ne correspondait à mes pensées. Mais cependant, le
politest a quand même dit que je suis plutôt de gauche... ^^
Citation: | je
dis donc que l'autorité est indispensable pour guider l'enfant mais tout en
le respectant comme un etre à part entière, qui
apprend |
Bien sûr qu'il faut le respecter mais je pense que avant un certain âge,
c'est quand même une bonne chose que les parents décident pour leur enfant,
même si ça va contre ses envies car l'enfant n'est pas encore assez grand
pour savoir ce qui est bon ou pas pour lui.
Après, évidemment il y a un cap à passer et l'enfant est capable de se
prendre en charge tout seul. Et après ce cap, les parents n'ont plus à
imposer leur vision des choses sous prétexte qu'ils pensent que c'est bon
pour leur enfant.
Citation: | la
fessée est un echec (et elle est aujourd'hui la grande mode, la meilleure
preuve de l'impuissance du parent face aux echecs de son éducation ) car cela
signifie qu'on est obligé d'appeurer le petit avec la menace physique pour
lui montrer son bien à adopter un certain comportement... (c'est primitif
mais c'est à mon avis parcque les parents travaillent trop, ne reflechissent
pas assez
) |
D'accord avec toi
Citation: | pourquoi crois tu que l'enfant n'ait pas envi d'avancer,
d'apprendre ?
est-ce vraiment par plaisir de viser la médiocrité ?? allons, allons grande
cebe...qu'avons nous loupé ? |
Non bien sûr
je pense que c'est un découragement qu'il ne faut pas encourager mais plutôt
montrer à l'enfant ce qu'il peut comprendre/faire s'il avance dans le bon
sens.
|
zozo
Membre

Inscrit le: 08 Mar 2005
Messages: 196
|
Posté le: Ven Oct 14, 2005 16:58 pm Sujet du message:
salut oh grande cebe,
est ce que la reconnaissance sociale suffit à conduire les gens à aller
volontairement travailler dans des "métiers ennuyeux"..?
si nous considérons que le salaire fait aussi parti d'une récompense sociale
qui vient s'ajouter à l'affection de la société pour tel ou tel service
rendu alors je crois fermement que l'équation suivante garantit un minimum de
motivation :
salaire équitable (établi par rapport à une grille de classification
nationale décidée entre les différents partenaires sociaux) +
reconnaissance du groupe pour n'importe quel type de métiers et en
particulier pour ceux qui concernent des responsabilités, la coordination des
hommes = productivité commune intelligente.
en bref je crois que la rencontre hasardeuse de l'offre et de la demande sur
le marché du travail est une lacheté de l'état : il se met à l'écart pour
ne pas porter la responsabilité de trouver des compromis dans le domaine de
la construction sociale qu'est censé etre le travail, laisse les gens
s'entredéchirer pour les richesses produites communément, laisse les plus
forts imposer leur règles, ce qui est le propre des tyrannies, en rien
l'état d'esprit d'une démocratie qui maintient le respect mutuel, la paix
sociale.
si l'ouvrier ne veut pas aller travailler, c'est parcque non seulement on lui
donne juste assez pour qu'il y retourne le lendemain, qu'il n'est pas
rémunéré en fonction de son mérite mais aussi pour parcqu'en plus de
laisser sa santé à la besogne, il y laisse sa dignité humaine : j'ai un ami
routier qui est ma foi tout a fait intelligent et bien éduqué, tempéré, et
les gens l'ignorent, le méprisent lorsque nous allons en soirée ci et là.
le travail dont tu parles est en grande partie vain : lorsqu'il s'agit de
servir les exigences de telle ou telle personne privée, il faut l'appeler par
son nom ancestral, esclavagisme (tu fais ce que je te dis ou tu meurres de
faim ! qu'il y ait des associations de citoyens probes et philantropes pour
enrayer la misère est un tout autre problème).
alors que faire ? oui si tu es d'accord avec mon analyse chère cebe et que tu
veuilles toi aussi plus de justice, c'est à dire qu'il y ait une récompense
sociale à la hauteur du mérite de l'individu et non en fonction du caprice
de tel ou tel, que nous faut- il faire ?
alors comme ça tu n'aimais pas les maths lorsque tu étais petite, vilaine
fifille ?
et alors fallait - il t'obliger ?
je suis toujours surpris de voir comment l'homme confond la cause et l'effet
des choses : crois tu sérieusement que tu n'ai pas aimé les maths par
plaisir de ne pas les aimer ?
le parent moderne se met à dos son enfant, lui impose des règles, sa
volonté, sans les lui expliquer, sans prendre le temps de voir avec lui tout
le bien qu'il a à accomplir quelque chose, lui manque de respect par son
manque d'empathie, par son ressentiment envers un petit dont il est véxé par
la desobeissance (il croit qu'elle est là pour l'embeter alors qu'elle n'est
qu'une resistance à l'agressivité mal tempérée des parents ou de sa
société ; à moins que tu ne crois à la théorie des enfants qui naissent
méchants, mais là je ne discute plus), puis lorsqu'il verra que l'enfant
boude dira : "voyez comme mon enfant à un mauvais caractère depuis la
naissance, il fait exprès de m'énerver"...
je n'ai jamais dis que s'accorder la volonté des grands et des petits était
chose facile, je dis qu'elle est cependant une attitude qui garantit la
liberté réciproque qui nous unit dans la fraternité, une humanité solide
qui surmonte ses obstacles physiques, organiques... ; veux tu la discorde et
la guerre entre les hommes ? rien de plus simple, agresses sans cesse le
petit, de manière à ce que toujours il se sente en insécurité avec lui
meme, et que plus tard il agresse systématiquement son entourage social car
il est jugé potentiellement dangereux, du moins du point de vue de sa
mémoire...de sa réalité imaginaire...
voilà donc la seule solution que nous ayons trouvé pour amener les futures
générations vers leur bien ? les obliger à écouter nos propres caprices ?
- "fais des maths, danses, va à droite puis à gauche !"
ou est - elle l'interaction constructive ?
d'autrer part, une société sans métier ennuyeux est possible si tu arrives
à comprendre que ce ne sont pas les métiers qui ennuient mais bien les
hommes qui se sentent inutiles ... ; l'autre jour je demandais à mon petit frère
de dessiner sa maison et au bout d'un moment voyant qu'il peinait à finir, je
lui ai dis que nous pourrions l'offrir à maman : il le termina avec soin et
beaucoup d'entrain...
aujourd'hui nous appelons les ouvriers "les nanards" et nous pensons dans nos
préjugés (meme toi) qu'ils vont au pmu boire de la bière au lieu de se
cultiver... : voilà qui ne donne pas du tout envie d'occuper ce métier.
tu dis que les métiers servent indirectement la cause commune et en effet en
obligeant (et heureusement qu'on oblige les individualistes) les personnes
privées à payer l'impot, notre pays arrive à récupérer une mince partie
des richesses que nous avons produit ensemble, pourtant, dès que les
opportunistes pourront se rassembler, former des groupements de contre pouvoir
officieux, crois tu qu'ils se generont pour contourner la loi, faire baisser
les salaires, fuir notre pays avec nos richesses ?
que tout le monde doit etre acteur certes, mais il ne faut pas oublier la
cohesion necessaire entre la volonté des acteurs : l'état qui est censé
incarner la volonté commune, servir le peuple à son tour... : je veux dire
que notre société doit nous permettre d'évoluer comme nous devons lui
permettre de péréniser.
hors la doctrine individualiste prone la réalisation individuelle au
détriment du reste du groupe (ou d'une petite ou grande partie, cela est
indifférent) et la doctrine altruiste entraine une deresponsabilisation
collective avec l'instauration d'un état paternel, providentiel qui se
substitue continuellement à l'individu...
entre le deux, nous pouvons trouver un équilibre entre l'affection de notre
personne et celle du groupe..., entre égoisme et altruisme, qu'en penses tu ?
enfin je suis heureux que nous tombions d'accord sur la punition physique...
à plus, bon week.
|
Cebe
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Messages: 386
|
Posté le: Lun Oct 17, 2005 20:58 pm Sujet du message:
Bon ben apparemment on est seul au monde à répondre à ce topic... C'est que
ça n'intéresse personne ou alors mes questions orientées vous ont
énervés, ou alors que le sujet est stupide et que ce n'est même pas la
peine d'y accorder de l'importance?
zozo a
écrit: | si nous considérons
que le salaire fait aussi parti d'une récompense sociale qui vient s'ajouter
à l'affection de la société pour tel ou tel service rendu alors je crois
fermement que l'équation suivante garantit un minimum de motivation :
salaire équitable (établi par rapport à une grille de classification
nationale décidée entre les différents partenaires sociaux) +
reconnaissance du groupe pour n'importe quel type de métiers et en
particulier pour ceux qui concernent des responsabilités, la coordination des
hommes = productivité commune intelligente. |
Oui mais ça ne va pas: ça fait un peu la carotte devant l'âne. Une
société où tout le monde se sentirait heureux et utile dans son travail ce
n'est pas une société qui paye ses travailleurs 10 fois le prix de
départ... Ca serait encore pire car les gens iraient travailler uniquement
pour gagner encore plus d'argent. La preuve: le Ministère des Affaires
Etrangères est obligé de payer ses fonctionnaires qui sont mutés en Irak ou
en Afghanistan quasiment 6 fois plus que les autres pour qu'il y ait des
volontaires. Je ne pense cependant pas que ce fonctionnaire soit heureux dans
son travail, même si le ministère est reconnaissant qu'il se soit
dévoué...
Et puis comment vas-tu classer les différents métiers? Il faudrait prendre
en compte les goûts de chacun déjà (quelqu'un qui n'aime pas l'art se fera
payer plus qu'un autre pour travailler dans un musée par exemple), établir
une hiérarchie entre les métiers (tu ne crois pas que c'est déjà
tacitement fait et que ça suffit comme ça?). Alors celui qui travaillera à
visser des boulons sur une voiture sera payé, par exemple, 50 fois plus que
celui qui est avocat par vocation?
Tu ne crois pas qu'une société comme ça serait un peu trop paradoxale? (Bon
j'avoue que j'exagère volontairement pour essayer de te forcer à expliquer
peut-être avec plus de nuance ton idée )
Citation: | en
bref je crois que la rencontre hasardeuse de l'offre et de la demande sur le
marché du travail est une lacheté de l'état : il se met à l'écart pour ne
pas porter la responsabilité de trouver des compromis dans le domaine de la
construction sociale qu'est censé etre le travail, laisse les gens
s'entredéchirer pour les richesses produites communément, laisse les plus
forts imposer leur règles, ce qui est le propre des tyrannies, en rien
l'état d'esprit d'une démocratie qui maintient le respect mutuel, la paix
sociale. |
C'est le libéralisme en gros non...? La liberté prime sur l'égalité...
Citation: | si
l'ouvrier ne veut pas aller travailler, c'est parcque non seulement on lui
donne juste assez pour qu'il y retourne le lendemain, qu'il n'est pas
rémunéré en fonction de son mérite |
Comment pourrait-on évaluer celui-ci? La seule solution trouvée est de juger
sur les diplômes... c'est peut-être injuste mais c'est la seule solution
avec un minimum de logique.
Citation: | mais aussi pour parcqu'en plus de laisser sa santé à la
besogne, il y laisse sa dignité humaine |
Oui je suis d'accord avec toi...
L'ouvrier qui visse les boulons (désolée, c'est l'exemple qui me semble
refléter le mieux le travail ennuyeux), en plus de faire un métier qui ne le
passionne pas (je suis ouverte à quiconque essayerait de me démontrer que
l'on peut être passionné par cela hein!), il doit subir les moqueries
concernant son rôle social...
La seule solution que je vois (mais peut-être en vois-tu d'autres?) ça
serait d'arriver à rendre ces métiers méprisés intéressants pour tout le
monde. Car les gens méprisés pour leur grade social font en général un
métier qualifié d'ennuyeux ou aliénant par les autres non? Ca va ensemble
généralement... je me trompe?
Maintenant, comment rendre le métier d'ouvrier attrayant? J'avoue que
je n'en n'ai aucune idée...
Citation: | alors que faire ? oui si tu es d'accord avec mon analyse chère
cebe et que tu veuilles toi aussi plus de justice, c'est à dire qu'il y ait
une récompense sociale à la hauteur du mérite de l'individu et non en
fonction du caprice de tel ou tel, que nous faut- il faire
? |
Mais qu'est-ce que tu entends exactement par le mérite? Chaque être humain
aurait-il un mérite différent des autres? Sur quels critères?
Bien sûr que je veux plus de justice
Citation: | alors comme ça tu n'aimais pas les maths lorsque tu étais
petite, vilaine fifille ? |
J'avoue
j'ai
toujours detesté, ça a empiré au collège et ça s'est carrément dégradé
au lycée
(bon pour finir j'ai quand même eu 19 au bac je me demande encore comment
)
Citation: | et
alors fallait - il t'obliger ? |
Je pense que oui... sincèrement. Comment aurais-je pu me débrouiller ensuite
dans le monde sans savoir que 7x6 font 42? En voyant les autres en parler
comme si c'était normal, je me serais sentie humiliée...
Citation: | je
suis toujours surpris de voir comment l'homme confond la cause et l'effet des
choses : crois tu sérieusement que tu n'ai pas aimé les maths par plaisir de
ne pas les aimer ? |
Ah non, je n'ai pas dit ça... Justement: je n'ai pas choisi de ne pas aimer
les maths, mais ce n'est pas une raison pour en abandonner l'apprentissage.
Alors selon toi on ne devrait faire que ce dont on a envie dans la vie?
Citation: | le
parent moderne se met à dos son enfant, lui impose des règles, sa volonté,
sans les lui expliquer |
Voilà un point que je juge important. Expliquer à l'enfant pourquoi ce qu'il
a fait est mal. Expliquer à l'enfant ce qu'il gagne à s'intéresser aux
choses... ne penses-tu pas que l'échec scolaire peut venir d'un manque de
temps accordé pour expliquer ce que permet d'aller à l'école? Pourtant j'ai
du mal à croire que les élèves qui ne s'intéressent pas à ce qu'on fait
à l'école ne savent pas ce qui les attend s'ils abandonnent les études.
Alors selon toi où est le problème? (Sans revenir si possible au débat de
l'école qui obligerait à penser d'une certaine façon et ne permette pas de
s'épanouïr )
Citation: | je
n'ai jamais dis que s'accorder la volonté des grands et des petits était
chose facile, je dis qu'elle est cependant une attitude qui garantit la
liberté réciproque qui nous unit dans la fraternité, une humanité solide
qui surmonte ses obstacles physiques, organiques... ; veux tu la discorde et
la guerre entre les hommes ? rien de plus simple, agresses sans cesse le
petit, de manière à ce que toujours il se sente en insécurité avec lui
meme, et que plus tard il agresse systématiquement son entourage social car
il est jugé potentiellement dangereux, du moins du point de vue de sa
mémoire...de sa réalité imaginaire... |
Bien sûr, je suis d'accord avec toi. D'ailleurs si on transpose ton exemple
à l'échelle du monde: les "petits pays" (je ne parle pas ici de superficie
mais plutôt de puissance) sont tellement écrasés sous les gros qu'ils
développent une haine mêlée à de la peur qui ne fait qu'accroitre les
discordences entre les grands et les petits.
Citation: | voilà donc la seule solution que nous ayons trouvé pour amener
les futures générations vers leur bien ? les obliger à écouter nos propres
caprices ?
- "fais des maths, danses, va à droite puis à gauche !"
ou est - elle l'interaction constructive ? |
Je pense qu'il s'agit plutôt d'ouvrir l'enfant à toutes les possibilités.
S'il n'est pas confronté à plusieurs matières, à plusieurs comportements,
il ne sait plus distinguer ce qui lui plaît ou non. Comment savoir si la
glâce à la vanille ne te plaît pas si tu n'y as jamais goûté?
Et puis, peut-être qu'au départ ça ne va pas me plaire mais qu'ensuite ça
va devenir ma passion.
Je vais juste raconter une petite anecdoque personnelle. Quand j'étais
petite, ma mère m'a inscrite à des cours de piano, j'ai tout de suite aimé
ça. Puis au bout de 2-3 ans, j'ai voulu arrêter, j'en avais marre, je ne
voulais plus travailler. Ma mère n'a pas cédé et m'a forcée à continuer.
Et bien aujourd'hui je la remercie de m'avoir poussée à continué car le
piano fait maintenant partie intégrante de ma vie et je ne peux plus m'en
passer.
Si l'on suit ton raisonnement, plus personne ne se confronterait aux
difficultés car une difficulté est toujours quelque chose de
désagréable... tu comprends ce que je veux dire?
La philo est un matière très rare dans le secondaire en fait. Je vais
peut-être dire une bêtise mais je pense qu'il n'y a qu'en Allemagne et en
France que c'est obligatoire. Et bien je pense que c'est une bonne chose: ça
permet à chaque personne arrivée en terminale d'avoir une iniciation à la
philo. Même si ça ne leur plaît pas, ils se forcent car c'est un héritage
que les philosophes nous ont transmis et ça fait partie de notre histoire.
Après ils ont le choix ou non ne poursuivre des études de philo, de voir un
peu plus loin si ça les intéresse et personne ne les forcera à continuer si
ça ne leur plaît pas. Mais au moins ils y ont goûté, et peuvent maintenant
dire "j'ai vu ce que c'était, ça ne me plaît pas, j'arrête" plutôt que de
dire "oulala je sais que ça ne va pas me plaire, je le vois d'ici, ça ne
sert à rien que j'essaye".
Dans ces cas là, comment enlève-t-on les préjugés aux gens?
Citation: | d'autrer part, une société sans métier ennuyeux est possible
si tu arrives à comprendre que ce ne sont pas les métiers qui ennuient mais
bien les hommes qui se sentent inutiles ...
|
Très bien alors j'attends que tu me montres comment rendre le métier
d'ouvrier intéressant, j'attends que tu me montres une seule personne qui
ferait ce métier par choix (sans compenser bien sûr par une augmentation de
salaire qui ne rend pas le travail plus intéressant mais plutôt qui camoufle
le problème).
Citation: | l'autre jour je demandais à mon petit frère de dessiner sa
maison et au bout d'un moment voyant qu'il peinait à finir, je lui ai dis que
nous pourrions l'offrir à maman : il le termina avec soin et beaucoup
d'entrain... |
Ici c'est le côté affectif qui prime. Si tu lui avais dit "je t'offre un
bonbon si tu finis ton dessin" je pense qu'il l'aurait continué de la même
façon.
Ainsi dans le cas de l'ouvrier, il faudrait arriver à ce qu'il fasse son
travail non pas pour lui-même mais parce qu'il est conscient qu'il est
irremplaçable et que son travail est d'une grande valeur.
Ainsi ton petit frère a terminé son dessin car il savait qu'il rendrait sa
maman heureuse et il n'a pas cherché à te soutirer un bonbon ou un jouet.
Citation: | aujourd'hui nous appelons les ouvriers "les nanards" et nous
pensons dans nos préjugés (meme toi) qu'ils vont au pmu boire de la bière
au lieu de se cultiver... : voilà qui ne donne pas du tout envie d'occuper ce
métier. |
En même temps si je me souviens de mes cours d'économie de 2nde, le prof
avait très bien expliqué que ces préjugés étaient basés sur des faits
réels mais que c'était la cause qui n'était pas connue. Je m'explique:
l'ouvrier après une dure journée de travail ne va pas ouvrir un livre ou
aller au musée, il va préférer regarder la télé (ce sont stéréotypes
pour illustrer mon propos, ne t'insurge pas sur mes préjugés ). Seulement
c'est compréhensible et je pense que personne n'est en droit de lui reprocher
quoique ce soit. Quand on passe sa journée à répéter un mouvement toutes
les 3 secondes, on n'a vraiment pas envie de réfléchir le soir en rentrant
chez soi.
Donnons aux ouvriers un travail moins ennuyeux et je suis sure qu'ils se
cultiveraient...
Citation: | tu
dis que les métiers servent indirectement la cause commune et en effet en
obligeant (et heureusement qu'on oblige les individualistes) les personnes
privées à payer l'impot, notre pays arrive à récupérer une mince partie
des richesses que nous avons produit ensemble, pourtant, dès que les
opportunistes pourront se rassembler, former des groupements de contre pouvoir
officieux, crois tu qu'ils se generont pour contourner la loi, faire baisser
les salaires, fuir notre pays avec nos richesses ? |
Je ne parlais pas tant de richesses matérielles mais plutôt de capital ou se
service servant la cause commune. C'est-à-dire que l'ouvrier qui travaille
dans une boîte privée qui fabrique des pantalons, outre le fait qu'il
travaille pour enrichir son employeur, il travaille aussi à fabriquer quelque
chose qui servira à tout le monde. Personne ne pourrait aller travailler sans
pantalon. En d'autres termes: sans son travail, aucun pays ne pourrait
fonctionner.
Le problème est que si l'ouvrier refuse de travailler, l'employeur n'a juste
qu'à le mettre à la porte. Il s'agit ici du fait que l'employé ne se sent
pas irremplaçable. Lorsqu'un brillant avocat refuse de plaider pour
quelqu'un, le cabinet ne le jette pas dehors car il sait qu'il en sortirait
perdant. Sans cet avocat, le cabinet irait très mal.
Citation: | que
tout le monde doit etre acteur certes, mais il ne faut pas oublier la cohesion
necessaire entre la volonté des acteurs : l'état qui est censé incarner la
volonté commune, servir le peuple à son tour... : je veux dire que notre
société doit nous permettre d'évoluer comme nous devons lui permettre de
péréniser. |
Bien sûr tout
le monde doit être acteur pour travailler ensemble et non pas chacun de son
côté. Dans ce cas là je suis d'accord avec toi.
Citation: | entre le deux, nous pouvons trouver un équilibre entre
l'affection de notre personne et celle du groupe..., entre égoisme et
altruisme, qu'en penses tu ? | J'en
pense, j'en pense... que tu as tout à fait raison Et de plus en plus
je me dis que la solution à notre monde c'est l'équilibre entre les
divergences qui divisent notre planète. Les extrêmes d'un côté comme de
l'autre ne font qu'augmenter le fossé et n'apportent aucune solution pratique
puisque aucun des deux n'est prêt à céder devant l'autre.
Citation: | enfin je suis heureux que nous tombions d'accord sur la punition
physique... |
Je suis sure que nous sommes d'accord sur plus de points que tu ne le crois...
|
Cebe
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|
Posté le: Lun Nov 21, 2005 15:06 pm Sujet du message:
Je relance un peu le débat parce qu'il y a des nouveaux et que ce sujet est
peut-être passé inaperçu. En plus, je ne suis toujours pas convaincue Zozo
(je sais je suis têtue ) et en regardant autour de moi je me rends compte à quel point
les gens veulent avoir de l'argent sans travailler. J'ai l'impression que la
société est en train de tourner bizarrement, que les gens veulent être
riches, accéder au modèle qu'on leur montre à la télé, mais sans se
rendre compte que derrière toute cette richesse il y a un travail qui se
cache et que tout n'est pas livré sur un plateau d'argent.
Les autres, vous en pensez quoi?
|
hamilcar
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|
Posté le: Lun Nov 21, 2005 18:28 pm Sujet du message:
Je suis d'accord avec toi Cebe.
Il faut pourtant faire très attention à ne pas tomber dans le moralisme. (un
certain Lepen l'est à souhait...).
Moi je pense qu'il faut dire la vérité au gens sur la situation éconimique
actuel et si possible celle à venir. Le plus cru la vérité sera dite le
plus de réaction elle engendrera. Je pense comme toi qu'une partie de la
population est comme endormie. Et qu'il n'est pas honnète de ne pas les
préparer à ce qui va peut-être arrivé si la situation se dégrade.
Les gens sont un peu trop acroché à leurs acquis sociaux, pense que tout
s'arrange à coup de grève et en mettant tout sur le dos de l'Etat qui fait
mal son boulot... des vrais assistés en gros. Qui sait un jour peut-être
l'Etat ne pourra plus gérer et devra prendre des mesures radicales contraire
à nos principes d'étiques actuels... J'espère juste que ce jour n'arrivera
pas, mais je suis un peu pessimiste qd même...
|
chiron
Actif


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Inscrit le: 07 Nov 2005
Messages: 1191
|
Posté le: Mar Nov 22, 2005 13:43 pm Sujet du message:
Hello !
Cebe a
écrit: | [...] en regardant
autour de moi je me rends compte à quel point les gens veulent avoir de
l'argent sans travailler. J'ai l'impression que la société est en train de
tourner bizarrement, que les gens veulent être riches, accéder au modèle
qu'on leur montre à la télé, mais sans se rendre compte que derrière toute
cette richesse il y a un travail qui se cache et que tout n'est pas livré sur
un plateau d'argent.
Les autres, vous en pensez quoi? |
Je crois que nous vivons actuellement un mélange de pensée libérale et de
manque d'espoir. Mais même si les défis sont importants, tout n'est pas si
noir.
Je pense que ce n'est pas le confort d'un Peuple (société si vous
préférez) qui est important mais l'impression d'aller vers un meilleur ou
vers un pire.
Par exemple, lorque Mittérand est arrivé au pouvoir, j'avais onze ans mais
je n'oublierai pas nos profs nous dire les larmes aux yeux: "vous ne vous
rendez pas compte mais cela va enfin changer". Comme quoi les profs faut s'en
méfier, cela dit souvent n'importe quoi . Mais c'était
beau tout cet espoir, c'était comme une lumière qui vous réchauffe et vous
rend tout magnifique .
Bien au contraire, en 89 lors de la chutte du mur, c'était le désarroi. "On
va se faire laminer" était une chose que j'entendais de toute part dans mon
entourage, tant au niveau des associatifs, des syndicats, que des politiques.
Nous revivions juin 40 . Bien sûr nous étions content pour ceux qui, à
l'est, aspiraient à plus de libertés, mais il ne fallait pas être un grand
économiste pour leur prédire une prochaine horreur économique. Etr surtout
la nôtre qui allait arriver...
En effet et depuis 45, la France vivait sous une double influence. D'une part
une économie dynamique apportée par les anglo-saxons, mais également un
très bon système social dû à l'influence des communistes et au risque
révolutionnaire supporté par Moscou. Le capitalisme y était donc tempéré
pour le plus grand bonheur de tous.
Hors en 89, cet équilibre était rompu. Avec le recul, nous avons vu les
choses trop en noir car nous avions sous-estimé les capacités de résistance
à une poussée libérale, ces résistances n'étant souvent pas politiquement
apparentes et les meilleures, inconscientes.
Néanmoins il est vrai que la situation sous quinze ans s'est bien dégradée.
L'univers du travail est devenu bien plus dur: les travailleurs sont moins
bien payés, sous-statuisés, doivent travailler plus (le plus souvent du fait
de la suppression de postes), dans un climat plus dur (les harcèlements et
mauvais traitements deviennent monnaie courante), avec le risque d'être
blâmés, poussés au placard ou encore licenciés.
Tiens rien qu'hier, ma directrice d'agence (pour encore deux jours ) m'a envié de
pouvoir faire une pause professionnelle, chose dont elle rêve depuis 20 ans.
Une fille d'un cabinet de recrutement, après m'avoir sorti son barratin sur
un poste, et que je lui ai dit que ma compagne me laisserait difficilement
voyager souvent à travers l'Europe, m'a déclaré: "Et elle a tout à fait
raison: y'a pas que le travail dans la vie" . Donc qand tu
grattes un peu, tout le monde a l'impression de vivre un enfer y compris les
cadres. Et la situation me semble un peu pré-révolutionnaire .
Mais il y a pire: ceux qui sont condamnés au travail précaire, de passer de
petit job à petit job alors que les valeurs sont désormais de consommer.
Peut-on imaginer la détresse d'un père qui ne peut même pas offrir le
cadeau de leurs rêves à ses enfants, qui cherche désespérément un travail
stable depuis plusieurs années pour ne pas passer pour un "looser" auprès de
ses gamins ? J'en ai vu pleurer
Cette population d'exclus, c'est 30 % de notre peuple. Et qui s'en occupe ?
Quasimment personne en dehors des associatifs. Ils sont maintenus de stage en
stage, petit job en petit job, sous perfusion sociale, à bâtir un
hypothétique projet professionnel. Alors bien sûr ils finiront par voter
pour n'importe qui pouvant leur donner le moindre espoir de changement, que ce
soient les révolutionnaires, ou même Le Pen.
Pourtant une dévaluation de la monnaie et une reprise de l'emploi sont des
choses possibles, mais aucun politique ne s'est donné les moyens d'une telle
chose . Il est quand même incroyable que seul le vote NON à l'Europe nous ai
permis de relancer la croissance par une baisse mécanique de l'Euro.
Alors dans un tel contexte, quelle est désormais l'image du travail ?: bien
souvent celui d'un enfer où il faut tenir coûte que coûte. Alors je
comprends très bien que des jeunes voyant leurs parents rentrer épuisés
n'en aient pas une très bonne opinion.
De plus les valeurs libérales véhiculés par les médias, encouragent à la
vision de l'argent facile. Dans les films et séries américaines, nous ne
voyons que la upper class, voire même de la science fiction: des gens
rigolant en dehors du travail alors que les américains passent leurs vies au
travail, avec quinze jours de vacances par an, maladies incluses.
L'image valorisée est désormais celui du rentier, du chômeur, de celui qui
peut vivre pleinement en en ayant les moyens.
Mais bon tout n'est pas si noir lorsqu'on prend une certaine distance.
Les américains possèdent la quasi totalité du monde, nous inclus. Ce qui
est paradoxal et très ironique, c'est qu'ils ne l'ont pas voulu, étant
plutôt isolationnistes par nature
Mais imaginez notre chance que les américains aient gagné plutôt qu'une
Allemagne ( définitions de classes de citoyens à partir d'un
ethnocentrisme?), une Russie communiste (des purges parmanentes des
populations déviantes?) ou encore une France (un colonialisme
condescendant?).
Le grand avantage de cette situation est que les guerres sont désormais
impossibles et que nous pouvons envisager sous peu (50-100 ans?) un
gouvernement planétaire, seul capable de résoudre les problèmes de
l'humanité.
De plus, les américains doivent soit assumer leur empire (et donc maintenir
la sécurité sur tout le globe et endurer les contestations), soit retrouver
des partenaires comme dans le passé (le fameux "partnership in the
leadership", et donc combler leur déficit commercial). Et les choses ne sont
pas encore complètement tranchées.
Nous vivons donc la croisée des chemins et une période unique dans
l'histoire de l'humanité. Bien entendu, cela apporte des souffrances, mais
peut nous mener à de très belles choses.
Sur le plan intérieur la situation n'est pas si noire non plus, mais nous
devons nous occuper des exclus, d'une part en tant qu'humains car il y a des
souffrances (dont celle des enfants), mais aussi d'autre part pour nous-même
car sinon les exclus seront poussés à des actes désespérés (révoltes,
votes racistes, acceptation de stage en lieu d'emploi) et nous tireront tous
par le bas. Mais j'ai foi dans les potentialités de révolte sociale de notre
Peuple (société si vous préférez), et de certaines catégories
socio-professionnelles, qui, luttant pour leurs intérêts prores, défendront
ou apporteront des avancées sociales à tous.
A plus et vous lire,
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zozo
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Posté le: Mar Nov 22, 2005 15:21 pm Sujet du message:
je reviens cher cebe, juste le temps de prendre ma plume en main et je m'en
vais te démontrer plus clairement comment personne n'aime etre fénéant,
personne ne désire avoir honte d'etre inutile pour soi et sa société...
nous sommes d'accord sur les memes problématiques et tu vois bien
l'importance de la reconnaissance sociale, de la récompense matérielle (le
salaire), affective (la dignité et l'honneur qui découlent du mérite qui
découle du travail utile à sa société) dans la volonté de s'affirmer,
d'évoluer toujours...
mais, parcque tu n'arrives pas imaginer comment l'on pourrait s'y prendre pour
rendre tous les métiers attrayants, valoriser chaque citoyen dans la tache
spécialisée qui lui incombe dans la construction de la fourmillière
humaine, alors tu retrouves tes bons vieux préjugés (je t'expliquerais
tantot comment ces morceaux de pensées incohérents, les préjugés,
s'imposent à priori de la reflexion individuelle ...grace au sentiment
d'impuissance) ou l'on entend parler d'éducation à la dur, à l'ancienne, de
fénéants inées et toute autre sorte de ragots de grand mère qui pallie à
peine à la colère que l'on voue "aux machiavéliques profiteurs", aux
injustes bons à riens, à la plebe ignorante qui se complait dans la
médiocrité, etc...
(je sais que tu n'as pas dis tout cela petite penseuse, mais tu me connais,
j'aime bien provoquer ; je n'aimerais pas qu'une petite penseuse courageuse
comme toi tombe dans le piège idiot de l'intolérance : quel que soit ton
bouc émissaire, riche, pauvre, bete, intelligent, capitaliste, communiste,
etc...)
mais reprenons belle cebe :
- si tous les hommes veulent ce qu'il y a de mieux pour eux et leur famille,
ceux qu'ils aiment, pourquoi certains aiment - ils stagner, ne rien faire,
etre médiocres à leur yeux eu regard de leur société ?
va tu me tenir le discours crétin qui consiste à observer un résultat pour
le confondre avec sa cause et me raconter, comme le commun, que certains sont
des bourricots et d'autres des chevaux de course et ceci pour la vie, par le
simple fait que tel est leur nature ?
ou comptes tu analyser le mouvement de l'humanité dans son ensemble,
comprendre comment l'individu arrive à se dévaloriser, à dévaloriser
autrui, à échouer, à se desespérer puis à se suffire avec un simulacre de
vie...
ton laxisme social, je l'appelle moi : mépris de soi... (et il ne tombe pas
du ciel )
la conscience permet de s'observer en toute impartialité (comme un
observateur extérieur, neutre) et devines ce qui passe dans le coeur de celui
qui est dégouté de sa personne, de la personnalité qu'il a construit durant
toutes ces années d'echec ?
l
sondes l'ame de ton fénéant et dis moi pourquoi il ne veut pas construire
pour lui et son groupe pourquoi il tend à regresser intellectuellement,
matériellement, voir à s'auto- détruire complètement ?
pourquoi celui ci aime avoir une grande maison confortable, un métier
passionnant ou il peut s'épanouir et pourquoi l'autre aime se complaire dans
les dettes, les problèmes sentimentaux, l'insécurité ?
ne vois tu aucun lien entre amour propre, assurance et évolution personnelle
?
et aucun entre affection sociale et amour propre ??
|
zozo
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Inscrit le: 08 Mar 2005
Messages: 196
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chiron
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Posté le: Mar Nov 22, 2005 17:10 pm Sujet du message:
Hello !
zozo a
écrit: |
mais, parcque tu n'arrives pas imaginer comment l'on pourrait s'y prendre pour
rendre tous les métiers attrayants, valoriser chaque citoyen dans la tache
spécialisée qui lui incombe dans la construction de la fourmillière
humaine,
|
Il faut quand même reconnaître que pour certains c'est difficile. Certes à
la chaîne, tu peux varier les mouvements, t'occuper de l'approvisionnement et
des plus faibles, discuter avec certains ingés qualité du bien fondé de la
position d'une cellule photo-électrique mais bon, c'est pas tout le monde...
Dans les milieux ouvriers que j'ai connu, l'usine était un peu vécue comme
un bagne collectif: il y a des amis certes, mais c'est 8 jeures que l'on donne
pour pouvoir faires des trucs intéressants après (boite de nuit, café,
jardin pour ceux qui ont...)
Citation: |
(je sais que tu n'as pas dis tout cela petite penseuse, mais tu me connais,
j'aime bien provoquer ; je n'aimerais pas qu'une petite penseuse courageuse
comme toi tombe dans le piège idiot de l'intolérance : quel que soit ton
bouc émissaire, riche, pauvre, bete, intelligent, capitaliste, communiste,
etc...)
|
A défaut et tout prendre, autant choisir tout de même des ennemis à sa
taille: les capitalistes c'est pas mal
Citation: |
mais reprenons belle cebe :
|
Ha non là y'a erreur là Mais je suis pas mal dans mon genre aussi
Citation: |
- si tous les hommes veulent ce qu'il y a de mieux pour eux et leur famille,
ceux qu'ils aiment, pourquoi certains aiment - ils stagner, ne rien faire,
etre médiocres à leur yeux eu regard de leur société ?
|
Je ne crois pas qu'on "aime stagner".
Citation: |
ou comptes tu analyser le mouvement de l'humanité dans son ensemble,
comprendre comment l'individu arrive à se dévaloriser, à dévaloriser
autrui, à échouer, à se desespérer puis à se suffire avec un simulacre de
vie...
|
Je crois qu'à l'origine, c'est une castration sociale: l'individu n'"arrive
[pas] à se dévaloriser": on le dévalorise ou il se dévalorise de manière
à ne pas être dévalorisé.Mon boulot en tant qu'enseignant a toujours été
de lutter contre cette auto-dévalorisation. Valoriser l'étudiant est la clé
de l'enseignement.
Citation: |
devines ce qui passe dans le coeur de celui qui est dégouté de sa personne,
de la personnalité qu'il a construit durant toutes ces années d'echec ?
|
Là je sèche... Bosse un peu "belle Cébé" ! C'est ça les
jeunes de maintenant, cela attend que tout tombe tout cuit dans leurs bouches.
De mon temps c'était différent !
Bon OK, je vais au coin
Citation: |
sondes l'ame de ton fénéant et dis moi pourquoi il ne veut pas construire
pour lui et son groupe pourquoi il tend à regresser intellectuellement,
matériellement, voir à s'auto- détruire complètement ?
pourquoi celui ci aime avoir une grande maison confortable, un métier
passionnant ou il peut s'épanouir et pourquoi l'autre aime se complaire dans
les dettes, les problèmes sentimentaux, l'insécurité ?
|
Le second est également un univers avec ses joies et ses peines. Certains
construisent autour de leurs problèmes, avec la sensation qu'il les rend
uniques, plutôt que de les résoudre...
zozo a
écrit: | les guerres ne sont
plus possibles ? sacré chiron.
|
Du moins plus les grandes, les boucheries organisées. On s'oriente plutôt
guerillas urbaines si radio-Paris ne ment pas trop
Citation: |
la dernière fois que quelqu'un t'agressait dans la rue, que tu n'ai trouvé
d'autre solution que de contre- attaquer pour te défendre, dis moi si tu n'as
pas fait la guerre à cet homme ?
|
La dernière fois qu'on ma agressé verbalement, c'était en réunion, où un
de mes gars s'opposait devant mon DG à ma nomination à la tête d'un second
service
.
J'ai profité de cette maladresse et de la situation à mes fins, en disant
"cela aussi, c'est un sujet qui dépasse notre actuelle réunion et qui sera
traité par moi plus tard"...
Citation: |
et au niveau des chefs d'état, crois tu que ce chrétien américain
supportera longtemps les attaques de ce musulman et vis versa ?
|
Là par contre, on peut y travailler via une approche multi-culturelle et une
dédramatisation des maladresses inter-culturelles. Je suis d'ailleurs un
grand fan d'Emmanuel Todd.
Citation: |
le ressentiment tourne en boucle, il crée une situation de destruction
mutuelle ou chacun prétend que l'ennemi est celui d'en face alors que chacun
agresse...
|
C'est pour moi tout à fait typique d'un conflit culturel.
Citation: |
crois tu que le ressentiment dont l'essence est la haine, disparaitra un jour
du coeur de l'homme ? |
Je ne sais, mais pense qu'on peut canaliser l'énergie des haines vers des
objectifs constructifs et utiles à tous.
A plus et te lire,
|
Cebe
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Posté le: Mar Nov 22, 2005 21:02 pm Sujet du message:
zozo a
écrit: | (je sais que tu n'as
pas dis tout cela petite penseuse, mais tu me connais, j'aime bien provoquer
|
Ah bon? J'avais pas remarqué Heureusement que je commence à te connaître un
peu là...
J'avoue que tu m'as manqué, je pensais que tu me boudais... ^^
Citation: | ne
vois tu aucun lien entre amour propre, assurance et évolution personnelle ?
et aucun entre affection sociale et amour propre ??  |
Oui certainement... et comme l'a dit Chiron, si un enfant ne se sent pas
valorisé, alors il n'aura plus envie de progresser. Mais alors si le
problème vient d'un manque de confiance en soi, un manque d'amour propre,
qu'est-ce qui explique que certains arrivent à avoir confiance en eux et donc
à réussir socialement et d'autre non? L'éducation?(Ne va pas là chercher
une question piège, c'est une question innocente, je le jure!! (Non mais je
préfère préciser hein ))
Je pense à l'éducation mais j'élargis aux coutumes en fait. Par exemple
pour certains Saharaouis, travailler c'est honteux car autrefois c'était
réservé aux esclaves. Je prends l'exemple du Maroc parce que j'y vis et donc
je peux observer ce que je vois (d'accord il y aura toujours une part de
subjectivité aussi ).
Voilà comment s'est passé le début de l'année scolaire: Nous sommes
rentrés le 2 septembre et début octobre le Ramadan a commencé.
C'est-à-dire que pendant un mois, les cours durent 45 minutes au lieu de 55,
les profs ne nous donnent pas trop de boulot (pour ne pas fatiguer ceux qui
n'ont pas mangé) et bref tout le pays marche au ralenti (c'est une
catastrophe au niveau économique).
Après, le 18 novembre il y a eu la fête de l'indépendance, du coup nous
avons eu le 16, 17, 18, et 19 de ferié.
La nouvelle directrice de l'institut français, horrifiée, a dit qu'elle
avait l'impression de ne pas encore avoir commencé l'année...
Nous sommes bientôt à la fin du premier trimestre et les profs sont
catastrophés. Certains ont déjà pris des mesures individuelles (ils ont
rajouté des cours en plus par-ci, par là) mais on ne peut pas faire ça avec
tout le monde. On parle même de nous enlever une partie des vacances de
février pour rattraper tout notre retard...
Ce que je veux dire c'est que il ne faut pas non plus s'étonner après
d'avoir une situation économique catastrophique si on ne fait rien.
Ok là c'est un cas particulier et tout ça n'existe pas en France mais juste
pour élargir la réflexion un peu plutôt que de la centrer sur la France.
|
chiron
Actif


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Messages: 1191
|
Posté le: Mer Nov 23, 2005 17:28 pm Sujet du message:
Hello !
Citation: |
Citation: | ne
vois tu aucun lien entre amour propre, assurance et évolution personnelle ?
et aucun entre affection sociale et amour propre ??  |
Oui certainement... et comme l'a dit Chiron, si un enfant ne se sent pas
valorisé, alors il n'aura plus envie de progresser.
|
Attention je crois qu'on rate une chose sur la valorisation. Pour moi c'est
avant tout une valorisation par rapport à un
groupe et donc une reconnaissance
sociale venant du groupe, et qui induit une augmentation
d'amour-propre.
Citation: |
Mais alors si le problème vient d'un manque de confiance en soi, un manque
d'amour propre, qu'est-ce qui explique que certains arrivent à avoir
confiance en eux et donc à réussir socialement et d'autre non?
L'éducation?(Ne va pas là chercher une question piège, c'est une question
innocente, je le jure!! (Non mais je préfère préciser hein ))
|
L'éducation me semble un terme trop large car tout est éducation...
C'est peut-être l'absence d'au moins un groupe valorisant (je considère
l'homme faisant partie de plusieurs groupes différents, groupes dans lesquels
il n'a pas forcément la même place ni la même identité) qui peut expliquer
le repli sur soi ou alors des traumatismes subis au sein d'un groupe important
(souvent celui de la famille).
Citation: |
Je pense à l'éducation mais j'élargis aux coutumes en fait. Par exemple
pour certains Saharaouis, travailler c'est honteux car autrefois c'était
réservé aux esclaves. Je prends l'exemple du Maroc parce que j'y vis et donc
je peux observer ce que je vois (d'accord il y aura toujours une part de
subjectivité aussi ).
|
Cela pourrait expliquer une répugnance au travail manuel, mais bon il faut
bien gérer la communauté, les esclaves, les femmes (enfin les canaliser
): j'ai du
mal à imaginer une répugnance culturelle au travail tout court ... une telle
société se condamnerait elle-même.
Citation: |
Ce que je veux dire c'est que il ne faut pas non plus s'étonner après
d'avoir une situation économique catastrophique si on ne fait rien.
|
Mais en quoi notre situation économique est-elle catastrophique ?
A plus et vous lire,
|
Cebe
Membre


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Posté le: Mer Nov 23, 2005 18:46 pm Sujet du message:
chiron a
écrit: | Mais en quoi notre
situation économique est-elle catastrophique ? | Comme je l'ai précisé, je ne parle pas de la France en
particulier, je voulais élargir un peu la réflexion...
|
zozo
Membre

Inscrit le: 08 Mar 2005
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Posté le: Mer Nov 23, 2005 18:57 pm Sujet du message:
salut belle chiron,
catastrophe économique parcque cebe est marocaine certainement...
je sais que l'homme n'aime pas stagner, c'était une interrogation ironique
...
au fait chère chiron, toi qui semble etre douée en philosophie, qui connait
bien l'ame de l'homme, sais tu ce qui fait tourner son coeur ... : la
reconnaissance sociale tout d'abord ou l'estime qu'on a de soi ???
je me doutais cebe qu'une certaine affection animait le débat puisque tu es
revenue souvent sur la remarque du laxisme...
toutefois si nous voulons etre impartial, objectif dans notre raisonnement et
jugement de la question, il nous faudra nous défaire de notre colère envers
telle ou telle catégorie de personne car c'est le meilleur moyen d'exagérer
les choses, de reporter sur un groupe de gens seulement, une affaire
culturelle qui concerne une communauté humaine entière et donc l'attitude
des membres qui la composent...
alors que penses tu de mon interrogation : penses tu que celui qui a été
humilié, dévalorisé, qui n'aime pas son corps, sa personnalité, penses tu
que cet individu va trouver de l'énergie pour combattre ou que plutot il va
passer son temps à culpabiliser, à douter de ses capacités pour finir par
baisser les bras ?
crois tu vraiment que tes laxistes aiment passer pour des etres médiocres ou
bien leur société (parents, école, entourage social global) ne les y aurait
pas un peu aidé ?
chiron nous parle du capitaliste, hors nous savons bien que comme toutes les
catégorisations, celle ci englobe des hommes alors que nous sommes
dynamiques, capables d'évoluer, de changer...
je veux dire que la mentalité elitiste qui conduit à faire progresser une
petite partie de la société au détriment du reste concerne meme certains
communistes ; j'ai rencontré parmi les communistes, des ouvriers, des
individualistes vindicatifs et méchants qui ne voulaient pas construire de
société mais batir une philosophie à partir de la négation du
capitaliste... (je veux dire que ce sont des élitistes aussi...mais pauvres
ou animés par la vengeance ! )
je pense que tu auras comprit que l'état affectif de l'individu est
prédéterminant dans son envie de construire, lui, mais aussi avec son
groupe... ; nous avions dit que l'individualiste crée un déséquilibre en
favorisant sa personne et ses semblables au détriment des autres et que
l'altruiste en négligeant la construction personnelle des hommes, les conduit
à la deresponsabilisation collective ... ; connais tu la philantropie ?
pour terminer et là je pense tu arriveras mieux à cerner pourquoi certains
stagnent voir regressent, il faut étudier le coeur des hommes qui trouvent du
plaisir à avilir leur entourage social : du parent qui humilie, insulte et
frappe le petit avec haine, au professeur d'école qui sclérose la pensée
autour des convictions, punit arbitrairement, au citoyen qui vote pour la
haine des différences (couleurs de peau, richesse, culture, etc...)
es tu d'accord pour dire que l'enfant trop souvent agressé va avoir peur des
hommes ? si oui, dès qu'il en aura la force, quel mécanisme de défense
emploiera t- il pour s'assurer de ne plus etre embeté par eux, leur autorité
?
comment fera t- il pour récupérer un peu d'estime alors qu'il possède un
corps et une ame qu'il hait pour ne pas lui assurer une protection à lui et
à ceux qu'il aime...?
bye.
ps : au fait tu connaitrais pas un ryad pas cher pour mes vacances
ps 2 : tu es prof de quoi chiron ? (méritais tu vraiment ce second service ?
avoues...entre nous )
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